samedi 13 août 2022

NO TRIGGER – Acid Lord (EP)

 


NO TRIGGER – Acid Lord (EP)

 

De façon assez surprenante je suis passé totalement à côté de ce groupe depuis ses débuts (en 2001) et pourtant force est de constater qu’il se situe pile-poil dans mes goûts musicaux. Il aura donc fallu un concert avec les Tiny Voices qui ouvraient pour les américains pour que je découvre No Trigger. Le groupe est passé par Nitro, a enregistré au Blasting Room et sans être très productif (2 albums et 3 eps) il a fait parler de lui !

 

Pour résumer No Trigger, on peut dire que le groupe est pile dans la mouvance Fat Wreck de la fin des années 90. Le chant se situe entre celui de Joey Cape (Lagwagon, Bad Astronaut…) et celui de Scott Radinsky (Pulley, Ten Foot Pole…), très mélodique, très américain. Musicalement on est aussi dans la même veine que les groupes cités avec du punkrock mélodique très bien fait mais pas très original. Sur la période estivale je dois avouer que ça passe à merveille. J’aime bien l’énergie dégagée sur Acid Lord, un morceau un peu déjanté mais c’est Antifantasy qui s’impose comme le meilleur de ce court EP, reprenant les codes FatWreck, le morceau est fun et addictif. Le côté fun et ensoleillé ressort aussi sur Brainwashed avec sa rythmique et son petit solo de guitare.

 

Le groupe ne remportera pas le prix de la plus belle pochette de l’année c'est certain mais cet Ep est vraiment une belle découverte.

J. NeWSovski

 

 

 

https://notrigger.bandcamp.com/album/acid-lord-ep

https://www.facebook.com/notrigger



lundi 8 août 2022

YOUNG HARTS – All I Got

 


YOUNG HARTS – All I Got

Eternalis Records, Crapoulet Records, APB Records, No Way Asso, Inhumano, Bad Health Records; Fireflies Fall, Opposite Prod, Ganache Records

 

Cette jolie pochette invite à profiter de la canicule estivale pour se rafraichir et, de façon assez surprenante, compte tenu du précédent opus, elle s’adapte parfaitement à la musique que propose Young Harts.

Et si l’on revient 3 ans en arrière, Truth Fades m’avait fait une très belle impression avec un punkrock plus dynamique et musclé. Un de mes albums coups de cœur de l’année d’ailleurs. All I Got arrive mais dans un registre légèrement différent, et je me dois de faire le parallèle Heavy Heart qui nous a aussi offert un dernier album bien plus pop, Young Harts, un cran en dessous tout de même, est sur le même cheminement.

 

Alors certes All I Got est très pop sur son traitement mais les Clermontois commencent tout de même fort avec le rythmé 1+1=11 alors qu’Appearance me rappelle assez rapidement Samiam, les mélodies certes, mais aussi le chant de Chris dont le timbre est vraiment singulier. J’aime beaucoup l’intensité que le groupe arrive à poser sur ces morceaux.

Plus léger, Weight est plaisant et s’impose comme un joli morceau raffiné tandis que Climbing et Ornica renouent avec une énergie communicative. Le groupe exprime de belles qualités d’écriture sur Weather, dont la deuxième partie se perd dans de longues et douces mélodies.

Young Hearts ralentit sur la fin de l’album et pour proposer un univers très post-rock sur Statistics, lent et beau mais aussi sur le magnifique Still Shining, doux comme une berceuse.

 

Un deuxième album qui s’éloigne quelque peu du premier pour proposer un univers plus pop et post-rock. Young Harts sait se renouveler et il le fait avec brio. J’attends de les voir sur scène avec impatience !

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.facebook.com/younghartsband/

https://youngharts.bandcamp.com/



vendredi 5 août 2022

CHAT PILE - God's Country


CHAT PILE - God's Country

Flenser

Après deux EP auto-produits très prometteurs, CHAT PILE vient confirmer tous les espoirs placés en eux avec un premier album de haute volée. A titre personnel, j'ai découvert le jeune groupe d'Oklahoma City à l'occasion d'un split très réussi avec les angoissants PORTRAYAL OF GUILT.

 

Pour situer le style musical du groupe, il ne faut surtout pas se fier au logo de la pochette de ce premier LP, estampillé death métal. Malgré quelques passages vocaux gutturaux et un son parfois très lourd lorgnant vers le métal, le quatuor s'apparente plutôt au noise-rock, au hardcore et à l'indus. Pour les rattacher à des références cultes, CHAT PILE est un savant mélange entre le métal industriel de GODFLESH (batterie électronique, basse vrombissante) et le post-hardcore de the JESUS LIZARD (mêmes hurlements). Le morceau d'ouverture "Slaughterhouse" illustre parfaitement cette parfaite synthèse et nous plonge rapidement dans une ambiance anxiogène. Construit sur un rythme mid-tempo, le titre fait la part belle aux riffs lourds et aux vociférations effrayantes du frontman Raygun Bush. La machine de guerre CHAT PILE est en route et accélère la cadence sur l'entêtant "Why" dont le slogan "Why do people have to live outside ?" est répété à l'envi. Pour un groupe ayant seulement vu le jour en 2019, CHAT PILE fait preuve d'une sacrée maturité et ne tombe jamais dans la facilité en livrant une musique sauvage et tendue. L'absence de solo sur ce premier album démontre par exemple cette exigence. Le quatuor sait également surprendre l'auditeur. "Pamela" par exemple voit la tension baisser d'un cran et les Américains intégrer quelques sonorités new wave. Mais la menace et les décibels font vite leur retour sur l'explosif "Wicked Puppet Dance". "Anywhere", plus mélodique et progressif, est immédiatement accrocheur avec son petit gimmick de guitare. L'artillerie lourde (grosse basse, batterie métronomique, chant agressif, riffs tranchants) est de retour sur les énergiques "Tropical Beaches Inc." ou "the Mask". Après un interlude un poil stressant "I Don't Care If I Burn", CHAT PILE conclut "God's Country" par une longue pièce de neuf minutes ("grimace-smoking-weed.jpeg") très expérimentale et chaotique.

 

Dans la torpeur de l'été, CHAT PILE vient tout simplement de frapper un grand coup avec ce premier essai. Un excellent premier album de noise-rock, puissant, éprouvant mais passionnant.

 

Mr Caribou

 

Titre préféré :                                   Anywhere

 

https://chatpile.bandcamp.com/album/gods-country

 



mercredi 3 août 2022

clip - Quitters

Les Quitters sortent leur nouvel album en novembre sur Krod Records, pour patienter voici Borders.

dimanche 31 juillet 2022

RISE AGAINST – Nowhere Generation II

 


RISE AGAINST – Nowhere Generation II

 

Visiblement Rise Against est inspiré ces derniers temps puisque suite à l’album Nowhere Generation sorti il y a juste quelques mois vient s’inscrire un EP de 5 titres. Ceci dit les morceaux ont été enregistrés en même temps, cet EP est donc dans la parfaite continuité de Nowhere Generation, je m’interroge juste sur l’intérêt de l’objet si ce n’est purement commercial, à moins de servir de support à leur nouvelle tournée ?

Toujours est-il que les 5 morceaux sont très bons mais sans surprises.

 

The Answer est un titre très efficace, dans la tradition du groupe, beaucoup de chœurs, la voix de Mcllrath est bien mise en avant par le très bon mixage de Jason Livermore.

Last Man Standing est aussi un très bon morceau, plus lent et plus mélodique. Tube en puissance avec This Time is personnal, dans la veine de The Answer avec ce mélange punkrock et grosses mélodies. Rien que ces trois morceaux placés sur l’album l’auraient rendu encore meilleur.

Pain Mgmt et Holding Patterns sont un peu en dessous mais cet Ep reste tout de même très bon.

 Pour conclure je vais comparer Rise Against à une bonne vieille Leffe. Ados, on la trouvait la meilleure des bières. Le temps a passé et son goût est resté le même, toujours la même recette, on a découvert d’autres choses mais on prend quand même du plaisir à y revenir de temps en temps.

J. NeWSovski


vendredi 29 juillet 2022

Les Rêveries coupent le son (III)

 


Pour cette troisième édition des Rêveries Coupent Le Son je vous propose de découvrir 5 polars sortis cette année pour vous occuper durant le mois d’Août. Ils appartiennent pour nombre d’entre eux à des séries qu’il est intéressant cependant d’avoir lues avant.

 


Dans les brumes des Capelans - Olivier Norek

Olivier Norek est mon auteur français de polars préféré, j’ai adoré sa série sur le commissaire Coste (Code 93 ; Territoires ; Surtensions) dont Dans la brume des Capelans est le dernier tome en date mais peut se lire finalement indépendamment.

On retrouve donc son personnage principal, six ans après, bien amoché par les événements relatés dans Surtensions. Il est sur St Pierre, près de terre Neuve au Canada, en tant qu’agent de protection des témoins. Sa mission protéger une jeune fille poursuivit par un serial killer auquel elle a réussi à échapper.

Ce lieu peu connu est dépaysant et le roman incite à le découvrir. Les personnages sont parfaitement travaillés mais les ficelles de l’intrigue parfois un peu grosses. Même si Olivier Norek nous a habitué à une intensité plus grande il n’en demeure pas moins un très bon polar.

Je conseillerais tout de même de commencer la série dans l’ordre et de lire Surface ainsi que Entre deux mondes.

 


Labyrinthes - Franck Thilliez

J’aime beaucoup Thilliez pour sa série sur Hennebelle et Sharko qui mêle un côté scientifique à des enquêtes souvent complexes. Labyrinthes est le troisième et dernier volet de la série Caleb Traskman (le manuscrit inachevé ; il était deux fois), il nécessite une lecture des deux premiers tomes et aborde une nouvelle fois le thème de la mémoire. Cette œuvre se révèle une nouvelle fois bardée de petits indices et de codes et il est impressionnant de suivre l’ensemble de l’histoire sur les 3 tomes.

J’ai préféré Il était deux fois, trouvant Labyrinthes souvent « facile » dans les directions qu’il prenait.


L’affaire Alaska Sanders - Joël Dicker

Véritable suite à l’affaire Harry Québert, même si l’on peut s’accorder à dire que le Livre des Baltimore s’intègre aussi dans cette série. J’ai retrouvé avec bonheur le personnage de Marcus Goldman qui se lance dans une enquête sur le meurtre d’une jeune fille nommée Alaska Sanders 11 ans après les faits suite à une instruction bâclée entreprise par son ami Perry Gahalowood. 

Joël Dicker reprend les mêmes ficelles que pour l’affaire HQ mais ça marche.

Ceux qui ont apprécié le roman culte de l’auteur suisse ne pourront qu’apprécier aussi celui-ci. Je regrette juste le rôle inintéressant et accessoire d’Harry.


Je suis l’abysse - Donato Carrisi

J’aime beaucoup cet auteur italien auteur du célèbre Chuchoteur.

Son nouveau roman met en scène L’Homme qui nettoie, un tueur ambigu, la petite fille à la mèche violette, la chasseuse de mouches et Micky, seul personnage dont on connaît le nom. Ces personnages riches vont s’entrecroiser, se chercher, se fuir…

Une belle intrigue, une ambiance sombre et intense pour un roman percutant.



Le mur des silences de Arnaldur Indridason

Je ne rate jamais un roman d’Indridason, j’aime ses descriptions de l’Islande que ce soit à travers ses paysages, ses mœurs ou sa culture. Sa série (terminée désormais) de l’inspecteur Erlendur Sveinson était vraiment de qualité. Cette nouvelle série sur le personnage de Konrad était moins emballante sur ses trois premiers tomes mais je trouve qu’avec Le mur des silences on renoue avec l’efficacité de l’auteur islandais souvent comparé à Simenon.

Belle histoire sur les violences familiales, bien entendu construite en cold case.

 


mardi 26 juillet 2022

NASTY S and The GHOST CHASERS – En attendant le dernier soupir de ma génération

 


NASTY S and The GHOST CHASERS – En attendant le dernier soupir de ma génération

Twenty Something

 

Je me dois de commencer cette chronique par la présentation de Nasty S, un personnage emblématique de la scène que vous avez forcément croisé, écouté ou lu dans ces deux dernières décennies, je vais d’abord citer les groupes dans lesquels on le retrouve : Second Rate, Hellbats, Teenage Renegade, The Black Zombie Procession, The Last Brigade, Demon Vendetta, Prison Life, Simon Chainsaw, Permanent Rust… Vous avez aussi peut-être lu Hey You, la biographie des Burning Heads, et bien c’est lui, le livre Enjoy the violence sur les origines de la scène trash metal en France, c’est lui aussi et Explosion Textiles, encore lui ! Il écrit aussi des articles dans New Noise, Rise Tatoo et participe à d’innombrables fanzines… Ça y’est vous situez le personnage ?

 

Pour ce nouvel album, qui coïncide avec sa quarantième année, il a décidé de rendre hommage aux groupes qui l’ont accompagné dans ses années collège et lycée et qu’il apprécie toujours avec autant de ferveur.

Pour faire les choses bien il a accompagné le disque d’un livret de 44 pages pour expliquer sa démarche et le choix des chansons.

 

On retrouve du Gun Club, les Hard-Ons, Supersuckers, Lemonheads, Dag Nasty, Pegboy, Jawbreaker, Morissey, Joy Division, Therapy? Ou bien des groupes plus intimistes comme Dramarama, Samhain, House Of love.

 

Au-delà des reprises, Samy ne chantant pas, j’ai bien aimé le fait qu’il invite différents chanteurs et chanteuses (notamment Sonny Vincent, Forest Pooky, Francis de Nothing More, Simon Chainsaw ou encore FRA), un peu à l’image de l’album des reprises des Burning Heads.

 

Parmi les morceaux que j’ai beaucoup aimé, je citerai la version surfisée de Transmission de Joy Division, nausea de Therapy? avec son compère Sylvain Bombled (Second Rate) au chant. Le chant de Wattie (Dead End), qui est assez rare en featuring, sur les Hard-Ons passe à merveille, et j’ai bien aimé aussi celui d’Annita « Babyface » sur Hang Around qu’on entend que trop peu depuis quelques années.

 

Un album de reprises qui permet de (re)découvrir de très bons morceaux et d’apprécier le travail de Nasty Samy. Il est varié et riche. Parfait pour cet été !

 

J. NeWSovski

 

https://nineteensomething.bandcamp.com/album/waiting-for-the-last-gasp-of-my-generation

http://www.likesunday.com/site/