RANCID – Trouble
Maker
Hellcat Records / Epitaph
9/10
Par toutatis Rancid est de
retour ! On se doutait de l’arrivée de cet album en voyant leur nom à
l’affiche du Hellfest il y a quelques mois, mais que ça fait du bien
de les retrouver.
C’est leur 9ème
album, et même si tout le monde garde en mémoire les vieux comme And Out Come The Wolves, Life
won’t wait ou Let’s go
qui rappellent certainement à tous notre adolescence et quelques souvenirs de
périodes marquantes, je fais cependant partie de ceux qui ont bien apprécié les
récents aussi, que je considère souvent sous-estimés par les fans. Let the Dominoes fall et Honor is all we know n’ont
peut-être pas fait trop de bruit à leur sortie, peut-être parce que l’époque a
changé et que l’on passe plus rapidement à autre chose mais aussi parce que la
vague punk est désormais loin derrière. Il n’empêche que j’invite tout le
monde à y jeter une oreille car ils tiennent plutôt bien la barre et vous serez
surpris de les (re)découvrir.
Trouble Maker est, une nouvelle fois, enregistré par Mr Brett Gurewitz et il sonne fichtrement bien. Après plusieurs
écoutes, la chose que je me suis dit c’est que Rancid a fait du Rancid sans
prendre de grands risques, certains morceaux se rapprochent même beaucoup de
l’époque de And out. Mais d’un point de vue personnel je trouve ça plutôt
plaisant que le groupe soit dans la continuité et au final il n’est que très rarement sorti de sa zone de confort si ce n’est sur l’album éponyme de 2000 très brut
et direct. Mais s’il faut trouver de la nouveauté c’est dans les multiples
projets annexes que le groupe se fait plaisir (Transplants notamment).
Les californiens ne se
sont pas fichus de nous car, encore une fois, ce n’est pas moins de 19 titres
qui sont présents sur la galette. Je serai d’ailleurs curieux de savoir combien
Tim Armstrong a pu composer de
morceaux. Un mec vraiment hors normes.
Pour faire vite on va citer les
excellents Telegraph avenue, Ghost
of a chance, Track
Fast qui ouvre brillamment l’album, An
intimate close up
ou Where I’m
going, du très bon ska à l’ancienne qui va
me réconcilier avec le style. Mais on aurait pu aussi peut être faire l'impasse sur Make It Out Alive, Molly Make Up Your mind et I Got them blues again pour alléger l'ensemble et le rendre plus homogène.
Je pense que même si le
groupe a certes perdu de sa fraîcheur et qu’il s’est certainement embourgeoisé il
n’en demeure pas moins un pilier du style, capable de créer des morceaux
accrocheurs, typés que peu de groupes peuvent faire.
Trouble maker ne sera pas l’album qui révolutionnera leur discographie,
il est moins bon que les albums phares And Out come the wolves, Life Won’t
wait, Rancid 2000… mais je prends énormément de plaisir tout de même à l’écouter,
le réécouter en boucle.
Rancid n’est pas mort, n’en
déplaise à certains.
Life won’t wait.
Life won’t wait.
J. NeWSovski
Morceau préféré : An intimate close up of a street punk trouble maker
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