SLIVER – No Idols / No icons
8.5/10
Sliver existe depuis 1999 et regroupe
des mecs venant de France, Belgique et du Luxembourg, soit une jolie publicité
pour une Europe unie. Je les découvre aujourd’hui seulement avec No Idols / No Icons qui est
pourtant leur troisième album et qui s’insère dans une discographie riche d’un
grand nombre d’EPs.
En fouillant un
peu je me rends compte que le groupe a aussi pas mal tourné et notamment à l’étranger.
Au final je suis complètement passé à côté et ça me gêne un peu.
Dans un premier
temps j’aime bien leur artwork qui me rappelle directement le Vitalogy de Pearl Jam, un excellent album qui aura bercé toutes mes années
lycée, mélangé à du Banksy, dont j’apprécie
particulièrement les œuvres et la démarche.
Musicalement Sliver est une sacrée surprise car le
groupe mélange pas mal de références, certains citent Refused mais le premier groupe qui m’est venu en tête est Sna-Fu, grand désordre orchestre,
pour le fourre-tout musical qu’il représente. Sand
Storms par le son de guitare me rappelle les parisiens ainsi que
par ses fulgurances, cependant le chant est très différent de ce qu’on peut
entendre habituellement dans le cercle punkrock. A la toute première écoute, au-delà
de la surprise, j’ai même eu du mal avec car il est… chanté. Au sens où il est
varié et loin d’être linéaire. Avec les écoutes je le trouve même vraiment très
bon notamment sur ses variations.
Un clavier vient
aider le groupe en posant une atmosphère sur certains morceaux et j’aime aussi
quand le groupe s’apaise proposant un tempo plus lent, plus posé, plus enclin à
l’émotion comme sur Here Be Dragons long morceau
prenant façon post-hardcore ou sur The anti-preneur
manifesto. Pas avare en débauche d’énergie on ressent des
influences hardcore voire emo à la Poison
The Well sur des morceaux comme Discussing
Capitalism with santa claus.
Sliver est un groupe engagé que ce soit
dans ses textes mais aussi dans sa démarche et se place comme un groupe
artistique au sens large autant inspiré par des écrits, des écrivains, des
paroliers ou du street art. Sa devise « to
resist is to to create / to create is to resist » appuie d’ailleurs
ses influences.
No Idols / No Icons est un album
surprenant riche de multiples influences, aussi explosif qu’il peut être posé.
Il se lit aussi bien qu’il s’écoute. Difficile à classer, Sliver est un groupe
qui détonne dans notre scène punkrock est c’est un sacré point positif. Et le
tout sans code barre ni logo Sacem. Classe !
Morceau préféré : sand storms
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