vendredi 8 mars 2013

G.A.S. Drummers – we got the light




G.A.S. Drummers – we got the light

Kicking Records – Delete your favorite records

9/10
Plus de 15 ans que les espagnols sont dans le circuit. Durant tout ce temps les GAS Drummers ont sorti 5 albums et une compile raretés. Pour ma part je suis toujours passé sans vraiment accrocher. Tim Armstrong (Rancid, Transplants, Operation Ivy), qui lui a l’oreille fine, a réquisitionné le groupe pour son projet solo Tim Timebomb de l’an passé. Pour ce nouvel album les espagnols font le plein de featurings avec entre autres Chris Hannah, le chanteur de Propagandhi que l’on ne croise que très rarement sur les albums des autres, voire jamais.

Le premier morceau « we got the light » donne son nom à l’album et me déçoit par la même occasion, musicalement le titre tient la route, il est rythmé et efficace mais le chant me déplait, il est poussé et paraît toujours arriver à ses limites. Pour un premier morceau qui, en plus, porte le nom de l’album c’est surprenant, je l’aurais placé bien plus loin.

« Blind » est LE moment fort de l’album, Chris de Propagandhi vient prêter sa voix, ça doit mettre la pression de faire un featuring avec un tel personnage notamment sur les paroles que l’on doit lui faire chanter, toujours est-il que sur un registre moins percutant et explosif que Propagandhi ce titre est une vraie réussite. La rythmique est prenante et surprend, les voix se complètent parfaitement, un vrai régal. J'adore vraiment ce titre et sa batterie diabolique !
Autres invités : Geir et Rhino d’Adhesive que l’on retrouve sur le titre « Fallen Angels », le premier au chant et le second à la gratte et une nouvelle fois c'est une vraie réussite avec de superbes mélodies notamment sur le début du morceau.

« Control » sonne comme un bon vieux Samiam, un mid tempo avec le chant posé doucement, ça passe tout seul. Parfait. 
Je me rends compte que cet album des GAS Drummers me rappelle moult groupes que j’apprécie, « Idle Rules », par exemple, me fait penser à Hagfish, « Burnt Land » à Samiam encore, « Incomplete » à Billy Gaz Station et « The Failure of senses » à The (international) Noise Conspiracy.

C’est donc au final un très bon album de la part des espagnols qui se sont payé le luxe de s’offrir Stephen Egerton au mixage, qui devient désormais le Ryan Greene de la fin du siècle dernier. Tout groupe de punkrock actuel passe par lui ou son studio. 
Les Gas Drummers seront bientôt en tournée ce serait dommage de les rater…En tous cas cet album est inratable !



3 titres à retenir : Blind, Control, Fallen Angels

dimanche 3 mars 2013

Breaking Strain - spit and die




Breaking Strain - spit and die
Bunk records / The Squirrel's Kitchen / Another day records
6.5/10
Jeune groupe de Clermont Ferrand qui a déjà à son actif 5 EPs, Breaking Strain sort son premier album intitulé spit and die. L'artwork est réussi et me plaît bien quand au son il est lui aussi de qualité, il faut dire aussi qu'il a été mixé par Jason Livermore au Blasting Room Studio, qui a déjà bossé avec des pointures comme Hot Water Music, NoFX ou Propagandhi.
Push In qui commence l'album sent très très fort le Propagandhi époque Less Talk More Rock. Il est clair que les Canadiens doivent être l'influence majeure du combo Clermontois. Musicalement, le groupe assure bien, c'est vraiment pêchu et rythmé et j'aime beaucoup la dépense d'énergie . Je pense que sur scène l'énergie doit même y être décuplée.

Je poserai quand même un bémol sur le chant avec lequel j'ai plus de mal pour 2 raisons :

1- il manque de simplicité et de linéarité et je pense que plus mélodique il gagnerait en efficacité. Il me fait penser parfois à Human Alert et tente aussi de se rapprocher de Chris Hannah de Propagandhi (comme sur "living in lies") sans être aussi efficace hélas.

2- L'accent trop français râpe parfois violemment l'oreille notamment sur Night Tale ou Last breath. J'ai l'impression d'être sévère en disant ça mais personnellement ça m'a marqué...

Reste que sur les 12 titres présents on a le droit quand même à de sacrés moments Whatever qui cartonne pleinement  ou Mad Dog Mac Cree très efficace.

mardi 26 février 2013

Hathors a t'il bon goût ?

Les mecs d'Hathors ont-ils bon goût ?
Pour la première fois dans l'histoire de la rubrique un groupe non-francophone répond à ces traditionnelles questions et pour la première fois aussi le groupe complet a joué le jeu d'y répondre.
Ce sont donc les gars de HATHORS, groupe suisse qui a sorti il y a quelques mois un excellent album éponyme mélange de grunge et de stoner sur Headstrong, qui est l'invité des Rêveries ce mois-ci.


Photos by Mehdi Benkler (http://www.mehdibenkler.com)



lundi 25 février 2013

mercredi 20 février 2013

Guerilla Poubelle – C’est pas comme si c’était la fin du monde





Guerilla Poubelle – C’est pas comme si c’était la fin du monde
Guerilla Asso
Enfin le retour de Guerilla Poubelle, leur dernière prod devait être le split avec Charly Fiasco en 2009 si ma mémoire est bonne. 3 titres c’est court mais ils annoncent une tournée assez conséquente avec des dates supplémentaires début juillet.
Que valent donc ces 3 titres ? Au sens propre rien puisque cet EP est téléchargeable gratuitement (ou pas) sur le bandcamp. Au sens figuré c’est du bon GxP sans être excellent comme pouvaient l’être certains morceaux de Punk = existentialisme. La marque du groupe est toujours là et la voix de Till est toujours aussi puissante et rauque. "Marx et l’histoire" (référence aussi au titre de Randy : karl marx and history ???) envoie bien le paté avec des textes bien sentis. « Novembre » un peu moins bon à mon goût avec son passage ralenti qu’on a déjà entendu plusieurs fois de la part du combo parisien. Sans Dieu Ni Maire attaque fort façon cogne sur un flic pas sur  ta femme le tout en 53 secondes !

Bonne excuse pour revoir le groupe sur la route ce nouvel EP, offert à tous, s’écoute sans faim. Il serait fort dommage de s’en priver !


Street Poison / The Decline !– concrete seas




Street Poison / The Decline !– concrete seas - split 7'
Carnage Punkrock
Split qui sert de « prétexte » à une tournée commune. Street Poison, groupe formé en 2009 dans la Seine St Denis avec des anciens de Edge Up et Salvation City Rockers, démarre ce 4 titres avec deux morceaux streetpunk nerveux et efficaces. Mention très bien à « Sin City » qui décoiffe proprement. Belle découverte pour moi.
The Decline ! enchaîne ensuite avec « voiceless rightless » qui démarre comme une balade, et là je me dis que ça va être dur d’enchaîner si le groupe fait des morceaux un peu cool. C’est un style qu’ils maîtrisent certes mais pour enchaîner après les deux titres de Street Poison il faut quand même envoyer… Heureusement « Voiceless rightless » se prend un petit coup de testostérone au bout de 30 secondes et devient aussi un très bon titre. Toujours porté par cette superbe voix les bretons enchaînent avec un « No beast So Fierce » intéressant dans la lignée de leur très bon album Broken Hymns For Beating Hearts. On regrettera peut être le son un peu bof de ce split et l’absence d’un titre en commun mais il n’en demeure pas moins un très bon moyen de découvrir deux groupes qui vont pas mal faire parler d’eux ces prochaines années.


 
Voiceless Rightless de The Decline ! en vidéo

 

mardi 19 février 2013

Fights and Fires – we could be all dead tomorrow





Fights and Fires – we could be all dead tomorrow
Blackstar foundation – season of mist
8.5/10
Belle découverte et donc belle surprise que me fait ce groupe anglais de Worcester. Formé en 2008, le quatuor est plutôt du genre productif car il a à son actif un album, un EP, un split et une démo sur Lockjaw Records. Le groupe n’est pas aussi en reste quand il s’agit de tourner puisqu’ils ont fait 15 tours en moins de 5 ans !
C’est dans un très beau digipack que se cache leur deuxième album, une très belle illustration d’un certain Syd, le précédent album proof that ghosts exist  était déjà très réussi. Il est d’ailleurs téléchargeable gratuitement (ou pas si vous voulez leur donner quelques piécettes) sur leur bandcamp. (http://fightsandfires.bandcamp.com/).
Les anglais pratiquent  un punkrock aux relents rock’n’roll bien présents. La basse groove agréablement sur de  nombreux titres et ils ont une capacité à créer des mélodies efficaces de façon assez déconcertante. Le premier titre « chase the blues » annonce de suite la couleur en balançant un mix entre Rise Against de la grande époque, Everytime I Die et aussi The Bronx, je cite ces derniers peut être aussi parce que je les ai constamment dans les oreilles ces derniers temps…
Toujours est il que l’on a droit à un début d’album d’une efficacité sans pareil, j’aime beaucoup le 2ème morceau « back bone », j’apprécie particulièrement les plans guitares et la façon de chanter de Philip Cox. « you don’t always reap… » se veut très punk avec des plans hardcore. Petit à petit le groupe évolue sans que l’on s’en rende vraiment compte, mais d’un punkrock musclé on tend progressivement vers un post hardcore – noise avec des plans mélodiques et aériens bien sentis, « cats lives » ou « small town boy… » en sont deux bons exemples.
Fights & Fires est un jeune groupe certes mais il maîtrise parfaitement son style, mélangeant parfaitement de nombreuses influences tout en gardant pleinement une identité propre. Avec ce potentiel et cette propension à avaler des kilomètres de route on risque de le voir faire une belle carrière, et je croise les doigts pour que ses membres gardent leur coté déconnade et ne se laissent pas happer par des sirènes peu recommandables. we could be all dead tomorrow est en tous cas un des albums les plus percutants de ce début d’année.

3 titres à retenir : Chase the blues ; back bone ; Mothers advice