lundi 4 juin 2012

Splint ! – The deadly Rhythm



Splint ! – The deadly Rhythm
Old School Records / Orchidscent Records
9/10
On admire la belle pochette du digipack avec un superbe dessin qui me fait penser au Cri de Munch. L’intérieur est très beau aussi et le livret, comme cela s’est fait avec quelques groupes de noise il y a une dizaine d’années : sur du calque. Perso j’adore. Et je dirais même plus que cela devrait donner une raison supplémentaire d’acquérir un album. Quand on voit le soin qu’un petit groupe arrive à mettre dans la réalisation de son digipack je dis bravo !
Musicalement, attention ça joue vite. A peine le cd installé, la gentille intro débutée que le temps de s’assoir dans le canapé pour ouvrir une petite pils et 4 morceaux se sont déjà écoulés… « Where should I start » donne le ton de l’album et balance sa rage en hardcore old school. C’est rapide et bon comme doit l’être du old school. Les dijonnais évoluent dans la veine Tromatized Youth ou Vitamin X et Gorilla Biscuits (pour sortir les grands noms !). Tous les titres envoient grave (« Live slow, die Old » « rad party ! »…). Par contre le premier souci c’est que les 10 titres (dont une intro et une outro surprenante en hip hop américain dijonnais.) passent en 17 minutes ! Après avec l’énergie qu’il y a dans ce groupe on n’a qu’une envie c’est de prolonger le plaisir sur scène. Et c’est là qu’arrive le deuxième gros souci : le groupe est désormais en stand Bye depuis que le guitariste est parti s’installer en Australie. On va donc faire tourner cette petite galette avec la touche replay enfoncée et se consoler en apprenant que le chanteur et le batteur jouent dans Never Again (chronique dans quelques jours). En tous cas une très bonne surprise !

mardi 29 mai 2012

Hot Water Music - exister



Hot Water Music - exister
Rise records
7/10
Retour d’un des groupes de punkrock / émo les plus marquants de la dernière décennie. Ce nouvel album, Exister, a été enregistré par Bill Stevenson au Blasting Room. Ce dernier à l’image de Ryan Greene dans les années 90 enregistre tout ce qui est estampillé punkrock actuellement. Exister est leur 8ème album et arrive 8 ans après le précédent et décevant The New What Next. Entre temps on a eu le droit à The Draft et le projet solo acoustique de Chuck Ragan, le chanteur, ce qui permet d’espérer un nouvel album plus en puissance.
« Main Line », le premier titre, envoie direct un punkrock efficace et musclé où la voix de Ragan fait des merveilles. Les titres suivants sont un peu en dessous, plus mous à l’image de « drown it » où certains passages sont efficaces mais l’ensemble trop lymphatique. Le syndrome A Flight And A Crash semble ressurgir, à savoir un bon premier titre et puis la suite en retrait, pas mauvais certes mais pas si excitant que ça. « Drag my body » en milieu d’album, certes en mid-tempo, impose une intensité marquante  tout comme le tout dernier morceau « paid in full » autre moment fort d’Exister. Ragan est décidemment un excellent chanteur tout comme Jason Black est un excellent bassiste et Hot Water Music est vraiment un sacré groupe surtout lorsqu’il sait devenir plus nerveux dans ses mélodies sans forcément accélérer sa rythmique à l’image d’un album comme No Division.
Exister se trouve dans la lignée de the New What Next, meilleur avec notamment 3 très bons morceaux mais il ne restera pas pour moi une de leurs pièces maîtresses.

jeudi 17 mai 2012

Olivier Portnoi a-t'il bon goût ?

 
Chanteur et guitariste de DEAD POP CLUB, du all-star band MALADROIT mais aussi du projet acoustique THE VEIN SHOT, Olivier Portnoi est aussi le boss de son propre label BUZZ OFF qui a sorti pas mal de jolies pépites. On a pu aussi le trouver en rédacteur en chef de feu PUNKRAWK au moment où la scène punk était au sommet de la vague. Il était enfin temps d’en savoir plus sur les goûts de ce personnage aussi sympathique qu’incontournable.



Ton album préféré ?
 
Clumsy de Samiam
. Ou alors The Colour and The Shape des Foo Fighters. Deux albums que je n'écoute cependant que rarement aujourd'hui faute de les avoir écoutés dans tous les sens, dans toutes les positions, bien trop souvent. Mais ils m'ont marqué jusqu'à la moelle. 



mercredi 16 mai 2012

The Black Stout – a pint of riot



The Black Stout – a pint of riot
Dirty Guy Rocks/Sick My Duck/Rude Kids Crew/KO Prod
7/10
Il est très facile de comparer The Black Stout dès le premier morceau avec le chant féminin aux tonalités proches de celui de Brody Dale des Distillers. Le style est le même, la voix se rapproche mais le groupe est français, c’est donc une très bonne chose puisqu’on va avoir la possibilité de les voir sur scène. En effet ce premier album (il y a eu un EP Voices of generation en 2010) est plutôt réussi et même s’il ressemble beaucoup a ce que faisait le groupe californien il n’en reste pas moins que des titres comme « join the riot » ou the  « night’s over » envoient grave la purée. « there’s nothing here for me » me rappelle lui The Explosion, l’excellent groupe de Boston, mixé avec un chant façon Tilt. « Drinking song » est aussi un excellent titre bien dans l’esprit pub qui réfère tout de suite à l’origine du nom du groupe. J’aime bien cette ambiance pub même si je préfère une bonne vieille bière belge à triple fermentation…
Bonne surprise donc, et très encourageant pour la suite. On pourra certes regretter que l’album soit si court (seulement 8 titres).

The Prestige – Black mouths


The Prestige – Black mouths

Basement Apes Industries, Enjoyment rds, Tangled Talk Rds, Brain Ache Rds
8.5/10

C'est la deuxième production pour ce combo parisien après un premier EP en 2009 (a series of catastrophes and consequences). Évoluant quelque part entre hardcore, punk et post-hardcore le groupe marrie bien ses influences dans un savant mélange entre du Refused, Every Time I Die et Converge. Puissance, énergie, fougue mais aussi mélodies sont les principaux atouts des parisiens qui sur ces 10 titres ne sont pas loin de tenir la comparaison avec leurs références.. La section rythmique assure du feu de Dieu (« the never ending end ») et les guitares incisives à souhait savent aussi parfaitement se rendre mélodiques( le très bon « hooks & lips »). J'adore certains titres rageurs comme « ballroom » ou « forward » un peu moins ensuite quand le groupe passe en mode post-hardcore (« Pluie » ou « a thousand trees in my closet ») , qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler Cult Of Luna, dont le percussionniste Magnus Lindberg a au passage signé le mixage de l'album réalisé au départ par Guyom Pavesi (qui a déjà bossé pour Headcharger). Il est vrai que cette production joue dans le haut de gamme, mention spéciale aussi à la pochette plutôt bien réalisée. Un très bon premier album pour un groupe qui s'impose tout de suite comme une pointure, il faudra cependant accepter le mariage furie / douceur pas toujours évident.


Www.wearetheprestige.com



mardi 8 mai 2012

Clip - Crossing The Rubicon

Voici le nouveau clip de Crossing The Rubicon, l'un des fleurons de la scène punk/HxC/stoner française.
Il s'agit du morceau "MKULTRA" issu de leur deuxième album Definitely deaf sorti sur Guerilla Asso l'an passé.


mardi 1 mai 2012

Archers and Arrows / Bottle knowledge



Archers and Arrows / Bottle knowledge

6 titres pour ce split entre deux groupes de Lausanne qui m’étaient encore inconnus il y a deux semaines et en lesquels je pose beaucoup d’espoir, ou plutôt d’attente, dans ces prochaines années. Bottle Knowledge nous livre « statue of salt » du plus bel effet façon groupe groupe d’émo de la grande heure qui assume ses guitares, Rival Schools quoi ! « l’aiglon » enchaîne et j’avais peur avec le titre d’entendre un morceau en français ; le morceau est bon, moins que le précédent mais tient bien la route, je ne suis pas fan d’un petit riff de guitare un peu léger je trouve. « Dregs an divination » clôture la partie du groupe de belle façon avec un titre posé et maîtrisé. Archers and Arrows poursuivent avec « Sing and play » correct mais moins pertinent que les morceaux présents sur leur EP, le morceau « archers and arrows » monte en intensité avec des montés puissantes. « A minute » avec une intro Favezienne introduit un chant un peu étrange avec lequel j’ai un peu de mal et qui au fur et à mesure de la chanson devient plus intéressant, tout comme le titre d’ailleurs qui doit être sympa sur scène. Split intéressant qui nous permet de découvrir deux jeunes talents de Lausanne, je préfère Archers and Arrows sur le split 5 titres mais le groupe est vraiment efficace, quant à Bottle Knowledge c’est aussi une belle découverte qui donne un goût de Reviens-y !

lundi 30 avril 2012

One Second Drive



One Second Drive
Peu d’infos sur ce groupe hormis un cd à la pochette très sobre, pas d’infos ni de mots, en fouillant je me rends compte qu’ils viennent de Clermont Ferrand et comptent un ancien Straight Ahead (HxC mélo milieu des années 90). Peu d’infos donc et ce n’est pas plus mal : je partirai sans a priori. One Second Drive joue dans la catégorie des groupes emo-punk intelligents qui maitrisent parfaitement les mélodies sans tomber dans les clichés du genre. Je pense en écoutant ce trop court EP de 4 titres à des groupes comme Baxters, Keneda et aussi Tomy, notamment le titre « casual things » excellent ; Dieu sait que c’est un compliment tant j’adulais Tomy. One Second Drive sait se montrer plus agressif en jouant sur ses deux voix comme sur « so many times » énergique mais non dépourvus de mélodies, 2 voix deux rôles bien distincts. Le son est loin d’être énorme et semble être enregistré DIY par le groupe lui-même mais ce EP a le mérite de montrer le talent du groupe, celui de savoir composer de très bons morceaux. J’attends donc un album avec la même qualité de morceaux et un son à la hauteur !!!

mercredi 25 avril 2012

Fab de Justin(e) a t'il bon goût ?

Fab, Fabien Lefloch de son vrai nom, est le talentueux bassiste des Justin(e). Le Matt Freeman du punk français fait notamment preuve sa dextérité sur l'excellent dernier album du groupe nantais Treillières über alles. Il officie aussi en tant que guitariste des Ultra Vomit (il était aussi guitariste dans Justin(e) au début), groupe de métal grind bien déjanté amateur de parodies et reprises en tout genre. Fab fait aujourd'hui l'honneur de la rubrique A t'il bon goût ?




Ton album préféré ? 
Impossible de choisir entre Master Of Puppets et Pump Up The Vallum



vendredi 20 avril 2012

Pennywise – all or nothing



Pennywise – all or nothing
Epitaph
7.5/10
Cela va faire maintenant 3 ans que l’emblématique Jim Lindberg a quitté le groupe pour d’obscures raisons et est parti monter Black Pacific une belle copie de Pennywise avec la voix de Pennywise ! Son remplaçant Zoli Téglás, aussi chanteur d’Ignite, a pris le poste pour dépanner au début puis s’est installé durablement jusqu’à cet album. Le risque de Zoli c’est qu’il a une voix très marquée, qui au sein d’Ignite, ne laisse pas indifférent (je citerai Paps, barman mélomane qui le décrit comme « le chanteur à la voix de cathédrale ») et je ne voyais pas ce que cela pouvait donner sur du Pennywise et j’en avais même peur au point de ne pas vouloir regarder les quelques vidéos live qui tournent sur YouTube. Tout d’abord la pochette est volontairement un clin d’œil aux albums mythiques du groupe le premier Pennywise de 1991, qui imposa le son du groupe de Hermosa Beach et Full Circle qui sortit après la mort Jason Matthew Thirsk en 1997et qui est de loin leur pièce maitresse. Nouveau départ et on repart sur la pochette avec le mythique logo cette fois-ci vert sur fond noir. Musicalement on ne va pas chercher trop loin, le groupe fait ce qu’il a toujours fait depuis 24 ans à savoir un punkrock rapide et mélodique appuyé par des choeurs. Le chant de Zoli n’est pas le même que dans Ignite, il chante sans pousser et force est de constater que ça passe. Sur certains morceaux c’est même très efficace « stand strong » est certainement le meilleur titre. Parfois ça marche nettement moins bien « songs of sorrow » par exemple déstabilise au début. J’ai l’impression qu’il a lissé son chant au point de se fondre dans le moule laissé par Lindberg et peut être que j’attendais ce petit grain original qui fait des merveilles dans Ignite. On le perçoit par moments comme sur la fin de « X Generation ». Un album qu’on attendait avec beaucoup de curiosité qui n’est pas décevant mais assez classique et dans la lignée finalement des précédents, il est cependant loin d’arriver à la cheville d’un Full Circle, About Time ou même Land Of The Free ?.