mercredi 24 septembre 2025

Playlist : Automne 2025








Plus d'informations sur les groupes :

KARABA F.C. – Neighbours

Paris - Brest / Indie Post-hardcore

Sortie de l’album le 17 Octobre 2025

Label : Voice Of The Unheard
Liens :
https://karabafc.com/

https://karabafc.bandcamp.com/

https://www.facebook.com/KARABAFC/

 

vendredi 19 septembre 2025

LES SOULS MOTELS – the miserable have medicine

 


LES SOULS MOTELS – the miserable have medicine

Autoproduction

 

Tout est parti d’un message de Pit Samprass sur Facebook, quelque chose du genre : « J’ai enregistré la guitare sur l’album de Les Soul Motels ». Diable ! Qu’est-ce que c’est que ce nouveau groupe ? Une rapide recherche rapide, et le nom de Jean Morreau apparaît à la basse. Vous savez, celui qu’on appelait Orange quand il tenait la guitare dans NRA et qui est aussi le chanteur de THIRD EGO depuis trois ans, à ses côtés il y a aussi Christophe le batteur de Vultures, Hyenas and Coyotes et auparavant dans Socrates. Et derrière tout ce projet - ou plutôt à sa tête – il y a Sven, guitariste de NRA, qui assure ici le chant et la guitare. Une belle fusion de musiciens qui ont bercé ma jeunesse.

Le projet a été enregistré à l’Amsterdam Recording Company par Jean Morreau himself, en même temps c’est son studio…

 

Sven propose 13 titres avec quelques petits tubes comme mon préféré Dark Is In The Heart qui démarre fort par son refrain « I Want Some… » les couplets sont mélodiques et sa voix un peu éraillée m’a surpris : je ne crois pas l’avoir entendu dans NRA à l’époque. Le morceau d’ouverture Rock My Boat est aussi intéressant : posé, il prend son temps pour installer son ambiance, malgré ses deux minutes.

The Miserable have medicine n’est pas un album punkrock au sens strict, il ne fait pas étalage d’une vitesse débordante mais c’est un disque de rock qui est brut tant dans son traitement que dans ses compositions (Rear View Mirror) qui se veut entraînant (see believe, ou le très bon In this world) avec une touche du début des années 90 bien sentie. Les titres s’enchaînent dans le même esprit ce qui rend l’album homogène (Not one message, Fearless) et par moment se dégage une mélancolie latente (Burn Out) portée par des tempos ralentis.

Quelques petites dissonances cependant, comme check one qui me semble trop abrasif à mon goût ou bien le traitement global du son, bien que volontairement lo-fi il manque tout de même de puissance.

 

Au final, The Miserable Have Medicine est un album qui assume ses influences et ses imperfections. Entre énergie rock et mélancolie, il séduit par son authenticité, même s’il laisse parfois sur sa faim côté production. Un projet à suivre, porté par des musiciens légendaires, dont on espère qu’ils arpenteront les routes bientôt !

J. NeWSovski

 

 

https://lessoulmotels.bandcamp.com/album/the-miserable-have-medicine



lundi 15 septembre 2025

COLD STRESS – Realistic

 


COLD STRESS – Realistic

Dispear Records

 

En direct d’Hossegor, paradis des vagues, du soleil et des plages de sable fin, COLD STRESS débarque avec un premier album, seulement un an et demi après son premier EP. Douze titres de punk-hardcore expédiés en 23 minutes, du classique, mais tellement efficace.

Et H.F.C. démarre très vite avec une base rythmique très relevée, gros chant, et un son de guitare très lourd. La ligne de conduite est punkrock avec une influence hardcore sur le chant. Self Control est, pour moi, le morceau le plus plaisant, avec 2 min 49, il est long et se révèle assez original en proposant un riff intéressant à la guitare. On ressent de la fureur sur l’énergique Time To Change tandis que l’instrumental Entorse vient apporter un interlude bienvenu. Certains morceaux défilent très vite (No Hands, Too Late) tandis que le groupe expérimente sur Free, avec un chant clair, des mélodies lourdes et un gros travail sur l’atmosphère un peu oppressante. Les lignes mélodiques comme sur Thanx ou Satisfaction, très captivantes et immersives amènent un plus et apportent une véritable identité à Cold Stress réussissant à le démarquer des groupes de pur hardcore.

Globalement, sur l’ensemble Realistic se révèle assez sombre, à l’image de sa pochette, dessinée par Thomas, le chanteur, le côté métal revenant souvent sur certains riffs. Enregistré à Bordeaux par Tom Kaduk le son est bon et bien équilibré.

 

Très bonne sortie du label DISPEAR qui fait de plus en plus parler de lui avec des productions variées mais hyper qualitatives. Realistic de Cold Stress est une petite bombe de punk-hardcore qui donne vraiment envie d’aller découvrir le phénomène sur scène.

 

J. NeWSovski

 

https://coldstress.bandcamp.com/album/realistic

https://www.facebook.com/profile.php?id=61558709083039

https://www.instagram.com/coldstress/?hl=en

 


jeudi 11 septembre 2025

BURNT TAPES – New Lungs

 


BURNT TAPES – New Lungs

Lockjaw Records / Wiretap Records /

 

On se rappelle toujours comment on découvre certains groupes. Je me souviens de la découverte des Get Up Kids avec l’album Something To Write Home About que mon disquaire avait glissé dans ma pile de cd à écouter : « vas-y prends-le ! c’est sûr que ça va te plaire ! », le même qui m’avait « forcé » à acheter le Vaya d’At The Drive In, alors encore dans l’anonymat, pourquoi je n’ai pas écouté son conseil en allant les voir dès la semaine suivante au Confort Moderne de Poitiers ? Je me rappelle aussi de Jordan, de Krod Records, et de son conseil sur Spanish Love Songs, comment avais-je pu passer à côté d’un tel groupe ? Récemment c’est Colin, homologue Anglais, qui me sort ce groupe de son chapeau : Burnt Tapes. Ce sont ses potes, et parfois quand on te parle d’un groupe de proches, ton approche manque souvent d’objectivité. Mais Colin a eu le nez fin : le groupe anglais est une sacrée belle découverte.

Justement il évolue parfaitement dans l’univers de Spanish Love Songs : du punkrock rapide mais qui regorge de mélodies. Ce que l’on classait, et que je classe toujours d’ailleurs, comme de l’émopunk.

Burnt Tapes n’en est pas à son coup d’essai : leur premier EP remonte à 2014 et ils ont déjà sorti un premier album (Never Better en 2019). Basé à Londres, le groupe affiche déjà plus d’une centaine de concerts à son actif.

Le style est clairement annoncé dès le morceau d’ouverture, Crisis Actor. Il monte gentiment en puissance. Le chant de Pan est doux et, lorsque le reste du groupe vient l’épauler, on retrouve cette atmosphère à la Spanish Love Songs dont je répète une nouvelle fois le nom, mais l’influence est belle et bien là. Une belle entrée en matière, trop courte hélas mais l’enchaînement avec Mothersguilt est une vraie réussite : ce morceau possède un refrain fédérateur qui accroche et lance ainsi parfaitement cet album.

Shelf Life Of The Party amène une sensibilité très touchante. Phil chante dessus avec sa voix éraillée et fragile. Il y a de l’énergie et c’est parfaitement accrocheur. Hannah Hermione Greenwood de Creeper vient poser sa voix sur Little Sister et cela apporte une petite touche de sensibilité parfaitement venue avec un superbe équilibre sur ce morceau en mid-tempo.

 

Burnt Tapes s’aventure vers des contrées plus pop comme sur Office On Repeat qui monte en puissance pour offrir un final explosif. Dans la même idée de construction, Only Friends commence tout doucement avant de monter en intensité et en puissance. Mais le morceau le plus rapide est You Only YOLO once, très entraînant, il me fait penser à The Menzingers. Et j’imagine d’ailleurs bien les Anglais ouvrir pour ce genre de groupes : ce serait énorme.

Future Strangers ressemble à s’y méprendre à du Heavy Heart, les deux chants qui s’entremêlent avec ce côté très éraillé de celle de Phil qui contraste et s’accorde alors parfaitement avec la douceur de Pan. Encore un morceau qui fonctionne parfaitement. Puis So Long, Sundays clôture ce deuxième album très émo s’offrant même un final accompagné par une trompette, un peu comme The Deadnotes, mais ici juste par petites touches ce qui rend le morceau digeste.

 

Encore une découverte marquante de cette année, Burnt Tapes inscrit son nom dans la scène Emo Punk de belle manière avec un album de grande qualité dont tous les morceaux sont excellents sans exception. Je conseille aussi l’écoute du précédent (Never Better), plus brut dans son traitement et aussi plus accessible. Un coup de cœur pour moi !

 

J. NeWSovski

 

https://burnttapes.bandcamp.com/album/new-lungs

https://www.facebook.com/burnt.tapes/



samedi 6 septembre 2025

10 JUIN – Désordres

 


10 JUIN – Désordres

Guerilla Asso

 

10 Juin c’est un groupe d’Angoulême qui a sorti l’an passé un EP 7 titres plutôt intéressant. Quelques mois à peine après, voici déjà débarquer un premier album (11 titres) à la très jolie pochette, signée par Greg Massardier.

 

L’impression que j’avais eue l’année dernière est toujours présente avec une grosse influence Justin(e) qui se sent et se ressent fortement. Ça tombe bien : les nantais ont arrêté il y a quelques années déjà ou sont en pause longue, cochez la bonne réponse. Il me semble que j’avais dit aussi la même chose quand j’avais chroniqué Du Pareil Au Même comparant les Nantais à leurs compatriotes de Zabriskie Point.

On a donc un héritier tout trouvé qui maîtrise le débit vocal et les changements de rythme (Le poids des villes), parfois très proches des grand-frères (devant les rois) sans jamais les égaler car la vitesse et la basse des Justin(e) c’est quand même quelque chose ! Jour de grêve à des faux airs de R3VIVRE, j’aime beaucoup le chant dessus, la façon dont il est posé, ça va vite et c’est plaisant.

Par contre quand le groupe s’aventure vers des morceaux plus personnels il devient super intéressant, pour preuve Octobre est un tube en puissance qui allie des belles mélodies pop avec un texte pertinent. Le club des perdants est très bon aussi avec sa rythmique plus exotique et les textes de Cadavre sont vraiment très bien écrits, c’est d’ailleurs un morceau très réussi aussi.


La scène punk-rock francophone poursuit son évolution et 10 JUIN s’y affirme avec assurance. Tout en reprenant certains codes établis par leurs prédécesseurs (Justine, Nina’school…), le groupe réussit à apporter une énergie nouvelle et des textes engagés. Une formation prometteuse, à suivre de près.

 

https://10juin.bandcamp.com/album/d-sordres

https://www.facebook.com/10juinpunkrock



mardi 2 septembre 2025

RISE AGAINST – Ricochet

 


RISE AGAINST – Ricochet

Loma Vista

J’ai été un grand fan de Rise Against à ses débuts, notamment l’album Revolutions Per minute, sorti en 2003 sur Fat Wreck Chords et qui reste, pour moi, parmi les meilleurs du label. La signature l’année suivante sur Dreamworks a permis son explosion médiatique mais elle entamait alors une longue mais inexorable descente dans mon estime. Ils ont allumé une étincelle par-ci par-là sur quelques titres mais sans, hélas, me faire retrouver leur magie passée.

Nous voici donc en 2025 avec le dixième album de Rise Against toujours emmené par Tim Mcllrath avec une formation qui se révèle stable depuis 8 ans et dont j’espère un éventuel retour aux sources.

Mais dès les premières notes de Nod, on se rend vite compte qu’il y a un truc qui cloche : cet album est surproduit. On peine à retrouver le son des guitares, l’effet sur la voix n’est pas non plus une réussite et pourtant elle est vraiment agréable. I Want It All démarre plutôt bien avec une esthétique punk mais se perd vite dans des facilités. C’est la même chose sur Forty Days, dont les effets mettent en l’air toute l’énergie de la chanson. Les balades ou titres en mid-tempo qui pouvaient être un gros point fort du groupe de Chicago sont présentes aussi sur cet opus, Ricochet est la première et, encore une fois, la production rend son écoute compliquée et pénible, ce titre, qui donne son nom à l’album, se révèle être, de très loin, le moins bon de l’album, les autres sont souvent fades (Gold Long Gone) seule Us Against The World s’avère plaisante. Quelques titres dans la veine des albums précédents (Sink Like A Stone ; State Of Emergency) manquent d’efficacité perdus sous des strates d’arrangements inutiles. Point positif le featuring de Andy Hull de Manchester Orchestra qui vient poser sa voix sur Black Crown et amène une variété appréciable. Les textes sont toujours engagés mais passent en second plan pour une personne dont l’anglais n’est pas inné.

 

Le travail de production de Catherine Marks met donc en avant un son moderne empli d’effets qui fait perdre l’essence du groupe. Le mixage d’Alan Moulder ne parvient pas à sauver le naufrage de ce nouvel album.

 

Rise Against est, et reste, un groupe de stade qui a échappé depuis longtemps à la scène punkrock. On rêve toujours de ces groupes qui, après s’être égarés, reviennent à leurs premiers amours comme Bad Religion revenu après un New America catastrophique, Against Me ! après White Crosses… Peut-être que Ricochet sera un détonateur, en tout cas pour moi il a complètement implosé.

Mais sous un autre angle de vue, malgré ses défauts il peut se révéler être une porte d’entrée au rock et plus précisément au punkrock à une nouvelle génération.

J. NeWSovski

 

 

https://riseagainst.bandcamp.com/album/ricochet

https://www.facebook.com/riseagainst



vendredi 29 août 2025

TENNGER – S/T

 


TENNGER – S/T

autoproduction


Il y a des disques qui ne se donnent pas tout de suite. Mais qui finissent par nous habiter au fil des écoutes. La dernière production du trio TENNGER appartient à cette catégorie. Sorti en autoproduction en toute discrétion au printemps, le EP 5 titres proposé par les Toulousains est l'éloge de la lenteur et de la délicatesse. Pour sa deuxième livraison (un premier EP avait déjà vu le jour en 2022), le combo de Toulouse navigue aux confins du slowcore et du post-rock atmosphérique. On pense notamment à des groupes aussi cultes que SLINT ou DUSTER à l'écoute de ces 5 compositions sobres mais inspirées. Dès les premières mesures du morceau d’ouverture "
Aside", on comprend que l'expérience sera presque méditative. La délicate introduction de trois minutes laisse place au chant murmuré (comme dans DUSTER) et à une rythmique chirurgicale. La tension monte crescendo, la guitare se fait plus incisive et la batterie plus explosive. Le deuxième morceau prend un peu le contrepied du titre introductif. Plus noisy, frontal et puissant, "Duel" est un excellent titre de rock instrumental (le chant y est quasiment absent). La voix toute en retenue d'Alec se fait plus présente sur le mélodique "Street Staff", titre qui s'inscrit dans une veine plus slowcore. "Pouring Tree" montre le versant plus indie-rock de TENNGER. Le titre charme par sa ligne de basse accrocheuse et son final plus bruitiste. Le chant y est plus affirmé, moins chuchoté. Une coloration musicale qui rappelle certains titres mid-tempo de LYSISTRATA. Le EP éponyme des Toulousains se conclut avec le poignant "Alone". Dans un format assez ramassé (5 minutes), cette dernière pépite post-rock nous rappelle vraiment le meilleur de SLINT.


En creusant plus profondément encore leur sillon lent et abrasif, TENNGER affine son langage. On croise les doigts pour que le trio toulousain s’installe dans le paysage du slowcore hexagonal et retienne un plus l'attention qu'il mérite. 

Mr Caribou

 

Titre préféré :                    Aside

 

https://tenngerband.bandcamp.com/album/tennger

https://www.facebook.com/tenggerband