vendredi 27 janvier 2023
Clip - Quentin Sauvé
lundi 23 janvier 2023
HANRY - Panorama
HANRY - Panorama
Morning Crash Records
Passé en dehors de
nos radars en fin d'année 2022, le nouveau collectif rennais HANRY mérite pour autant toute notre
attention. Composé de six musiciens, HANRY
maitrise parfaitement tous les codes du post-rock à la MOGWAI ou EXPLOSIONS
IN THE SKY. "Panorama", leur premier EP, est un parfait mélange de lentes
montées délicates et de passages plus tendus.
Le premier titre
"Cavale" est le morceau le plus direct. Le combo gagnant riff
lourd / nappes de synthé laisse la place à des guitares cristallines et des notes
de piano. Et inversement. Une réussite pour cette pépite dans la pure tradition
MOGWAI dernière période. La force d'HANRY est d'enrichir son rock instrumental
de sonorités électroniques planantes. C'est le cas notamment sur "Un Temps Perdu" qui rappelle JEAN
JEAN de l'album "Froidepierre". "Brouillard Asphalte", titre de 6 minutes, varie à merveille les ambiances.
Après une introduction un peu angoissante et cinématographique, les guitares
bruyantes et les synthés atmosphériques prennent le relais. La basse un peu
rugueuse y fait également des étincelles dans les passages les plus intenses du
morceau. On apprécie également pendant les accalmies l'utilisation de guitares
acoustiques. "12 Horizons" qui passe de l'ambient au post-rock plus traditionnel
clôture parfaitement ce premier EP.
HANRY est un nouveau
nom à retenir sur la scène post-rock française. Espérons que les Rennais
transforment l'essai en 2023 avec un premier album.
Mr Caribou
Titre préféré : Cavale
https://hanry.bandcamp.com/album/panorama
https://www.facebook.com/hanry.music
jeudi 19 janvier 2023
LIOTTA SEOUL – Worse
LIOTTA
SEOUL – Worse
Krod
Records
Liotta Seoul
est un trio allemand récemment signé sur Krod
Records avec déjà trois albums au
compteur en comptant celui-ci.
Cet album est la compilation
ou plutôt l’assemblage de 8 singles sortis ces six derniers temps par Liotta Seoul,
cela explique peut-être l’effet que l’on ressent à l’issue de l’écoute de Worse. Je trouve, en effet, que le groupe part
un peu dans tous les sens, que ce soit vers la pop moderne aux sonorités trop
électro comme sur Laugh ou le rock musclé de Want You.
Un manque de continuité entre chaque titre en quelque sorte.
Chaque chanson a sa
propre identité et il est parfois difficile de trouver le lien commun entre
tous. On trouve tout de même ce goût prononcé pour les mélodies comme sur le
morceau d’ouverture qui est le attrayant à mon goût Won’t you
love me ou bien sur star, ce sont deux morceaux énergiques à
grosse guitare, bien portés par un chant très agréable.
Il y a quelque part
une approche assez proche de Turnstile
sur le fait de jouer lourd tout en essayant d’accrocher un maximum. Après je
suis nettement moins fan d’un morceau comme Disgusting, aux rythmiques trop pop à mon goût et
bien entendu la fin de Laugh dont je parlais auparavant. J’ai du mal à entendre du
punkrock qui part dans ce style assez novateur. Trop pour moi en fait.
Worse
se termine par le très joli Beauty Salons qui, sur près de 5 minutes, nous entraîne dans un univers
très poétique et langoureux. Un excellent titre.
Liotta
Seoul est clairement un groupe dont on entendra parler les années à venir, il
regorge de talent et pour l’instant part un peu trop dans tous les sens pour me
ravir totalement.
J. NeWSovski
https://www.facebook.com/liottaseoul/
mercredi 18 janvier 2023
Fanzine - Paranoia
14 numéro du fanzine marseillais Good Friends de l'ami Jean-Louis. Disponible en version papier auprès de jeanlouis.boyer71@yahoo.fr
ou en ligne ici
dimanche 15 janvier 2023
HUNDRED EYES – Faking and pretending
HUNDRED EYES – Faking and pretending
Bad
Mood Asso
Si proche
mais si loin… Hundred
Eyes vient de Marseille, c’est un trio
et son premier album est sorti en septembre dernier chez son voisin de Bad Mood Asso
et pourtant hormis ces petites infos c’est la grande inconnue sur ce groupe que
je trouve très prometteur à l’écoute de ces 12 titres.
Faking and pretending explore un punkrock orienté post-punk avec une puissance
contenue que le chant éraillé amplifie allègrement. Le chant, même si on peut
trouver une certaine redondance, est, je trouve, l’un des points forts du groupe.
Hundred Eyes
possède un côté mélodique qui parfois peut me rappeler des groupes plus soft
comme feu Powell du Mans au début des années 2000
comme sur that you
won’t be missed, we won’t get hurt, un morceau énergique et très rythmé qui propose une jolie
intensité. C’est aussi sur le cas sur le morceau d’ouverture, I’m Leaving now, qui s’emballe assez rapidement et
révèle un sentiment d’urgence.
On touche
aussi le côté post-hardcore / screamo sur We are finding problems qui me fait penser que le trio
marseillais semble assez proche de Yarostan qui évolue aussi dans un style assez proche.
Belle
démonstration de puissance dans un univers très sombre sur Not Sure Of What I Became qui n’est pas sans rappeler les
années 90 et les expérimentations sonores des groupes grunges.
Hundred
Eyes est donc une belle découverte qui ravira ceux qui apprécient les sonorités
lourdes, les sons bruts tout en appréciant les mélodies.
J. NeWSovski
https://hundredeyestheband.bandcamp.com/
https://www.facebook.com/hundredeyestheband
mercredi 11 janvier 2023
BIG BATCH – The last to fall
BIG BATCH – The last to fall
Minimal
Chords
Le trio Lyonnais est
de retour après un premier album très prometteur sorti en 2021 chez Minimal Chords
(we’re back) dont la chronique
est toujours présente ici.
On reprend la même
configuration avec Kevin à la
batterie et toujours au chant, ce qui continue de m’impressionner. Le groupe s’est
bien amusé et cela se ressent à travers leur pochette : Clem, leur ingé son, devant les collines du Beaujolais
assis sur un canapé, torse nu, avec une bouteille de whisky qui lui explose au-dessus-de
la tête…
Et autant le dire
tout de suite ce court album de 8 titres est un petit concentré de punkrock
mélodique bien succulent avec des morceaux bien ficelés. Le premier qui me vient
en tête est Punkrocker qui possède un refrain des plus accrocheurs,
je pense aussi à Super Hero avec son rythme plutôt posé mais tellement addictif et
groovy, ce morceau va faire des merveilles sur scène. Le chant est davantage
mis en avant par rapport au premier opus, il est aussi très bien épaulé par les
chœurs, il faut d’ailleurs féliciter le travail du studio
NSR dans la Drôme. Big Batch groove vraiment davantage que l’an passé,
cela se ressent sur Dance With Me
et son jeu de guitare très 70’s puis un peu plus loin sur Kick Me et sa basse omniprésente et joueuse. L’album
se conclut sur The Last To Fall aux faux accents Dropkick
Murphys, un morceau de bar irlandais tout
en douceur que n’aurait pas renié aussi The
Sons of O’Flaherty.
Big
Batch confirme le bien qu’on pensait de lui avec ce nouvel album très solaire
et remuant. Là où de trop nombreux groupes disparaissent après un premier opus prometteur,
le son du groupe groove comme jamais et c’est un vrai plaisir à écouter.
J. NeWSovski
https://www.facebook.com/people/Big-Batch-Rock-Band/100063351363663/
vendredi 6 janvier 2023
GROS ENFANT MORT – La banalité du mal
GROS
ENFANT MORT – La banalité du mal
Fireflies
Fall / 2 Pieds 2 Dents
Il faut
avouer que pour un nom de groupe c’est osé et derrière il faut assumer. Moi je
pense que j’aurais du mal à porter le T-shirt au quotidien j’ai déjà du mal à
continuer à laisser tourner l’album lorsque le nom s’affiche sur l’écran de la
voiture avec la famille dedans.
Toujours
est-il que Gros Enfant Mort
est le projet d’Alexis (batteur de Johk),
un one man band donc qui se transforme en groupe sur scène. Né à Poitiers
pendant le confinement, le projet s’est étoffé et à pris de l’ampleur au point
de compter pas moins de 9 labels pour une distribution aux quatre coins du
monde.
Musicalement
on se situe sur du screamo intense chanté en français qui me rappelle, en bon
habitant d’Angers que je suis, le groupe Chaviré.
Il y a beaucoup d’émotion et d’intensité, Alexis a mis beaucoup d’application
dans les textes et ils méritent vraiment qu’on s’y attarde, des textes qui font
réfléchir qui parlent de l’individu ou de problèmes de société et sur ce point
je trouve Gros Enfant Mort
très proche de Chaviré, avec beaucoup
de points de convergence.
On ressent
aussi des influences Birds In Row
comme sur 17/10 et globalement on peut penser à pas
mal de groupes français du même style : Amanda
Woodward, Aussitôt
Mort. Je
trouve l’album réussi même si j’éprouve du mal à l’absorber d’une traite cela
vient du style mais aussi du chant assez monocorde, toujours sur le même ton,
les passages parlés mériteraient d’être plus présents pour amener de la
diversité, mais ce n’est que mon avis.
La banalité du mal est un album qui devrait
ravir les fans de screamo à haute intensité.
J. NeWSovski
https://grosenfantmort.bandcamp.com/album/la-banalit-du-mal-2