lundi 19 décembre 2022

WE HUNGRY – All in greys (EP)

 


WE HUNGRY – All in greys (EP)

C’est en 2021 que s’est formé We Hungry avec Tomy de Kidz Get Down, Subfab bassiste de sub self et ancien membre de Brassens’ not dead et Djo batteur des Rats entre autres. Le groupe se dit influencé par la scène punk californienne des années 80/90 et c’est vrai qu’à l’écoute de ce premier EP on retrouve quelques curseurs bien placés. Et c’est le cas sur le morceau d’ouverture All in greys très rythmé et énergique avec une basse bien présente, il me rappelle un peu Fake Hippy.

J’aime bien la voix de Tomy qui me rappelle parfois celle de Duncan de Snuff comme sur Bam Bam. Le trio parisien dégage aussi un petit côté street-punk assez appréciable notamment sur Gladiators avec des faux airs de Rancid sur certains passages.

Really Happy ? est un des morceaux forts de ce premier EP, il démarre à la Burning Heads pour s’offrir un refrain explosif. On peut aussi sentir l’ombre des très vieux NoFX sur un morceau comme No Will, sa rapidité, son urgence et le chant une nouvelle fois rappelle l’époque maximum rock’n’roll.

Les paroles sont sympas (lecture sur bandcamp) et méritent qu’on s’y attarde un peu.

 

 

We Hungry est une bonne surprise, en l’espace d’un an le groupe a réussi à sortir un EP très homogène et d’une grande efficacité. Rapide mais pas trop, une bonne basse derrière et un chant suffisamment éraillé pour bien accrocher mon oreille. Un groupe qu’il va falloir suivre !

 

 

J. NeWSovski

 

https://wehungry.bandcamp.com/album/all-in-greys-1st-ep

https://www.facebook.com/WEHUNGRYMUSIC

 


jeudi 15 décembre 2022

THE FOXY LADIES – Not sorry

 


THE FOXY LADIES – Not sorry

 

Je me sens obligé de commencer par citer Jimmy Hendrix et son Foxy Lady, musicien culte avec un morceau immortalisé dans le film non moins culte Wayne’s World. Le nom du groupe lui rend donc hommage mais c’est aussi un clin d’œil à leur composition car The Foxy Ladies est à la base un groupe de filles. Basé sur Lyon, le quatuor a déjà sorti deux productions par le passé : Ignition en 2014 (EP) et Backbone en 2017 (LP). Quelques temps après ce dernier Chloé quitte le groupe et est remplacé par Alexis.

 

Ce deuxième album, en autoproduction, vient donc tout juste de sortir et veut imposer une ambiance post-apocalyptique. Dès l’ouverture avec Blossom with the moon, on plonge dans une ambiance du début des années 2000, rock post-grunge, avec une grosse guitare, des sonorités métal mais un côté mélodique très assumé.

Le quatuor explore tout le spectre rock poussant même jusqu’à des riffs reggae sur Vulture Dance et sa grosse basse. Je dois avouer que ce morceau m’a un peu perdu, partant dans toutes les directions avec notamment un passage trop pop pour moi. Mais l’enchaînement avec l’intro de City Hunt permet de replacer le curseur de l’énergie et des mélodies au bon endroit. La voix de Gabi est vraiment jolie, notamment sur la balade Lovely Bones (hommage au livre puis au film la Nostalgie de l’ange ??) et quelle douceur sur sur Anthroposin ! Ce titre conclue parfaitement l’album et laisse entrevoir de belles possibilités.

 

The Foxy Ladies ne se situe pas toujours dans mon registre de prédilection, partant souvent dans un rock-métal moderne un peu néo (My fault), je dois avouer que j’ai que je suis un peu perturbé par l’alternance du chant clair puis hurlé (conquest of the sun) mais sur un morceau plus lourd comme Find a way ça passe plus facilement.

 

Un groupe à découvrir, qui passera d’ailleurs à Fontenay en avril au festival Onn n’a plus 20 ans avec The Exploited et Tagada Jones.

 

J. NeWSovski

 

 

 

https://www.facebook.com/thefoxyladiesband/

http://thefoxyladies.fr/

https://thefoxyladies.bandcamp.com/album/not-sorry



dimanche 11 décembre 2022

GO PUBLIC ! – Between Nowhere and goodbye

 


GO PUBLIC ! – Between Nowhere and goodbye

Twenty Something

 

Ceux qui ont connu les années 90, la folle effervescence de la scène punkrock française puis son évolution au début des années 2000 doivent garder un chouette souvenir de groupes comme Second Rate, Portobello Bones, Prohibition, Shaggy Hound, Bushmen et Sixpack.

Aujourd’hui débarque un nouveau groupe au nom obscur (et à la pochette finalement originale) dans lequel se cache le fleuron de cette scène à savoir Salim (chanteur de Sixpack puis après dans Wei-Ji et enfin son projet solo Busyman), Varou Jan à la guitare (ancien de Condense et le Peuple de l’Herbe), Hugo à la batterie (Garlic From Diet et Parkinson Square) et Thibault à la basse (Not Scientists).

 

Alors dès les premières minutes de 2 old 2 clic c’est un vent de nostalgie qui est soufflé, car très clairement j’ai l’impression d’entendre le nouvel album de Sixpack. Peut-être pas très agréable à entendre en tant que groupe mais Salim prend le devant, sa voix est mieux posée et surtout nettement mieux arrangée que dans les deux albums de Sixpack et c’est superbe, bravo à Alexandre Borel aux manettes. Les bons morceaux se succèdent All faith lost, snowball… pour faire un ensemble très powerpop jamais trop rapide mais suffisamment pour qu’on se défoule aussi.

Evidemment je trouve une ressemblance avec Husker Dü mais encore plus avec Samiam, la voix de Salim y est pour beaucoup et puis il y a le même goût pour les mélodies, en toute honnêteté si on vous disait que Getting Late était une reprise de Samiam qui serait surpris ?

L’intensité est aussi présente dans certains morceaux comme Restless Kid Sheishimheisher et son final tendu, mais c’est parfois ce qui manque un peu sur certains morceaux : une intensité plus prononcée cela rendrait certains morceaux magiques (In a park est très bon mais il lui manque juste un tout petit truc). On prendra un dernier morceau pour la route avec le rapide et efficace A rose in her hair juste pour se rappeler que Go Public est l’un des groupes à suivre avec une attention très particulière désormais.

 

C’est donc une nouvelle superbe sortie de la part de Nineteen Something qui additionne les belles productions.

On attend avec impatience la tournée de février où Pit Samprass rejoindra le groupe sur scène à la guitare rythmique laissant Salim s’occuper uniquement du chant.

 

J. NeWSovski

 

 

https://nineteensomething.bandcamp.com/album/between-nowhere-and-goodbye

https://www.facebook.com/gopublicband



 

vendredi 9 décembre 2022

Clip - Quentin Sauvé

Voici Horizon par Quentin Sauvé (As We Draw, Birds In Row) issu de son second album qui devrait sortir au printemps prochain.



samedi 3 décembre 2022

THE GREAT MONTANA COLLAPSE – Every dusk, every dawn (EP)


 


THE GREAT MONTANA COLLAPSE – Every dusk, every dawn (EP)

 

La France manque de moutarde, peut-être est-ce dut au fait que désormais à Dijon on cultive davantage le rock que le condiment. On se souvient il y a quelques années de la claque reçue par After Taste et c’est avec un grand bonheur que l’on retrouve une partie de ses membres dans The Great Montana Collapse.

Cet EP permet d’introduire véritablement le groupe sur la scène nationale après une démo sortie il y a 10 ans, on avait déjà eu un avant-goût à travers la vidéo de Two Kids. Un titre puissant et dynamique qui insuffle une grosse dose d’énergie.

Même chose sur The Smell Of Torches et sa rythmique lourde derrière un mur de guitare, la mélodie du chant est enivrante et les chœurs derrière sont déments, un superbe morceau. Les choses sont davantage posées sur The Mountain, un morceau qui fait plus dans la douceur si l’on puit dire avec de longues mélodies. Et pour finir les Dijonnais balancent une grosse dose d’intensité et de puissance sur Still Standing alternées à des phases plus mélodiques rappelant certains groupes emo/screamo.

 

Enregistré à la maison par Nicolas, le bassiste du groupe, le EP a ensuite été mixé par Raphaël Bovey qui a déjà travaillé sur les albums de Gojira et Nostromo.

 

Très belle découverte que ce premier EP de The Great Montana Collapse : puissant et emballant.

J. NeWSovski

 

 

https://www.facebook.com/thegreatmontanacollapse/

https://thegreatmontanacollapse.bandcamp.com/album/every-dusk-every-dawn



vendredi 25 novembre 2022

THE ETERNAL YOUTH – Life is an illusion, love is a dream

 


THE ETERNAL YOUTH – Life is an illusion, love is a dream

Kicking Records / TFT Label / Omnivox / Integral

 

Quelle jolie pochette qui illustre parfaitement le nom du groupe tandis que le titre se veut lui extrait de Everybody’s happy nowadays, chanson des Buzzocks, référence et influence majeure du groupe.

Après quelques semaines d’écoutes je me dis que finalement l’arrivée de Fra dans les Burning Heads aura eu comme conséquence positive de mettre davantage de lumière sur The Eternal Youth et ce troisième album la mérite amplement tant il est réussi.

 

J’avais beaucoup aimé Nothing is ever over, mais j’ai trouvé dommage qu’il ne fut pas plus mis en avant dans la presse. Je trouve aussi que Life is an illusion est une belle évolution, peut-être moins punkrock pour s’orienter davantage vers le post-punk et l’indie-rock. Le nombre restreint de morceaux (9) est inversement proportionnel à sa qualité. Et, dès l’ouverture d’Orphan avec sa batterie et sa basse omniprésente on sent une atmosphère très 80’s, cold wave, lente et enveloppante, puis enchaîne No Rest For The Wicked, plus léger et rapide, ce morceau se veut plus classique mais non dénué de charme, c’est un peu la même recette sur Go Around In Circles.

Le retour d’une rythmique plus posée sur Gone but not forgotten s’applique à nous plonger dans une atmosphère assez sombre et mélancolique. Les Caennais font preuve d’une belle douceur sur Insomnia où la belle voix de Fra sublime les mélodies de ce superbe morceau qui restera certainement comme l’un des titres forts de cette année, tous groupes confondus. On retrouve à nouveau douceur et mélancolie sur Morning Dew qui explicite à lui seul les influences anglaises citées par le groupe. Mais le quatuor sait aussi groover et envoyer un joli rock’n’roll qui incite à se déhancher (erase the world) avant d’explorer un univers plus sombre et intense sur Spleen and urinal et sa basse martelante.

 

Life is an illusion, love is a dream est un excellent album, qui mérite qu’on lui offre une large diffusion. The Eternal Youth demeure un groupe encore trop méconnu et j’espère de tout cœur qu’il gagnera en notoriété.

 

J. NeWSovski

 

 

https://theeternalyouth.bandcamp.com/album/life-is-an-illusion-love-is-a-dream

https://www.facebook.com/theeternalyouthband/



samedi 19 novembre 2022

JOYBLASTERS – Pizza Mountains

 


JOYBLASTERS – Pizza Mountains

Bad Mood Asso

 

En 2020 pour fêter la fin du confinement j’avais sorti une petite playlist assez fun avec notamment un morceau de Joyblasters. Deux ans après voici qu’arrive leur premier album : Pizza Mountains. Autant le dire tout de suite le titre me rappelle cette chanson magique que le mythique groupe vendéen Garage FeAver jouait en live : Finkbraü Mountain. Les initiés comprendront…

Toujours est-il que Joyblasters joue la carte fun à fond reprenant souvent les ficelles du style avec beaucoup d’aisance. La voix est plaisante avec un bon accent et les chœurs se révèlent efficaces et bien placés (Pizza Mountains). Il y a un petit côté Uncommonmenfromars notamment sur des morceaux comme Pet Peeve (la façon de poser le chant) ou Howling wind voire même Dirty Fonzy sur Home ou Roman candle.

L’alternance du chant est intéressante notamment sur Fishtank ou Flat flag car elle amène une variété bienvenue sur l’album.

Au passage The Joyblasters  jouent en trio et viennent de Marseille, ils ont déjà deux Eps de sortis. Leurs pochettes sont signées par. Lauris Schulz.

Loin d’être original mais il devient difficile de l’être, The Joyblasters joue un punkrock rapide et solaire qui amène à taper du pied et fredonner en chœur. Pizza Mountais est un album fun, frais, propre et efficace !

 

J. NeWSovski

 

https://joyblasters.bandcamp.com/album/pizza-mountains

https://www.facebook.com/joyblasters

https://www.instagram.com/joyblasters/