jeudi 26 mai 2022

PHANTOM BAY – S/t

 


PHANTOM BAY – S/t

Krod Records

 

Certains labels ont parfois le flair pour dénicher des groupes vraiment talentueux, c’est ce que j’aime chez Krod Records qui a su sortir des groupes comme The Deadnotes, Cold Reading ou Elm Tree Circle, que j’écoute encore très régulièrement. Aujourd’hui avec la sortie du premier album éponyme de Phantom Bay c’est une sacrée trouvaille que nous a trouvé le label, désormais établi à Berlin depuis quelques années.

Phantom Bay vient de Brème en Allemagne et s’est constitué en 2020, autant dire que le groupe est tout jeune et pourtant il ressort une belle intensité de ces 11 morceaux. Alliant punkrock, hardcore et belles mélodies le groupe associe un chant qui rappelle fortement celui de Jérémy Bolm de Touché Amoré, ainsi c’est souvent crié et poussé à la rupture (No One Likes) montrant des fragilités intéressantes. Le trio peut se révéler complexe avec des mélodies hachées (fleeting feeling) ou rapides (Trembling world).

 

Une petite interlude est bien sentie avec Nachteinbruch qui laisse supposer une fin d’album explosive et, effectivement, Separate ways redémarre très fort plus punkrock que les autres morceaux, le groupe joue encore sur l’intensité. Puis accélère sur la puissance avec Quit playing The Blues.

 

 

Phantom Bay fait partie de ces groupes qui évoluent dans la même sphère que Touché Amoré et y puisent certainement leur influence principale, mélangeant avec une facilité déconcertante punkrock, hardcore et screamo tout en dosant finement énergie et intensité. Phantom Bay est donc un sacré groupe qui sera très intéressant à voir sur scène.

Une jolie petite claque !

 

J. NeWSovski

 

 

 

https://phantombay.bandcamp.com/

https://www.facebook.com/phantombaypunks/

https://www.phantombay.net/



samedi 21 mai 2022

THE LINDA LINDAS – Growing Up

 


THE LINDA LINDAS – Growing Up

Epitaph Records

 

L’an passé les Linda Lindas avaient fait le tour des réseaux avec leur morceau Racist, Sexist Boy, inspiré par l’histoire qui est arrivée à la très jeune batteuse d’origine chinoise qui a subi des réflexions avec le Covid. Le morceau a été relayé par Tom Morello, Flea, Thurston Moore et plein d’autres encore, ce qui a permis au groupe d’être ultra exposé. Epitaph s’est rapidement intéressé au phénomène et voici déjà Growing Up dans les bacs.

 

The Linda Lindas c’est un gros vent de fraîcheur venue de Californie avec toute la tradition du punkrock ouest américain. A travers ce premier album on ressent l’énergie et la fougue qui animaient des groupes comme Green Day mais aussi l’esprit Lookout records.

 

Il y a plusieurs points d’accroche sur ce groupe le premier c’est que c’est un groupe de filles, ce qui reste rare et, du coup on aime bien les choyer (cf The Donnas, Nobro…). Le deuxième point c’est que le groupe est ultra jeune, Mila la batteuse est de 2010, le même âge que mon fils ! Bela qui assure le lead chant et la guitare a 17 ans. C’est assez bluffant de voir des adolescentes sortir des albums aussi jeunes, je citais Green Day tout à l’heure qui est aussi dans le même cas de figure, je pourrais citer aussi Racial Abuse même si leur carrière a été bien plus courte.

 

Tout ceci est bien beau mais musicalement est-ce que ça tient la route ? Pour tout dire c’est même assez bluffant, Oh ! est bien dupant, assez nerveux et construit à la Danko Jones. La fraicheur arrive avec Growing up et ses préoccupations adolescentes (la confiance en soi notamment). Il est temps de dire que le son de l’album est top, bien équilibré avec une belle basse, il a été réalisé par le père de deux des filles, qui a déjà bossé avec des groupes comme Paramore.

Talking to myself est léger et rafraichissant tandis que Fine se veut bien plus déjanté et nerveux.  J’aime beaucoup les harmonies sur Nino, un morceau sorti il y a déjà quelques temps mais qui fonctionne toujours très bien. Le groupe se montre aussi très efficace sur Why, avec des chœurs bien sentis et un riff de guitare assez agressif. Dans le côté bien punk on retrouve d’ailleurs Racist, Sexist Boy et son ambiance très sombre.

 

En conclusion je dois dire que j’ai été assez bluffé par cet album et notamment l’âge de ses membres. Les titres sont efficaces et très solaires, c’est un joli vent de fraîcheur qui débarque et on souhaite évidemment une belle carrière à ces jeunes musiciennes.

 

J. NeWSovski

 

 

https://thelindalindas.bandcamp.com/album/growing-up


jeudi 19 mai 2022

mardi 17 mai 2022

SLOW JAMS – Punk Standards

 


SLOW JAMS – Punk Standards

Fresh Outbreak rds / White Russian Rds / Monument Rds / I Corrupt rds

 

Slow Jams est un groupe établi à Berlin dans lequel on retrouve cinq membres de plusieurs nationalités (Allemand, Français, Italien et Roumain) tous réunies autour de leur amour du punkrock et notamment celui du début des années 2000. Le groupe a déjà sorti un album en 2018 qu’il avait produit lui-même puis en 2020 un EP intitulé Heavy Blues.

 

 

Dans Slow Jams on retrouve Bruno qui était dans RAVI, mais aussi avec les fous furieux d’Interior Queer puis, suite à son déménagement à Berlin dans Moving The Mess, plus mélodique et post-hardcore. Au final que des excellents groupes.

Acrimony, la courte intro qui débute l’album annonce vite la couleur, les guitares sont déchainées et rythmiquement ça va aller vite, alors Swapping Promises enchaîne avec une belle énergie et le chant caractéristique de Bruno. Diable que ce morceau est efficace !

Slow Jams a de l’énergie à revendre, Cleft in twain et Barbed Brain sont là pour le démontrer tout en distillant des petites mélodies bien accrocheuses.

Donuts s’inscrit plus dans la vague grunge/rock des années 90, une petite ballade calme et emprunte de tristesse fait une petite pause au milieu de ce détonnant album. D’ailleurs In Riddles dans une énergie différente approche les mêmes influences grunge. Tandis que les Berlinois offrent une autre petite interlude avec Parsimony avant de balancer deux derniers titres (Exit Excite et In Flood) plus mélodiques avec même quelques riffs pop mais avec une belle puissance en fond, ils me rappellent Ravi.

On notera aussi au passage l’excellent son de l’album produit par Alan Douches au studio West Side Music lui a qui a déjà produit des groupes cultes comme Converge, Lifetime et Kid Dynamite.

 

Après RAVI, INTERIOR QUEER, MOVING THE MESS, Bruno est de retour avec SLOW JAMS est un groupe détonnant qui mélange punkrock avec des influences 90’s et de superbes mélodies. Un excellent album !

 

J. NeWSovski

 

https://slowjamshc.bandcamp.com/album/punk-standards

https://www.facebook.com/slowjamshc/