mercredi 19 juin 2019

EARTHSTATE – S/t




EARTHSTATE – S/t
Autoproduction

Les groupes s’en plaignent souvent mais on aime bien les classer dans des tiroirs avec des petites étiquettes par styles. Dans cette démarche Earthstate me pose problème, je suis bien embêté pour lui coller une étiquette. Il y a un côté très pop, un peu punk parfois voire même aussi du Nu Metal, c’est, dans l’ensemble, porté sur des mélodies aériennes mais avec une seconde voix qui amène une touche brutale bienvenue.

Clairement je ne suis pas fan de l’ensemble de l’album, certains passages sont trop mélodiques pour moi mais il y a des moments tellement accrocheurs notamment justement quand la seconde voix intervient, cela me rappelle l’époque Manipulé de  Tagada Jones quand Gus intervenait en second chanteur, la complémentarité était super intéressante et il y a chez Earthstate cette même complémentarité entre les deux chants. J’aime les cassures de styles et la variété que propose le groupe quelque part entre Angels and Airwaves et Taking Back Sunday.

Alors oui Earthstate navigue entre de nombreuses eaux mais gardant en vue le fait de mélanger mélodies et énergie, ça marche bien comme sur Fallen Peace ou sur No Turning Back, titre sorti il y a quelques semaines en clip. Mais le point le plus important au final de cet album est que, un peu à la manière de FOU DE JOIE, chroniqué il y a quelques temps, cet album raconte une histoire, celle d’un personnage qui décide de quitter sa routine quotidienne pour se construire une vie meilleure dans un endroit qu’il ne connait pas. Chaque morceau raconte donc une étape de son voyage depuis son départ (The Decision) jusqu’à son arrivée (Earthstate). On sent les choses s’accélérer sur la fin entre le très bon Castle in the air et After All.

Avec cette lecture de l’album on peut découvrir à travers les morceaux différentes émotions, de la joie, de la peur, du doute… C’est donc en essayant de « lire » cette histoire que cet album prend son sens.

Ce premier album du groupe Lyonnais ravira les fans de musique mélodique et aérienne. C’est bien fait, maîtrisé, moderne et j’apprécie beaucoup ce concept d’histoire

J. NeWSovski

Morceau préféré :                                    Castle in the air






samedi 15 juin 2019

BAD RELIGION - Age of unreason




BAD RELIGION - Age of unreason
Epitaph
8.5/10

Si l’on devait réduire le punkrock a une poignée de groupes pour sûr que Bad Religion en ferait partie de par sa longévité, son vécu et son aura. Rares sont les groupes de ce calibre. Formé au début des années 80, 17 albums au compteur et malgré leurs 50 ans passés le groupe continue à tourner à travers le monde.
Alors que dire de Age of unreason ? Depuis quelques années les albums des californiens se suivent et se ressemblent. Ceux de leur retour sur Epitaph sortent du lot notamment le trio The process of belief, New Maps Of Hell, The Empire Strike First, les suivants montraient un côté plus fade et monocorde.

Ce nouvel album arrive 6 ans après True North et c’est aussi le premier depuis l’arrivée de Trump à la tête du gouvernement américain et, quand on connait les penchants politiques du groupe, il ne peut être qu’incisif. Et je le trouve très bon dans le sens où dès le début on sent une belle énergie, Chaos from Within est rapide, rythmé et renoue avec les grands morceaux marquants, c’est aussi le cas de Faces of grief, moins bon certes, mais agressif un peu comme le groupe savait le faire à ses débuts.

Age of Unreason recèle de véritables pépites Do The Paranoid Style ou End Of History par exemples dans le style caractéristique des californiens. Candidate part comme une chanson solo de Greg Graffin, avec une intro folk qui s’envole ensuite sur une rythmique assez lente mais prenante.

Et puis Bad Religion innove aussi avec Big Black Dog au rythme saccadé mais tellement mieux fait que leurs premières tentatives sur No Substance, innovations aussi sur les effets fuzz sur Downfall qui donnent un côté surf californien au groupe.
Je regrette cependant de ne pas avoir une assez bonne maîtrise de l’anglais pour appréhender toutes les subtilités des textes proposés.


Ce 17ème album est au final une belle surprise de la part de Bad Religion. Un album plaisant, vif avec des titres accrocheurs. Malgré l’âge, force est de constater que le groupe a toujours l’énergie et l’inspiration pour sortir de très bons albums.

J. NeWSovski

Morceau préféré :                                    Do The Paranoïd Style



jeudi 13 juin 2019

mercredi 12 juin 2019

lundi 10 juin 2019

WASHINGTON DEAD CATS – Attack of the giant purple lobsters





WASHINGTON DEAD CATSAttack of the giant purple lobsters
Deluxe Music
8.5/10

Plus de 35 années d’existence pour les Washington Dead Cats, peut être l’un des plus vieux groupes encore en activité en France dans la sphère punkrock.

Le groupe a toujours su mélanger les styles allant du steady au swing en passant par le punkrock ou, bien entendu, le psycho. Et ce douzième album (si je n’en ai pas raté) fait la part belle aux films de série B et série Z chers à Matt Firehair, chanteur et fondateur du groupe, la pochette annonce la couleur avec ces homards géants sortis des vapeurs de Fukushima.

Sur Attack Of… on profite d’une ambiance Grand Ouest à la Slim Wild Boar sur Satan’s grave à du punkrock plus classique aux tendances pop sur I can’t stop loving you et du surf/psycho sur Surfing Over Tsunamis. Je pense aussi aux Flogging Molly et leurs racines irlandaises sur I’m on the road to heaven.

Il y a un côté festif bien amené par la contrebasse et les cuivres notamment sur le très bon Give Me The Fire, très groovy. On passe aussi au swing, façon crooner, sur Black Cat Bone qui rappelle à tous que Matt est un sacré chanteur. Le groupe foisonne d’idées et l’ensemble de cet album amène une fraîcheur assez rare et s’écrit déjà comme une bande-son estivale. Le tout avec 15 titres pour plus de 46 minutes tout de même !

A noter ce livret bien fun qui ne se prend pas au sérieux et ça fait plaisir surtout de la part d’un groupe qui roule sa bosse depuis si longtemps. Et puis il faut aussi parler du son qui est calibré à la perfection.

Il est encore temps de découvrir les Washington Dead Cats et cet album est une parfaite ouverture vers ce groupe, pas loin d’être culte. Il est d’une richesse et d’une variété incroyables.
J. NeWSovski

Morceau préféré :                                    Give Me The Fire