C'est le premier A t'il bon goût avec un cousin du Québec. Garou non disponible c'est Benjamin, guitariste de Fortune Cookie Club qui s'y colle. Le bon moyen de découvrir un mec sympa et de revenir sur leur dernier excellent album. (chronique ici)
vendredi 11 mars 2016
mercredi 9 mars 2016
TY SEGALL - Emotional Mugger
7,5 / 10
C'est
un marronnier comme la première neige en hiver, le prolifique TY SEGALL revient avec un nouvel album,
le 10ème en une dizaine d'années, sans compter les nombreux projets parallèles
comme FUZZ... Le parrain du revival
garage avec THEE OH SEES reste le roi
du riff qui tue et de la mélodie entêtante...Mais sa musique sous influence T-REX évolue quelque peu sur cette
dernière production, après un double album ambitieux "Manipulator"
et une escapade acoustique "Sleeper"...Dénué de
véritable tube, moins immédiat, la première écoute désarçonne l'habitué du
californien. Emotionnal Mugger long en bouche constitue finalement
l'album le plus expérimental du groupe...Si la voix du grand blond séduit
toujours dans des refrains imparables, le son est plus alambiqué, bidouillé et déstructuré,
avec son lot de guitares cradingues et de batterie lourde, comme dans
l'introductif "Squealer". Le 2ème
titre "Californian Hills" fait
monter la sauce psychédélique avec des incursions instrumentales un peu stoner.
La cohérence entre les titres est bien maitrisée avec de bonnes variations
d'ambiance. Le heavy "Diversion" fait
penser aux cousins germains MEATBODIES.
L'album se clôture par un titre expérimental et un peu flippant, comme l'est
d'ailleurs la pochette de cette dixième production.
Emotionnel
Mugger est la preuve
vivante que TY SEGALL ne s'installe en aucun cas dans le moindre confort, en
faisant évoluer intelligemment son garage / psyché...
Il prouve le talent d'un artiste
infatigable dont on attend avec impatience le prochain projet musical,
probablement déjà dans les tuyaux.
Morceau préféré : Californian Hills
Une chronique de Mr Caribou
dimanche 6 mars 2016
DWICH DISASTER - Roller Toaster (EP)
DWICH DISASTER - Roller Toaster (EP)
Autoproduction
Trio de Bourges,
attention, dans le sens trois mecs qui viennent de la ville qui s'appelle
Bourges, celle dans laquelle les printemps sont sympas et non pas dans le sens
trois jeunes friqués qui jouent de la musique.
Dwich
Disaster sort un deuxième EP intitulé Roller Toaster. From Left to right qui a la lourde charge
de démarrer envoie un punkrock tendance hardcore influencé par les canons du
genre (Rise Against, Good Riddance...).
J'aime bien l'énergie et la rythmique. Le chant est sympa quand il n'est pas
poussé comme sur le début de The Lost Hope,
son passage en voix de gorge me dérange et j'ai l'impression d'entendre, hélas,
le choriste de Bigblast. Cette
manière de chanter n'apporte au final pas grand chose et je la trouve même
plutôt déplaisante.
We're all snails
démarre bien avec une modularité sur la voix assez sympa et les chœurs, même
s'ils sont trop rares, apportent de l'envergure au titre. D'ailleurs sur Scandal
les chœurs devraient donner des idées au groupe car ils sont vraiment
intéressants et apportent vraiment un plus au morceau. Il suffit d'ailleurs de
réécouter Sick Of It All, Bad Religion,
Only Crime et compagnie pour
comprendre l'importance des chœurs sur ce genre de morceaux. Ca amène puissance
et relief.
J'aime bien aussi le titre Gary,
un titre punkrock dans l'esprit Fat
Wreck des années 90, pas très rapide, plutôt bien écrit et qui se révèle efficace.
Dwich
Disaster vient donc de sortir un deuxième EP intéressant et plein de promesses.
Je n'ai pas trop accroché sur le chant lorsque Mat essaie de durcir le ton, les
morceaux auraient gagné en simplicité sans. Manque aussi un gros son qui pète. Sinon
pour le reste je suis agréablement surpris par des morceaux efficaces et plaisants
et ça me donne envie de voir ce que le groupe va donner par la suite.
vendredi 4 mars 2016
WOODSON - Fieldhouse (ep)
WOODSON - Fieldhouse (ep)
Blackout Prod / Emergence rds / Paranoïa / Red Plane
Rds / HSSK
C'est désormais
officiel, l'époque est au retour aux années 90. Ce qui n'est pas pour me déplaire
car si je regarde 20 ans en arrière les années 95 et 96 sont parmi celles qui
ont enfanté le plus d'albums chers à mon cœur. Et force est de constater que
dans de nombreux styles (rock indé, punkrock, émo, grunge et même trip-hop...)
on est en plein revival.
Woodson joue donc du bon émo-punk comme on
en faisait à l'époque. Et c'est revendiqué, leur influences viennent de là et
ça se sent. Moi aussi j'ai adoré cette période et j'ai aussi les même
références. Du coup j'apprécie pleinement ce 6 titres. Woodson possède l'énergie du punk et le sens de la mélodie de
l'émo. Et sur plusieurs titres le trio Rouennais
me fait beaucoup penser à Sixpack,
un joli talent pour l'écriture (Headache).
On ressent aussi du Seven Hate, dont le groupe revendique
l'influence, sur un morceau comme Time to move,
du Seven Hate de l'époque Matching
The Profile plus posé et mature et moins fou et skate punk qu'à
l'époque Budded.
Je trouve
par contre le son pas toujours bien équilibré notamment sur la voix pas
vraiment mise en valeur. C'est un peu dommage.
Ce
deuxième fait aussi suite à une collaboration avec The Early Grave pour un split, autre groupe talentueux aussi sur
lequel il est important de jeter une oreille.
Woodson et son Fieldhouse est donc fortement
recommandé à tout fan de LA grande scène émo française d'il y a 15-20 ans.
mercredi 2 mars 2016
Clip - Radical failure
Un nouveau clip de Radical Failure qui s'est offert un changement de line-up avec l'arrivée de Syko Mike du groupe Tchèque Pipes and Pints.
mardi 1 mars 2016
FRED ALERA - ep #1
Fred Alera est le "vrai" nom de celui qui se produisait
il y a quelques années sous le nom de Billy
The Kill et il y a quelques mois encore sous le nom de Le Meurtre.
Fred a pas mal bourlingué de Second Rate à MSL Jax en passant par Bily Gaz Station et le backing Band de Simon Chainsaw et j'en oublie
d'autres, mais balançant toujours du
gros rock'n'roll. Son projet solo, défouloir personnel, Billy The Kill, a enfanté de deux superbes albums de pop/folk
douce et mélancolique qui tournent encore régulièrement sur ma platine.
Billy The Kill devient donc Fred
Alera, le moyen aussi de ne plus se cacher derrière un patronyme et de se
livrer ouvertement en choisissant le français comme langue.
Ce premier EP regroupe 5
morceaux, jolis dans l'ensemble mais dont la qualité ou les arrangements sont
parfois inégaux. Si Un Jour par exemple est
vraiment un superbe titre où la guitare accompagne parfaitement un titre bien
écrit. C'est très sobre et cette sobriété me rappelle l'époque Billy The Kill. C'est juste et c'est
beau. Véritablement mon titre préféré.
Ivre
de nos émois qui débute l'EP se veut plus arrangé au risque de
sonner plus pop et de perdre le coté intimiste du texte. Car si j'aime bien les
textes, je les aime d'autant plus lorsqu'ils sont mis en valeur simplement et
ce premier titre me dérange, surtout dans son introduction. D'ailleurs le
chant me surprend.
Les Ouragans emportent tout est un titre plus sobre, une guitare, un peu de piano et une rythmique derrière qui accompagnent une nouvelle fois parfaitement le texte. Le titre était sorti il y a quelques mois en acoustique, je le connaissais donc et la version de l'EP, plus arrangée, se veut tout de même très bonne.
Les Ouragans emportent tout est un titre plus sobre, une guitare, un peu de piano et une rythmique derrière qui accompagnent une nouvelle fois parfaitement le texte. Le titre était sorti il y a quelques mois en acoustique, je le connaissais donc et la version de l'EP, plus arrangée, se veut tout de même très bonne.
Ce premier EP, dans sa globalité me plaît. J'aime bien les textes, le
style d'écriture. C'est une prise de risque que de passer de l'anglais au
français car les textes passent rapidement au premier plan. Sur ce point c'est
réussi.
J'aime cependant davantage les titres les plus simples d'approche et moins produits. Ce style se révèle d'autant plus efficace à mon goût lorsqu'il est simple d'où ma difficulté à apprécier pleinement les morceaux trop produits.
J'aime cependant davantage les titres les plus simples d'approche et moins produits. Ce style se révèle d'autant plus efficace à mon goût lorsqu'il est simple d'où ma difficulté à apprécier pleinement les morceaux trop produits.
dimanche 28 février 2016
HARM DONE - Abuse / Abused
Straight Alert Records
7.5/10
Harm Done on en a déjà parlé il y a quelques mois sur le blog avec
leur premier EP. La sortie de ce nouvel album est une bonne nouvelle dans le
sens où l'on va se prendre (encore) une bonne baffe en pleine figure. Pour sûr
ce sera rapide et ça fera mal.
Alors déjà d'un point de vue visuel
c'est clair et net avec une illustration de Jacques Callot "les
misères de la guerre". Un arbre, des pendus... Les pendus c'est un
vecteur fort dans les visuels du groupe. On ne commencera pas l'écoute sur le
thème de la gaudriole.
Formé de mecs de Regarde Les Hommes Tomber, de Raw Justice et d'Alexis de Straight And Alert Records le quatuor
nantais envoie donc du lourd. Rapide et violent. Fast and Furious. 17 titres en
19 minutes. Je suis pas le mieux placé pour parler de hardcore moderne, métal
et violent mais force est de constater
que Harm Done c'est lourd. D'ailleurs
celui qui survivra à A Perpetual Wait,
premier titre ultra-énergique et la transition avec Sink
Again ne pourra qu'apprécier la suite. On aimera aussi l'intro
placée en face B, qui servira de petite pause avant de se reprendre un round en
pleine face. Petit regret cependant de perdre parfois la voix dans le mur
sonore.
Gros défouloir Harm Done ne se délivre que sur ordonnance, cardiaques
s'abstenir.
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