mercredi 27 mai 2015

Nothing Lasts - s/t



Nothing Lasts - s/t
Autoproduction
7.5/10
Il y a des noms qui laissent planer le mystère sur le groupe qu'ils cachent. Nothing Lasts sonne comme un groupe de Hardcore ou de punk et c'est ce qu'il est, par contre le choix de ce nom laisse plusieurs possibilité soit sur la durée de vie du groupe ce qui serait dommage soit sur la durée des chansons. Ce serait dommage, à l'écoute de ce premier album de ne pas voir le groupe perdurer.

Toujours est il que les titres, de toute façon, ne durent pas longtemps  (autour des deux minutes ce qui est quand même raisonnable) et Nothing Lasts dégage une énergie brute et communicative qui n'est pas sans rappeler bon nombre de groupes français tels FTX, Revive ou même parfois aussi Wank For Peace. Nothing Lasts a une structure à la base très punk à laquelle s'ajoute un chant crié assez Old School qui me rappelle un peu Fast Times. C'est assez amusant d'ailleurs car en prêtant bien l'oreille on se rend vite compte qu'il s'agit d'une chanteuse et elle envoie sacrément le boulard. On retrouve de bons morceaux et j'apprécie particulièrement Diamonds and Skulls et No time to lose. Les plans guitares sont souvent bien sentis et même si l'ensemble n'est pas vraiment très original il n'en demeure pas moins que Nothing Lasts fait le boulot qu'on demande à un groupe de ce style. A noter aussi le morceau Plague qui termine l'album qui révèle un visage plus aérien dans sa longue

Et pour emballer ces 10 titres une magnifique pochette signée par Tony Da Rocha que l'on peut retrouver aussi en sérigraphie sur les t-shirts du groupe.

Nothing Lasts, qui vient de Limoges, signe un premier album prometteur plein d'énergie qui laisse entrevoir de bons moments en concert.
Cet album est en téléchargement gratuit sur leur bandcamp ce serait dommage de s'en priver.

Morceau préféré :  Plague





vendredi 22 mai 2015

Demon Vendetta – Vigilante Surf



Demon Vendetta – Vigilante Surf
Impossible Rds – AMT records
8.5/10
On retrouve l’omniprésent Nasty Samy (Hellbats, BZP, Second Rate, Teenage Renegade…) toujours aux commandes de Demon Vendetta qui signe ici son deuxième album. Le groupe joue du Surf, un style particulier que j’aime beaucoup voir en live (ah les Bikini Men... la grande classe !!) mais un peu moins à écouter sur platine dans le canapé du salon, quoique le climat ajuste parfois cette variable.

Ce style est très codé et peu de groupes s’en échappent mais Demon Vendetta apporte sa touche et notamment l’univers de Nasty Samy déjà aperçu dans chacun de ses groupes. De par l’intro et les samples présents dans l’album mais aussi le climat général qui rappelle fortement The Black Zombie Procession. Musicalement j’apprécie beaucoup les premiers titres Real Surfers wear black et Shock Waves efficaces et entraînants. L'avant dernier morceau Fear of a surf Planet se révèle surprenant avec une atmosphère totalement différente et des sonorités inhabituelles, l'apport de machines rompt cette fois-ci totalement avec les codes  j’en suis bien moins fan. Cependant dans le registre du mixage de style Jaguar God se révèle être un excellent morceau qui conjugue l'esprit surf avec un son horror punk. Une totale réussite.

Cette pochette me rappelle les grandes heures des années 80 avec des films de séries B et même quelques couvertures de jeux vidéos de type Double Dragon. A noter tout de même que le groupe est formé par des membres d’Hawaii Samourai, Jack And The Bearded Fishermen et donc Black Zombie Procession, Hellbats et autres Second Rate soit une belle brochette de mecs qui ont, en dehors de la bouteille, pignon sur rue.

Vigilante Surf est un bon album de surf qui dénote des productions traditionnelles du style en se mixant avec l’atmosphère horreur / série B pour proposer un ensemble ultra plaisant. On regrettera peut être la durée un peu courte et un avant dernier morceau trop complexe.

Mon morceau préféré : Jaguar God











mercredi 20 mai 2015

Clip - Guerilla Poubelle

Petit clip, car ça faisait longtemps... de Guerilla Poubelle avec le titre Carcassonne issu du dernier album Amor Fati.



mardi 19 mai 2015

Pharmakon - Bestial Burden



PHARMAKON - Bestial Burden
Sacred Bones Records
9/10

Margaret Chardiet alias PHARMAKON a sorti il y a quelques mois un excellent album de musique noise/death/indus. Est-ce le fait d'avoir failli y passer en 2014, PHARMAKON joue la musique du diable et avec ses tripes (qu'elle exhibe probablement sur la pochette de l'album) ?...PHARMAKON est un croisement entre FUCK BUTTONS, NINE IN NAILS, FEVER RAY et SUNN O))) et distille une musique faite de drone, de boucles répétitives, de percussions tribales et de hurlements proches du black métal. La musique de l'américaine est souvent fascinante, parfois effrayante (l'interlude agonisant "Primitive Struggle" est limite inécoutable).
Mais "Intent or Instinct", "Body Betrays Itself" (légèrement arabisant) ou encore "Autoimmune" sont des morceaux passionnants. Quand bien même PHARMAKON montre un versant plus pop en reprenant le célèbre "Bang Bang", l'ambiance reste gothique et industrielle. Bestial Burden est un album éprouvant dont on ne sort pas indemne...La multiplication des écoutes rend pourtant cette production indispensable.

Morceau préféré : Body Betrays Itself

Une chronique de Mr Caribou




vendredi 15 mai 2015

ANATHEME - Fujon (ep)



ANATHEME - Fujon (ep)
7/ 10
Anathème n'en est pas à son premier essai. Créé en 2003, le groupe nancéen vient de sortir une 6ème production, un EP contenant 5 titres. Le quatuor délivre un post-rock de très bonne facture, genre musical ayant vu le jour au cours des années 90 avec les précurseurs SLINT, GODSPEED YOU BLACK EMPEROR ou encore MOGWAI. Sans révolutionner le genre, ANATHEME respecte les codes de ce courant musical instrumental fait de lentes et longues montées un peu planantes et d'explosions de guitares saturées. ANATHEME fait peut-être référence aux Ecossais MOGWAI sur le 3ème titre intitulé "Baisers de Glasgow" (titre le plus intéressant avec l'arrivée de chœurs masculins puis féminins à la moitié du morceau) mais c'est aux Texans EXPLOSIONS IN THE SKY que le son du combo de Nancy fait penser : même alternance de guitares cristallines et de déluges avec un son plus saturé. Le premier morceau introductif "Ruine", contemplatif et mélancolique, évoque quant à lui les japonais de MONO. La force du groupe est de mélanger les ambiances (le calme puis la tempête) sur un format relativement court pour ce style musical (les plus longs morceaux ne font que 6-7 minutes)

Au final, sans revisiter le genre, ANATHEME édite un EP efficace qui ravira les fans du genre qui prend souvent sa pleine mesure en concert.

Morceau préféré :  Baisers de Glasgow


Une chronique de Mr Caribou


jeudi 14 mai 2015

Crashed - just a punkrock band(ep)



Crashed - just a punkrock band(ep)
Craze Records

Deuxième EP pour Crashed, un jeune groupe de pop punk parisien fort sympathique qui me rappelle bon nombre de groupes et notamment dans le circuit français les Topsy Turvys. Cet ep fait suite à Who we are sorti en 2013.

Et voilà 6 nouveaux titres frais et très mélodiques dans un registre poppypunk. J'apprécie pleinement No Way Out, un titre plus personnel et le dernier morceau Just a punkrock band aux accents Dead Pop CLub qui retrace la vie du groupe au moment de l'enregistrement. Jump est aussi un titre efficace, assez rapide mais trop mélo et trop naïf à mon goût.

Crashed poursuit donc son petit bonhomme de chemin tranquillement et je conseille à tous les amateurs de pop punk de jeter une oreille sur cet EP (à prix libre sur bandcamp).





mardi 12 mai 2015

Millencolin - true brew



Millencolin - true brew
Epitaph Records
8.5/10

Groupe emblématique de la scène punkrock européenne des années 90-2000, Millencolin fut certainement aussi le plus populaire de son époque de ce coté de l'Atlantique, il fut l'un des premiers à atterrir sur Epitaph (sinon le premier de mémoire) et à certainement influencé le choix du label californien de racheter Burning Heart et son escadron suédois.

Millencolin a pas mal bourlingué tout au long de sa carrière (23 ans tout de même !) en sortant de très bons albums (life on a plate, tiny tunes), d'autres moins emballants (For monkeys) puis a évolué en mettant de coté son penchant fun (Pennybridge pionneers et la suite) mais hélas aussi en proposant des prestations scéniques pas toujours au top.

La sortie de ce nouvel album,  le 8ème, survient après 7 années et un prédécesseur, Machine 15, complètement oublié pour ma part. Je suis donc surpris de retrouver le groupe dans les bacs tout en ne m'attendant pas vraiment à grand chose de très pertinent.

True Brew commence de manière efficace avec egocentric man, un titre dynamique qui rappelle au bon souvenir de Pennybridge et Home from Home. C'est un morceau rapide avec une structure très Bad Religion, une référence présente sur plusieurs morceaux parfois aussi sur le chant de Nikola Sarcevic (sur autopilot mode), un chant qui reste toujours efficace avec une très belle voix.
Pas de grosses surprises tout au long des 13 titres même si des riffs (sur Autopilot mode) peuvent surprendre. Pas de déceptions non plus, les Suédois jouent de façon efficace balançant un style qu'ils maîtrisent parfaitement sortant au passage quelques très bons morceaux comme Sense & sensibility qui aborde le sujet de la montée de l’extrême droite en Suède ou Something I Would Die For et Bring Me Home qui restent ancrées en tête. Millencolin a cette capacité à créer des chansons entêtantes.

True Brew peut  se vanter d'être un album "maison" dans le sens où la pochette a été faite par Erik (guitare) l'album enregistré par le groupe et produit par Nikola et Mathias. Le clip est aussi fait maison, manquait plus que le groupe crée son label et le distribue tout seul pour atteindre le parfait groupe DIY.

Ce nouvel album saura ravir les fans de Millencolin en proposant un album plaisant et mélodique certes pas vraiment original mais qui à force d'écoutes se révèle être très convaincant, encore faut il laisser une chance au groupe. Mais avec l'arrivée des beaux jours il m'a aussi redonner l'envie de me replonger dans mon adolescence et revisiter les premiers albums.


Mon morceau préféré :      sense & sensibility