samedi 21 mars 2015

Donots - Karacho



Donots - Karacho
7.5/10

J'ai délaissé les Donots depuis quelques années, depuis leur collaboration avec Antiflag me semble t'il mais il m'arrive d'écouter quelques titres de temps en temps (notamment celui avec Franck Turner). Toujours est il que le groupe allemand fête ses 22 ans cette année, une sacré longévité sur laquelle je n'aurais pas misé au départ.
Karacho, qui signifie rapide, est composé de 14 titres, tous en allemand. Ich mach nicht mehr mit débute l'album sous les meilleurs hospices, très rythmé, des chœurs en veux-tu en voilà et une bonne maîtrise du style. Le chant en allemand, ce qui est nouveau les premiers opus étant en anglais, et le timbre de la voix rappellent Terrorgruppe et Wizo, les deux références incontournable du punkrock allemand. J'aime bien Karacho car il comporte aussi un groove assez sympathique notamment sur Junger Mann zum Mitleiden gesucht virant même sur un ska tranquilou (Problem kein Problem) plutôt agréable même pour quelqu'un qui comme moi n'aime pas ce style. La fin se révèle moins passionnante, malgré quelques passages  intéressants notamment sur Besser Als Das.

Je suis donc assez surpris par cet album, le 10ème du groupe, qui se révèle plus mature que les précédents et apporte énergie, rythme et groove. Bonne pioche.

Mon morceau préféré :              Besser als Das


mercredi 18 mars 2015

Directors Cut - S/t



Directors Cut - S/t
Autoproduction
7/10
Jeune groupe de Lyon formé en 2012 et déjà auteur d'un EP en 2013, Directors Cut sort, cette année, son premier album en autoproduction.

Derrière une jolie pochette se cachent 13 titres, enregistré à La Fabrique le son est juste excellent.
Do you wanna get cut lance parfaitement l'album avec un punkrock moderne et terriblement efficace. Le groupe maitrise parfaitement son style rappelant au passage de nombreuses références (The Movie Life, Strung Out ). 1990 sonne peut-être un peu trop léger et naïf à mon goût, mais cet album est aussi un gros mélange de plein de choses, les influences sont multiples et chaque titre rappelle quelque chose déjà entendu. N'empêche que ça n'en est pas pour le moins intéressant comme le morceau 7am.
Le changement de chant est intéressant et apporte de la variété. La voix principale est d'ailleurs très sympa avec un grain un peu éraillé qui n'est pas sans me déplaire.

Au final c'est très bien fait, plein de maîtrise mais je dois avouer que je trouve l'ensemble trop propre, il manque à mon goût un coté rock'n'roll moins calibré pour donner un peu de folie à cet album.

Mon morceau préféré :              Do you wanna get cut ?




dimanche 15 mars 2015

Guili Guili Goulag - Ib Ex Ib



Guili Guili Goulag - Ib Ex Ib
Mon Cul / Rockerkill records
8 sur 10

La musique de Guili Guili Goulag est aussi inclassable que son nom est énigmatique. Le premier LP du groupe expérimental Franco-belge est en effet un drôle de melting-pot qui se contrefiche des étiquettes musicales. Il ne faut d'ailleurs pas se fier à la pochette de l'album aux couleurs très "dub". A partir d'une harpe électrisée, de spoken words bien mystérieux, d'une basse post punk parfois groovy et d'une batterie au diapason, Guili Guili Goulag tient l'auditeur en haleine de bout en bout. La musique du groupe fait penser à Pascal Comelade (la harpe se rapproche des instrument-jouets utilisés par celui-ci), à Mr Bungle (encore eux, surtout sur le dernier morceau Sapric), à du jazz (dans le jeu de batterie), à de la musique africaine ou encore à du post-rock. Le troisième morceau rappelle d'ailleurs certains groupes du culte label canadien Constellation, plus particulièrement Do Make Say think ou Fly Pan Am

Malgré ses influences diverses et ce grand écart musical, l'ensemble reste parfaitement cohérent et Guili Guili Goulag développe son identité propre qu'il nous tarde de découvrir sur scène.

Morceau préféré :              Otmushtenie




Une chronique de Mr Caribou


samedi 14 mars 2015

Clip - Maladroit

Hop voici une nouvelle vidéo de MALADROIT, qui ont pour l'occasion ressorti le vieux caméscope de papa. Il s'agit du morceau  I Missed The First Band.




dimanche 8 mars 2015

Not Scientists - destroy to rebuild



Not Scientists - destroy to rebuild
Kicking Records - Delete your favorite records
9/10
A moins d'être resté dans une grotte cette dernière année et demi, vous ne pouvez pas e, lisant ce blog ignorer l'existence de Not Scientists. Ce "jeune" groupe formé de Jim et Ed d'Uncommonmenfrommars et de membres de No Guts No Glory a déjà sorti un EP (Leave stickers on our graves) et un 45t de 3titres et avec plus de 100 dates et 11 pays traversés ils se sont très rapidement forgés une belle réputation. L'album était donc naturellement très attendu et c'est donc avec beaucoup d'envie et d'impatience que je l'ai découvert.

Dans un premier temps j'aime déjà bien le thème développé autour du titre et son exploitation dans le livret et la pochette. Je trouve cependant un peu dommage et risqué de ne pas mettre le nom du groupe sur la pochette.

Musicalement, c'est très bon, le Warm Audio est un sacré bon studio et cette production lui fait honneur. Window, qui commence l'album révèle un coté peu entrevu sur le premier EP  mais davantage perçu en concert, à savoir l'utilisation de longues mélodies créant une belle atmosphère.
Il s'agit certes d'un premier album mais c'est celui de musiciens expérimentés qui, reflète certes des influences, mais surtout un caractère propre avec un punkrock qui fait la part belle aux mélodies. Les guitares ont un son qui leur est propre et qu'honnêtement on ne retrouve pas partout. J'aime bien le coté pop punk du groupe notamment sur We're given no Options ou I'm brain washing you qui me font penser à quelques vieux groupes de chez Lookout records. L'atmosphère est singulière sur Just break me, Broken Pieces ou These Heads have no faces qui posent de belles mélodies, le résultat doit être encore meilleur et prenant en concert.

C'est donc un superbe premier album pour les Not Scientists qui confirme déjà tout le bien que l'on pensait d'eux. Destroy to rebuild possède une vraie personnalité et un son qui lui est propre.

Mon morceau préféré :              Tomorrow's another day





La Jungle - s/t



La Jungle - s/t
Rockerkill Records
8,5 sur 10

Nouveauté venue tout droit de Belgique, JUNGLE fait forte impression dès son premier essai. Distribué par le label Rockerill Records, le duo nous livre une musique instrumentale particulièrement addictive. Avec une économie de moyens (guitare, batterie, synthétiseurs), les Belges mélangent métal, math-rock à la Battles et musiques tribales sur 5 morceaux terriblement efficaces. Le premier morceau, Ape in Python, porté par un gimmick de guitare et une rythmique métronomique, est presque dansant et met l'auditeur en transe. Jungle oscille entre morceaux répétitifs, aux montées progressives comme Caracala et ceux plus déstructurés, noisy et attaqués pied au plancher comme L'Enfer et Zimbabwe. Les ruptures et le son de ces deux derniers font d'ailleurs un peu penser à Mr Bungle. Le dernier titre Trance Hysteria synthétisant toutes les influences musicales du groupe fait sans doute un peu moins mouche. Mais ne boudons pas notre plaisir pour autant avec cette clôture moins convaincante, ce premier LP, plus proche de la jungle urbaine que de la forêt équatoriale, est une réussite.


Mon morceau préféré :              Ape in a Python


Une chronique de Mr Caribou






vendredi 6 mars 2015

Chaviré - démo



Chaviré - démo

Je me rappelle encore mon premier contact avec ce style de hardcore, à Niort il y a plus de 15 ans avec un groupe nommé Alcatraz. J'avais pris une petite claque parce que c'était intense, possédé et d'une brutalité impressionnante. D'ailleurs ce mix entre mélodies et brutalité est toujours surprenant.

Chaviré est un nouveau groupe de Nantes formé de mecs d'Homesick entre autre. Vous l'aurez compris Chaviré joue un mélange d'émo-hardcore, il se disent influencés par Amanda Woodward ou Jasemine, je les rapprocherai aussi de Judoboy et Metronome Charisma. J'aime le coté intense mélangé aux parties calmes et les déchaînements puissants. Seulement 5 titres mais c'est efficace et prometteur. A voir en concert où ce style s'épanouit d'autant plus.

Démo en libre téléchargement sur Bandcamp, faîtes vous une idée.