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mardi 5 février 2019

OFF MODELS – Never Fallen In Love




OFF MODELS – Never Fallen In Love
Teenage Hate Records, HVIV Records, Ligature Records, Pencil Records
9/10


La fin d’Anita Babyface and the Tasty Poneys il y a quelques années m’a profondément frustré. La complémentarité des voix de Forest et Anita était magnifique et leurs compos étaient du délice. Le point positif de cette séparation est que ça a engendré la création de Supermunk, l’un de mes groupes préférés, auteur d’un superbe album et d’un EP du même calibre, cependant la voix d’Anita me manquait. Et c’est avec une grande surprise qu’à l’écoute d’OFF MODELS j’ai pu la reconnaître dans un registre bien différent et donc elle-même différente.


Car derrière Off Models se cache un groupe d’indie-pop-punk lo-fi (ça c’est de la classification !) de Lyon qui me fait énormément penser à Colour Me Wednesday et Muncie Girls. Il émane un rayonnement très solaire de leur musique. Qui pourra ne pas se laisser prendre par le tube Never Fallen In Love, rythmé et accrocheur, la voix est sobre et la guitare incisive. Quelle douceur dans dans Not What You Think mais j’apprécie aussi beaucoup l’énergie positive que le groupe dégage notamment dans Fast Life dont on avait pu découvrir le clip il y a quelques semaines. Cette guitare joueuse et emballante est vraiment l’un des points forts du groupe et Anita sait nous promener avec sa voix, ce qui rend Off Models vraiment plaisant et attachant. Cette énergie on la retrouve sur Love On The Internet qui est certainement le morceau le plus rythmé de l’album, des restes des années punkrock certainement.


Le seul défaut que je pourrais prononcer tient dans le fait qu’il manque peut-être un peu de diversité sur la deuxième partie de l’album peut-être parce qu’il y davantage de titres posés et lents qui emmènent avec une certaine nonchalance (my dear).



Véritable coup de cœur de ce début d’année Never Fallen In Love d’Off Models est un magnifique album qui sent le soleil et la joie. Plein de belles mélodies et avec un son lo-fi il ravira les amateurs d’indie punk. Belle découverte qu’il convient de découvrir sur scène.
J. NeWSovski



Morceau préféré :                                    Never Fallen In Love





mardi 11 décembre 2018

The HI-LITES - Dive at dawn




The HI-LITES - Dive at dawn
Teenage Hate Records / HVIV Records / Bad Heath Records / Trokson Records
7,5 sur 10

Après une première livraison en 2015, The HI-LITES signe son retour discographique avec l'album "Dive at dawn". Fortement influencés par le punk, le garage et des groupes plus noisy comme HOT SNAKES ou FUGAZI, les Lyonnais lorgnent plus volontiers du côté du post-punk sur cet album. L'ajout d'un clavier participe grandement à cette mutation.

HI-LITES maitrise parfaitement les codes du genre : basse et batteries métronomiques, rythmiques mid-tempo, guitares bien ciselées, synthé eighties, chant grave et sombre...Si bien que ce savant cocktail rappelle son meilleur représentant hexagonal, FRUSTRATION. Le mimétisme de la voix de Paco avec celle de Fabrice Gilbert, le leader des Parisiens, est parfois saisissant, notamment pour son ton caverneux.

Malgré cette influence manifeste, HI-LITES a son style et sait brouiller les pistes. D'ailleurs le riff de guitare introduisant le premier titre "Obey" est presque trompeur avec un son de guitare légèrement métal, avant que la machine post-punk ne se mette en route. "Inside" montre à quel point le groupe est moins dans l'urgence et prend le temps d'installer ses morceaux avec de longues intros. Ce titre au refrain accrocheur est très efficace. "Automn Flood" et "Anti Sex" présentent les mêmes qualités, la voix du chanteur se faisant de plus en plus puissante.

Si The HI-LITES ont globalement ralenti le tempo sur ce 2ème album, ils n'ont pas pour autant perdu leur rage initiale et savent encore composer des morceaux" rentre-dedans", comme "Attila" ou "A Major Mistake" et son imparable couplet (gimmick de guitare et voix à l'unisson). On pourrait peut-être reprocher au groupe de trop systématiquement scander ses refrains. Mais ne boudons notre plaisir, tant the HI-LITES a su hisser son niveau de jeu sur ce 2ème album. Celui-ci se conclut par "Journey has come to an end", titre très réussi qui montre que les Lyonnais peuvent élargir leur palette. Construit autour du clavier, le morceau à l'intro électro sonne très cold wave, voire new wave. Peut-être une indication du nouveau chemin musical que pourrait prendre the Hi-LITES ? 

Mr Caribou

Morceau préféré :                  A major mistake




jeudi 21 juin 2018

MYCIAA – De la violence ordinaire




MYCIAA – De la violence ordinaire
Teenage Hate records / Hello Sweet Noise
6.5/10

Myciaa est un groupe de Limoges qui cite Unlogistic et Fugazi comme références. Ce qui, bien entendu, ne peut qu’attirer ma curiosité. En pratique c’est un mélange de punk et d’électro, avec une bonne dose de punkrock sur les premiers titres.

Alienor, le morceau d’ouverture, est juste décapant, l’utilisation des machines n’est pas et n’a jamais été ma tasse de thé cependant, ici, sur ce morceau, on sent une belle énergie et un véritable esprit punk. Le chant y est aussi pour beaucoup surtout celui de la chanteuse / bassiste qui déchire le voile musical avec éraillement et irrévérence. Le morceau suivant (Speeches) est un peu dans la même veine, plus sobre en sonorités d’Amstrad CPC 6128 (les amateurs apprécieront) et c’est pas plus mal, le morceau s’en trouve plus direct. Le fait qu’il soit plus court est aussi une bonne chose et, par moments, on peut effectivement ressentir un côté Unlogistic.

Common Sense est un bon morceau aussi, peut être trop chargé en sonorités annexes encore une fois façon 8bits dont je ne raffole pas surtout quand ils reviennent sur plusieurs titres. C’est le cas aussi de Back To The Future même si, ici, il y a un sens à mettre des sons d’une autre époque. Au passage j’apprécie le clin d’œil aux Burning Heads à la fin (« Same old Thoughts, same old story »).

14 titres au total composent De la violence ordinaire ce qui au final est pour moi un peu long car passée la série des titres efficaces du début une certaine monotonie s’installe avec le débit du chant assez similaire sur tous les morceaux. Les titres plus calme amènent une atmosphère plus douce et posée (sleeping beauty, betweenthesewalls) assez intéressante.

Le groupe est un drôle de duo qui aime bien mettre l’accent sur ses paroles, qu’elles parlent d’amour, de violence, de végétarisme et de la cause animale. Le tout dans un véritable esprit DIY.

Au final j’ai bien apprécié l’énergie dégagée par le duo avec un véritable esprit punk, pour moi ça fontionne bien sur les premiers morceaux. Mais comme je ne suis pas fan des sonorités électro j’ai vraiment du mal à tenir sur toute la durée de l’album.


J. NeWSovski

Morceau préféré :                                   Speeches