lundi 6 novembre 2017

THE BRONX – V



THE BRONX – V
ATO records
8.5/10

The Bronx est un groupe que j’adore, qui maîtrise à la perfection les chansons simples en 3 accords mais qui dégage une énergie folle. J’adore aussi leur chanteur, Matt Caughthran, son timbre éraillé, sa capacité à plaquer de jolies mélodies. A ce titre les albums II, III et IV étaient vraiment de super disques.

Dès les premières notes de ce cinquième opus on sent un retour vers quelque chose de plus brut que ce soit au niveau du style ou du son. Ce dernier est plus crade, bien plus rock’n’roll, comme un album de garage. Il est pourtant enregistré par Rob Schnapf qui est plus habitué à faire les albums de Beck ou Elliott Smith, mais au final on peut dire que l’effet est intéressant.

Night Drop At The Glue Factory démarre l’album très fort, avec une débauche d’énergie qui rappelle les morceaux les plus énervés du groupe et qui ressemble quelque part aussi aux vieux titres de The Hives. Dans le rayon des morceaux bien bourrins on retient aussi Fill The Tanks, un véritable défouloir, Score That ou Stranger Danger qui se débrouillent pas mal aussi dans un style totalement libéré.
Side Effects prouve, une nouvelle fois, que le groupe possède un joli talent à composer des titres accrocheurs, on l’avait déjà vu avec les Mariachis ou dans les albums précédents mais, ici, ce morceau est juste superbe, mélodique et addictif.  Il vient aussi donner une tonalité à l’album qui se révèle bien plus mélodique que ses premiers morceaux le laissent deviner, ainsi Channel Islands, Two Birds ou Kingsize, qui vient clôturer l’album, sont de très jolis titres, plus lents plus mélodiques mais totalement dans l’esprit de ce qu’a pu faire le groupe.

Avec un son plus brut, plus rock’n’roll ce cinquième album de The Bronx se révèle tout de même dans la continuité des précédents en alternant sa face punkrock explosive et son coté mélodique et accrocheur. Avec 15 ans de carrière, le groupe de Los Angeles vient de sortir, une nouvelle fois, un album de punkrock moderne et abouti.

J. NeWSovski


Morceau préféré :                           Side Effects







samedi 4 novembre 2017

IMMATURES – Décoller les morceaux



IMMATURES – Décoller les morceaux
Autoproduction
7/10

Joli nom qui évoque le refus de grandir, pour ce groupe qui revendique l’amour et l’incompréhension. Immatures est un trio de Saint Germain la Poterie près de Beauvais, nouveau venu dans la scène.

Immatures c’est du punkrock pas très rapide ni débridé, assez simple musicalement sans que ce soit dans le sens péjoratif, mais non dénué de charme, il met en avant des textes et une voix que je trouve très plaisante. J’aime le ton éraillé de Tom et même si le débit est assez monocorde il y a quelque chose qui accroche dans ce chant et donne envie de l’écouter et de se pencher sur ce qu’il raconte. Et dans ce registre de chanson sur laquelle on s’arrête on peut parler de Beauvais même si la batterie me manque vraiment en fond il y a un joli texte qui parlera à beaucoup d’entre nous.
J’aime bien aussi c’est pas la joie, mélancolique et joli qui ouvre bien l’album ou les lendemains qui chantent, peut être le morceau le plus remuant avec Cicatrices qui accroche plutôt bien aussi.
Quelques défauts, le son notamment et une certaine linéarité sur l’ensemble, qui reflètent la jeunesse du groupe mais pour un premier album force est de constater qu’Immatures possède un beau potentiel et on risque rapidement de parler beaucoup plus d’eux.

J. NeWSovski

Morceau préféré :                           Beauvais


vendredi 3 novembre 2017

Clip - STINKY

Juste parce que cet album est énorme on reprend une petite dose de From Dead-end street avec le clip de Storm Surge

mercredi 1 novembre 2017

Will de Lunch et Panda Records A T'Il Bon Goût ?

Will est le chanteur de Lunch, dont le deuxième album est sorti il y a quelques mois, il est aujourd'hui l'invité d'A T'il Bon Goût ?




Ton groupe culte ?

mardi 31 octobre 2017

lundi 30 octobre 2017

PROPAGANDHI – Victory Lap



PROPAGANDHI – Victory Lap
Epitaph Records
9.5/10

Chaque album de Propagandhi est un monument, et on a beau discuter au comptoir pour dire qu’il n’y a jamais de surprise avec le groupe canadien on est aussi obligé d’admettre que chaque album est juste superbe. Avec plus de 30 ans de carrière il faut aussi remarquer l’évolution depuis How To Clean Everything, premier album, léger et sautillant jusqu’à ce Victory Lap, 6ème opus, marqué par un punkrock singulier brodé d’une fine technicité et de messages politisés.

Propagandhi a cette faculté à débuter ses albums de la meilleure manière qui soit. Victory Lap ne déroge pas à cette règle avec un parfait mélange de punkrock et de hardcore aux gros riffs de guitare. L’arrivée de Sulynn Hago à ce poste n’y est peut-être pas étrangère, celle qui s’était qualifiée lors de son audition comme étant une hispanique, végane, lesbienne et enragée poursuit parfaitement le travail de David Guillas, son prédécesseur, qui entre son boulot d’enseignant et le groupe a dû faire un choix.

Comply/resist est un titre très rapide sur le racisme tandis que cop just out of frame démarre comme un classique du groupe avec des mélodies puis des cassures de rythmes le tout servi par des riffs de guitare bien trouvés qu’on aurait pu retrouver dans un album de métal. J’adore Letters to a young anus, qui rappelle aussi d’anciens morceaux avec cette énergie communicative et cette puissance mélodique, le groupe canadien a la faculté déconcertante de changer de thèmes dans un même morceau qui rend l’ensemble vivant et terriblement excitant.

Propagandhi est aussi investi dans la cause animale depuis longtemps, Lower Order / a good laugh vient rajouter une nouvelle brique à leur cause qui n’est pas sans rappeler Apparently I’m a P.C. Facist sur l’album Less Talk More Rock au niveau des textes, du message mais aussi musicalement.

Je ne peux aussi passer sur le fait que Chris Hannah est juste un sacré bon chanteur au style si caractéristique qu’il m’est impossible de trouver quelqu’un qui chante dans son registre. Sans avoir une voix exceptionnelle il ajoute vraiment quelque chose aux chansons, quelque part entre fractures et mélodies.

On notera Nigredo, le morceau le plus calme qui rend hommage à des proches disparus. Le titre qui clôture (adventures in zoochosis) vient d’un autre univers et il aurait d’ailleurs été surprenant de ne pas entendre parler de Trump dans cet album, on retrouve ici des extraits de vidéos de son discours sur les femmes, le mur séparant le Mexique… Un bon morceau de fin très mélodique voir pop-punk du plus bel effet.

Certainement le groupe le plus complet, le plus original dans le sens où personne ne le copie. Propagandhi vient, une nouvelle fois de sortir un grand album. Certes sa qualité vient aussi de sa rareté, son style évolue lentement vers une musique plus lourde, plus rugueuse et plus complexe mais finalement Victory Lap se retrouve être aussi d’une accessibilité déconcertante. Il n’y a rien à jeter, tout à savourer.

J. NeWSovski

Morceau préféré :                         Letters to a youg anus