mercredi 10 juillet 2013

Loading Data - Double Disco Animal Style




Loading Data  - Double Disco Animal Style

A Quick One Records

8/10
J’ai parfois honte de découvrir un groupe sur son 3ème album alors qu’il officie depuis près d’une douzaine d’années… Aux dires des puristes Loading Data fait partie des pionniers français du Stoner, parmi les premiers chez nous à jouer ce style. Le quatuor a enregistré Double Disco Animal Style à Los Angeles avec Alain Johannes (qui a bossé, entre autres, avec Queens Of The Stone Age ou Them Crooked Vultures) et force est de constater, je ne vais pas me faire que des amis, que Loading Data se rapproche beaucoup des grands frères américains QOTSA voir même Kyuss, par moments, au point de ne voir plus que ça au départ.

On va donc parler d’influences majeures qui marquent d’une trop grande empreinte, à mon goût, la première partie de l’album (give the rat a name, double disco animal style). Certes la voix très singulière du chanteur El Patron apporte son originalité par son coté guttural et caverneux, me rappelant au bon souvenir de Nick Cave ou Till Lindemann de Rammstein. Mais au fur et à mesure des écoutes Loading Data s’impose, se détache et fait oublier ses liens bien trop lourds avec un style plus personnel et ça donne de bons morceaux sur le milieu de l’album (armageddon). Après ça n’empêche que les titres ne sont pas tous parfaits et certains se trouvent être longs et peu plaisants (I’m not gonna take it, trop barré à mon goût).

Le très long « On My Heart » imprègne un refrain entêtant : Write your name with blood on my heart sur plus de 8 minutes. C’est une des principales forces du groupe, cette capacité à produire des refrains puissants tout comme il sait parfaitement créer des riffs courts montés en boucles. Et puis le groupe réussi aussi à faire preuve d’humour et se détacher comme sur « Palinka » plutôt amusant.



C’est donc au final un album plutôt intéressant et qui impose Loading Data comme une alternative française aux Queens Of The Stone Age. Le stoner a le vent en poupe et  Double Animal Disco Style fait partie de ces opus qui marqueront cette année dans ce style.

mardi 2 juillet 2013

Clip - Madjive



Voici le nouveau clip de Madjive issu de l'album A LA ROYALE
Il s'agit du morceau Don't be so shy avec un clip qui rend hommage aux séries TV des années 80 et 90.





http://www.madjive.fr/

samedi 29 juin 2013

Transplants – In a warzone




Transplants – In a warzone

Epitaph

8/10
Le quatuor californien formé entre autres de Tim Armstrong (Rancid, Operation Ivy), Travis Barker (Blink 182) et Rob Aston  est de retour avec un troisième album.

Leur premier opus sorti en 2002 avait mis en émoi toute la scène en mixant punkrock à un chant rap avec des rythmiques résolument originales et en proposant une multitude de guests de renom. Pourtant je n’attendais pas plus que ça ce troisième album sachant que le second  haunted cities était, si l’on omet les tous premiers morceaux, plutôt décevant et pas seulement parce qu’il était distribué sur la major Atlantic mais parce que la surprise passée le groupe n’avait pas réellement réussi à se renouveler. C’est donc plus avec curiosité qu’autre chose que je découvre In A Warzone qui me fait penser à cette petite scène du Hellfest où je verrais bien le groupe l’an prochain… 
Le premier morceau, qui donne son nom à l’album, donne tout de suite le ton de l’album : court, très rapide et punkrock avant tout. C’est donc la grande différence avec les précédents opus car cet album met en avant le caractère punkrock du groupe et traduit par là même l’écriture et la patte Armstrong me rappelant au passage le Rancid éponyme de 2000. Des morceaux rapides, In A Warzone en regorge, “See It To Believe”, “Completely Detached” et “Back To You” sont de vrais brûlots punkrock. Mais s’il n’y avait pas eu de morceaux plus originaux, frappés du sceau des Transplants cet album aurait été bon mais sans plus. « Come around » pose donc un peu le rythme comme certain morceaux lents de Rancid, « Something’s different » apporte, lui,  un souffle un peu soul avec un phrasé rap façon Fun Lovin’ Criminals et « Any Of Them » à la rythmique très soutenue met en avant le travail de Barker qui se lâche vraiment  sur « Silence ».



C’est donc avant tout un album punkrock que viennent de sortir les Transplants avec quelques touches d’originalité. Loin d’égaler le premier opus de 2002, In A Warzone se veut tout de même un très bon album et une belle démonstration technique qui va aussi permettre de lancer une nouvelle tournée.


3 titres à retenir : Warzone ; Come Around ;See It To Believe

mercredi 19 juin 2013

Elie des Hellbats a t'il bon goût ?



Ce mois-ci l’invité de la rubrique phare des Rêveries n’est autre que le chanteur et guitariste des Hellbats : Elie. Rencontre donc avec le leader d’une des références en gros rock français.
Elie Hellbats vs le requin surfer


Ton groupe culte ?

Sans hésiter The Meteors, un groupe novateur, intègre et déterminé.
J'ai acheté mon premier disque en 1994 et je n'ai jamais cessé de les écouter. Leur leader P. Paul Fenech est une légende du Rock'n'Roll, il a écrit au côté des Cramps les premières pages du Psychobilly, il est resté fidèle à lui-même et n'a jamais fait de compromis (une qualité de plus en plus rare de nos jours!).
Un groupe Obligatoire dans tout bonne discothèque, je vous conseille les albums "In Heaven", "Wrecking Crew", "Madman Roll" et "Bastard Son Of A Rock'n'Roll Devil".
OTMAPP



mardi 18 juin 2013

BoySetsFire – while a nation sleeps





BoySetsFire – while a nation sleeps

End Hits Records

8/10
Faut il rappeler que Boysetsfire était l’un des groupes phares de la scène hardcore émo des années 90 et que leur deuxième album After the Eulogy, sorti en 2000, est un incontournable du style, mélangeant titres hardcore gueulés et morceaux mélodiques chantés avec une facilité déconcertante. Boysetsfire représente aussi l’âge d’or du label Victory Records, aujourd’hui hélas moins en vue. 7 années se sont écoulées depuis leur dernier album The Misery Index: Notes from the Plague Years, un peu décevant au passage, avec entre temps une pause de 3 années.



Ce retour est donc une bonne surprise, surtout que la qualité est au rendez-vous. Les albums de reformation ne sont pas toujours les meilleurs mais force est de constater que celui-ci tient bien la route. Ponctuéde samples du Dictateur de et avec Charlie Chaplin, While a nation sleeps s’appuie sur une structure proche d’After The Eulogy, c'est-à-dire un morceau bourrin / un morceau plus mélodique et ainsi de suite. Les morceaux bourrins, comme on peut les appeler, sont puissants et nerveux comme Everything went black ou until nothing remains. Pour avoir vu des années auparavant au Hellfest jouer uniquement leurs morceaux durs, le groupe n’a rien à envier à n’importe quel autre combo de la côte est et ceux présent sur ce nouvel album sont dans la même veine. Mais la voix de Nathan Gray est bien trop puissante et belle à la fois pour se cantonner uniquement à ce style et sur les morceaux mélodiques que le groupe explose avec des morceaux comme Phone call ou Closure jusqu’au superbe Never Said et l’ultime mais néanmoins incontournable Prey. Alors, oui les morceaux sont bons et accrocheurs et on peut dire qu’ils se rapprochent d’After mais sans  jamais l’égaler. En fait il manque juste un titre plus fort pour tirer encore plus l’album vers le haut.



Boysetsfire est donc revenu aux affaires avec ce 5ème album. Une bonne surprise qui se veut plus dans la continuité du chef d’œuvre After The Eulogy que dans les suivants. While A Nation Sleeps se veut prometteur pour la suite avec notamment, et je l’espère très for, une tournée.


3 titres à retenir : heads will roll ; Never said ; prey

lundi 17 juin 2013

Opium Du Peuple - la révolte des opiumettes




Opium Du Peuple  - la révolte des opiumettes

6/10
Retour de notre Me First and the Gimmie Gimmes français pour un troisième album encore ponctué par une grosse dose de fun. Je rappelle que le principe de ce groupe formé de membres de Condkoï (Guillaume, le chanteur) et Dirty Fonzy entre autres est de faire des reprises de standards français ou francophones à l’image de Me First aux USA (composé de Fat Mike, Joey Cape…) qui reprend les standards américains. Ça donne des choses rigolotes comme Le bal Masqué, Hélène ou Le lion est mort ce soir (aux accents Dropkick Murphys) et comme dans Sex Drugs et variétés sorti il y a 5 ans L’opium nous ressert un rock collection à sa sauce avec cette fois ci un hommage au métal.  Du très bon !



J’aime ce coté fun et à l’approche de l’été, qui ne vient jamais au passage, c’est rafraichissant et toujours efficace dans une soirée entre potes. Sur la longueur je trouve ça par contre un peu dur à tenir mais le véritable but du groupe n’est il pas de se produire sur scène là où leur fun prend tout son sens ?