Les 25 premières commandes recevront en cadeau 2 mini fanzines surprises.
8 euros port compris, (payable en chèque uniquement).
Expédition le 18 mars.
Voici
la playlist de cet hiver 2023. Beaucoup de groupes à (re)découvrir, avec une
belle alternance dans les styles allant de la folk au hardcore en passant par
la noise, le stoner ou la new wave… Place à l’écoute !
Fortune Cookie Club - La révolte
Les cousins québécois
de Montréal viennent de sortir un nouvel album Diviser les nuances, un album dont on parlera très
rapidement et qui se démarque par son nombre d’invités. Sur La Révolte,
Kévin d’Intenable / Nina’school vient
prêter sa voix.
VANILLA BLUE – Sweetheart
Twenty Something / Dangerhouse Skylab
Le moins que l’on puisse
dire est que Vanilla Blue est un groupe productif car un an sépare Dark
Cities
de Sweetheart. Et pourtant entre temps le groupe a changé
son line-up : Franck arrivant à la batterie ce qui a décalé Junior
à la guitare, son instrument de prédilection. Le fait que tous les membres du
groupe composent, accentue la productivité du quintet stéphanois.
D’ailleurs je me dois de
répéter que ses membres ne sont pas des inconnus car nous les avons rencontrés
dans les années 90 dans des groupes comme Sixpack ou Protex
Blue.
Je suis surpris de voir qu’en
si peu de temps le groupe a déjà commencé à évoluer se voyant moins rentre-dedans,
plus posé et plus explorateur. Ainsi dès Albuzy
Wings on ressent un côté mélodique bien
plus prononcé que Pagan Crap
accentue encore plus avec un refrain terriblement accrocheur. J’apprécie l’ouverture
d’esprit de Vanilla Blue avec notamment des touches de piano sur My precious friends, un morceau très pop qui
n’est pas sans rappeler quelques bons vieux morceaux de REM.
Les influences des membres,
que ce soit Samiam, Leatherface ou Hüsker Dü, refont surface
sur des morceaux plus dynamiques comme Again
and again
et an empty seat
qui pourraient aussi faire penser à Sixpack.
Et puis je retrouve aussi
de faux airs de Nada Surf sur The
Gift où la trompette vient amener de l’originalité
sur le refrain. J’aime d’ailleurs beaucoup le chant et la façon dont il est
posé qui me rappelle donc celui de Matthew Caws.
Je suis surpris de
retrouver Jerry A de Poison Idea sur le morceau Panic
qui se révèle être sans aucun doute le plus énervé. Et comme on n’est pas au
bout de nos surprises Sweetheart se termine par un morceau
très lent, très dark, un peu cold wave plutôt bien fait qui laisse peut-être
entrevoir de nouvelles voies pour la suite.
A noter que la version
vinyle et accompagnée avec un cd dix titres de leur tout premier concert.
Au final ce deuxième
album de Vanilla Blue offre un bon moment, le groupe évolue et maîtrise
parfaitement son sujet. Les jeunes diront certainement que c’est un groupe de
darons mais il est à découvrir d’urgence et saura plaire à un public large, fan
de mélodies et de powerpop.
J. NeWSovski
https://nineteensomething.bandcamp.com/album/sweetheart
https://www.facebook.com/profile.php?id=100070281392590
En attendant l'album (sortie en mars prochain) voici le clip de If I get sick of it par Forest Pooky
ENLÒC – Tempora
Bad Asso Tripoux
Il y a six ans déjà j’avais
chroniqué le second album d’Enlòc, jeune trio occitan amoureux de son Aveyron
natal. Le groupe a pris son temps pour composer et sortir ce troisième album où
l’on retrouve les marqueurs du style mais surtout la caractéristique principale
du groupe qui est de chanter en Anglais, en Français et aussi en Occitan.
Saint
Aff rock city est un hommage à
leur ville d’origine, un peu à la manière de Mobütu et son FLC Rock’n’roll city. Les titres sont d’ailleurs
très proches c’est amusant. C’est un morceau rock à grosse guitare, intéressant
pour démarrer. Empty Battles
est un autre morceau chanté en anglais, un titre énergique au refrain très
efficace.
Débat
de forme s’intègre davantage dans
la sphère punkrock français et fait penser à Intenable ou Nina’s
school.
Le texte est intéressant, j’ai par contre un peu plus de mal avec sapin vert,
sur le texte mais aussi avec les sonorités du chant. Rise,
fall, winter
est quant à lui chanté en occitan, une langue qui passe plutôt bien, les chœurs
derrière sont bien posés. Beaucoup d’énergie et rythme effréné sur Rambalh aux influences Fat Wreck,
la basse y est super intéressante je trouve.
Petit échange de bons
procédés car Fabulle de Ben & Fist vient donner de la voix sur Sous les Ponts, pour rappel Aurélien
chantait sur le titre Du sens
pour exister sur le dernier album de Ben &
Fist.
Intéressant de trouver un
morceau comme Treva, sorte de ballade
toute douce qui monte en pression et en intensité, un morceau qui laisse
entrevoir de belles choses si Enlòc poursuit ce style de morceaux à l’avenir.
Enregistré au Chipolata-Framboise
par Fab,
le son est très bon et j’aime aussi beaucoup l’artwork de Peir
Lavit
qui me fait penser à une estampe japonaise.
Enlòc
s’inscrit encore un peu plus dans le paysage punkrock national. Sans
révolutionner le style cet album se trouve être plaisant et la variété des
langues amène une originalité non négligeable.
J. NeWSovski
https://www.facebook.com/Enloc
https://enloc.bandcamp.com/album/tempora
BASEMENT GARY – As BG as they wanna be
CCC Prod / Paranoïa
/Krod Records
Ce premier album de Basement Gary sort conjointement sur le micro label de Guillaume Circus (W-Fenec, Joining the circus…)
Counter Culture
and Circus Prod
ainsi que sur le label de l’ami Jean-Louis de Paranoïa, la version vinyle est quant à elle gérée par Krod
Records de l’ami Jordan. Mais il est
difficile de dire que Basement Gary est un jeune groupe qui débute car nous avons pu
suivre la naissance du groupe et son évolution à travers de nombreux morceaux
diffusés en vidéos sur youtube. Et puis les gars viennent de Freygolo, Can’t Bear This Party, South Berkeley et Chasing Paperboy, des groupes dont on a déjà pas mal parlé ces dernières années dans
les Rêveries.
BASEMENT GARY est un groupe de punkrock très mélodique aux
sonorités pop, il semble que ses membres ont été biberonnés à Blink
182 et Angels Airwaves. Beaucoup d’énergie donc sur une grande partie des morceaux mais aussi
un côté mélodique bien employé.
Alors dès les premières
notes de l’introduction (I’m Gary)
les réfractaires aux claviers dans le punkrock (dont je fais partie) vont avoir
les oreilles bousculées mais What I can get
vient, avec un peu plus de sobriété, poser de belles lignes mélodiques. Il y a
un côté très fun qui ressort du groupe, on sent la bonne humeur et le côté
solaire (This ain’t a like song).
Très efficace sur son refrain Like a
millionaire est pour moi le morceau le plus accrocheur de ce
premier album, il est entraînant et accrocheur à souhait.
Le groupe sait aussi jouer
vite et de façon expéditive comme Let
Me Breath
qui rappelle l’époque Chasing Paperboy ou Nanana
plutôt rigolo. De l’humour il y en a aussi sur l’interlude (the voice mail interlude)
The
Ghost Of You And I sonne comme un
morceau du premier et légendaire album des Transplants, j’adore
cette rythmique avec le décalage du chant posé dessus au début. BG is for Basement Gary arrive (presque) à
me réconcilier avec le clavier en apportant une grosse dose de fun plutôt
originale et agréable.
On peut dire que ce
premier album est plutôt réussi et ravira les afficionados de punkrock (très)
mélodique. Le clavier qui peut rebuter un certain nombre se veut exploité de
façon originale et se laisse finalement apprécier.
J. NeWSovski
https://basementgary.bandcamp.com/album/as-bg-as-they-wanna-be