vendredi 23 septembre 2022

Interview : YOUNG HARTS

 


(photo par Anastasie Viala)

Après un très bon premier album sorti en 2019, Young Harts vient de récidiver avec All I Got composé de 11 superbes morceaux. C’est l’occasion pour Les Rêveries de rencontrer Bounce pour nous parler du groupe, de l’album et de Clermont.








Comment pourriez-vous présenter Young Harts à quelqu’un qui en n’aurait jamais entendu parler ?

Young Harts est un groupe basé à Clermont-Ferrand ; c’est la somme de 4 musiciens venant de milieux musicaux différents qui se sont réunis pour faire du bruit ensemble.

Le groupe est composé de Yohan à la batterie, Chris au chant, Nico à la basse et Bounce à la guitare et existe depuis fin 2016.

Nous jouons du rock teinté d’indie, de punk, de pop, dur d’y coller une étiquette.

Nous avons fait une soixante-dizaine de concerts dans l’hexagone et sorti un Ep (2017) et 2 albums (Truth Fades en 2019, All I Got en 2022).

Dans quelles conditions avez-vous enregistré All I Got ?

dimanche 18 septembre 2022

JACK AND THE BEARDED FISHERMEN – Playful Winds

 


JACK AND THE BEARDED FISHERMEN – Playful Winds

Mighty Worm / Araki Records / Slow Death

Pour tout avouer je pensais qu’à l’instar de nombreux groupes, Jack And The Bearded Fishermen s’était éteint après de belles promesses. Mais huit années après son prédécesseur, la surprise est totale car les Bisontins sont toujours bien en vie et même en grande forme.

Durant cette absence ou cette pause on a pu suivre certains de ses membres dans Red Gloves et d’autres dans Horskh et Go Spleen.

Playful Winds sort cette année de façon discrète, sans grande promotion mais avec tout de même le relai de nombreux acteurs de la scène (New Noise et Mowno pour ne citer qu’eux). Débutée avant le confinement, sa conception a pu profiter du temps offert pour s’étoffer et permis aussi au groupe de s’enregistrer eux-mêmes à la maison, au studio zèbre de Besançon.

Tout d’abord j’adore l’entrée en matière de Beware of birds, qui quelque part semble emprunter des idées à Red Gloves pour finalement sonner comme un morceau de ce groupe mythique qu’était Portobello Bones. C’est aussi un hommage aux Oiseaux d’Hitchcock. JatBF utilise un peu la même recette sur Atlantide, qui met en avant une grosse basse. Elle devient même énorme sur Lips As A martyr au point de faire penser aux rythmiques de Quicksand. Puis le ton se durcit ensuite sur Fingers crossed ou Silent Films avec une belle démonstration de puissance.

Les deux chants apportent vraiment un plus au groupe, davantage de profondeur et de diversité.

J’aime aussi beaucoup le côté immersif (season) parfois très aérien comme sur Circles and dots et ses 7 minutes intenses.

 

J’ai toujours cru en Jack and the bearded fishermen, qui album après album proposait des choses personnelles et intenses. Ce retour se fait avec fracas et Playful Winds se veut, à mon humble avis encore plus puissant Un grand album.

 

J. NeWSovski

 

 

http://www.jackandthebeardedfishermen.org/

https://jackandthebeardedfishermen.bandcamp.com/album/playful-winds



mardi 13 septembre 2022

THOMAS VDB a-t-il bon goût ?

 


Auteur d’un très sympathique roman (Comedian Rapsodie, tout juste sorti en poche), Thomas VDB a fait les beaux jours de Rock Sound. Devenu humoriste (Thomas VDB s’acclimate) et comédien, on le retrouve aussi tous les matins sur France Inter pour sa chronique quotidienne.

 

https://www.thomas-vdb.fr/

https://www.facebook.com/thethomasvdb

 

 

 

L'album que tu as le plus écouté ?

Pinkerton de Weezer. Il y a eu plusieurs mois de ma vie où je n'écoutais que cet album. En réalité je crois que c'est- même plusieurs années

 


samedi 10 septembre 2022

mercredi 7 septembre 2022

TUKATUKAS – Royal bourbon



TUKATUKAS – Royal bourbon

Mass Prod / GC Records / Maudit Tangue

Il y a peu de groupes sur l’ile de la réunion et certainement très peu dans la sphère punkrock, il est donc intéressant de reparler de Tukatukas. Pour rafraîchir les mémoires, le groupe fondé en 2008 a sorti un album en 2011 (Chaleur tropicale) sur Mass Prod puis un second en 2016 (Red Blood).

 

La première chose qu’il me vient à dire sur cet album c’est de féliciter le superbe travail du graphiste, le trait est fin et, en version double vinyle, l’objet est juste superbe.

Les réunionnais catalysent toute leur énergie pour nourrir un punkrock rapide qui rappelle certes d’autres groupes mais apporte tout de même une belle pointe d’originalité en raison de la présence d’un saxo. Freaky qui débute l’album est un morceau pêchu qui me fait un peu penser à Banane Metalik, par son ambiance et sa rythmique principalement. Je pense aussi à Dead Kennedys sur My Right, cela vient aussi de la façon de chanter de Laetitia, qui d’ailleurs à un petit vibrato original ! Belle énergie aussi sur Dance with the devil, Madness. J’aime bien le fait que le groupe déborde souvent de son cadre et d’un brûlot punk il dévie vers des choses plus mélodiques, aériennes (Dear Friend) ou groovy (never drunk).

Le groupe s’écarte aussi souvent vers des trajectoires ska, voire reggae comme sur Susan, aux faux airs d’Opposite des Burning Heads.

 

Le quintet me fait aussi fortement penser à Vodoo Glow Skulls quand il part dans des fulgurances qu’accompagne à merveille le saxo (Lost) tout comme le groupe américain, le phrasé est rapide et haché.

Laetitia s’essaye au chant en français sur Lâcher Prise, une prise de risque, pour ma part je préfère quand elle chante en anglais, c’est bien plus efficace. Mais ça devient original en créole sur Adekalom.

 

Tukatukas n’a donc pas lésiné pour son troisième album et propose 16 chansons (dont un remix) avec une belle diversité et un grain de folie très appréciable.

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.facebook.com/Tukatukaspunk

https://gcrecords.bandcamp.com/album/royal-bourbon 



vendredi 2 septembre 2022

The INTERRUPTERS – In The Wild

 


The INTERRUPTERS – In The Wild

Hellcat Records

Voici un des groupes américains qui a le vent en poupe depuis quelques années. En plein revival ska le groupe a su se forger une belle réputation sur scène bien appuyé par un dernier album réussi (fight the good fightet l’aide de Tim Armstrong qui a su apporter son sens de la production, ses idées et de nombreux invités en featurings. Voici donc leur 4ème album, le premier sans Armstrong à la production.

In the wild s’appuie sur une diversité de styles assez intéressante

 Dès le début The Interrupters part sur un punkrock efficace façon Rancid (Anything was better), il met en avant la voix d’Aimee qui n’est pas sans rappeler celle de Brody Dalle de The Distillers. J’adore ces voix féminines éraillées, sur du punkrock je trouve ça magnifique. On continue sur la même recette avec le tube Raised by Wolves, le refrain est terrible et il faut se retenir pour ne pas le chantonner. Un superbe morceau au final.

Le groupe envoie des choses intéressantes en ska avec notamment le morceau As We Live qui voit le featuring de Tim Armstrong et de Rhoda Dakar de The Bodysnatchers. 3 générations de musiciens pour un morceau qui ravira les fans de sons roots. Dans le même style mais en plus léger, In The Mirror me fait davantage penser à la grande époque de No Doubt. D’ailleurs sur ce titre, la voix d’Aimee se rapproche cette fois-ci de celle de Gwen Stephani.

Dans l’album, les californiens partent aussi en excursion dans le reggae avec Kiss The Ground, un morceau mélodique et, sans être fan du style, je l’apprécie bien. The Interrupters joue la même recette sur Love never dies et Burdens, dans lequel interviennent quelques musiciens d’Hepcat.

Les choses plus rythmées reprennent avec Jailbird, un titre très personnel qui aura mis deux ans à la chanteuse pour écrire les paroles, puis le très punk Worst for me. Pour finir il est intéressant d’écouter My Heart qui sonne très 60’s et doo-wap.

 

Plus varié que son prédécesseur mais toujours aussi fun et solaire, In the wild regorge de morceaux sympas dans plusieurs styles différents. Idéal pour les journées ensoleillées.

 

J. NeWSovski

 

 https://wearetheinterrupters.com/

https://theinterrupters.bandcamp.com/album/in-the-wild



dimanche 28 août 2022

THE FLATLINERS – New Ruin

 


THE FLATLINERS – New Ruin

Fat Wreck Chords

 

The Flatliners fait partie de ces groupes nord-américains les plus excitants depuis ces 20 dernières années. C’est aussi l’un des groupes qui a le plus évolué depuis ses débuts en 2002. En 5 albums le groupe est parti d’un punkrock teinté de ska à un punkrock puissant et mélodique.

Je craignais que l’intégration à plein temps de Chris Cresswell (chant et guitare) dans Hot Water Music allait mettre un terme au groupe, car, entre la tournée avec le groupe floridien et la promo de leur nouvel album, je voyais mal comment il allait trouver le temps de relancer les Flatiners tout en sachant qu’il a aussi son projet solo sous le bras (un Ep sur le label de Joey Cape).

Mais New Ruin, 6ème album en 20 ans, est aujourd’hui dans les bacs, toujours sur Fat Wreck, et c’est une excellente nouvelle !

 

Le premier titre, Perfomative Hours, est le morceau parfait pour démarrer ce nouvel album, et je trouve qu’il est aussi parfait pour quelqu’un qui voudrait découvrir le groupe. Tout y est : les mélodies, l’énergie, la puissance et le chant éraillé de Cresswell. Les guitares se déchirent et offrent une parfaite introduction. Et déjà Rat King enchaîne sur un tempo plus posé mais avec le même talent à captiver.

Big Strum est aussi une chanson qui joue sur les mélodies, avec un refrain intense. Le groupe a une belle capacité à générer de l’émotion. Ce titre aurait pu s’inscrire dans Inviting Light qui marquait une nouvelle évolution dans la discographie du groupe par son côté très sage.

Top Left Door commence en acoustique, uniquement Cresswell et sa guitare et la chanson évolue par la suite mettant une nouvelle fois en avant les mélodies accrocheuses et la voix si particulière. Un très bon morceau.

New Ruin est donc un mix des deux dernières productions des Canadiens alternant des morceaux posés et mélodiques (Top Left Door, It’ll hurt, Big Strum) et des brûlots punkrock comme on pouvait en trouver sur Dead Language. Oath et Tunnel Vision font notamment partie de ceux-là avec des refrains accrocheurs et une énergie communicative. J’aime beaucoup aussi Heirloom, j’adore la façon dont Cresswell vient placer son chant, il a vraiment une façon de chanter très singulière et c’est un des points forts du groupe.

The Flatliners termine par Under a dying sun, long morceau de 6 min 36 qui nous enveloppe dans une atmosphère douce et rassurante puis l’intensité monte tout doucement avant d’exploser au milieu puis nous rebascule dans ses doux limbes. Un morceau sublime.

 

Gros coup de cœur pour ce nouvel album des Flatliners qui se révèle très varié en proposant de l’énergie, des mélodies mais aussi beaucoup d’émotion. Chaque morceau a son lot de sing-along et l’ensemble se veut parfaitement accordé. Une belle réussite pour un des albums les plus marquants de 2022.

 

 

J. NeWSovski

 

 

https://theflatliners.bandcamp.com/album/new-ruin