THE FLATLINERS – New Ruin
Fat Wreck
Chords
The Flatliners fait partie de ces groupes nord-américains
les plus excitants depuis ces 20 dernières années. C’est aussi l’un des groupes
qui a le plus évolué depuis ses débuts en 2002. En 5 albums le groupe est parti
d’un punkrock teinté de ska à un punkrock puissant et
mélodique.
Je craignais
que l’intégration à plein temps de Chris Cresswell (chant et guitare) dans Hot Water Music allait mettre un terme au groupe, car, entre la tournée avec
le groupe floridien et la promo de leur nouvel album, je voyais mal comment il allait trouver le temps de relancer les Flatiners tout en sachant qu’il a aussi son
projet solo sous le bras (un Ep sur le label de Joey Cape).
Mais New Ruin, 6ème album en 20 ans,
est aujourd’hui dans les bacs, toujours sur Fat Wreck, et c’est une excellente
nouvelle !
Le premier titre,
Perfomative Hours,
est le morceau parfait pour démarrer ce nouvel album, et je trouve qu’il est
aussi parfait pour quelqu’un qui voudrait découvrir le groupe. Tout y est :
les mélodies, l’énergie, la puissance et le chant éraillé de Cresswell. Les guitares se déchirent et offrent une parfaite
introduction. Et déjà Rat
King enchaîne sur un tempo plus posé mais
avec le même talent à captiver.
Big Strum
est aussi une chanson qui joue sur les mélodies, avec un refrain intense. Le
groupe a une belle capacité à générer de l’émotion. Ce titre aurait pu s’inscrire
dans Inviting Light qui marquait une nouvelle évolution
dans la discographie du groupe par son côté très sage.
Top Left
Door commence en
acoustique, uniquement Cresswell et sa guitare et la chanson évolue
par la suite mettant une nouvelle fois en avant les mélodies accrocheuses et la
voix si particulière. Un très bon morceau.
New Ruin est donc un mix des deux dernières
productions des Canadiens alternant des morceaux posés et mélodiques (Top Left Door, It’ll hurt, Big Strum) et
des brûlots punkrock comme on pouvait en trouver sur Dead Language. Oath
et Tunnel Vision
font notamment partie de ceux-là avec des refrains accrocheurs et une énergie
communicative. J’aime beaucoup aussi Heirloom,
j’adore la façon dont Cresswell vient placer son chant, il a vraiment
une façon de chanter très singulière et c’est un des points forts du groupe.
The Flatliners termine par Under
a dying sun, long morceau de 6 min 36 qui nous enveloppe dans
une atmosphère douce et rassurante puis l’intensité monte tout doucement avant
d’exploser au milieu puis nous rebascule dans ses doux limbes. Un morceau
sublime.
Gros
coup de cœur pour ce nouvel album des Flatliners qui se révèle très varié en
proposant de l’énergie, des mélodies mais aussi beaucoup d’émotion. Chaque
morceau a son lot de sing-along et l’ensemble se veut parfaitement accordé. Une
belle réussite pour un des albums les plus marquants de 2022.
J. NeWSovski
https://theflatliners.bandcamp.com/album/new-ruin