jeudi 14 avril 2022
mardi 12 avril 2022
BURNING HEADS – Torches of freedom
BURNING HEADS – Torches of freedom
Kicking
Records / Opposite Pro
Dire que les
Burning Heads est un groupe mythique est loin
d’être usurpé. Peu de groupes peuvent se targuer d’être encore en place après
35 ans, sans pause et sans coup de mou. Quand le groupe ne sera plus il sera
important de se pencher sur tout ce qu’il nous a apporté mais aussi son
héritage, tous les groupes qu’il a influencés et guidés. Tout le monde dans la
scène a de multiples souvenirs avec le groupe et personnellement il m’a
accompagné toute ma vie depuis mon adolescence.
Des
changements de line-up il y en a eu quelques-uns depuis la création du groupe
et je vous conseille vivement la lecture de Hey You ! pour vous replonger dans son histoire mais le départ
de son chanteur emblématique Pierre, dit Pit Samprass, a fait l’effet d’un sacré coup de
massue. Beaucoup voyaient le groupe stopper, moi le premier d’ailleurs, pourtant
jamais rassasié le groupe continue de faire brûler sa flamme, encore même un
peu plus fort.
Comme je
l’écrivais dans la chronique du EP préambule à l’album, Phil est de retour dans le groupe à la guitare après son départ en 2001 et Fra de Ravi / Eternal Youth a repris le micro. On avait déjà pu
tester le rendu sur la reprise d’Adhesive dans le monstrueux Under Their Influence et c’est assez drôle de voir que les
deux tessitures sont proches, très proches même au point parfois de les
confondre.
Torches Of Freedom part très fort avec Pharmageddon, un titre vif et énergique
qui pourrait rappeler l’époque Be
One With The Flammes, c’est une très bonne entrée en matière. Plus mélodique Endless Loop est
un petit délice avec les superbes chœurs de Thomas, le rythme en mid-tempo fonctionne à
merveille. J’aime beaucoup aussi All Set To Glow qui me rappelle un vieux
groupe de la fin des années 90 : All
Systems go !.
On
appréciera aussi le clin d’œil appuyé qui vaut des remerciements à Guillaume Gwardeath et Nasty Samy, auteurs de Hey You !, leur consacrer un morceau est un bel honneur.
Coup de cœur
pour Wrong Direction
très mélodique sur son refrain, il s’inscrit dans la lignée des titres marquants
du groupe. J’aime bien aussi le titre qui clôture l’album, Once
in a blue moon, davantage « chanté » que les autres
sur sa deuxième partie, il est aussi plus long et dévoile une facette du groupe
qui a été peu explorée auparavant et n’est pas sans me rappeler Groundtown, superbe morceau sur Be One With The Flammes.
Il y a au
final peu de déchets dans ce treizième album (si l’on ne compte pas la compile Weightless Hits et les reprises d’Under Their Influence) et beaucoup de bonnes surprises qui
font un album vraiment attachant.
On
pouvait craindre ce changement de line-up mais force est de constater que la flamme
des Burning Heads est loin d’être soufflée, bien au contraire et Torches Of
Freedom s’impose comme l’un des meilleurs albums du groupe depuis Taranto. J’attends
maintenant impatiemment de les retrouver sur scène.
J. NeWSovski
https://burningheads.bandcamp.com/
https://www.facebook.com/burningheads/
lundi 11 avril 2022
samedi 9 avril 2022
COBRA JAUNE – Twilight City
COBRA
JAUNE – Twilight City
Autoproduction
Avec un nom
qu’on pourrait penser tout droit sorti de Karate Kid se cachent les anciens The Decline ! J’avais déjà parlé du groupe lors de la sortie de leur démo en
2020 mais force est de constater que le groupe s’éloigne encore davantage de ce
qu’il pouvait faire avec son ancien chanteur.
Cobra Jaune c’est du punkrock mélodique très bien
foutu qui se veut très accrocheur (The
Maze), les chœurs portent bien les morceaux
et donnent de la profondeur, il se dit que les Kombinis étaient de la partie pour les faire. On sait que les deux
groupes sont très liés et se retrouvent à jouer souvent ensemble. D’ailleurs c’est
sur le meilleur morceau de l’album, White
Pills, qu’on les retrouve et les deux
chants collent à merveille.
Clairement Cobra Jaune est le type même de groupe dont on n’entend
pas assez parler et je suis surpris de voir qu’aucun label ne soit intéressé
pour diffuser le groupe parce que les douze titres qui composent Twilight City sont tous d’excellente facture.
Les
sonorités des guitares sont assez singulières et permettent rapidement d’identifier
le groupe (Twilight City, Never loose sight), le genre de sonorités
dont est aussi friand Not Scientists. J’aime l’atmosphère qui ressort des
morceaux et qui me rappelle parfois certains titres de Reggie and The Full Effect ou
Promise Ring. Le
gros point fort de Cobra Jaune est sa capacité à produire de
superbes mélodies et chaque titre pour le coup fait mouche que ce soit The Mess I made ou le très beau Hang On To Anything.
Le seul reproche
que je pourrais émettre est que l’ensemble est trop propre et manque de gras et
de bière renversée, peut-être que cette impression se corrige en concert ?
Pour
un premier album Twilight City est vraiment une bonne pioche, Cobra Jaune, fort
de son expérience précédente, sait écrire des chansons accrocheuses. Et comme l'album est à prix libre sur leur page bandcamp il serait dommage de ne pas en profiter.
J. NeWSovski
https://cobrajauneband.bandcamp.com/album/twilight-city?from=hp
https://www.facebook.com/Cobrajauneband
vendredi 8 avril 2022
mercredi 6 avril 2022
lundi 4 avril 2022
DASHBOARD CONFESSIONAL – All The Truth That I Can Tell
DASHBOARD CONFESSIONAL – All The Truth That I
Can Tell
J’ai été un
gros fan de Chris Carrabba et Dashboard Confessional à l’époque où j’ai découvert le
deuxième album The place you have to
fear the most,
il y a… 21 ans ! J’ai été impressionné par la puissance émotionnelle émise
par le combo guitare acoustique + chant. Les choses ont un peu tourné par la
suite et la hype a rattrapé le bonhomme (cf l’horrible MTV unplugged ou la participation à la BO de Spiderman 2). Du coup je me suis un peu éloigné
du groupe surveillant tout de même d’une oreille les albums suivants, car Dashboard c’est au final quand même 8 albums avant celui-ci !
Il y a dans
ce neuvième album comme un retour aux sources peut être dû à l’accident de moto
durant lequel Chris Carrabba a failli perdre la vie en juin 2020.
Et tout commence plutôt bien avec Burning Heart,
doux mais rythmé avec un très beau refrain, le petit grain dans la voix
fonctionne toujours à merveille. La puissance émotionnelle est toujours
présente avec une belle intensité sur Everyone Else is
just noise, all the truth
that I can tell et Here’s to moving
On et c’est appréciable de voir qu’avec juste une guitare Dashboard garde tout son charme. La batterie arrive sur The Better of me et apporte un peu de
fraîcheur et même sans elle certains morceaux sont très rythmés comme southbound and sinking.
Les années
ont passé et Chris est devenu père de famille, il
aborde d’ailleurs le sujet sur Me and Mine,
un morceau lent et langoureux, une belle histoire très touchante pleine de
mélancolie.
Je sais que
certains n’apprécient pas les albums acoustiques ni le côté très pop de Carrabba mais force est de constater que dans le registre il est, et
cet album le prouve, l’un des meilleurs. L’ensemble est vraiment très homogène et
de qualité.
Un bel
album qui est aussi une surprise et s’inscrit dans ce que Dashboard Confessional
a fait de mieux dans sa discographie juste en dessous de The Place You have…
C’est beau, touchant, mélodique. Vraiment un bel album d’une grande douceur.
J. NeWSovski