NOTHING -
The Great Dismal
Relapse
Records
Depuis qu'il est apparu au début des années 2010, NOTHING est réglé comme du papier à musique. Tous les deux ans, le groupe de Philadelphie fait parler de lui avec un nouvel album qui creuse à chaque fois un peu plus son sillon shoegaze plutôt noisy. Le quatuor semble peu se soucier des modes et continue de distiller avec passion une musique d'un autre temps, celui du début des années 90. "The Great Dismal", leur quatrième album, n'échappe à la règle et NOTHING ressemble de plus en plus à un SLOWDIVE grungy.
Malgré un enregistrement en conditions home studio, le gros son et la
production léchée sont toujours de la partie. L'ambiance est toujours sombre à
l'image de la pochette. Avant d'en découvre avec les riffs gras, le disque
commence dans la douceur ("A Fabricated
Life"), avec une simple guitare-voix pour un résultat assez
poignant. Le son plus heavy fait son apparition sur "Say
Less" dont les étranges sonorités de
sirène, la voix flottante et la batterie mécanique rappellent MY BLOODY VALENTINE.
"April Ha Ha" fait la
part belle aux guitares musclées et grunge. NOTHING
baisse un peu la garde sur "Catch A Fade",
moins morose et plus facile d'accès. NOTHING a le
chic pour allier puissance et subtilité grâce la voix fragile de Dominic
Palermo comme sur "Famine Asylum",
très SMASHING PUMPKINS, ou l'excellent "Bernie
Sanders". A l'exception du contemplatif "Blue Mecca", la fin d'album est marquée
par des titres plus agressifs aux riffs terriblement efficaces, à l'exemple de
"Just A Story".
Sans
renouveler son style, NOTHING ne perd pas de son inspiration et signe un album
convaincant qui ravira à la fois les amateurs de gros son et d'émotions.
Mr Caribou
Titre préféré :
Bernie
Sanders
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