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mardi 16 mai 2023

POISON RUIN - Härvest

 


POISON RUIN - Härvest

 Relapse Records

 

Jeune groupe venu de Philadelphie, POISON RUIN était jusqu'à présent passé en dehors de nos radars. Il aurait été pourtant fort dommage que ce punk cradingue survitaminé n'arrive pas jusqu'à nos oreilles. Car le premier véritable album des Philadelphiens "Härvest" est une petite bombe. La petite 1/2 heure de punk postillonné est une véritable tornade. POISON RUIN évoque à la fois le punk-rock radical de groupes contemporains comme les Australiens de CLAMM ou les Catalans d'ALIMENT mais également des sonorités heavy métal à l'ancienne (MOTORHEAD, VENOM...). Si le groupe a véhiculé une image un peu médiévale (les pochettes des premiers EP en attestent), leur musique sent pourtant plus le cambouis des garages obscurs.  Pour notre plus grande surprise, l'album ne démarre pas pied au plancher. "Pinnacle of Ectasy" s'ouvre sur une longue intro de synthé un peu rétro et inquiétant. Au bout d'une 1min30, la batterie frénétique, le chant rageur de Mac Kennedy et les gros riffs explosent. Porté par une production brute, le son de POISON RUIN est parfaitement en place. POISON RUIN enchaine les uppercuts : "Tome Of Illusion" ou "Torture Chamber". Sur ces deux titres, les Américains intègrent à leur punk rugueux quelques solos métal bien sentis. L'introduction du titre éponyme Härvest sonne comme une respiration, une sorte d'interlude au piano. Mais le naturel revient vite au galop. La batterie martiale et la basse vicieuse lancent avec maestria un morceau au refrain accrocheur (un drôle de mélange de Joey Ramone et de Lemmy). Expérimental et psychédélique,"Frozen Blood" semble avoir été enregistré au fin fond d'une cave. Plus heavy-métal, "Resurrection II" fait la part belle aux riffs vertigineux et aux hurlements de Mac Kennedy. Le changement de label et la signature chez Relapse Records n'a semble-t-il pas dénaturé le son de POISON RUIN volontairement lofi. "Bastards Dance" dégage une énergie folle qui donne envie de pogoter dans sa cave. Le quatuor de Philadelphie termine par un ultime contrepied : "Slowly Through the Dark" est un titre totalement instrumental, assez lent, mélangeant avec réussite synthé et guitares.

 

Si vous recherchez un album qui va explorer de nouveaux territoires musicaux, passez votre chemin. En revanche, si vous aimez le punk tendu et bruyant, POISON RUIN vient de livrer un des meilleurs albums du genre pour l'année 2023

Mr Caribou

 

Titre préféré :                    Härvest

 

https://poisonruin.bandcamp.com/album/h-rvest

https://www.poisonru.in/

 


mercredi 18 novembre 2020

NOTHING - The Great Dismal




NOTHING - The Great Dismal

Relapse Records

 

Depuis qu'il est apparu au début des années 2010, NOTHING est réglé comme du papier à musique. Tous les deux ans, le groupe de Philadelphie fait parler de lui avec un nouvel album qui creuse à chaque fois un peu plus son sillon shoegaze plutôt noisy. Le quatuor semble peu se soucier des modes et continue de distiller avec passion une musique d'un autre temps, celui du début des années 90. "The Great Dismal", leur quatrième album, n'échappe à la règle et NOTHING ressemble de plus en plus à un SLOWDIVE grungy. 


Malgré un enregistrement en conditions home studio, le gros son et la production léchée sont toujours de la partie. L'ambiance est toujours sombre à l'image de la pochette. Avant d'en découvre avec les riffs gras, le disque commence dans la douceur ("A Fabricated Life"), avec une simple guitare-voix pour un résultat assez poignant. Le son plus heavy fait son apparition sur "Say Less" dont les étranges sonorités de sirène, la voix flottante et la batterie mécanique rappellent MY BLOODY VALENTINE. "April Ha Ha" fait la part belle aux guitares musclées et grunge. NOTHING baisse un peu la garde sur "Catch A Fade", moins morose et plus facile d'accès. NOTHING a le chic pour allier puissance et subtilité grâce la voix fragile de Dominic Palermo comme sur "Famine Asylum", très SMASHING PUMPKINS, ou l'excellent "Bernie Sanders". A l'exception du contemplatif "Blue Mecca", la fin d'album est marquée par des titres plus agressifs aux riffs terriblement efficaces, à l'exemple de "Just A Story".

 

Sans renouveler son style, NOTHING ne perd pas de son inspiration et signe un album convaincant qui ravira à la fois les amateurs de gros son et d'émotions. 

Mr Caribou

 

Titre préféré :                                Bernie Sanders

 

https://nothing.bandcamp.com/album/the-great-dismal

https://www.bandofnothing.com/

https://www.facebook.com/BANDOFNOTHING