lundi 22 juin 2020

THE ETERNAL YOUTH – Nothing is ever over




THE ETERNAL YOUTH – Nothing is ever over
Kicking Records / Opposite prod / TFT label / Omnivox Records

Evidemment ce nouvel album de The Eternal Youth aura le droit à une écoute différente compte tenu de l’actualité de son chanteur Fra. Mais il serait injuste de ne s’y intéresser que pour ça car me and you against the world, sorti il y a tout juste un an et demi, était déjà très bon mais ce Nothing is ever over met la barre encore un peu plus haut.

L’artwork composé d’une feuille tombée sur le bitume laisse de multiples interprétations. Associées au titre de l’album cela laisse pourtant la place à un peu de positivisme quant à l’avenir. Et des titres positifs et enjoués il y en a un petit paquet dans ce deuxième album des caennais.
Hornets Attack a la lourde tâche d’ouvrir l’album et ce morceau se veut immersif, il est long, c’est même le plus long de l’album, le rythme est en mid-tempo, très mélodique, il est extrêmement plaisant. S’enchaîne Voices from the undergound que l’on avait déjà entendu sur la playlist de déconfinement, un morceau mélodique qui met bien en avant la douce voix de Fra, même si les effets dessus sont parfois de trop.
Les belles harmonies de Nothing is ever over peuvent laisser penser à Sixpack quand Turning the light off plus rythmé rappelle aussi les Bushmen, Nothing More et Sleazy Arse, des références qui datent d’une belle époque du punkrock français, mais force est de constater que The Eternal Youth est de la même trempe. Sing Along est mon morceau préféré, rythmé et dansant il me rappelle quelques morceaux bien sentis des Burning Heads. Il devrait faire de très gros ravages sur scène.
I can’t escape, reprise du groupe The Sound, se révèle différent, empreint de sonorités très 80’s avec une basse New Wave il rappelle les influences du groupe et amène cette variété à l’album qui le rend riche.

Seulement 8 titres pour ce second album de The Eternal Youth, mais l’ensemble se veut homogène dans sa qualité, tous les morceaux sont plaisants et inspirés. Nothing is ever over fait la part belle aux mid-tempo et aux belles mélodies.


J. NeWSovski


Morceau préféré :                                    Sing Along



dimanche 21 juin 2020

Clip - Western Addiction

Les Western Addiction viennent de mettre en ligne They Burn Our Paintings filmé à la 111 Minna Gallery.

vendredi 19 juin 2020

P22 - Human Snake (EP)



P22 - Human Snake (EP)


P22 est une formation de Los Angeles dont le 1er EP, rassemblant des titres enregistrés entre 2017 et 2019, vient de voir le jour. La production DIY charme d'emblée chez ces Américains. Les 9 titres bruts ressemblent à de courtes démos qui font la part belle à un punk revendicatif et à des sonorités plus expérimentales.

 

"Human Snake" surprend dans un premier temps avec un titre introductif très éloigné de l'énergie punk. Un violon tout droit sorti d'une musique de chambre est bientôt rejoint par le chant nonchalant de Nicole Antonia-Spagnola et une guitare minimaliste. Cette entrée en matière instaure un climat angoissant. La furie punk fait son apparition sur le 2ème morceau "Farrowing Crate" marqué par une batterie parfois déconcertante et des guitares cradingues. P22 ne joue pas un punk très académique comme le montre la douce intro de basse de "the Manger" qui débouche finalement sur un morceau énergique et tendu. Et tout ça en moins d'une minute chrono. Dans la foulée, "The Industrialist Heartthrob", exécuté pied au plancher, enfonce le clou et semble faire écho à la fin du précédent titre. La voix austère et légèrement fausse de la chanteuse séduit sur des titres plus lents comme "Reprise For Steer" et ses étonnantes castagnettes ou encore "Human Snake, 1978" porté par la basse de Taylor Thompson. P22 aime sortir des sentiers battus et les changements de tempo. "Ode to Rio Ariba" commence par exemple sur un faux rythme avant de devenir brutalement très speed et noisy. Avant une dernière bombe punk "Shortly", cette première production prend déjà fin avec le sautillant "Endling Chorus For The Terminarch". Ce dernier titre, à la structure plus complexe, se termine par de surprenants chœurs.

 

Un premier essai prometteur pour ce jeune quatuor dont on attend une suite avec impatience. 

 

Mr Caribou

 

Morceau préféré :                                    Farrowing Crate

 

https://p22p22.bandcamp.com/album/human-snake



mercredi 17 juin 2020

mardi 16 juin 2020

SPARTA – Trust the river




SPARTA – Trust the river
Dine Alone Records

Avant de parler de l’album en lui-même il est peut-être important de rappeler ce qu’est Sparta. Sparta est le groupe formé d’anciens membres d’At The Drive In quand ce dernier s’est dissout. Notamment Jim Ward, un des membres fondateurs d’ATDI, avec lequel il jouait de la guitare et chantait à côté d’Omar Rodriguez et Cedric Baxler. En formant Sparta il est parti dans un univers très post-hardcore avec trois très bons albums (Wiretap Scars en 2002, Porcelain en 2004 et Threes en 2006). La pause fut donc longue et entre temps Ward a monté son projet Sleepcar, plutôt orienté folk-country-americana. Quand ATDI s’est reformé et sorti l’album Interalia, il a refusé de revenir.

Class Blue, qui ouvre l’album, est l’exemple même de ce qu’est Sparta pour moi : des belles et longues mélodies, une voix douce, un univers feutré avec derrière une rythmique bien sentie (c’est d’ailleurs le batteur de Beach Slang). Le groupe s’écarte de son chemin sur Spirit Away qui se rapproche, pour le coup, du projet Sleepcar, bien accompagné par un violon et une voix féminine on dirait une belle ballade de Nick Cave.
Le moment le plus fort en intensité est certainement le magnifique Dead End Signs, juste en piano et chant, la voix de Jim Ward s’y trouve touchante et fragile. A côté, Sparta sait retrouver son esprit vif comme sur Graveyard Luck, un des morceaux les plus remuants de l’album. J’aime bien aussi les envolées de Miracle et la fragilité du chant, il se rapproche des précédentes productions du groupe. Cat scream est dans le même registre et, assurément, la rythmique est un des points forts du groupe.
Curieusement je pense à nos locaux de LANE en écoutant Turquoise dream, la façon de chanter, la façon de poser les mélodies, les chœurs derrière me rappellent fortement la formation angevine.

Je trouve donc ce quatrième album de Sparta très intéressant, j’avais été charmé par Threes mais Trust the river, sans jamais l’égaler, se révèle un album tout de même riche qui explore de nombreux registres. Les mélodies sont au rendez-vous tout comme l'atmosphère propre au groupe. Un bon album.

J. NeWSovski
Morceau préféré :                                    Class Blue


https://www.sparta.band/