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mardi 27 juillet 2021

JIM WARD – Daggers

 


JIM WARD – Daggers

Dine Alone

 

Pour présenter Jim Ward aux lecteurs qui seraient passés à côté de l’artiste, il s’agit de l’ancien guitariste fondateur d’At The Drive In (pourtant absent lors de leur réunification) ainsi que chanteur et guitariste de Sparta, il a aussi un autre projet davantage country/americana avec Sleepercar.

 

Lors de l’annonce de son projet solo je m’attendais à un projet acoustique comme d’autres artistes le font souvent et dans ce sens je me suis fait tromper par le premier morceau, Day By Day, et son introduction juste en guitare et chant mais celle-ci s’emballe sur sa deuxième partie. On comprend alors qu’il s’est entouré d’autres musiciens, en l’occurrence du batteur de Thursday et du bassiste de Incubus. Mais étant le compositeur de la musique et des lyrics, cela reste son projet perso.

Blink Twice qui enchaîne se rapproche davantage de l’univers Sparta avec son jeu de guitare et les envolées lyriques caractéristiques, un très bon morceau. Jim Ward sait alterner le rythme et les ambiances sur ses morceaux ainsi on retrouve de l’énergie sur I Got A Secret, qui fait office d’interlude inversée au milieu de l’album et voit le featuring de Shawna Potter de War On Women. On retrouve aussi de l’énergie sur Polygraph, des mélodies accrocheuses (Electric Life). Mais là où je le préfère c’est quand il développe ses atmosphères douces et poétiques (keep on failure, le meilleur morceau à mon goût, foreign currency ou safe pair of hands) qui se rapprochent beaucoup de l’esprit Sparta.

 

Au final je trouve Daggers intéressant, un ton en dessous tout de même des albums de Sparta tellement puissants dans leur intensité, Jim Ward aborde peut-être davantage d’espace sur ce projet solo, plus rock. Il demeure un très bon album qui devrait ravir les fans de Sparta.

J. NeWSovski

 

 

https://jimward.bandcamp.com/album/daggers




mardi 16 juin 2020

SPARTA – Trust the river




SPARTA – Trust the river
Dine Alone Records

Avant de parler de l’album en lui-même il est peut-être important de rappeler ce qu’est Sparta. Sparta est le groupe formé d’anciens membres d’At The Drive In quand ce dernier s’est dissout. Notamment Jim Ward, un des membres fondateurs d’ATDI, avec lequel il jouait de la guitare et chantait à côté d’Omar Rodriguez et Cedric Baxler. En formant Sparta il est parti dans un univers très post-hardcore avec trois très bons albums (Wiretap Scars en 2002, Porcelain en 2004 et Threes en 2006). La pause fut donc longue et entre temps Ward a monté son projet Sleepcar, plutôt orienté folk-country-americana. Quand ATDI s’est reformé et sorti l’album Interalia, il a refusé de revenir.

Class Blue, qui ouvre l’album, est l’exemple même de ce qu’est Sparta pour moi : des belles et longues mélodies, une voix douce, un univers feutré avec derrière une rythmique bien sentie (c’est d’ailleurs le batteur de Beach Slang). Le groupe s’écarte de son chemin sur Spirit Away qui se rapproche, pour le coup, du projet Sleepcar, bien accompagné par un violon et une voix féminine on dirait une belle ballade de Nick Cave.
Le moment le plus fort en intensité est certainement le magnifique Dead End Signs, juste en piano et chant, la voix de Jim Ward s’y trouve touchante et fragile. A côté, Sparta sait retrouver son esprit vif comme sur Graveyard Luck, un des morceaux les plus remuants de l’album. J’aime bien aussi les envolées de Miracle et la fragilité du chant, il se rapproche des précédentes productions du groupe. Cat scream est dans le même registre et, assurément, la rythmique est un des points forts du groupe.
Curieusement je pense à nos locaux de LANE en écoutant Turquoise dream, la façon de chanter, la façon de poser les mélodies, les chœurs derrière me rappellent fortement la formation angevine.

Je trouve donc ce quatrième album de Sparta très intéressant, j’avais été charmé par Threes mais Trust the river, sans jamais l’égaler, se révèle un album tout de même riche qui explore de nombreux registres. Les mélodies sont au rendez-vous tout comme l'atmosphère propre au groupe. Un bon album.

J. NeWSovski
Morceau préféré :                                    Class Blue


https://www.sparta.band/


vendredi 27 mars 2020

Clip - Sparta

C'est un Miracle, Sparta est de retour. Ou plutôt c'est Miracle qui marque le retour de Sparta.

mercredi 31 mai 2017

AT THE DRIVE IN – In·ter a·li·a



AT THE DRIVE IN – In· ter a· li· a
Rise Records
8/10

Cela fait déjà 17 ans que Relationship Of Command est sorti, un album majeur du rock en général. Pas le meilleur d’AT The Drive In certes, je lui préfère In/Casino/Out et même le somptueux EP Vaya en terme de composition mais sur la globalité, l’homogénéité et la puissance du son Relationships est juste monstrueux. Il est certes celui qui a mis le groupe en avant le sortant de l’underground et des tournées dans les petites salles pour offrir une aura à la hauteur du talent du groupe, il a aussi influencé pas de musiciens. Mais il est peut-être aussi celui qui a précipité la fin du groupe.

Les reformations sont toujours périlleuses et certaines fonctionnent mieux que d’autres, Faith No More, Soundgarden (même si Cornell s’est éteint) pour les gros groupes ou Refused même si leur album est mi-figue mi-raisin. La difficulté est de réussi à envoyer un album au moins à la hauteur du précédent pour éviter de s’attirer les foudres des fans.

In Ter A Li A commence très fort avec des titres énergiques qui permettent d’entrevoir la folie de ce groupe qu’elle soit centrée sur la guitare ou le chant totalement atypique. On pouvait imaginer le groupe transformé après les multiples side-projects (Sparta, DeFacto, Mars Volta, Gone Is Gone, le projet solo d’Omar Rodriguez…) il n’en est rien et on se retrouve rapidement plongé 16 ans dans le passé. No Wolf Like The Present, Torrentially Cutshaw, Tilting At The Univendor mais aussi le titre Governed by Contagions, sorti il y a quelques mois, envoient sévère avec la puissance et le groove propre au groupe, ils tentent la continuité avec Relationship et y arrivent plutôt bien. La voix de Cedric n’a rien perdu et c’est un plaisir immense que de l’entendre à nouveau dans ce contexte. J’aime aussi Ghost Tape n°9 en mode post hardcore calme et envoutant.

Tout n’est cependant pas exceptionnel, Pendulum in a pleasant dress n’accroche pas, en partie à cause du chant mais aussi de sa structure, c’est aussi le cas sur Call Broken Arrow ou Holtzclawet, je dirais même que la deuxième partie de l’album est nettement moins bonne que la première.

Il sera donc difficile de juger cet album avec partialité tant c’est un plaisir de réentendre le groupe d’El Paso avec de nouveaux titres. Il n’y a pas de déception pas de grosse claque non plus, une évolution certaine 17 ans après mais avec la certitude que le groupe va reprendre la route et ça c’est aussi une sacré nouvelle !

J. NeWSovski


Morceau préféré :                         Governed by Contagions