samedi 17 novembre 2018

HEAVY HEART – Love Against Capture



HEAVY HEART – Love Against Capture
Guerilla Asso / Pencil Records
9/10

Voici venu le temps de chroniquer le deuxième album d’Heavy Heart, un album très attendu tant Distance, le précédent, avait placé la barre très haut. C’est même un de mes albums préférés de ces dernières années, je pensais même pouvoir dire qu’il serait très difficile d’enchaîner après un tel album.

Heavy Heart est un groupe que je cite toujours en référence lorsque je parle de ce style, de l’indie punk, un fin mélange de punkrock, de mélodies, de douceur le tout sans chercher la facilité.

Distance annonçait la couleur, Love Against Capture y ajoute l’éclat.
Car effectivement certains morceaux sont éclatants je pense au superbe Magic Life qui était le premier morceau à être mis en vidéo, j’adore les mélodies et le chant qui se pose superbement dessus. La voix qui monte haut et s’éraille, la complémentarité des chants… Tout est superbe. Et Fragments est du même acabit et me rappelle aussi des groupes qui jadis étaient superbes comme Shaggy Hound ou Sixpack, la relève est donc en place. Plus doux Winter Years apporte de la mélancolie dans ce début d’album et Out Of Place contribue à installer le climat avec un superbe passage chanté sur la fin de ce morceau.

Cette mélancolie est comme un fil tendu entre chaque titre et Holding On fait, lui aussi, la part belle à de douces mélodies avec cette superbe association du chant poussé et des chœurs. Un peu plus loin Separ/azione remet de l’entrain sur la deuxième partie et redonne du tonus là où il en manquait un peu

Les bénéfices de cet album iront à un bar associatif et autogéré, un lieu ouvert, de rencontres et de résistance, un peu à l’image de L’Etincelle à Angers où le groupe passe d’ailleurs régulièrement.

Heavy Heart mérite amplement tous les compliments qu’on peut lui offrir, c’est un groupe talentueux et brillant qui signe à nouveau un bel album.

J. NeWSovski

Morceau préféré :                  Magic Life



vendredi 16 novembre 2018

jeudi 15 novembre 2018

mardi 13 novembre 2018

BRACE ! BRACE ! – s/t




BRACE ! BRACE ! – s/t
Howlin Banana
8,5 sur 10

Nouveau venu sur la scène rock hexagonale, BRACE ! BRACE ! est un quatuor d'origine lyonnaise basé désormais à Paris. Après deux solides EP à son actif, le groupe vient de sortir son premier album, en tout point remarquable. Un album qui ravive la flamme indie-rock et garage pop grâce à un sens inné de la mélodie et un son qui capte l'attention dès les premières écoutes. Les influences (la mouvance US des 90's et la pop psychédélique des 60's) sont évidentes mais parfaitement digérées. Sur la scène actuelle, BRACE ! BRACE ! s'apparenterait au cousin germain des Québécois de CORRIDOR, déjà chroniqué sur ce site.

L'album commence en douceur avec une longue introduction légèrement perturbée par un synthé foutraque, avant que les guitares sensibles et mélodieuses ne se mettent en place. La délicate voix de Thomas Picot n'entre en scène qu'au bout de 2 minutes sur cet excellent titre inaugural "Station walls". Marque de fabrique du groupe, BRACE ! BRACE ! prend le temps d'installer ses morceaux ou de dériver en plein milieu d'un titre. "I'm Jelly" avec sa guitare surf et "Tease" (balade envoutante) poursuivent dans cette veine mélodique. L'album prend ensuite une tournure plus punchy et tonique avec "Club Dorothée" et sa basse post-punk ou encore le très efficace "Whales" (morceau le plus court de l'album faisant d'ailleurs office de 1er single). BRACE ! BRACE ! n'ennuie jamais grâce à des ruptures inspirées jalonnant chaque morceau. "Casual Fanciness" en est le meilleur exemple : d'abord sautillant, le titre plonge subitement dans l'indolence avant de retrouver son dynamisme. "On the sidelines" suit une structure exactement inverse avec son final nerveux. Jusqu'à la fin de l'album, BRACE ! BRACE ! déroule son savoir-faire mélodique à coup de guitares cristallines et de changements de rythme. Le dernier morceau "Ominous man" conclut l'album en beauté, avec son long pont psychédélique et ses riffs dissonants sabotant la douceur pop du titre.

BRACE ! BRACE ! n'a rien à envier aux meilleurs représentants anglo-saxons du genre et prouve la vitalité actuelle des groupes français. 

Mr Caribou


Titre préféré :                             Whales





dimanche 11 novembre 2018

Quentin Sauvé - Dead End (OFFICIAL VIDEO)

Quentin Sauvé, de Birds In Row, sortira un album en février prochain, intitulé Whatever it takes, un album solo enregistré par son frère Amaury Sauvé. Voici Dead End en vidéo.


vendredi 9 novembre 2018

mercredi 7 novembre 2018

DOE – Grow into it




DOE – Grow into it
Big Scary Monsters / Topshelf Records
8.5/10

J’aime bien cette scène anglaise à laquelle DOE appartient et dans laquelle je citerai Muncie Girls et Colour Me Wednesday, il est d’ailleurs intéressant de voir que les trois groupes viennent de sortir chacun un album à quelques semaines d’intervalle.

Le précédent LP du trio anglais date de 2016, il est encore tout frais dans notre esprit. Il était vraiment bon mais je trouve ce deuxième album encore plus pertinent. La première chose c’est que je le trouve plus catchy avec de belles envolées. La complémentarité entre les différents chants est vraiment agréable et il est clair que lorsque Nicola pousse sa voix c’est juste superbe. On retrouve toujours le côté Weezer, l’indie pop, le son de guitare caractéristique mais je suis aussi impressionné par le jeu de batterie de Jake et ses rythmiques comme sur Even Fiction ou But It All Looks the same, un morceau vraiment excellent, riche et long.  

Techniquement je trouve que le groupe a passé un palier et ne se contente plus de mélodies simples.

Les morceaux se succèdent et accrochent tous mais je trouve aussi superbe Here In The Dirt celui qui clôture Grow Into It avec son agencement des voix et ses mélodies alambiquées.

Définitivement cette scène anglaise d’indie-rock est vraiment emballante ainsi DOE signe avec Grow Into It un très bel album qui marquera les esprits.
J. NeWSovski

Morceau préféré :                  But it all looks the same