Aujourd'hui, I'm a dreamer de The Deadnotes issu de l'album I'll kiss all fears out of your face sorti il y a peu chez Krod Records
jeudi 27 octobre 2016
mercredi 26 octobre 2016
PREOCCUPATIONS – Preoccupations
PREOCCUPATIONS – Preoccupations
JAGJAGUWAR
7,5 sur 10
Difficile de suivre la route de ces
Canadiens de Calgary. Il y a 5 ans, nous faisions connaissance avec WOMEN qui faisait déjà dans le
post-punk angoissant et sombre. La disparition d'un membre fondateur à l'issue
du second album a mis fin à ce premier projet. Sur les cendres de feu WOMEN est né il y deux ans VIETCONG qui combinait à merveille les
guitares de LIARS avec les rythmes
métronomiques de JOY DIVISION. Mais difficile de porter un
tel patronyme sur le continent nord-américain au 21ème siècle. Sous la
pression, les canadiens ont opté pour un nom moins provocateur, ont abandonné
le chargé d'histoire VIETCONG pour
se baptiser désormais PREOCCUPATIONS.
Si les changements d'identité se
multiplient, la musique toujours aussi dark reste (quasiment) la même sur cet
album éponyme. Peut-être se fait-elle un peu moins rugueuse comme sur le 2ème
morceau "Monotony" dont le format plus pop et le gimmick de
guitare font penser à INTERPOL. Les Canadiens
adoptent au coup par coup des sonorités plus synthétiques. L'excellent morceau
inaugural est en le parfait exemple avec l'intrusion d'un clavier catchy au
milieu d'une voix d'outre-tombe. Ce titre accrocheur est le meilleur de tous.
Dommage d'ailleurs qu'il intervienne si tôt sur cet album de bon niveau parmi
toute la production post-punk actuelle. Les autres morceaux n'arrivent pas à la
hauteur de cette entame malgré quelques belles réussites comme "Zodiac", "Degraded" ou l'expérimental et étiré "Memory" (11 minutes de new-wave et de drones). "Stimulation" est beaucoup plus quelconque alors que deux
interludes de plus d'une minute chacun sont assez dispensables.
L'album se clôture de bien belle manière avec
"Fever", bien loin du punk et de la musique noisy, qui
ouvre peut-être d'autres perspectives aux Canadiens qui osent même un solo un
peu rétro.
Sans
être un chef d'œuvre dans le genre, PREOCCUPATIONS marque probablement le
véritable départ du groupe avec cette nouvelle identité et cette orientation
musicale un savant équilibre entre post-punk et pop.
Meilleur titre : Anxiety
Une
chronique de Mr Caribou
mardi 25 octobre 2016
OSCAR NIP – Cache cache
Hyenas records
6.5/10
Première fois qu’il m’est
donné d’écouter Oscar Nip et
pourtant le groupe existe depuis… 25 ans ! Avec ce septième album le trio
parisien devrait avoir pignon sur rue depuis longtemps mais pourtant son aura
reste encore assez confidentielle, heureusement la participation de Fred Alera aka Billy The Kill sur les chœurs et en soutien sur scène m’a permis de
les découvrir.
Cache
cache c’est 14 titres de rock
au sens large du terme avec de bons riffs de guitares et un chant en français. Oscar Nip mélange pas mal d’influences
mais garde une base rock à laquelle vient s’ajouter une bonne dose groove, parfois
aussi un peu de punk et des apports électro.
Je trouve les parisiens efficaces
sur Je Lâche, planants sur Un ogre, prenants
et captivants sur Je ne
dors pas. Les textes sont bien
écrits mais j’ai tout de même un peu de soucis avec le chant en français. Le
problème certainement aux sonorités notamment sur les morceaux qui balancent le
plus.
De la même manière je
trouve la deuxième partie de l’album bien plus intéressante, plus introvertie
et plus simple, s’offrant même le luxe d’une reprise très punk d’Over The Rainbow, un peu à la manière de celle de Snuff il y a quelques années. La simplicité est souvent synonyme d’efficacité
et le rajout de sonorités plus ou moins artificielles n’apportent, selon moi,
pas grand-chose (que
fait la police).
Oscar Nip et ce Cache-cache plaira certainement
aux amateurs de rock assez classique qui ont été bercés par Noir Désir, Virago
et autres Mush.
Morceau préféré : Je ne dors pas
dimanche 23 octobre 2016
GUS VENDETTA – Avant l’aube
GUS VENDETTA – Avant
l’aube
8/10
8/10
Gus Vendetta,
à ne pas confondre avec Demon Vendetta, est un groupe de Montaigu
dans ma belle et chère Vendée natale. Composé de 5 membres le groupe joue un
style qui chevauche le screamo et le post-hardcore avec des riffs sentant
parfois fort le métal.
Un peu éloigné de mon
registre habituel je me suis tout de même laissé prendre par Avant l’aube qui malgré une
entrée en matière un peu rugueuse pour les oreilles (marmule et La
poursuite aux riffs trop métal
voire même trop néo) prend vraiment son envol sur Trauma, un titre plus intense et puis sur Ilotisme des peurs, qui pose
une atmosphère dans laquelle il est plaisant de s’y perdre. Des titres comme gangrénés ou Point mort envoient davantage d’énergie, plus puissants et rentre-dedans, ils montrent
que les montacutains ont de la réserve. Gus
Vendetta n’en finit pas de surprendre avec De Bile et de larmes, une fois encore un morceau qui captive et enferme
dans une bulle, une grosse bulle de près de 7 minutes qui au final me rappelle
que la première idée que l’on peut se faire à l’écoute des premières minutes de
l’album est vraiment éloignée de ce que peut être le reste de l’album. Moment
tranquille, Christ
Coquillage, permet un parfait
interlude avant Les ombre hagardes.
A la vue des titres des
chansons vous aurez compris que le chant est en français, pas évident sur un
style comme celui-ci mais dans l’ensemble ça passe plutôt bien car c’est
souvent gueulé !
Si l’on ne s’arrête pas sur deux premiers morceaux, Avant
L’Aube de Gus Vendetta est une belle petite surprise dans un registre post-hardcore
et screamo. Un groupe à suivre avec attention.
Morceau préféré : De Bile Et de Larmes
samedi 22 octobre 2016
Clip - Gloomy Glimmers
Les Gloomy Glimmers de Marjevols dans la Lozère (tout près de Chirac) viennent de mettre en image Stay Away issu de leur album Stay Away From This Place
jeudi 20 octobre 2016
SPORT – Slow
Guerilla Asso/
DTTH / No Routine Records
8.5/10
Déjà le troisième album de
Sport, ce groupe Lyonnais au nom si
classe. D’ailleurs il me rappelle Loisirs
le groupe de Poitiers avec Seb de Seven
Hate, ce qui me laisse imaginer, si derniers voulaient bien se reformer, un
joli split SPORT / LOISIRS et pourquoi pas une tournée
avec, ça ferait une bien jolie affiche…
Trêve de plaisanteries, la
pochette est classe façon vieil enregistrement vinyle des années 70 avec les
titres sur le recto, un peu à la manière de celles de Justin(e).
Une fois dans le lecteur
l’ensemble est posé et très travaillé Deadfilm éclate
d’une maîtrise technique, d’un jeu de guitare ultra calculé et fin. A l’écoute
du deuxième titre, Rébuffat,
on comprend que le titre de l’album
annonce clairement la couleur et la ligne de conduite de ce 3ème
opus, il sera plus lent certes mais jouant toujours sur le registre de l’intensité
mais d’une manière plus douce. Nod enchaîne et se
veut d’une jolie ligne mélodique me faisant penser à un groupe comme Jawbox, pour ce goût des mélodies pas
toujours faciles mais travaillées sur la longueur. Les titres se suivent dans
cette même atmosphère un peu langoureuse, un peu mélancolique. Mention spéciale
à Muscles et Trompe L’ennui deux très beaux titres que tout fan de Fugazi devrait apprécier pleinement.
Slow est un superbe album destiné à ceux qui prendront
le temps de l’écouter, le réécouter, de profiter de toutes ses petites
subtilités. Moins rentre-dedans que les précédents il demandera du temps avant
d’être apprécié pleinement.
Il est actuellement à prix libre sur leur page
bandcamp, c’est donc un excellent moyen pour ceux qui ne connaissent pas le
groupe de le découvrir.
Morceau préféré : Full House
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