mercredi 6 avril 2016

Enlòc - temps libre



Enlòc - temps libre
Fingers out records / Bad Asso tripoux
7.5/10

C'est marrant j'ai reçu en très peu de temps les albums de deux groupes du même coin : Loggerheads et Enlòc. Et il se trouve en plus qu'ils ont sorti un split ensemble il y a quelques temps.

Enlòc a la particularité de chanter dans trois langues différentes sur cet album : en anglais, en français et en occitan. Les trois langues passent très bien mais il faut avouer que le français est le plus représenté et propose des textes assez bien écrits, parfois naïfs, mais efficaces.

Enlòc fait partie de cette génération de groupes français qui semblent influencés à la fois par les ténors du punkrock américain (NoFX, No Use For A NAme...) et la nouvelle scène de punkrock française (Guerilla Poubelle, Charly Fiasco) ce qui donne un ensemble intéressant de musique énergique et de volonté de soin dans l'écriture des textes.

Petite flopée de bons titres entraînants de punkrock mélodique comme Prevent from action, seul titre en anglais mais qui aurait pu pousser le groupe à en faire d'autres, ou bien FLS, morceau rapide et varié qui fait le boulot. Le tout est servi par un super son.

J'aime bien aussi la pochette, jolie, un peu sombre mais qui met en avant un logo travaillé.

Petite mention spéciale au titre Haut les Cœurs qui finit l'album, certainement le plus beau morceau avec des textes forts, l'apport d'un violoncelle et une rythmique prenante. 

Morceau préféré : Haut les cœurs




Clip - MOHAWK

Mohwak est de retour cette année avec un nouvel album, les Brestois viennent de mettre en clip un premier extrait : Birth Error




dimanche 3 avril 2016

Charly Fiasco A T'il Bon Goût ?




Leur troisième album vient tout juste de sortir, une chronique ne devrait d'ailleurs pas tarder, et, alors qu'ils fêtent leurs dix onze ans de carrière, il était de répondre à la question essentielle : 
les mecs de Charly Fiasco ont-ils bon goût ? 


jeudi 31 mars 2016

WAH'77 - bet on it (ep)



WAH'77  - bet on it (ep)
Retro Vox Records

J'ai reçu ce petit EP de la part de Retro Vox Records, un label Italo-Irlandais créé par deux potes et dont la ligne musicale est le rock'n'roll.

Wah'77 dont la pochette est une nouvelle version du Hot Rod du Rat Fink arrangé en cheval. Au moins on sait très rapidement qu'on ne part pas vers un groupe de Dubstep ou de Blues. Un dessin décliné dans d'innombrables versions et qu'un nombre important de groupe a repris tous dans un style très proche.

Wah'77 c'est du bon rock'n'roll, très rapide qui balaie tout un spectre allant des Ramones à du gros garage. Les 7 titres sont balancés en 8 minutes 30 ce qui laisse envisager le rythme frénétique. La structure est vraiment très simple avec un minimum d'accords mais pour un maximum d'efficacité (Carona). Les Italiens, le groupe est de Naples, savent ajouter mélodies et de ce fait me rappellent les amis bataves de NRA (A.D.A.M.).

Un EP très court, certes, mais un vrai coup de cœur. En espérant les voir un jour débarquer sur la France...


https://retrovoxrecords.bandcamp.com/album/wah-77-bet-on-it



mercredi 30 mars 2016

lundi 28 mars 2016

DIIV - Is the is are



DIIV - Is the is are
Captured Tracks
 8 /10

Quatre ans après un premier essai prometteur (Oshin), les Américains de DIIV (prononcez  Dive, en hommage à la chanson de Nirvana) signent enfin leur retour. Quatre ans de déboires, de faits divers, de problèmes de drogue pour le chétif Zachary Cole Smith, le leader et compositeur en chef du groupe.
Le sujet revient d'ailleurs régulièrement sur la table, le solaire titre Dopamine est plus qu'un clin d'œil. La recette de DIIV signé sur l'excellent label défricheur Captured Tracks reste quasiment la même. Toujours cette pop nerveuse, influencée par le shoegaze, les envolées noisy. Is the is are fait d'ailleurs régulièrement penser au Goo de SONIC YOUTH. Le plus bel exemple est le morceau Blue Boredrom (sky's song) chanté par la petite amie de Cole, Sky Ferreira dont l'intonation fait plus que penser à la légendaire Kim Gordon. La basse angoissante se mêle aux guitares cristallines, la voix tout en réverb' reste en retrait sur les 17 titres d'un album sans véritable tube marquant mais qui s'écoute d'une seule traite et qui fait preuve d'une sacrée cohérence.

Au final, DIIV se fait une place de choix dans le paysage actuel du rock indépendant américain.

Morceau préféré : Under the sun

Une chronique de Mr Caribou






mercredi 23 mars 2016

DARIA - Impossible Colours



DARIA  - Impossible Colours
Artic Rodeo Recordings
9.5/10

Se lancer dans la chronique de ce nouvel album de Daria n'est pas un exercice facile. Et ce pour plusieurs raisons. La principale c'est que cet album est très bon, ça devrait pourtant être une chose aisée de parler d'un tel album mais le fait qu'il soit d'Angers est aussi une chose compliquée pour éviter de tomber dans la mise en valeur de groupe originaire de la même ville.

Mais pour essayer de bien parler de cet album il faut aussi remonter un peu avant son enregistrement pour comprendre certaines choses.

Impossible colours est le quatrième album du groupe, et, après Red Red le batteur a quitté le groupe. Son remplacement par Matgaz a été une vraie surprise, une vraie Bonne surprise tant j'aime les groupes du bonhomme (Billy Gaz Station, HeadcasesMSL JAX, Mars Red Sky...). Une bonne occasion pour lui de tabasser sa batterie un peu plus rapidement que sur MRS. Et puis le groupe s'est fait plaisir en allant au bout de sa démarche en allant enregistrer à Baltimore chez son idole J.Robbins.

J.Robbins c'est le gars qui jouait dans Jawbox et Burning Airlines et avant encore dans les mythiques Government Issue, toutes les références de Daria en somme. Il est aussi producteur et là  sa liste de groupes enregistrés est juste énorme : de la vague émo (Jets To Brazil, Hey Mercedes, Promise Ring...) aux groupes couillus (Clutch, None More Black, Paint It Black, Modern Life Is War...). Que d'excellents groupes avec de super albums à la clé.

Ce Impossible colours, a donc déjà toutes les cartes en main pour être excellent. Et c'est ce qu'il est !
Un album homogène avec le son particulier que le 16 pistes à bande leur offre et que le vinyle rend encore meilleur. Dans le style Daria ne déroge pas, continuant son évolution depuis Silencer, mon préféré à ce jour.
Past simple sent bon la maturité et démarre de façon solide un album qui se révèle sérieux.
Daria c'est avant tout un groupe sérieux, qui exécute sa musique proprement et sans accroc ne laissant pas de place à l'imprévu. C'est ce qui plait mais qui peut aussi rebuter certains.

Les Angevins s'appuient sur une section rythmique impressionnante que ce soit par la batterie d'une efficacité exemplaire ou la basse souvent prédominante. La voix de Camille se révèle forte mais aussi fragile, comme sur Margins, arrivant parfois à ses limites (February). Les mélodies sont belles et s'étirent comme sur Impossible Colours se terminant, hélas à mon goût, bizarrement sur une ligne de trompette un peu trop surprenante ou bien sur le très long Empirical dismay de plus de 9 minutes qui termine l'album dans un superbe voyage sonore.
L'album est aussi tiré vers le haut par un titre fort Quiet Anarchy mais d'autres sont tout aussi bons Ghost in the machine. Impossible Colours aurait eu aussi sa place sur un  album de Burning Airlines...
Même si l'influence Dischord se ressent sur l'ensemble de l'album, il n'en demeure pas moins original.

Impossible Colours est donc un superbe album pour un groupe désormais au sommet de son art. Puissant et beau il est certainement l'un des meilleurs de cette année. Incontournable.

Morceau préféré : Ghost In The Machine

https://dariarock.bandcamp.com/album/impossible-colours