lundi 11 juin 2012

The Hives – lex hives



The Hives – lex hives
Columbia
4/10
Les Hives est tout simplement l’un des groupes phares de la fin des années 90 avec des albums  comme Barely Legal ou l’excellent Veni Vidi Vicious. La grande époque Burning Heart qui voyait cohabiter la crème suédoise tous styles confondus de Millencolin à Raised Fist en passant par les Satanic Surfers et autres Refused. The Hives était donc l’un des groupes majeurs du label, avec un garage punk insouciant totalement addictif. Sur scène comme sur album le groupe a produit de la prestation de haut niveau. Puis, la signature sur une major, le tournant et la chute. J’ai l’impression d’en avoir parlé pour un tas de groupes (antiflag, against me, offspring…) mais peu de groupes peuvent passer de l’underground sur label indépendant à une major aux dents longues sans y laisser des plumes. Tyranosaurus Hives (sorti en 2004) n’est pas si mauvais mais sa diffusion nettement moins bonne, après tout ceci s’est fait avec la volonté du groupe d’être médiatisé. Passons The Black and White Album (2007) emmené avec un seul titre « Tik Tik Boom » diffusé à outrance.
Que reste t-il du groupe suédois en 2012 ? Pas grand-chose et peu d’espoir de mon coté. Celui qui s’attend au pire n’est jamais déçu, disait-on. Là je dois dire qu’hormis une intro intéressante (« come on ») on frôle l’ennui pendant 30 minutes. Peu de morceaux à sauver, peut être « my time is coming » ou « 1000 answers », ce dernier rappelant un peu les moins bons titres des meilleurs albums mais surtout pas le single « go right ahead » sans saveur. Même sur scène où le groupe est excellent je vois mal comment il vont défendre cet album…
The Hives est mort en 2004 en signant sur une major et son fantôme tente depuis de retrouver sa fraîcheur et son inspiration. Chose ardue.

lundi 4 juin 2012

Splint ! – The deadly Rhythm



Splint ! – The deadly Rhythm
Old School Records / Orchidscent Records
9/10
On admire la belle pochette du digipack avec un superbe dessin qui me fait penser au Cri de Munch. L’intérieur est très beau aussi et le livret, comme cela s’est fait avec quelques groupes de noise il y a une dizaine d’années : sur du calque. Perso j’adore. Et je dirais même plus que cela devrait donner une raison supplémentaire d’acquérir un album. Quand on voit le soin qu’un petit groupe arrive à mettre dans la réalisation de son digipack je dis bravo !
Musicalement, attention ça joue vite. A peine le cd installé, la gentille intro débutée que le temps de s’assoir dans le canapé pour ouvrir une petite pils et 4 morceaux se sont déjà écoulés… « Where should I start » donne le ton de l’album et balance sa rage en hardcore old school. C’est rapide et bon comme doit l’être du old school. Les dijonnais évoluent dans la veine Tromatized Youth ou Vitamin X et Gorilla Biscuits (pour sortir les grands noms !). Tous les titres envoient grave (« Live slow, die Old » « rad party ! »…). Par contre le premier souci c’est que les 10 titres (dont une intro et une outro surprenante en hip hop américain dijonnais.) passent en 17 minutes ! Après avec l’énergie qu’il y a dans ce groupe on n’a qu’une envie c’est de prolonger le plaisir sur scène. Et c’est là qu’arrive le deuxième gros souci : le groupe est désormais en stand Bye depuis que le guitariste est parti s’installer en Australie. On va donc faire tourner cette petite galette avec la touche replay enfoncée et se consoler en apprenant que le chanteur et le batteur jouent dans Never Again (chronique dans quelques jours). En tous cas une très bonne surprise !

mardi 29 mai 2012

Hot Water Music - exister



Hot Water Music - exister
Rise records
7/10
Retour d’un des groupes de punkrock / émo les plus marquants de la dernière décennie. Ce nouvel album, Exister, a été enregistré par Bill Stevenson au Blasting Room. Ce dernier à l’image de Ryan Greene dans les années 90 enregistre tout ce qui est estampillé punkrock actuellement. Exister est leur 8ème album et arrive 8 ans après le précédent et décevant The New What Next. Entre temps on a eu le droit à The Draft et le projet solo acoustique de Chuck Ragan, le chanteur, ce qui permet d’espérer un nouvel album plus en puissance.
« Main Line », le premier titre, envoie direct un punkrock efficace et musclé où la voix de Ragan fait des merveilles. Les titres suivants sont un peu en dessous, plus mous à l’image de « drown it » où certains passages sont efficaces mais l’ensemble trop lymphatique. Le syndrome A Flight And A Crash semble ressurgir, à savoir un bon premier titre et puis la suite en retrait, pas mauvais certes mais pas si excitant que ça. « Drag my body » en milieu d’album, certes en mid-tempo, impose une intensité marquante  tout comme le tout dernier morceau « paid in full » autre moment fort d’Exister. Ragan est décidemment un excellent chanteur tout comme Jason Black est un excellent bassiste et Hot Water Music est vraiment un sacré groupe surtout lorsqu’il sait devenir plus nerveux dans ses mélodies sans forcément accélérer sa rythmique à l’image d’un album comme No Division.
Exister se trouve dans la lignée de the New What Next, meilleur avec notamment 3 très bons morceaux mais il ne restera pas pour moi une de leurs pièces maîtresses.

jeudi 17 mai 2012

Olivier Portnoi a-t'il bon goût ?

 
Chanteur et guitariste de DEAD POP CLUB, du all-star band MALADROIT mais aussi du projet acoustique THE VEIN SHOT, Olivier Portnoi est aussi le boss de son propre label BUZZ OFF qui a sorti pas mal de jolies pépites. On a pu aussi le trouver en rédacteur en chef de feu PUNKRAWK au moment où la scène punk était au sommet de la vague. Il était enfin temps d’en savoir plus sur les goûts de ce personnage aussi sympathique qu’incontournable.



Ton album préféré ?
 
Clumsy de Samiam
. Ou alors The Colour and The Shape des Foo Fighters. Deux albums que je n'écoute cependant que rarement aujourd'hui faute de les avoir écoutés dans tous les sens, dans toutes les positions, bien trop souvent. Mais ils m'ont marqué jusqu'à la moelle. 



mercredi 16 mai 2012

The Black Stout – a pint of riot



The Black Stout – a pint of riot
Dirty Guy Rocks/Sick My Duck/Rude Kids Crew/KO Prod
7/10
Il est très facile de comparer The Black Stout dès le premier morceau avec le chant féminin aux tonalités proches de celui de Brody Dale des Distillers. Le style est le même, la voix se rapproche mais le groupe est français, c’est donc une très bonne chose puisqu’on va avoir la possibilité de les voir sur scène. En effet ce premier album (il y a eu un EP Voices of generation en 2010) est plutôt réussi et même s’il ressemble beaucoup a ce que faisait le groupe californien il n’en reste pas moins que des titres comme « join the riot » ou the  « night’s over » envoient grave la purée. « there’s nothing here for me » me rappelle lui The Explosion, l’excellent groupe de Boston, mixé avec un chant façon Tilt. « Drinking song » est aussi un excellent titre bien dans l’esprit pub qui réfère tout de suite à l’origine du nom du groupe. J’aime bien cette ambiance pub même si je préfère une bonne vieille bière belge à triple fermentation…
Bonne surprise donc, et très encourageant pour la suite. On pourra certes regretter que l’album soit si court (seulement 8 titres).

The Prestige – Black mouths


The Prestige – Black mouths

Basement Apes Industries, Enjoyment rds, Tangled Talk Rds, Brain Ache Rds
8.5/10

C'est la deuxième production pour ce combo parisien après un premier EP en 2009 (a series of catastrophes and consequences). Évoluant quelque part entre hardcore, punk et post-hardcore le groupe marrie bien ses influences dans un savant mélange entre du Refused, Every Time I Die et Converge. Puissance, énergie, fougue mais aussi mélodies sont les principaux atouts des parisiens qui sur ces 10 titres ne sont pas loin de tenir la comparaison avec leurs références.. La section rythmique assure du feu de Dieu (« the never ending end ») et les guitares incisives à souhait savent aussi parfaitement se rendre mélodiques( le très bon « hooks & lips »). J'adore certains titres rageurs comme « ballroom » ou « forward » un peu moins ensuite quand le groupe passe en mode post-hardcore (« Pluie » ou « a thousand trees in my closet ») , qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler Cult Of Luna, dont le percussionniste Magnus Lindberg a au passage signé le mixage de l'album réalisé au départ par Guyom Pavesi (qui a déjà bossé pour Headcharger). Il est vrai que cette production joue dans le haut de gamme, mention spéciale aussi à la pochette plutôt bien réalisée. Un très bon premier album pour un groupe qui s'impose tout de suite comme une pointure, il faudra cependant accepter le mariage furie / douceur pas toujours évident.


Www.wearetheprestige.com



mardi 8 mai 2012

Clip - Crossing The Rubicon

Voici le nouveau clip de Crossing The Rubicon, l'un des fleurons de la scène punk/HxC/stoner française.
Il s'agit du morceau "MKULTRA" issu de leur deuxième album Definitely deaf sorti sur Guerilla Asso l'an passé.