jeudi 29 novembre 2018

LAURA JANE GRACE & THE DEVOURING MOTHERS – Bought to rot



LAURA JANE GRACE & THE DEVOURING MOTHERS – Bought to rot
Bloodshot Records
8.5/10

Voici le premier album de Laura Jane Grace, chanteuse d’Against Me ! Je m’attendais à retrouver un album folk voire acoustique, posé et calme mais la dame sait surprendre et propose une musique proche de son groupe originel tout en élargissant son panel vers la seconde partie de l’opus.


Ainsi China Beach, qui débute l’album, rappelle au bon souvenir de The Clash, avec ce riff de guitare auquel on aurait rajouté un chant bien déjanté plus proche du hardcore. J’aime beaucoup Born In Black qui, sous des airs de As The Eternal Cowboy avec son tempo lent et ses envolées lyriques, parvient à frapper juste. Dans un registre proche de ce qu’on lui connaît j’accroche beaucoup aussi à The Airplane song la rythmique est bonne, le morceau est entraînant, dansant même, le refrain est super. Dans le style il y a aussi I Hate Chicago, dont les textes vindicatifs resteront en mémoire, ce serait d’ailleurs amusant d’entendre le morceau chanté là-bas. Cette chanson, comme l’a expliqué LJG en interview est une chanson sur le divorce et le fait qu’elle ait dû s’installer là-bas pour être proche de son ex-femme et de sa fille, pas vraiment un choix en sorte, elle s’est sentie piégée dans une ville qui ne l’a jamais acceptée. Le titre aurait pu s’insérer parfaitement sur un album comme Searching For a former Clarity. On met du temps à rentrer dans Reality Bites mais il y a une bonne énergie dans ce morceau.


Puis Laura Jane s’éloigne quelque peu de son univers pour en explorer d’autres et, sans être un spécialiste de Dylan (#lecartographe), je trouve The Acid Test Song proche de ce dernier, avec un mélange de folk et de blues. C’est aussi le cas sur The Hotel Song et quelque part Apocalypse Now (& later). Dans ce registre elle se débrouille plutôt bien et sa voix marche à merveille.


Puis le titre Screamy Dreamy s’apparente à un voyage vers l’inconnu, un morceau très aérien, émo et poétique. Très réussi.


Ce premier album de Laura Jane Grace alterne donc des morceaux punks comme Against Me ! sait les faire mais s’aventure aussi sur des contrées blues, folk et même aussi plus originalesn l’ensemble est fait avec beaucoup de savoir-faire, d’expérience et de talent.

J. NeWSovski

Morceau préféré :                  The Airplane Song



dimanche 25 novembre 2018

vendredi 23 novembre 2018

THE SOBERS – IV



THE SOBERS – IV
Bad Mood Asso / Crapoulet records / we are shark records / Tim Tam Records / Bartolini Records / ‘59SRS / French Noise / Panda Records / Culture Famine
8.5/10

Ça fait désormais quelques années que The Sobers écume les concerts et sort des albums et autres EPs. Petit à petit le trio marseillais grandit et la qualité de ses productions est croissante. Malgré un line-up modifié en 2015 avec un changement de guitariste le groupe n’a jamais perdu la flamme, bien au contraire. L’apport du deuxième chant est d’ailleurs plutôt une bonne chose.

Cet album sobrement intitulé IV fait suite au non moins bien nommé III, une dénomination à la Led Zeppelin qui a le mérite d’être à l’image du groupe : efficace. En fait je me trompe un peu car en début d’année on a eu le droit à un split acoustique entre le groupe et 21 Again.
Mais cet album est d’une toute autre facture car derrière la jolie pochette s’alignent de très bons morceaux, Battle for nothing, par exemple, qui est terrible d’efficacité, il envoie à fond comme du Burning Heads avec un superbe bien refrain bien aidé par les chœurs, la basse est vraiment sympa dessus. Mais il y a aussi Dead End, No Revelation ou bien Figure it out qui sont tout aussi pertinents.  Au passage on retrouvait ce même No Revelation sur le split avec 21 Again tout comme le superbe Light the Match

Et puis l’interlude Absolute Zero fait du bien et laisse entrevoir une possible évolution vers des morceaux plus aériens. La transition avec blood feud est d’autant plus brutale mais on n’en attendais pas moins des Marseillais.

Quand je parlais de croissance dans la qualité des morceaux un titre comme Final Goodbye représente à merveille le talent du groupe qui d’un punkrock direct sait évoluer vers quelque chose de plus technique et complexe.


Terriblement efficace ce 4ème album de The Sobers va faire parler de lui, ceux qui seraient passés à coté du groupe sont priés de se jeter dessus.



J. NeWSovski

Morceau préféré :                  Final Goodbye






mercredi 21 novembre 2018

lundi 19 novembre 2018

Clip - Steve'n'Seagulls

Nouvelle reprise de nos amis amis finlandais, c'est pas leur meilleur morceau mais c'est toujours intéressant à voir. On pourra aussi noter que les moyens mis en place ont évolué depuis les débuts...

samedi 17 novembre 2018

HEAVY HEART – Love Against Capture



HEAVY HEART – Love Against Capture
Guerilla Asso / Pencil Records
9/10

Voici venu le temps de chroniquer le deuxième album d’Heavy Heart, un album très attendu tant Distance, le précédent, avait placé la barre très haut. C’est même un de mes albums préférés de ces dernières années, je pensais même pouvoir dire qu’il serait très difficile d’enchaîner après un tel album.

Heavy Heart est un groupe que je cite toujours en référence lorsque je parle de ce style, de l’indie punk, un fin mélange de punkrock, de mélodies, de douceur le tout sans chercher la facilité.

Distance annonçait la couleur, Love Against Capture y ajoute l’éclat.
Car effectivement certains morceaux sont éclatants je pense au superbe Magic Life qui était le premier morceau à être mis en vidéo, j’adore les mélodies et le chant qui se pose superbement dessus. La voix qui monte haut et s’éraille, la complémentarité des chants… Tout est superbe. Et Fragments est du même acabit et me rappelle aussi des groupes qui jadis étaient superbes comme Shaggy Hound ou Sixpack, la relève est donc en place. Plus doux Winter Years apporte de la mélancolie dans ce début d’album et Out Of Place contribue à installer le climat avec un superbe passage chanté sur la fin de ce morceau.

Cette mélancolie est comme un fil tendu entre chaque titre et Holding On fait, lui aussi, la part belle à de douces mélodies avec cette superbe association du chant poussé et des chœurs. Un peu plus loin Separ/azione remet de l’entrain sur la deuxième partie et redonne du tonus là où il en manquait un peu

Les bénéfices de cet album iront à un bar associatif et autogéré, un lieu ouvert, de rencontres et de résistance, un peu à l’image de L’Etincelle à Angers où le groupe passe d’ailleurs régulièrement.

Heavy Heart mérite amplement tous les compliments qu’on peut lui offrir, c’est un groupe talentueux et brillant qui signe à nouveau un bel album.

J. NeWSovski

Morceau préféré :                  Magic Life