UNTITLED
WITH DRUMS – Hollow
Araki
Records / Atypeek Music
8/10
Nous sommes
en plein retour dans les années 90 et c’est un vrai plaisir. Ces années ont
forgé ma culture et j’écoute encore en boucle les albums de cette décennie. Evidemment
il y a dans tout ça un lien avec l’adolescence, les années de découverte et je
ne doute pas que les lycéens actuels auront à cœur de partager les mêmes
réflexions dans 25-30 ans. Mais il faut reconnaître que les années 90,
musicalement pour les gens qui aiment le rock c’était quand même top.
On avait déjà
parlé de Untitled With Drums il y a trois ans, lors de son premier EP (https://lesreveriespunkrock.blogspot.com/2017/07/untitled-with-drums-st-wd-ep.html), de son drôle de nom et, voici donc
aujourd’hui Hollow, son premier album. Le visuel est réussi, sobre
et efficace il me rappelle un peu ceux d’Ez3kiel il y a quelques années.
Ce premier LP
offre dix titres captivants et sans aucune fausse note et pour ceux qui se rappellent
S/T W/D la surprise
se fait rapidement car le groupe a quelque peu évolué depuis, d’un rock
penchant vers le grunge aux accents Soundgarden / Alice In Chains il a
évolué vers quelque chose de plus personnel, plus lourd aussi en terme de son. La
musique du quintet clermontois est précise et envoutante rappelant les
atmosphères que pouvait générer Year of no light (Amazed
ou Silver). L’ensemble est donc posé sur un
rythme contenu et maîtrisé si l’on excepte Stasis,
qui se révèle furieux, ou Play with Fire,
le morceau qui ouvre l’album et se révèle le plus énergique.
Clairement
il y a une histoire d’ambiance fait d’un assemblage de mélodies et de puissance
et quand on y accroche c’est super plaisant (Hex
ou Revolve). Jamais dans la précipitation le
groupe sait installer son style, le rythme est posé et la musique prend de la
puissance et de la lourdeur (Heirs).
Il y a donc
cette atmosphère très 90 je trouve, qui me rappelle aussi le aftertaste
de Helmet
en version aérienne. Sur album ces 11 titres matchent parfaitement et il sera
plaisant de les découvrir prochainement sur scène (si notre virus nous en laisse l’occasion) où cette atmosphère doit être
décuplée.
J. NeWSovski
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