lundi 22 avril 2013

Happening – birth





Happening – birth (EP 5 titres)
Delete My Favorite records

Happening est un trio d'Aix les Bains qui a moins d’un an d’existence et est formé de membres d’Arteries Shaking et Pin-up explosion. Le groupe sort donc ce premier EP, logiquement intitulé Birth. Ils l’ont enregistré entre le Warmaudio, qui commence à se faire une belle réputation, et le studio Brise-Glace.
Les 5 titres sont assez variés et brassent de multiples références. Brain Tissues me fait, par exemple, énormément penser à un morceau de The Bronx de par son rythme élevé mais aussi par le chant qui semble s’en être inspiré. Happening est un groupe puissant qui sait parfaitement jouer le mix entre le chant saturé et celui plus mélodique. Les 4 autres morceaux jouent donc dans ce registre avec cette complémentarité intéressante et un registre post-hardcore façon GlassjawThrice et compagnie. C’est bien fait, c'est inspiré et ça fonctionne parfaitement.

Un EP prometteur qui devrait lancer idéalement Happening sur les routes et introduire leur futur premier album de façon efficace.

 

dimanche 21 avril 2013

Billy Hornett – the famous oil for a perfect greasing




Billy Hornett – the famous oil for a perfect greasing
Delete your favorite records
8.5/10
Je ne reçois que très peu d’albums qui explorent différentes facettes et s’écartent du punkrock classique et c’est donc avec un bel effet de surprise que je découvre ce premier album de Billy Hornett. Il s’agit d’un trio basé dans la région Toulousaine formé à la fin 2011, un très jeune trio donc. Billy Hornett apporte une grande vague de fraîcheur dans ma discothèque avec notamment l’apport d’une contrebasse. Les rares albums que je possède avec ce type de formation pratiquent plutôt du psycho (Nekromantix, 6 Feet Down (dont la chronique du nouvel album ne devrait pas tarder)…). Les toulousains mélangent, eux, plusieurs styles : punkrock, rock’n’roll, blues et surtout du rock à Billy (d’où peut être leur nom ?).

Ce premier album fait suite à un premier EP « level one » sorti l’an passé et une tournée marathon aux quatre coins de France. The Famous Oil me fait le même effet que la De Lorean de Marty  McFly avec un retour dans les années 50. Les titres groovent énormément  (« everything about » « my babe ») et sentent très très bons le rock’n’roll comme l’excellent « Lick It » avec Slim Paul de Scarecrow qui apporte sa voix et notamment de superbes passages au chant. On n’entend plus trop de groupes dans ce registre et c’est fort dommage. On côtoie aussi de bons passages aux influences blues (« about me ») et aux sonorités qui n’auraient pas dénotées sur la bande originale d’O’Brother «better than a dream » . L’apport d’un clavier sur certains titres est aussi une très bonne chose « monster » en est le plus exemple. On ne peut pas reprocher grand-chose au groupe, les titres sont tous de bonne facture et surtout leur variation de style permet d’éviter une quelconque lassitude qui pourrait arriver. La voix, éraillée juste comme il faut est aussi parfaite.
Le son est précis et propre, pas trop non plus, juste comme il faut pour un album de rock’n’roll et c’est Christophe Arnaud du Warmaudio qui est venu l’enregistrer au studio du moulin. Il a ensuite été mixé par un incontournable du moment : Jason Livermore du Blasting Room. Apparemment les mixages au Blasting Room ne coûtent pas plus chers qu’en France et au-delà du prestige d’avoir le nom d’un Descendents dessus, il faut reconnaître que le travail est toujours parfait.
La pochette est aussi très jolie avec une belle illustration signée Tiguilup parfaite pour le registre du groupe.


3 titres à retenir : Lick It ; everything about ; Make up

 

dimanche 14 avril 2013

Archers and arrows – alone together




Archers and arrows – alone together
Sums records – inhumano – sirkel pit music – bad mood rds
8.5/10
Auteurs d’un EP 5 titres et d’un split avec Bottle Knowledge il y a deux ans, les Suisses d’Archers And Arrows, reviennent avec ce premier album que j’attendais tant. J’aime bien ce nom de groupe, il m’a tout de suite plu. Pour ce qui est du visuel j’aime aussi cette sobriété qui transparait dans Alone together, une belle photo d’un paysage en hiver. C’est classe tout simplement.
Tout commence avec Innocence, un beau morceau qui permet d’entendre le son parfait de cet album qui, il est important de le noter car ça devient de plus en plus rare ces temps-ci, n’a pas été enregistré par un membre des Descendents. Non pas que j’ai quelque chose contre Stephen Egerton ou Bill Stevenson mais force est de constater qu’on les retrouve sur les ¾ des productions actuelles. Là c’est Vladimir Cochet qui a enregistré, produit et mixé et c’est parfait. Peut-être un peu trop propre mais on est à mille lieues de cracher dessus. Archers And Arrows a progressé en deux ans, passant d’un jeune groupe plein de promesses à une machine qui crée des titres puissants, prenants, je pense notamment à Sing to the wind, véritable tube en puissance. Ces jeunes suisses me font de plus en plus penser à leurs ainés de Favez le coté gueulard en plus, le lâché rock’n’roll en moins. Citer Hot Water Music serait un peu présomptueux mais je pense que les Suisses doivent aussi aimer et ça se sent un peu tout comme The Get Up Kids avec qui ils ont déjà partagé la scène. On sent que le groupe maîtrise son style et ne rate rien. L’alternance des voix, une rocailleuse une très mélodique, fonctionne plutôt bien et ajoute de la diversité à un album qui sans ça en aurait peut être manqué. A ce propos l’arrivée d’une chanteuse à la voix si belle et fragile sur la dernière minute du dernier morceau est une chose, certes exquise, mais qui donne un goût de trop peu et qu’on aurait aimé retrouver sur d’autres morceaux.
Mention spéciale au batteur qui est bluffant sur de nombreux titres en trouvant des rythmiques accrocheuses et en alignant des roulements d’une propreté exemplaire.

C’est un donc un premier album qui relève parfaitement toute l’attente qu’on portait sur lui. Archers And Arrows en impose déjà beaucoup et même si, parfois, il manque quelques petites choses pour en faire un très grand album Alone Together va permettre à ses auteurs de faire parler d’eux partout en Europe et au-delà j’espère.


3 titres à retenir : Emergency ; sing to the wind ; Sing and play

http://archersandarrows.bandcamp.com/
https://www.facebook.com/archersandarrows

lundi 8 avril 2013

Maturin des Mobütu a t'il bon goût ?



On l’a connu au sein de multiples formations sobrement appelées KNP, Mazout 85, Mr Brown and the Rablastones, Yvette Murder and The Fanatics pour n’en citer qu’un petit nombre, le charismatique Maturin actuellement chanteur et bassiste des Mobütu, qui s’apprêtent à sortir leur premier EP ces jours-ci,  s’est prêté au jeu de notre désormais traditionnelle rubrique A t’il bon goût ?


Maturin sur scène






Maturin au pays basque

dimanche 7 avril 2013

Authority Zero – the tipping point




Authority Zero – the tipping point

Suburban Noize Records / Viking Funeral Records
 8.5/10
 Authority Zero est un bon groupe de punk qui marrie nombre de références allant de Pennywise à Rise Against et qui sort, ce mois-ci, son 6ème album. Autant dire qu’il ne s’agit plus de débutants puisque le groupe s’est formé en 1994. Je les connaissais à travers plusieurs compiles notamment le Rock Against Bush ou les compiles du Warped Tour mais c’est véritablement  le premier album que j’écoute.

12 titres composent Tipping Point (point de basculement en français).« Undivided » sonne comme un Rise Against  période Revolutions per minute. La voix de Jason DeVore est assez proche de celle de Tim McIlrath (RA). Le reste est bien fait parfois même intense. « struggle » me surprend totalement parce que c’est une chanson reggae, plutôt bien faîte d’ailleurs je trouve, dans la mesure où ma culture dans ce style se cantonne aux bases de chez bases. En tous cas ça me rappelle un peu l’esprit Sublime avec une voix à la Mad Caddies. Intéressant, et placée à cet endroit (au milieu) elle permet une petite pause stratégique et inattendue. Mais quand il s’agit de retourner à un bon vieux punkrock le quatuor américain sait produire de très bons titres et notamment d’excellents refrains aux mélodies bien pensées (« lift one up » ou «the tipping point »). « On the Brink » me rappelle Green Day, par l’énergie et le placement de la voix et son rythme très saccadé. « today we heard the news » s’offre un nouveau périple dans un monde mi reggae mi poprock du plus bel effet, j’adore le refrain « play on play on can’t stop the music… ».



Authority Zero arrive à mixer de nombreuses influences et rappeler le meilleur de chacune. Un bon groupe qui permet au style de continuer à vivre. Du coup je vais me replonger dans leur discographie.



samedi 6 avril 2013

Crashed – who we are




Crashed – who we are
6/10

Jeune groupe parisien qui joue comme il y a 20 ans aux belles heures du hardcore mélodique.
Une pochette basique qui affiche tout de suite la couleur du skate punk. 6 titres c’est certes court mais ça donne déjà une bonne idée du groupe. On va donc citer quelques groupes qui doivent être les références/influences de Crashed : NoFX, Lagwagon, New Found Glory et pourquoi pas aussi les Unco. C’est frais et bien joué. Loin d’être originaux les Parisiens savent manier l’humour comme sur « this is the first time », bien rendue en acoustique. Un style qu’ils réutilisent sur l’intro de « Sound of truth ». Alors ok des groupes comme Crashed on en a entendu pas mal et même si je les trouve trop mélo, trop pop à mon goût ça reste sympa à écouter entre deux trucs bien bourrins.