jeudi 10 octobre 2024
Vidéo - FRAGILE
mardi 8 octobre 2024
MARVIN HEEMEYER - démo
MARVIN
HEEMEYER - démo
Autoproduction
Mais qui est
Marvin Heemeyer ? Selon wikipedia, c’est un
américain, soudeur de profession, qui à la suite d’un conflit avec ses voisins
et les autorités locales s’est suicidé après avoir détruit sa ville avec un
bulldozer. On trouve des goodies autour de ce brave monsieur surnommé
Killdozer. Aujourd’hui un groupe de Nancy reprend son nom et se définit comme
désabusé par le cynisme de ses congénères, à l’image du porteur de leur
patronyme.
Ce quatre
titres est une démo, ce qui explique le son vraiment pas top, mais c’est surtout
le moyen de faire découvrir Marvin Heemeyer qui démarre fort avec Killdozer
un peu à la façon Wank For Peace ou les premiers Stinky. Le chant est puissant et crié, la rythmique se veut saccadée.
Lame est aussi un beau déluge
d’énergie tout en proposant davantage d’intensité. Dumb as
fuck accélère encore se révélant
très punk sur la forme. Pour finir Missing
Parts ralentit un peu et
balance de la puissance et des breaks à la Throwdown.
8 minutes,
la messe est dite.
Marvin
Heemeyer propose une belle énergie sur ces quatre titres et maîtrise bien son
style, un hardcore punk explosif avec des bons passages, même si l’ensemble
manque un peu d’originalité. Il pâti d’un son vraiment médiocre souvent
caractéristique des démos mais laisse entrevoir un potentiel intéressant.
J. NeWSovski
https://marvinheemeyer.bandcamp.com/album/demo-2024
https://www.facebook.com/marvinheemeyerband
jeudi 3 octobre 2024
SUMMERFALL - #1 [EP]
SUMMERFALL
- #1 [EP]
Autoproduction
Les 4
musiciens de Summerfall disent se retrouver autour de leur amour commun pour Chokebore. Cela tombe bien j’adore le groupe
hawaïen, j’ai eu la chance de le voir plusieurs fois sur scène pour des
concerts épiques qui resteront longtemps ancrés dans ma mémoire. Troy Van Balthazar est une bête de scène et j’ai été
très impressionné par ses essais de pirouettes avec sa guitare. Je suis
d’ailleurs super heureux que leurs albums aient été réédités en vinyle. Les
influences de Summerfall sont aussi très larges car ils citent Blonde Redhead, Slint, Fugazi, Karate. En même temps les membres de Summerfall sont passés par des groupes assez divers tels que Ravi (j’adore), Cemented Minds et Swiss Corporal Search. Ce premier EP a été enregistré et
produit par Julien Roger au studio l’Etourneur et sort en autoproduction.
Effectivement
l’influence Blonde
Redhead ressort sur certains passages et
notamment sur le morceau Blurry
Pictures, particulièrement sur
la grande mélancolie qui se dégage de la deuxième moitié du morceau qui peut
laisser aussi penser à Chokebore sur ces derniers albums, le chant se
révèle d’une belle fragilité. On retrouve aussi cet aspect sur Dead End,
la façon dont est posée la voix ainsi que la rythmique très fractionnée
rappellent évidemment le groupe italien. La basse est très présente et souvent
prédominante, c’est le cas sur le refrain de Dead
End qui fait par-là penser à Slint notamment sur la fin du morceau qui
part dans un voyage sonore bien épaulé par une superbe batterie. Don’t get cold me rappelle beaucoup un
groupe que j’ai beaucoup écouté à une époque et qui s’appelle The Promise Ring, il y a un mélange de fragilité, de mélodies douces
et d’une basse très tranchante sur ce morceau.
SUMMERFALL
est une nouvelle excellente découverte que j’ai à cœur de vous partager. Derrière
ce trop court EP de 3 titres il faudra suivre avec attention le parcours de
groupe extrêmement prometteur.
J. NeWSovski
https://summerfall14.bandcamp.com/album/1
https://www.facebook.com/profile.php?id=61558760609802
samedi 28 septembre 2024
LE SKELETON BAND – Outre Rage
LE
SKELETON BAND – Outre Rage
Ramblin
Bastringue / Araki Records / Urgence Disk Records
Il aura
fallu que Kicking Records s’occupe de leur booking pour que je
découvre ce talentueux mais obscur groupe. Pourtant Outre Rage
est leur sixième album… Le Skeleton Band est un groupe tellement difficile à définir, il y a
tellement de choses, d’instruments, de textes, de sonorités différentes que,
pour le faire rentrer dans un tiroir, il en faudrait un sur mesure et
totalement atypique. Le Skeleton Band est réellement un groupe à part, tellement intéressant à
découvrir. Je ne sais pas si, sur la durée, je continuerais à écouter l’album
régulièrement mais actuellement il titille ma curiosité et me pousse à revenir
dessus fréquemment.
Les
montpelliérains ouvrent cet album de sept titres par Après L’orage, un morceau dans un univers
post-rock qui joue sur l’intensité et les émotions avec notamment la
contrebasse et le violon. Ceux qui n’ont jamais entendu ce style chanté en
français passeront peut-être vite leur tour mais ce serait une grave erreur car
rapidement enchaîne Les oiseaux tombent
qui amène une noirceur que contraste l’harmonie des deux chants, très poétiques.
Le morceau est long et hypnotique s’apparentant à une folk très gothique. Cette
noirceur est aussi présente sur Nos Morts,
lent et langoureux tandis que Aici Jai
nous emmène loin avec la magnifique voix de Marion. Le skeleton Band arrive à maintenir une haute intensité avec l’apport de sons
inédits dans ce style comme le final au violon sur Horde d’émois
Dans un
registre plus léger, Concrete Lake
amène de la fraîcheur sur une rythmique plus exotique et lumineuse me rappelant
les très vieux morceaux d’Ez3kiel.
On notera
que l’album a été enregistré à l’Apiary Studio
par Amaury Sauvé, incontournable de la scène indé bien sombre (Birds
In Row, Like Wires…) et puis mixé au Deviant Lab
par Thibault Chaumont (Igorr, we left in june…)
Difficilement
classable, Le Skeleton Band est un groupe à part qui ravira ceux qui sont
toujours en recherche de nouveaux sons et d’originalité. Ce sixième album est sur
ces aspects totalement remarquable.
J. NeWSovski
https://leskeletonband.bandcamp.com/album/outre-rage
https://www.facebook.com/weareleskeletonband
lundi 23 septembre 2024
FIRST DRAFT – Declines are long gone [EP]
FIRST
DRAFT – Declines are long gone [EP]
J’ai de la
fascination pour les duos surtout lorsqu’il s’agit du combo Basse / Batterie.
Cela me rappelle les légendaires bordelais de Belly Button aussi étincelants sur scène que sur
album. First Draft est tout aussi épatant avec Marine à la batterie mais aussi au chant
façon Stefanie de Brutus et Clément se charge de la basse avec un son incroyable qui donne envie
de les découvrir rapidement en live ne serait-ce que pour voir la taille de son
pédalier. Le groupe est originaire de Tours et joue depuis 2016, son premier EP
Irony & smiles date de 2018 tandis que celui-ci date de
février 2022.
L’artwork
est joli et signé de Lohengrin Papadato et il a été animé par Sébastien Vion lors de vidéos illustrant chaque
morceau et c’est une vraie réussite. L’album a été enregistré par Fred Norguet, légende des années 90-2000 avec son
implication dans la scène punkrock mélodique (Burning Heads, Seven Hate, Greedy
Guts…), qui leur délivre un son irréprochable.
First Draft joue un subtil post-rock lumineux malgré un thème global assez sombre
qui aborde les changements climatiques.
Les morceaux
semblent élaborés un peu comme Beastly avec de longues séquences de jams qui ont été crées lors de
sessions d’improvisation. Sur ses cinq morceaux le duo explore différents
aspects de sa musique. Aussi tout commence par Declines
Are Long Gone, résolument rock dans sa construction, que l’on
peut maintenant (en 2024) rapprocher de Brutus,
le groupe y opère une belle maîtrise de la gestion de son intensité tandis que
la voix de Marine est vraiment belle, son texte est quant à lui, se veut dur et
alarmant. A Chapter On Each Page commence bien plus doucement
et amène avec lui des mélodies très touchantes et propose des passages d’une
grande sensibilité. Cet effet est amplifié dans Times
Hails No Sun qui y associe en plus une tension grandissante.
Kneel Down In Silence apporte davantage d’énergie notamment sur son refrain et ses
riffs de basse accrocheurs. Obey The Rhyme,
qui clôture, se veut plus doux et mélancolique avant de libérer une énergie salvatrice
sur sa deuxième partie.
FIRST
DRAFT est un groupe bluffant sur lequel il faut prendre en compte le fait que c’est
un duo et qu’à la première écoute il est compliqué de s’en rendre compte. Cette
information prise, First Draft apporte des mélodies puissantes et une
sensibilité rare qui en fait un groupe avec une identité forte. Cet EP
construit autour d’un concept est une très belle surprise qui fera chavirer de
nombreux adeptes de post-rock.
J. NeWSovski
https://firstdraft.bandcamp.com/album/declines-are-long-gone
https://www.facebook.com/wearefirstdraft
mercredi 18 septembre 2024
WE LEFT IN JUNE – Hidden Place [EP]
WE
LEFT IN JUNE – Hidden Place [EP]
Anti-perfect
Records
We Left In June (WLIJ) est un nouveau groupe nantais formé en 2021 par d’anciens
membres d’Oversmurf. Hidden Place est leur
premier EP et se compose de quatre titres enregistrés par Christophe Hogommat qui a déjà bossé avec Watertank et Mad Foxes, et masterisé par Thibault Chaumont du Deviant Lab qui, lui a travaillé sur les albums de Birds In Row et It
It Anita. Derrière
cette froide et sommaire présentation je me dois d’annoncer aussi que WLIJ est un groupe de post-rock quasi
instrumental.
Le morceau d’ouverture
Ephemeral parvient très
rapidement à nous plonger dans l’atmosphère du quartet avec une ambiance assez
lourde et mélancolique qui baisse de rythme dès le premier tiers et où l’apparition
d’un chant léger et très aérien amène une subtilité vraiment pertinente. Le
morceau est long mais tellement prenant que sa durée n’impacte pas le plaisir. Spirals enchaîne et laisse quelque part
penser à des groupes comme Year Of No Light voire SPAM en raison d’une rythmique très rock et d’un univers sombre. Symmetry se démarque par une durée
relativement courte avec seulement trois minutes trente et commence réellement
sur sa seconde moitié. En termes de
comparaison on peut aussi penser à Sigur Ros
sur Mirage, très long et
envoutant et ce chant haut perché. La fin est aussi brutale que ce voyage a pu
être doux.
Un premier
EP d’une grande qualité dans un style où il est souvent difficile de se démarquer.
Je me suis fait happer par ce groupe nantais qu’il me tarde de découvrir sur
scène.
J. NeWSovski
https://www.facebook.com/weleftinjune/
https://weleftinjune.bandcamp.com/
dimanche 15 septembre 2024
BIKINIS & ICECREAM – All and nothing (but love) [EP]
BIKINIS
& ICECREAM – All and nothing (but love) [EP]
Autoproduction
Cela fait
des années désormais que je suis Bikinis & Icecream et, comme beaucoup de groupes, il a
su évoluer avec le temps. Récemment devenu quatuor avec l’arrivée de Jean à la batterie et de Sylvain à la basse, qui était déjà le
bassiste en live, le groupe livre ici un nouvel EP de six titres qui est
clairement dans la continuité de The Experiment. La formule
tourne autour d’un pop-punk très mélodique et aérien qui s’inspire de Angels and Airwaves.
Faster démarre tranquillement et révèle un petit côté exotique et ensoleillé avant
de gagner en puissance sur sa deuxième partie. L’harmonie des voix sur Time Goes By est intéressante tandis que l’intensité
progressive sur Get Forward
est un des meilleurs moments de l’EP.
Slow It Down est attachant sur son refrain accrocheur mais un peu trop foutraque
sur les couplets avec quelques petits soucis sur les tonalités des voix. Lookback a un petit côté Nerf Herder et joue le rôle de défouloir avec
une batterie plus rapide aux sonorités punkrock. Quant à All and nothing, il y a de bonnes idées
notamment sur le refrain fédérateur, le morceau doit bien tourner en concert
mais il se révèle tout de même un peu brouillon sur les voix et l’apport des
sons électroniques, comme s’il y avait trop de choses en même temps, par contre
j’aime bien les enchaînements de roulements.
Bikinis
& Icecream poursuit son petit bonhomme de chemin avec son côté solaire et sa
pop-punk aérienne. Sa musique s’affine production après production et, malgré
quelques défauts, se révélant de plus en plus accrocheuse.
J. NeWSovski
https://bikinisandicecream.bandcamp.com/album/all-and-nothing-but-love
https://www.facebook.com/bikinis.icecream