mardi 25 juillet 2023

Fanzine - Good Friends



 Le numéro 15 du fanzine GOOD FRIENDS est tout juste disponible. Vous pouvez le récupérer en PDF ici

On y retrouve nos jeunes pousses angevines de Fragile mais aussi Fuck IT, Pamplemousse, Enloc, Luje, Clinic Rodeo...

Pour ceux qui préfèrent le papier vous pouvez le récupérer moyennant 6€ en contactant Jean-Louis par mail : jeanlouis.boyer71@yahoo.fr

vendredi 21 juillet 2023

Playlist estivale




Voici la nouvelle playlist qui vient célébrer ce nouvel été qui s'annonce bien chaud. 
L'occasion de pouvoir écouter quelques coups de cœur de ces dernières semaines.


Informations sur les groupes ci dessous :

samedi 15 juillet 2023

P.O. BOX – Spaceavailable

 


P.O. BOX – Spaceavailable

Krod Records / Guerilla Asso

 

P.O. Box est un groupe dont l’on parle peu mais qui peut se vanter d’avoir une carrière impressionnante avec 22 ans d’existence, plus de 900 concerts au compteur, des tournées à travers le monde (Japon, Canada, Russie, Turquie…), ils ont ouvert pour des groupes mythiques : LagWagon, Against Me!, No Use For A Name… D’autres groupes légendaires sont venus faire des featurings sur leurs albums : The Flatliners, The Slackers, Big D & The Kids Table. Impressionnant quand on y repense pour un « petit » groupe de Lorraine.

P.O. Box revient 9 ans après le précédent album et ce quatrième opus s’ouvre avec Ouroboros un défouloir d’1 minute 30 très punk à la manière de Guerilla Poubelle, ce morceau dont le nom vient du serpent qui se mord la queue est une référence à notre système capitaliste. Dear Ed démarre plus doucement, le morceau est écrit comme une lettre à Edward Bernays, considéré comme le père de la propagande politique et d’entreprise, architecte de la manipulation des masses. Structuring Structured Structures aborde le thème de la reproduction des hiérarchies sociales selon le concept de Pierre Bourdieu. Rien qu’en trois morceaux on comprend vite que le groupe est engagé et que cela transpire à travers ses textes.

 

On retrouve ensuite le featuring de Matt Carson de The Jb Conspiracy, groupe de ska-punk anglais, sur le morceau Comité Invisible puis Stacey Dee de Bad Cop Bad Cop sur Dancing In your Shoes, sa voix apporte une vraie fraîcheur au morceau, et la voir apparaître avec un groupe français est quand même super classe. Sur April 13’ c’est Rémi Mayot de Can’t Bear This Party et Freygolo qui est invité tandis que Sam Rothon de Tree House Fire apparaît sur From Alamo To Tobago, qui commence tout en douceur avant de partir sur un reggae parfaitement maîtrisé. J’aime beaucoup le refrain d’Alicia, très mélodique et ‘Till the end dont les chœurs fédérateurs sont magiques.

 

P.O. Box est de retour avec un album marquant qui mixe avec talent punkrock, ska et reggae, et dans le style, je pense que sur la scène française on peut parler de référence tout simplement.

 

J. NeWSovski

 

https://www.facebook.com/poboxband/

https://guerillaasso.bandcamp.com/album/spaceavailable-2



lundi 10 juillet 2023

FRAGILE - … about going home

 


FRAGILE - … about going home

Twenty something


Cela fait déjà quelques temps que l’on croise Fragile dans les concerts sur Angers, et nombreux sont ceux qui ont reconnu Félix, guitariste de feu LANE derrière la batterie, Manuel le guitariste de Scuffles se retrouve à la basse, et puis il y a aussi Josic le guitariste des anciens Wild Fox, Baptiste ancien chanteur de Dog For Friends et aussi Jean-Baptiste à la guitare. Leurs concerts sont énergiques et remplis d’émotion, une combinaison parfaite et je crois comprendre que c’est de cette émotion qui transpire que vient le nom FRAGILE.

Cette première production à mi-chemin entre Ep et album est signée chez Twenty Something ce qui n’est pas rien, faut-il le préciser, surtout pour un jeune groupe. Mais Fragile est un jeune groupe prometteur et il maîtrise parfaitement sa musique notamment les changements de rythmes passant d’un titre puissant à un plus léger, c’est le cas sur l’enchaînement des deux premiers morceaux, car derrière l’intense Messy Hair au chant déchiré qui rappelle assez rapidement Touché Amoré se cache Selfless plus léger et mélodique aux riffs entêtants dont les envolées sentent bon le shoegaze.

Le très indie-rock Winter at the museum met aussi en avant le chant très bien posé de Baptiste. J’ai l’impression d’entendre Lysistrata sur le refrain d’Anhedonia, encore une belle référence mais Fragile est décidemment un groupe surprenant et on se laisse rapidement envouter par ses charmes comme sur le superbe Murmuration, qui fait preuve d’une belle intensité, ce morceau allie douceur et mélodies de façon très juste. L’introduction au chant de Josic est superbe. Un grand morceau. Je regrette juste que Fragile ne fasse pas durer davantage le morceau comme il le fait en live.

Overview vient poser les choses une nouvelle fois en mode Shoegaze alors que Cry, très punk sur le fond, joue le rôle de détonateur avant le très bon Model, un des morceaux phare de ce court album. Ce dernier se révèle, encore une fois, très intense, à fond dans l’émotion sur sa fin, un morceau que le groupe aime bien aussi faire durer sur scène pour notre plus grand plaisir.

 

Je mettrai toutefois deux bémols, le premier sur la longueur, 24 minutes pour 8 titres c’est court, trop court même et peut-être qu’attendre 1 mois de plus pour composer et poser deux ou trois autres morceaux de plus dessus aurait pu être une idée judicieuse. Ici, ce format et cette longueur amènent de la frustration.

Le deuxième bémol est pour le son que je ne trouve pas extraordinaire par rapport à ce qui sort actuellement, un peu trop écrasé notamment sur le chant. Leurs copains de Tiny Voices, qui viennent de sortir aussi leur premier album, ont un son vraiment meilleur, je pense qu’ils devraient leur glisser discrètement le numéro d’Amaury Sauvé et de l’Apiary Studio pour leur prochaine production.

 

FRAGILE est une des très bonnes surprises de cette année, le groupe est plein de fraîcheur et a su apporter des idées intelligentes, de bonnes trouvailles dans un style parfois un peu trop uniformisé. Un groupe à suivre impérativement !

 

J. NeWSovski

 

Titre préféré :                    Murmuration

 

https://fragileangers.bandcamp.com/album/about-going-home

https://www.facebook.com/fragileangers




mardi 4 juillet 2023

RANCID – Tomorrow Never Comes

 


RANCID – Tomorrow Never Comes

Epitaph / Hellcat

Rancid est un groupe culte qui aura marqué de façon indélébile toute la scène punkrock, et forcement quand je parle du groupe je pense à son superbe album and out comes the wolves (1995) mais aussi Let’s go (1994) et life won’t wait (1998). Le passage aux années 2000 a plutôt bien commencé avec l’album éponyme sorti la même année et puis par la suite le groupe a enchaîné les albums sans jamais atteindre les sommets qu’il avait côtoyés dans les années 90.

 

Mais la sortie d’un album du groupe de Tim Armstrong reste toujours un évènement surtout que celui-ci est leur dixième et qu’il débarque tout de même après un hiatus de 6 ans. Il s’affiche dans un bel emballage noir et jaune avec juste le logo et des photos des membres du groupe, sobre et dans la lignée des précédents, mettant l’accent sur la musique avec, encore une fois, une grosse quantité de morceaux (16).

Tomorrow never comes démarre sur les chapeaux de roue façon Rancid 2000, très rythmé avec une grosse basse et l’alternance des 3 chants. Une superbe entrée en matière. Mud, Blood & Gold enchaîne et offre en à peine plus d’une minute un refrain bien accrocheur et dans le même style on notera Don’t make me do it très rapide et puissant, un vrai morceau punkrock.

J’aime beaucoup New American, le chant d’Armstrong y est vraiment très bon avec son petit accent et puis les lignes de basse de Matt Freeman sont justes magiques. Il nous refait d’ailleurs un peu plus tard une petite introduction à la Maxwell Murder sur le très efficace Eddie The Butcher.

Un autre morceau que j’affectionne est Drop Dead Inn notamment parce qu’il est chanté par Lars avec sa voix éraillée et accrocheuse. Magnificent Rogue est aussi un très bon morceau, il dégage un côté nerveux du groupe mis en avant par la batterie tout en restant sur des bases qui permettent d’identifier directement le groupe, c’est un morceau hargneux, un bon défouloir.

 

Sans se mentir cet album n’est pas leur meilleur, il se veut dans la lignée de Trouble maker, Honor et Dominoes, soit un bon album, énergique avec ce que l’on attend de Rancid : les chants alternés de Tim Armstrong et Lars Frederiksen, des riffs acérés et par-dessus la basse de Matt Freeman. Sur ces points Tommorrow Never Comes regorge de morceaux efficaces sans jamais en trouver de vraiment excellents comme dans les années 90. Mais ceux qui, comme moi, aiment écouter toujours de nouveaux morceaux seront ravis de cet album et surtout heureux de voir que Rancid est toujours en vie, bien portant et prêt à en découdre sur scène.

 

J. NeWSovski

Titre préféré :                    New American

 

https://rancid.bandcamp.com/album/tomorrow-never-comes

https://www.facebook.com/rancid

https://rancidrancid.com/



mercredi 28 juin 2023

FUUDGE - ...qu'un cauchemar devienne si vrai

 


FUUDGE - ...qu'un cauchemar devienne si vrai

Folivora Records

 

Pourtant auteur de plusieurs albums et EP, FUUDGE était passé jusqu'à présent en dehors de nos radars. En tout cas, l'Europe et plus spécifiquement la France. Mais il aurait été fort dommage ne pas s'intéresser à la dernière production de ces talentueux Québécois "..qu'un cauchemar devienne si vrai". Car le groupe du multi-instrumentiste et homme à tout faire David Bujold ose, pour faire simple, jouer un stoner démoniaque dans la langue de Céline Dion. Et ce savant mélange passe très bien. Il faut dire que si FUUDGE est un adepte du rock lourd, la palette musicale des Canadiens est assez large : des sonorités seventies à la pop psychédélique des années 60 en passant par le grunge, le noise-rock, FUUDGE ne s'interdit rien. Avec "Jusque dans la tombe", le morceau introductif, on est clairement sur du stoner pur jus. Un son lourd à la MARS RED SKY contrebalancé par une voix fragile et haut perchée comme celle de Julien Pras d'ailleurs, le chanteur du trio bordelais. FUUDGE nous gratifie également sur ce premier titre de bourdonnements, de bidouillages dissonants en première partie mais également d'un solo exécuté à grande vitesse. Les Québécois enchainent ensuite avec le lent et heavy "Ta yeule toute va ben" qui se termine au ralenti. Le registre est complément différent sur "J'aimerais ben ça aimer ça (mais j'aime pas ça)". Après une introduction acoustique, le titre s'emballe avec un riff grungy avant l'arrivée surprise de flutes psychédéliques. FUUDGE muscle de nouveau son jeu sur l'addictif "On aime les saints". Un mélange de stoner porté par une batterie martiale et de magnifiques harmonie vocales. Contrairement à la majorité des groupes faisant dans le rock lourd, le chant n'est jamais étouffé par la musique, bien au contraire. L'alternance entre gros riffs et mélodies fait également des merveilles sur le titre éponyme "Qu'un cauchemar devienne si vrai...". Après une balade psyché et perchée convoquant autant SYD BARRETT que les BEATLES, FUUDGE remet les gaz sur "Sans fermer les yeux". Des paroles poétiques dans un titre aux sonorités garage. On avait rêvé de NIRVANA chanté en français. FUUDGE l'a fait avec "Heureux sont les niais", petite bombe grungy qui fait vraiment penser au trio culte de Seattle. Malgré un tempo moins rapide, les Québécois poursuivent dans cette veine sur "Pardon Mononc' ". Un titre marqué par une fin noisy et expérimentale du plus bel effet. FUUDGE ne tombe jamais dans la facilité et ne nous ennuie pas une seule seconde. Après une fulgurance punk "Pas besoin d'un assassin", David Bujold nous livre une dernière pépite. "Effacer ta mort" est un parfait condensé du savoir-faire de FUUDGE. Les arpèges acoustiques de guitares et jolis arrangements sixties d'un côté, le gros son et les hurlements vocaux de l'autre.

 

Il se dit que FUUDGE est l'un des meilleurs groupes de la scène québécoise. Avec ce 3ème album, FUUDGE réalise tout simplement un excellent album de rock au sens large, un des meilleurs de 2023 pour l'instant. 

 

Mr Caribou

 

Titre préféré :                    On aime les saints

 

 

https://fuudge.bandcamp.com/album/quun-cauchemar-devienne-si-vrai

https://www.facebook.com/fuudgeband/


jeudi 22 juin 2023

RIMEL – Transparent

 


RIMEL – Transparent

Slow Death

 

Rimel est un trio composé de deux anciens Davy Jones Locker (groupe de la fin des années 80 et début des 90) avec Thierry au chant et à la basse et David à la guitare (qui joue aussi dans Foggy Bottom) ainsi que Steph Le Steck à la batterie, le groupe est établi à Thionville en Moselle dans l’est de la France près du Luxembourg.

 

Transparent qui débute l’album et lui donne son nom amène une noise assez sombre emmené par un chant en français. Peu de paroles mais de l’efficacité. Déraillé impose un rythme plus lent, plus psyché aussi. Le groupe se veut minimaliste comme sur la valve, cela se ressent aussi par la façon de chanter de Thierry qui pose et appuie sur chaque mot ce qui en fait un morceau hypnotique taillé pour le live.  Ces mélodies associées au côté fuzz du groupe lui donne des airs de Jesus and Mary Chain comme sur l’envoutant Electrique. Je pourrai aussi rapprocher le groupe de ce que peut faire GIL sur son premier Ep ou encore les cultissimes My Bloody Valentine.

Rimel se révèle très fort sur ses mélodies et réussit à nous embarquer dans son univers avec une belle aisance comme sur le très bon Endorphines. Il faudra certes apprivoiser le chant qui peut se révéler très singulier de par sa diction saccadée et l’emploi du français mais aussi par le peu de texte.

 

On notera la pochette sobre mais quelque peu trompeuse ainsi que le très bon son que l’on doit à Jordan Kiefer du Studio JK Prod épaulé par le groupe lui-même.

 

Ce premier album de 8 titres pour 31 minutes se veut une belle découverte, Rimel impose un rock noise avec la pédale fuzz toujours enclenchée. Au-delà de l’album Rimel donne envie de se découvrir sur scène.

 

J. NeWSovski

 

 

 

https://rimel1.bandcamp.com/album/transparent

https://www.facebook.com/rimelfuzz