lundi 6 mars 2023

TOPSY TURVY’S – It can’t be easy

 


TOPSY TURVY’S – It can’t be easy

Krod Records / Opposite Prod

 

Le temps passe vite et cela fait maintenant déjà 15 années que les poitevins sont dans le circuit et pourtant j’ai l’impression que c’était encore hier que sortait Fall In Love With An Alien Girl. Entre temps le groupe a enchaîné les concerts en France mais aussi à travers l’Europe et le monde, les Eps et les splits avec notamment JOHK, Sidewalk ou les Israéliens de Useless I.D.

 

Pour ce premier album, la recette est la même qu’auparavant mais l’expérience acquise par le groupe se ressent pleinement dans cet album et franchement je trouve que les poitevins ont énormément progressé depuis leurs débuts. Je trouve qu’ici le chant est bien partagé et amène un vrai vent de fraîcheur et musicalement, le côté mélodique est rondement bien mené. Je prendrai comme exemple le morceau Not So Long, qui démarre avec une accroche sur le chant féminin bien enchainé avec le chant masculin de façon très powerpop, l’alternance apporte une dynamique super intéressante qui se révèle être le point fort du groupe. It can’t be easy révèle d’ailleurs une belle homogénéité dans la qualité ses morceaux. Les poitevins aiment poser et tirer leurs mélodies comme sur Forever Alone ou encore le très bon Perfect Day. D’une façon générale je trouve que le groupe a un peu délaissé le côté punkrock au profit de sonorités plus indie-pop tout en s’octroyant quelques rythmiques rapides comme sur la fin de Question Eveything.

 

Je suis assez surpris par l’ensemble des morceaux qui possèdent une vraie personnalité et ne rappellent pas cinquante autres groupes. Alors on pourra reprocher certains détails comme l’accent par moments, le chant féminin aussi parfois trop haut mais il n’en demeure pas moins un très bon album, certainement l’un des meilleurs dans son style.

Mention spéciale aussi à la très belle pochette qui fait suite aux précédentes sur le thème de l’invasion extraterrestre.

 

J. NeWSovski

 

 

https://topsyturvys.bandcamp.com/

https://www.topsyturvys.net/

https://topsyturvys.bandcamp.com/




mercredi 1 mars 2023

PRISON LIFE – No Help, No Hope, No Exit

 


PRISON LIFE – No Help, No Hope, No Exit

 

 Prison Life c’est un nom qui sonne bien je trouve, et le moins que l’on puisse dire, c’est que musicalement ça dépote aussi. Du hardcore puissant qui rappelle les années 90 et le hardcore New Yorkais ou, plus proche de nous, me fait aussi penser à Kickback ou Primal Age.

 

On sent l’énorme débauche d’énergie que procure le morceau d’ouverture, Teach them to behave, qui fera son effet en concert. On peut retrouver quelques faux airs de Madball sur Back In a cold silence avec une grosse sensation de puissance sur le chant. D’ailleurs j’aime bien cette puissance associée à des lignes plus mélodiques comme sur Nefarious waiting for the sweet convenient relief of death. Au passage, le trio sait poser les choses à l’image du morceau qui donne son nom à l’album (No Help, No Hope, No Exit) sorte de petite pause bienvenue dans cette tempête de brutalité. Prison Life retourne très rapidement et sérieusement aux affaires avec Embrace The Torment qui fait penser à Hatebreed avec un côté groovy très sympa.

 

J’aime beaucoup la touche d’originalité proposée par Blue Vengeance et la collaboration avec Venom (déjà présent sur le précédent EP) avec ses scratchs et ses samples qui donnent un son crossover très réussi.

En tant que fan de Battery je ne peux qu’apprécier la reprise de That will never be me, un groupe d’estime trop peu mis en avant à mon goût et dont cette reprise permet de parler un peu !

 

Au passage Prison Life est un groupe de Besançon dans lequel on retrouve notamment Nasty Samy (Hellbats, The Black Zombie Procession et tant d’autres…).

 

Au final un gros album pour amateurs de gros sons !

 

 

J. NeWSovski

  

https://www.facebook.com/PrisonLifeHxC/

https://prisonlife.bandcamp.com/album/no-help-no-hope-no-exit



vendredi 24 février 2023

IN DER WELT - S/T



IN DER WELT - S/T

Autoproduction

 

In der Welt signifie « dans le monde » en français, c’est pourtant un groupe bien de chez nous, établi sur Clermont Ferrand. Et dès l’écoute des premières notes de Persona on découvre un groupe puissant qui met énormément d’intensité dans sa musique. Le groupe alterne brillamment phases énervées et calmes.

 

Je trouve qu’In Der Welt parvient à mélanger plusieurs styles que ce soit le post-hardcore mais aussi des sons qui peuvent rappeler la scène noise des années 90 ou même le hardcore avec beaucoup de fluidité (solace). Dasein amène aussi des rythmiques stoner sludge quand Watchtower rappelle, lui, davantage les Deftones avec beaucoup de saturation. Le chant de Thomas se rapproche d’ailleurs par moment de celui de Chino Moreno assez typique (encore aussi sur control) dans la façon d’hurler puis passer à des choses plus langoureuses.

Joli moment très aérien sur Totem, un morceau intense qui, sur scène, doit être encore amplifié.

A noter aussi le chant « parlé » sur slow motion qui vient appuyer le côté post-métal et offrir une belle fin à ce premier album.

 

Typiquement le genre de groupe talentueux à côté duquel on peut passer à côté mais In Der Welt est pour moi le coup de cœur de ce début d’année. Typiquement le genre de groupe qui te donne envie de faire des kilomètres pour aller le voir sur scène.

 

 

J. NeWSovski

 

https://www.facebook.com/inderweltmusic

https://inderwelt.bandcamp.com/album/in-der-welt



lundi 20 février 2023

WuW - L'Orchaostre

 


WuW - L'Orchaostre

Pelagic Records

 

WuW est un duo parisien devenu incontournable sur la scène post-métal hexagonale. Les frères Colin (Benjamin & Guillaume) sont de retour avec un 3eme album volcanique nommé "L'Orchaostre". Composé de 5 longues pièces d'une durée moyenne de 8 minutes, ce nouveau LP fait une nouvelle fois la part belle aux lentes montées soniques et aux ambiances pesantes. Mélangeant post-rock, doom, drone ou encore free jazz, WuW nous livre une musique instrumentale exigeante mais jamais ennuyeuse. 


S'ils ne sont que deux, la palette des sons et des instruments est large. L'introduction à la DARKTRHONE du morceau d'ouverture "Orchaostre 1" en est un parfait exemple : guitare acoustique mélancolique, bruit de vent, violoncelle, drone angoissant. Puis, la batterie fait son entrée en matière et la machine WuW se met en route en enchainant les riffs bien lourds. Mais également en réservant son lot de surprises avec l'utilisation de synthés et de guitares aigües rappelant le meilleur de JOHN CARPENTER. On pensera à nouveau au génial réalisateur / compositeur américain ou à the LORD, le nouveau projet de Greg Anderson, sur "Orchaostre 2". Les bourdonnements indus en début de titre laissent la place ensuite à un son plus heavy. Cette belle machine de guerre est perturbée pour notre plus grand plaisir par des intrusions de guitares criardes ou à l'inverse par de délicieux arpèges dans les moments d'accalmie. WuW poursuit cette bande son de l'apocalypse avec le massif et lourd "Orchaostre 3", titre au tempo assez lent qui voit les sons électroniques se faire plus discrets. Le post-métal de la fratrie Colin tape une nouvelle dans le mille sur "Orchaostre 4". Les riffs saignants se fondent à merveille avec les nappes de synthé planantes. La section rythmique, notamment la batterie martiale, impressionne. WuW conclut avec le complexe "Orchaostre 5". Cet ultime titre à la tension grandissante se termine en toute logique dans le chaos et un déluge de décibels.

 

Tout en maitrise, WuW nous délivre avec cette 3ème production une pépite post-métal. "L'Orchaostre" est un sacré voyage sonore, un album hypnotique à écouter d'une seule traite. 

 

Mr Caribou

 

Titre préféré :                    Orchaostre 2

 

https://wuwmusic.bandcamp.com/album/lorchaostre


vendredi 17 février 2023

Fanzine - News de Good Friends



Le nouveau numéro des News de Good Friends est sorti il y a quelques jours. Disponible auprès de Jean Louis (mail à la fin de l'article).
Visionnage sur Calaméo :


Les précommandes sont ouvertes pour recevoir le Hors-série spécial Drive Blind.116 pages avec au sommaire les interviews de tous les membres qui ont œuvré dans le groupe, ceux qui les ont côtoyés (labels, groupes, tourneurs), agrémentées de photos inédites.

Les 25 premières commandes recevront en cadeau 2 mini fanzines surprises.
8 euros port compris, (payable en chèque uniquement).
Expédition le 18 mars.


lundi 13 février 2023

Playlist de l'hiver

Voici la playlist de cet hiver 2023. Beaucoup de groupes à (re)découvrir, avec une belle alternance dans les styles allant de la folk au hardcore en passant par la noise, le stoner ou la new wave… Place à l’écoute !

 




Fortune Cookie Club - La révolte

Les cousins québécois de Montréal viennent de sortir un nouvel album Diviser les nuances, un album dont on parlera très rapidement et qui se démarque par son nombre d’invités. Sur La Révolte, Kévin d’Intenable / Nina’school vient prêter sa voix.

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jeudi 9 février 2023

VANILLA BLUE – Sweetheart

 


VANILLA BLUE – Sweetheart

Twenty Something / Dangerhouse Skylab

 

Le moins que l’on puisse dire est que Vanilla Blue est un groupe productif car un an sépare Dark Cities de Sweetheart. Et pourtant entre temps le groupe a changé son line-up : Franck arrivant à la batterie ce qui a décalé Junior à la guitare, son instrument de prédilection. Le fait que tous les membres du groupe composent, accentue la productivité du quintet stéphanois.

D’ailleurs je me dois de répéter que ses membres ne sont pas des inconnus car nous les avons rencontrés dans les années 90 dans des groupes comme Sixpack ou Protex Blue.

 

Je suis surpris de voir qu’en si peu de temps le groupe a déjà commencé à évoluer se voyant moins rentre-dedans, plus posé et plus explorateur. Ainsi dès Albuzy Wings on ressent un côté mélodique bien plus prononcé que Pagan Crap accentue encore plus avec un refrain terriblement accrocheur. J’apprécie l’ouverture d’esprit de Vanilla Blue avec notamment des touches de piano sur My precious friends, un morceau très pop qui n’est pas sans rappeler quelques bons vieux morceaux de REM.

 

Les influences des membres, que ce soit Samiam, Leatherface ou Hüsker Dü, refont surface sur des morceaux plus dynamiques comme Again and again et an empty seat qui pourraient aussi faire penser à Sixpack.

 

Et puis je retrouve aussi de faux airs de Nada Surf sur The Gift où la trompette vient amener de l’originalité sur le refrain. J’aime d’ailleurs beaucoup le chant et la façon dont il est posé qui me rappelle donc celui de Matthew Caws.

Je suis surpris de retrouver Jerry A de Poison Idea sur le morceau Panic qui se révèle être sans aucun doute le plus énervé. Et comme on n’est pas au bout de nos surprises Sweetheart se termine par un morceau très lent, très dark, un peu cold wave plutôt bien fait qui laisse peut-être entrevoir de nouvelles voies pour la suite.

 

A noter que la version vinyle et accompagnée avec un cd dix titres de leur tout premier concert.

 

Au final ce deuxième album de Vanilla Blue offre un bon moment, le groupe évolue et maîtrise parfaitement son sujet. Les jeunes diront certainement que c’est un groupe de darons mais il est à découvrir d’urgence et saura plaire à un public large, fan de mélodies et de powerpop.

 

 

J. NeWSovski

 

 

https://nineteensomething.bandcamp.com/album/sweetheart

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