lundi 20 février 2023

WuW - L'Orchaostre

 


WuW - L'Orchaostre

Pelagic Records

 

WuW est un duo parisien devenu incontournable sur la scène post-métal hexagonale. Les frères Colin (Benjamin & Guillaume) sont de retour avec un 3eme album volcanique nommé "L'Orchaostre". Composé de 5 longues pièces d'une durée moyenne de 8 minutes, ce nouveau LP fait une nouvelle fois la part belle aux lentes montées soniques et aux ambiances pesantes. Mélangeant post-rock, doom, drone ou encore free jazz, WuW nous livre une musique instrumentale exigeante mais jamais ennuyeuse. 


S'ils ne sont que deux, la palette des sons et des instruments est large. L'introduction à la DARKTRHONE du morceau d'ouverture "Orchaostre 1" en est un parfait exemple : guitare acoustique mélancolique, bruit de vent, violoncelle, drone angoissant. Puis, la batterie fait son entrée en matière et la machine WuW se met en route en enchainant les riffs bien lourds. Mais également en réservant son lot de surprises avec l'utilisation de synthés et de guitares aigües rappelant le meilleur de JOHN CARPENTER. On pensera à nouveau au génial réalisateur / compositeur américain ou à the LORD, le nouveau projet de Greg Anderson, sur "Orchaostre 2". Les bourdonnements indus en début de titre laissent la place ensuite à un son plus heavy. Cette belle machine de guerre est perturbée pour notre plus grand plaisir par des intrusions de guitares criardes ou à l'inverse par de délicieux arpèges dans les moments d'accalmie. WuW poursuit cette bande son de l'apocalypse avec le massif et lourd "Orchaostre 3", titre au tempo assez lent qui voit les sons électroniques se faire plus discrets. Le post-métal de la fratrie Colin tape une nouvelle dans le mille sur "Orchaostre 4". Les riffs saignants se fondent à merveille avec les nappes de synthé planantes. La section rythmique, notamment la batterie martiale, impressionne. WuW conclut avec le complexe "Orchaostre 5". Cet ultime titre à la tension grandissante se termine en toute logique dans le chaos et un déluge de décibels.

 

Tout en maitrise, WuW nous délivre avec cette 3ème production une pépite post-métal. "L'Orchaostre" est un sacré voyage sonore, un album hypnotique à écouter d'une seule traite. 

 

Mr Caribou

 

Titre préféré :                    Orchaostre 2

 

https://wuwmusic.bandcamp.com/album/lorchaostre


vendredi 17 février 2023

Fanzine - News de Good Friends



Le nouveau numéro des News de Good Friends est sorti il y a quelques jours. Disponible auprès de Jean Louis (mail à la fin de l'article).
Visionnage sur Calaméo :


Les précommandes sont ouvertes pour recevoir le Hors-série spécial Drive Blind.116 pages avec au sommaire les interviews de tous les membres qui ont œuvré dans le groupe, ceux qui les ont côtoyés (labels, groupes, tourneurs), agrémentées de photos inédites.

Les 25 premières commandes recevront en cadeau 2 mini fanzines surprises.
8 euros port compris, (payable en chèque uniquement).
Expédition le 18 mars.


lundi 13 février 2023

Playlist de l'hiver

Voici la playlist de cet hiver 2023. Beaucoup de groupes à (re)découvrir, avec une belle alternance dans les styles allant de la folk au hardcore en passant par la noise, le stoner ou la new wave… Place à l’écoute !

 




Fortune Cookie Club - La révolte

Les cousins québécois de Montréal viennent de sortir un nouvel album Diviser les nuances, un album dont on parlera très rapidement et qui se démarque par son nombre d’invités. Sur La Révolte, Kévin d’Intenable / Nina’school vient prêter sa voix.

Bandcamp

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jeudi 9 février 2023

VANILLA BLUE – Sweetheart

 


VANILLA BLUE – Sweetheart

Twenty Something / Dangerhouse Skylab

 

Le moins que l’on puisse dire est que Vanilla Blue est un groupe productif car un an sépare Dark Cities de Sweetheart. Et pourtant entre temps le groupe a changé son line-up : Franck arrivant à la batterie ce qui a décalé Junior à la guitare, son instrument de prédilection. Le fait que tous les membres du groupe composent, accentue la productivité du quintet stéphanois.

D’ailleurs je me dois de répéter que ses membres ne sont pas des inconnus car nous les avons rencontrés dans les années 90 dans des groupes comme Sixpack ou Protex Blue.

 

Je suis surpris de voir qu’en si peu de temps le groupe a déjà commencé à évoluer se voyant moins rentre-dedans, plus posé et plus explorateur. Ainsi dès Albuzy Wings on ressent un côté mélodique bien plus prononcé que Pagan Crap accentue encore plus avec un refrain terriblement accrocheur. J’apprécie l’ouverture d’esprit de Vanilla Blue avec notamment des touches de piano sur My precious friends, un morceau très pop qui n’est pas sans rappeler quelques bons vieux morceaux de REM.

 

Les influences des membres, que ce soit Samiam, Leatherface ou Hüsker Dü, refont surface sur des morceaux plus dynamiques comme Again and again et an empty seat qui pourraient aussi faire penser à Sixpack.

 

Et puis je retrouve aussi de faux airs de Nada Surf sur The Gift où la trompette vient amener de l’originalité sur le refrain. J’aime d’ailleurs beaucoup le chant et la façon dont il est posé qui me rappelle donc celui de Matthew Caws.

Je suis surpris de retrouver Jerry A de Poison Idea sur le morceau Panic qui se révèle être sans aucun doute le plus énervé. Et comme on n’est pas au bout de nos surprises Sweetheart se termine par un morceau très lent, très dark, un peu cold wave plutôt bien fait qui laisse peut-être entrevoir de nouvelles voies pour la suite.

 

A noter que la version vinyle et accompagnée avec un cd dix titres de leur tout premier concert.

 

Au final ce deuxième album de Vanilla Blue offre un bon moment, le groupe évolue et maîtrise parfaitement son sujet. Les jeunes diront certainement que c’est un groupe de darons mais il est à découvrir d’urgence et saura plaire à un public large, fan de mélodies et de powerpop.

 

 

J. NeWSovski

 

 

https://nineteensomething.bandcamp.com/album/sweetheart

https://www.facebook.com/profile.php?id=100070281392590



mardi 7 février 2023

Clip - Forest Pooky

En attendant l'album (sortie en mars prochain) voici le clip de If I get sick of it par Forest Pooky

 

vendredi 3 février 2023

ENLÒC – Tempora

 


ENLÒC – Tempora

Bad Asso Tripoux

 

 

Il y a six ans déjà j’avais chroniqué le second album d’Enlòc, jeune trio occitan amoureux de son Aveyron natal. Le groupe a pris son temps pour composer et sortir ce troisième album où l’on retrouve les marqueurs du style mais surtout la caractéristique principale du groupe qui est de chanter en Anglais, en Français et aussi en Occitan.

 

Saint Aff rock city est un hommage à leur ville d’origine, un peu à la manière de Mobütu et son FLC Rock’n’roll city. Les titres sont d’ailleurs très proches c’est amusant. C’est un morceau rock à grosse guitare, intéressant pour démarrer. Empty Battles est un autre morceau chanté en anglais, un titre énergique au refrain très efficace.

 

Débat de forme s’intègre davantage dans la sphère punkrock français et fait penser à Intenable ou Nina’s school. Le texte est intéressant, j’ai par contre un peu plus de mal avec sapin vert, sur le texte mais aussi avec les sonorités du chant. Rise, fall, winter est quant à lui chanté en occitan, une langue qui passe plutôt bien, les chœurs derrière sont bien posés. Beaucoup d’énergie et rythme effréné sur Rambalh aux influences Fat Wreck, la basse y est super intéressante je trouve.

 

Petit échange de bons procédés car Fabulle de Ben & Fist vient donner de la voix sur Sous les Ponts, pour rappel Aurélien chantait sur le titre Du sens pour exister sur le dernier album de Ben & Fist.

Intéressant de trouver un morceau comme Treva, sorte de ballade toute douce qui monte en pression et en intensité, un morceau qui laisse entrevoir de belles choses si Enlòc poursuit ce style de morceaux à l’avenir.

 

Enregistré au Chipolata-Framboise par Fab, le son est très bon et j’aime aussi beaucoup l’artwork de Peir Lavit qui me fait penser à une estampe japonaise.

 

Enlòc s’inscrit encore un peu plus dans le paysage punkrock national. Sans révolutionner le style cet album se trouve être plaisant et la variété des langues amène une originalité non négligeable.

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.facebook.com/Enloc

https://enloc.bandcamp.com/album/tempora

 


lundi 30 janvier 2023

BASEMENT GARY – As BG as they wanna be

 


BASEMENT GARY – As BG as they wanna be

CCC Prod / Paranoïa /Krod Records

 

 

 

Ce premier album de Basement Gary sort conjointement sur le micro label de Guillaume Circus (W-Fenec, Joining  the circus…) Counter Culture and Circus Prod ainsi que sur le label de l’ami Jean-Louis de Paranoïa, la version vinyle est quant à elle gérée par Krod Records de l’ami Jordan. Mais il est difficile de dire que Basement Gary est un jeune groupe qui débute car nous avons pu suivre la naissance du groupe et son évolution à travers de nombreux morceaux diffusés en vidéos sur youtube. Et puis les gars viennent de Freygolo, Can’t Bear This Party, South Berkeley et Chasing Paperboy, des groupes dont on a déjà pas mal parlé ces dernières années dans les Rêveries.

 

BASEMENT GARY est un groupe de punkrock très mélodique aux sonorités pop, il semble que ses membres ont été biberonnés à Blink 182 et Angels Airwaves. Beaucoup d’énergie donc sur une grande partie des morceaux mais aussi un côté mélodique bien employé.

Alors dès les premières notes de l’introduction (I’m Gary) les réfractaires aux claviers dans le punkrock (dont je fais partie) vont avoir les oreilles bousculées mais What I can get vient, avec un peu plus de sobriété, poser de belles lignes mélodiques. Il y a un côté très fun qui ressort du groupe, on sent la bonne humeur et le côté solaire (This ain’t a like song). Très efficace sur son refrain Like a millionaire est pour moi le morceau le plus accrocheur de ce premier album, il est entraînant et accrocheur à souhait.

 

Le groupe sait aussi jouer vite et de façon expéditive comme Let Me Breath qui rappelle l’époque Chasing Paperboy ou Nanana plutôt rigolo. De l’humour il y en a aussi sur l’interlude (the voice mail interlude)

 

The Ghost Of You And I sonne comme un morceau du premier et légendaire album des Transplants, j’adore cette rythmique avec le décalage du chant posé dessus au début. BG is for Basement Gary arrive (presque) à me réconcilier avec le clavier en apportant une grosse dose de fun plutôt originale et agréable.

 

 

On peut dire que ce premier album est plutôt réussi et ravira les afficionados de punkrock (très) mélodique. Le clavier qui peut rebuter un certain nombre se veut exploité de façon originale et se laisse finalement apprécier.

 

 

 

J. NeWSovski

 

https://basementgary.bandcamp.com/album/as-bg-as-they-wanna-be

 https://www.facebook.com/BasementGary06/