mercredi 14 juillet 2021

TALK SHOW HOST – Mid century modern

 


TALK SHOW HOST – Mid century modern

Wiretap Records / Disconnect Disconnect

A l’heure où j’écris ces mots une vague de chaleur inédite et historique inonde le Canada, il serait tellement facile de dire qu’il y reste un peu de fraîcheur et qu’elle se trouve dans le premier album du groupe de Toronto, Talk Show Host, mais on n’en est pas loin.

 

Leur précédente production était le EP « Not here to make friends » sorti en 2017, très intéressant il m’avait permis de découvrir le groupe.

Si l’on doit résumer Talk Show Host est un groupe fun qui joue un punkrock mélodique parfois même powerpop.

 

J’aime bien la voix de Chris assez marquée mais qui ne plaira pas à tout le monde, c’est un peu un mix de celle de Joey Cape et Wattie de Dead End, sur You Asshole!, le titre d’ouverture, elle marche à merveille. Ce morceau est d’ailleurs très emballant avec de très bons riffs de relance sur sa deuxième partie. J’aime aussi beaucoup la rythmique de Blood in the sand, un morceau powerpop très plaisant. A travers Crisis Actors je ressens comme des airs de Dead Pop Club, le côté mélodique poussé et assumé, comme aussi d’ailleurs sur The ballad of Jack Nance. Je cite DPC car l’ambiance dégagée par Talk Show Host me fait penser aux groupes d’Olivier Portnoi, assez solaire.  

Je retrouve aussi un côté Weezer dans la faculté à sortir des mélodies douces et entraînantes, le tout bien épaulé par des chœurs derrière et même un chant féminin très intéressant (Sorry, my mistake / Syntax Error Ok).

Lame Duck, le dernier morceau est un long titre en mid-tempo avec lequel j’ai eu un peu de mal sur les premières écoutes, le rythme amène une ambiance pesante limite stressante je trouve puis au fur et à mesure des écoutes j’ai vraiment commencé à l’apprécier, sa monté en puissance est remarquable et le chant féminin, une nouvelle fois, amène vraiment un truc en plus.

Le son de Mid-century modern est super propre et bien équilibré, c’est John Dinsmore qui l’a réalisé, il avait auparavant travaillé avec les furieux Single Mothers.

 

Mid Century Modern est un album frais, parfait pour l’été, hélas pas encore commencé chez nous. Les Canadiens ne révolutionnent pas le style mais amènent un sens des mélodies bien affuté. A découvrir !

J. NeWSovski

 

 

https://welovetalkshowhost.bandcamp.com/album/mid-century-modern

http://www.talkshowhost.ca/




mardi 13 juillet 2021

Morceau - FRIDAY'S SPIRIT

Les autrichiens de Friday's spirit viennent de sortir un EP intitulé Skin and bones. Voici le morceau For all that's left.

samedi 10 juillet 2021

L’EFFONDRAS – Anabasis


 


L’EFFONDRAS – Anabasis

 Medication Time Records / Araki Records / Kervivniou / 98dB

 

L’Effondras est clairement à mon goût un groupe trop méconnu ou mésestimé. Son précédent album, les Flavescences sorti en 2017, était un subtil moment de post-rock, immersif et captivant. Entre temps Raoul Vignal est venu rejoindre le groupe en remplacement du guitariste Pierre Josserand. Retardé en raison du Covid, Anabasis voit donc le jour via les labels Medication Time, Kerviniou, 98dB et Araki.

Je vous conseille aussi de lire l’interview (ici) réalisée et publiée il y a quelques jours.

 

Le trio lyonnais garde sa ligne directrice ainsi The grinding wheel ouvre l’album avec une atmosphère douce sur une rythmique très blues avec un riff de guitare très envoûtant. L’aventure se poursuit avec Ce que révèle l’éclipse, un morceau qui, sur sa première partie, se veut plus léger mais qui se révèle plus long et intense. La basse sur le deuxième tiers vient percuter et lui rajouter du peps.

Anabasis révèle un univers propre sur chacun de ses titres aussi le passage sur Aura Phase, finalement le plus court de l’album (moins de 5 minutes), se révèle à mon sens le plus lumineux avec un côté libérateur très plaisant. Anhedonia aborde un côté plus sombre, davantage angoissant sur certains passages. Mais ceci n’est qu’une perception qui m’est propre.

 

Noréa voit l’apparition du chant, léger certes mais la voix posée sur la musique de l’Effondras est une grande nouveauté laissant peut-être envisager une éventuelle poursuite sur de prochains morceaux. Toujours est-il que c’est un morceau très immersif.

 

 

 Anabasis possède ce côté hypnotique et aérien propre aux groupes post-rock et/ou instrumentaux, les amateurs du style ne pourront qu’être séduits par ce troisième de l’Effondras. Un coup de cœur pour ma part.

 

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.leffondras.fr/

https://leffondras.bandcamp.com/

https://fr-fr.facebook.com/leffondras




jeudi 8 juillet 2021

Clip - La Jungle

La Jungle a sorti il y a quelques semaines Feu l'Homme dont voici le clip.

mardi 6 juillet 2021

WE HATE YOU PLEASE DIE - Can't Wait To Be Fine


 


WE HATE YOU PLEASE DIE - Can't Wait To Be Fine

Howlin' Banana Records

 

Décidément, Rouen regorge de pépites et de groupes inspirés en cette année 2021. Après UNSCHOOLING, c'est au tour de WE HATE YOU PLEASE DIE de retenir notre attention. 


Combo respectant à la lettre la mixité (2 garçons, 2 filles), les Normands passent la vitesse supérieure avec "Can't Wait To Be Fine", leur 2ème album particulièrement créatif. Ne pas se fier à son patronyme radical, WE HATE YOU PLEASE DIE produit une musique à l'énergie communicative qui embrasse de nombreux styles : punk, power pop, garage...La liberté de ton du quatuor se traduit notamment par une palette vocale très large et des structures des morceaux parfois complexes (les cassures et les changements de direction à l'intérieur de certains morceaux sont de bonnes surprises). L'album débute sur la pointe des pieds sur "Exhausted + ADHD" avec une basse délicate et une voix susurrée. Mais WE HATE YOU PLEASE DIE aime bien brouiller les pistes et l'énergie garage-punk fait subitement son apparition. Une urgence et une rage que l'on retrouve avec plaisir sur le speed "Barney". Les voix féminines déboulent sur "Epiphany" et se marient à merveille avec le chant schizophrénique du frontman Raphael. Après le bipolaire "Vanishing Patience", l'album décolle véritablement à mi-parcours avec un enchainement de quatre titres de haute volée. Tout d'abord l'expéditif "Coca Collapse" qui impressionne par sa furie et ses incessants changements de tempo. "DSM-VI", un des sommets de l'album, met en exergue toute la folie douce du groupe. Voix post-punk à la Fabrice Gilbert de FRUSTRATION, hurlements punk, chant guttural proche du métal, choeurs féminins, long pont pop, tout y passe dans ce morceau complexe et addictif. On retrouve le même grand écart vocal sur le noisy et survitaminé "Paula". La bassiste Chloé vient ensuite poser sa voix aux accents de Debbie Harry sur "Otterlove", un titre s'inscrivant plus dans une mouvance indie-rock. WE HATE YOU PLEASE DIE retrouve sa rage et sur l'électrique "Luggage". Après une ballade délicate "Terminal" et une embardée shoegaze "Exorcice", l'album se termine en beauté avec le titre éponyme "Can't Wait To Be Fine". Si Raphael y reprend tout d'abord sa voix de crooner, ce long morceau monte progressivement en tension jusqu'au final scandé par l'ensemble du groupe "We want to be fine".

 

A la fois brutal et catchy, "Can"t Wait To Be Fine" est un album ambitieux qui positionne WE HATE YOU PLEASE DIE parmi les groupes les plus talentueux du moment. Encore une belle trouvaille du label parisien Howlin' Banana devenu une des références de la musique à guitares en France.

Mr Caribou

 

Titre préféré :                                Paula

 
https://wehateyoupleasedie.bandcamp.com/album/cant-wait-to-be-fine