mercredi 11 décembre 2019

lundi 9 décembre 2019

OISEAUX-TEMPETE - From Somewhere Invisible




OISEAUX-TEMPETE "From Somewhere Invisible"
Sub Rosa
8,5 sur 10


OISEAUX-TEMPETE, groupe à géométrie variable emmené par Frédéric Oberland et Stéphane Pigneul, est toujours aussi prolifique. Après six années d'existence, "From Somewhere Invisible", qui vient de sortir, est déjà leur quatrième album. Groupe phare du mouvement post-rock / rock expérimental en France, leur précédente livraison "Al'An !" avait fait forte impression avec ses sonorités orientales et ses accents free-jazz.


Profitant d'une tournée au Canada, les Parisiens ont enregistré une session dans le mythique studio montréalais estampillé post-rock, le Hotel2Tango. Le résultat de cet enregistrement est passionnant avec sept morceaux à l'atmosphère tendue. Le style de OISEAUX-TEMPETE n'a jamais été aussi direct et épuré. La première pièce "He's Afraid And So I Am" joue sur la répétition, la lourdeur et l'angoisse pendant près de 10 minutes. Noise, obscur et dépourvu d'habillages sonores qui faisaient la marque de fabrique du groupe, le titre est marqué par le chant spoken word de G.W. Sok. Cette déferlante sonore est suivie d'un titre instrumental étrange et planant, au violon angoissant, "In Crooked  Flight On the Slopes of The Sky" rappelant le meilleur de THEE SILVER MT. ZION. Grand frisson garanti également sur "We, Who Are Strewn About In Fragments" qui prend le temps d'installer progressivement une ambiance chaotique dominée par les guitares torturées et le retour du chant parlé. L'enchaînement Weird Dancing In All-Night I & II", très expérimental, tribal et bruitiste rend le climat encore plus oppressant. On ne sort jamais indemne d'un album de OISEAUX-TEMPETE. Heureusement, on entrevoit la lumière et la sérénité sur le dernier long format de ce 4ème opus "The Naming of a Crow. Relativement apaisé malgré les guitares dissonnantes, le violon inquiétant et les mots de G.W. Sok, on ne peut ne pas penser aux illustres précurseurs de GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR sur ce magnifique titre. La musique de OISEAUX-TEMPETE est exigeante et libre.


Avec ce quatrième très réussi, les Parisiens confirment. Leur jeune parcours artistique est pour le moment remarquable. 


Mr Caribou



Morceau préféré :                                    He’s afraid and so I am







dimanche 8 décembre 2019

Clip - Cemented Minds

Cemented Minds est groupe de Caen formé de membres Nine Eleven, Amanda Woodward, Aussitôt Mort et Burning Bright. Voici le clip de Hair Shirt réalisé à partir d'extrait du film The Warriors de Walter Hill

samedi 7 décembre 2019

Clip - Clowns

Les australiens qui m'avaient fait une belle impression avec leur dernier album viennent de mettre en ligne Soul For Sale.


vendredi 6 décembre 2019

Clip - Between Bodies

Voici Great par Between Bodies dont le EP doit sortir la semaine prochaine sur Krod Records

jeudi 5 décembre 2019

LYSISTRATA – Breathe in/Out




LYSISTRATA – Breathe in/Out
Vicious Circle
9.5/10

Il faut bien un moment donné s’attaquer à la chronique de cet album, il tourne depuis des semaines sur ma platine révélant à chaque écoute ses subtilités et je repousse à chaque fois l’idée d’écrire dessus par peur d’être loin d’approcher par les mots ce que le groupe transmet par les notes.


Il faut dire que sur son premier effort, il y a deux ans, le trio saintais avait eu à cœur de faire les choses proprement avec un album plus qu’impeccable. Aussi Lysistrata m’inspire énormément de respect pour plusieurs raisons, la première étant, bien entendu, la qualité de sa musique, puis l’âge de ses membres qui détonne avec la maturité dont il fait preuve et enfin l’engagement du groupe dans sa musique avec des tournées incessantes et, sans doute, harassantes. Le groupe a croisé le fer avec de nombreuses formations et il partage son envie et son amour de la musique en nous faisant découvrir de jeunes talents à travers son label Grabbuge Records. Juste donc énormément de respect pour ce groupe qui ne pourra au final rendre cette chronique légitime.

La mission était donc ardue, faire suite à un album aussi éclatant que le précédent (The Thread) et, avec le recul, je me demande vraiment comment et surtout quand le groupe a pu composer ces morceaux. Toujours est-il que le second album est toujours le plus dur à faire surtout lorsque le précédent a été, à juste titre, encensé par la scène mais aussi et surtout par la presse musicale traditionnelle et généraliste, mais Lysistrata s’en sort haut la main en mélangeant des sons bruts, une grosse décharge d’énergie et leur sens inné de la mélodie ainsi Different Creatures sur ses 5 minutes arrive à résumer le profil du groupe. Le groupe dégage une force et une cohésion toujours aussi intéressantes, les morceaux se suivent avec la même intensité rappelant un subtil mélange entre At The Drive In et Fugazi. Il se veut à mon goût le plus intéressant lors des morceaux mélodiques qui lâchent totalement prise tels Scissors ou Mourn que le groupe nous avait présenté dès la fin de l’été.

Taillé pour le live, j’imagine aussi la débauche d’énergie pour des morceaux comme Boot on a thistle et je ne peux qu’être admiratif d’entendre un batteur envoyer autant tout en chantant. Très belle ambiance post-hardcore sur Against The Rain, un des nombreux moments forts de l’album qui lance parfaitement Middle of march, qui clôture l’album, totalement habité et immersif qui, lui aussi, prendra une autre dimension sur scène.


Lysistrata mérite la lumière qui faîte sur lui, Breathe In / out est juste un excellent album dans la parfaite continuité de The Thread qui ne fait que confirmer les grandes qualités de ce jeune groupe surdoué.


J. NeWSovski


Morceau préféré :                                    Against The Rain