vendredi 19 avril 2019

MASKED INTRUDER – III




MASKED INTRUDER – III
Pure Noise Records
4/5


« Quadricolor parce qu'il y a 4 couleurs primaires. » C’est en ces termes que Bruno VANDELLI avait voulu lancer la carrière du boysband de la saison 2 de Popstar en 2002. Au final, le groupe ne s'appellera pas "Quadricolor" mais "Whatfor » et finira dans le tout venant de la déchetterie de la culture musicale… tout comme ce pauvre Bruno qui n’était pas visionnaire pour un sou….
Mais voilà, 17 ans plus tard il faudrait le rappeler mon gars Bruno pour lui dire que c’était un génie et que les Quadricolor existent bien mais sous le patronyme de MASKED INTRUDER. Et oui, les Power Rangers du punk sortent leur 3ème album, sobrement intitulé « III ».

Blue, Green, Yellow et Red remettent donc le couvert avec cet LP de 12 titres. D’une bonne tenue avec peut-être une pointe de pop en plus, MASKED INTRUDER nous invite à partager leur univers avec toujours autant d’efficacité. Le tout marqué par la voix de Green qui n’est pas sans nous rappeler un Matthew CAWS de NADA SURF.

L’album s’ouvre avec « No Case » qui donnera le ton de cet opus. Les compositions même si elles semblent faciles sont d’une efficacité redoutable. Cet album s’écoute d’une traite et les morceaux s’enchainent bien. « All Of My Love » avec son riff d’intro en est le parfait exemple.

« Mine All Mine », « Just so you know » ou bien encore « Please Come Back to me » pourraient même nous faire rappeler un WEEZER de la grande époque.

Petit coup de cœur pour « Stay with me Tonight » qui représente bien ce qu’est MASKED INTRUDER : un crossover entre Punk et Pop.

MASKED INTRUDED a une nouvelle fois réussi à nous convaincre à travers un album très agréable à l’écoute même s’il faut rester vigilant car dans le temps cette recette peut un peu s’essoufler.


Herr KROMBACHER



MASKED INTRUDER EN 5 CLICS….

MASKED INTRUDER – No Case 
MASKED INTRUDER – Crime Spree
MASKED INTRUDER – First Star Tonight
MASKED INTRUDER – Beyond a Shadow of a Doubt
MASKED INTRUDER – I Don’t Wanna Be Alone tonight



jeudi 18 avril 2019

Clip - The Chris Rolling Squad

Voici Back On the horse again de The Chris Rolling Squad dont le nouvel album Spitfire doit sortir sur Wormholedeath records.









mercredi 17 avril 2019

Clip - RYKER'S

L'ami Vinzcore sera content d'avoir des nouvelles fraîches de RYKER'S. Les allemands sortent un nouvel album appelé the Beginning le 31 mai.

lundi 15 avril 2019

TH DA FREAK - Freakenstein




TH DA FREAK - Freakenstein
Howlin Banana Records
8,5 sur 10

Bordeaux, la belle endormie. Voilà un cliché tenace sur la capitale girondine. Pourtant, des groupes comme MARS RED SKY ou encore JC SATAN montrent toute la diversité et le dynamisme de la scène locale. Nouveau venu dans le paysage bordelais, TH DA FREAK enfonce le clou. Très prolifique (pas moins de trois sorties discographiques en 2018), le groupe mené par THOINEAU PALIS signe déjà son retour avec "Freakenstein". 

Toujours très inspiré par l'imagerie des années 90, notamment au travers de ses clips, TH DA FREAK délivre un album très inspiré. Mélangeant avec réussite le grunge, le garage et la surf-music californienne, les Bordelais attaquent pourtant l'album en surprenant avec "Thrill ! Love ! Freakenstein !" : 30 secondes de claviers et de cuivres dissonants évoquant un thème cinématographique. Mais "Nutty" et le très garage "Surrender" rassurent vite l'auditeur. La structure couplet clair et refrain saturé fait mouche. TH DA FREAK balance avec malice entre mélodies pimpantes et gros riffs bien gras. Si "Mars Attacks !!" constitue une parenthèse pop rafraichissante, les choses sérieuses reprennent avec "Kurtains". Clin d'oeil assumé à l'idole KURT COBAIN, ce titre très grungy fleure bon les 90's. Le single "Peeling The Onion" qui rappelle le son des Américains de WAVVES ou le très noise "Freakenstein" font également partie des réussites de cet album. "Hospital", qui frôle les 5 minutes, délaisse la structure couplet / refrain et révèle un versant plus expérimental. "Freakenstein" s'achève en sifflotant, avec une ballade acoustique ("Adios Freakos").

Mieux produit que ses prédécesseurs, "Freakenstein" est un très bon cru. Pour les très productifs TH DA FREAK, il n'est peut-être que le début d'une longue série en 2019. 


Mr Caribou


Morceau préféré :                                    Surrender





jeudi 11 avril 2019

MONDE DE MERDE – The Mess




MONDE DE MERDE – The Mess
Opposite Prod / Don’t Trust the Hype / Mass Prod / No Way Asso / Chanmax / Guerilla / Ebruitez
9/10

J’avoue m’être intéressé à Monde de Merde lorsque j’ai appris que Pierre des Burning Heads en était le guitariste, l’annonce de son départ du groupe mythique pour se consacrer à Monde de Merde et son job de tatoueur n’a fait qu’augmenter ma curiosité et ce second album The Mess tombe à point nommé pour attiser ma curiosité.
Cependant réduire Monde de Merde à Pierre des Burning est trop réducteur car on retrouve aussi des membres de Gravity Slaves (un des tous premiers suivis par les Rêveries avec leur split avec Dacÿco) et de Speed Jesus.

La première chose frappante c’est que je m’attendais à un chant en français, c’est d’ailleurs toujours surprenant d’avoir un nom français et chanter en anglais et l’inverse est vrai aussi. La seconde chose qui m’a surpris c’est le chant féminin, je n’étais clairement pas au courant qu’il y avait une chanteuse à la tête de monde de merde et cette surprise est vraiment sympa. Par contre il me sera difficile de ne pas faire un parallèle avec Mon Autre Groupe, formé aussi de membres prestigieux d’autres groupes (GxP, Traverse, Homeboys…) et d’une chanteuse énergique.

Car Monde de Merde joue vite et joue fort, un punk hardcore dans l’urgence qui envoie de l’énergie par palettes de 10 (It Was Never Enough). No Means No, le morceau d’ouverture, pourrait d’ailleurs servir de résumé car, à l’image des 10 titres en 17 minutes, il expédie une telle fougue qu’on ne peut que rester scotché. Lucette chante et gueule à se briser la voix, un nouveau parallèle avec Fanny DX de MAG. Et pourtant il y a quelques variations plutôt plaisantes parmi ce déchaînement et cela commence par le morceau Awareness plus punkrock dont le chant se veut plus apaisé ou le très bon Soto qui, si l’on excepte le chant, sonne très Gravity Slaves avec ses chœurs diaboliques. Le dernier morceau à dénoter est le très bon The Gift avec plus de 3 minutes au compteur et une longue intro enivrante avant de virer dans la colère.

Monde de Merde est une belle surprise et j’adore ces groupes qui envoient un punkrock brut aux accents hardcore. Le chant apporte aussi beaucoup d’énergie. Vivement recommandé.

J. NeWSovski
Morceau préféré :                                    Soto