Allez tiens une fois n'est pas coutume je poste le petit communiqué de presse bien explicite :
Après un excellent EP "Birthday Boy" sorti l’année dernière, les luxembourgeois de VERSUS YOU reviennent avec leur nouvel album "Worn and Loved", une collection de brûlots pop punk mélancoliques et mélodiques. Sans jamais sombrer dans le mielleux, le punk de VERSUS YOU est désespéré mais vaillant, catchy as fuck, le regard sombre mais le cœur en feu !
J’avais délaissé Millencolin il y a quelques années après
les avoir vus sur scène avec une piètre prestation sans relief qui m’avait vraiment
déplu. Et pourtant j’aimais bien Millencolin,
Tiny
Tunes et Life On a Plate sont deux
albums énormes qui m’ont marqué et par la suite il y a eu quelques trucs plutôt
bien sentis sur Pennybridge Pioneers et quelques morceaux de Home
From Home.
Pour ce SOS, 9ème album du
groupe, les suédois ont fait un teasing sympa avec quelques images laissant entrevoir
leur retour à travers leur mascotte : le petit oiseau jaune. Et finalement
je me suis pris au jeu, la nostalgie peut-être, et l’envie de réécouter du bon vieux
punkrock mélo qui a bercé toute ma jeunesse.
SOS
commence donc par le morceau éponyme déjà diffusé en clip, un morceau énergique
avec une petite intro qui fait monter la pression, le refrain est très
efficace. Il est sans surprise, hormis le fait qu’il soit bon et qu’il laisse
entrevoir un bon espoir pour le reste de l’album.
Et c’est vrai qu’il y a
des bonnes chansons, Nothing
par exemple qui est certainement le meilleur, SourDays aussi qui fait étalage de tout le
talent mélodique des suédois. J’aime bien aussi Let
It Be et CarryOn, des titres efficaces qui valent certains
vieux morceaux.
Mais derrière cette superbe
pochette, qui fait suite à une longue tradition d’artworks de qualité, se
cachent quelques morceaux moins bons qui auraient mérité un petit écrémage notamment
Yanny & Laurel
et ses effets décalés. Une touche moderne certes mais avec
laquelle j’ai du mal.
Après No Fun At All et les Satanic Surfers l’an passé,
c’est au tour de Millencolin de nous sortir un album. Il se veut très sympa
avec des morceaux solaires bien emmenés par la belle voix de Nikola Sarcevic
qui n’a pas pris une ride. SOS emmène avec lui un petit vent nostalgique et,
sans être l’album de l’année, il est plaisant à l’écoute.
Fort du succès de leur
excellent EP "Teaching Not To Pray" sorti l'été dernier, les
Angevins de LANE (Love and Noise
Experiment) enchainent avec la sortie de leur premier album "A Shiny Day". Pour rappel,
LANE est une sorte de "super groupe" à la sauce angevine. Il est
composé notamment d'anciens membres des THUGS
et de DARIA.
Rien de révolutionnaire à
l'écoute des 10 titres d'AShiny Day mais le punk-rock
mélodique de LANE est toujours aussi
efficace et bien balancé. Le plaisir que semble prendre le quintet sur cette
production est évident et largement communicatif pour l'auditeur. D'emblée, le
ton est donné avec le très court et tonique "Stand".
La voix claire d'Eric Sourice,
davantage mise en avant dans ce nouveau projet, est reconnaissable entre mille.
Les trois guitares apportent une puissance de feu au groupe. Mais la mélodie
reste au cœur de la musique des Angevins grâce aux refrains scandés ("A Dead Man Soul", "Clouds Are Nothing") ou à des riffs
de guitare bien inspirés et entêtants ("A
Free Man"). Sur le titre éponyme "A
Shiny Day", le groupe sort du cadre couplet / refrain et se
permet un long pont instrumental plutôt intéressant. Le point d'orgue de cet
album est sans conteste l'enchainement entre le single "Winnipeg" et le très pop "Dirty Liar". "Down the River", titre le plus long,
conclut l'album dans une structure crescendo qui fera sans doute un malheur
pour les fins de set noise des Angevins. Ces derniers écument d'ailleurs les
routes hexagonales à l'heure actuelle.
Seul bémol à ce très bon album
de LANE : ne pas retrouver des morceaux du niveau de "Goal
Line" et "Teaching Not To
Pray", deux titres phares figurant sur leur EP.