dimanche 11 mars 2018

DASHBOARD CONFESSIONAL – Crooked Shadows



DASHBOARD CONFESSIONAL – Crooked Shadows
Fueled by Ramen
5.5/10

Les premiers albums de Chris Carraba, aka Dashboard Confessional, restent pour moi de très bons souvenirs. Une guitare, un chant à fleur de peau, des textes touchants. J’ai écouté en boucle The Swiss Army Romance et The Places You have come to fear the most. C’était l’époque Vagrant, la vague émo, les Get Up Kids, Jimmy Eat World, Alkaline Trio


Dashboard a connu un succès grandissant, dépassant le cadre du petit groupe sur un label indépendant. Ça a explosé en termes de public et de ventes, au point que le groupe est devenu une grosse machine, s’offrant même un MTV unplugged. Horrible au passage, totalement gâché par le fan club qui reprend tous les titres en chœurs.

Ce retour est surprenant, quoique tous les groupes de la fin des 90’s et du début des années 2000 se reforment et ressortent des trucs actuellement. Ce Crooked Culture, 7ème album, poursuit dans la veine des derniers que le groupe a pu sortir il y a désormais plus de 8 ans, des albums surproduits qui jouent sur la corde sensible et qui ont perdu totalement le charme des débuts. J’aimais ce côté simpliste ou plutôt minimaliste, ici le son est trop propre, la batterie ne claque pas, l’ensemble devient bien plus pop grand public que folk intimiste.
Certains morceaux accrochent plus que d’autres, je pourrai citer We Fight ou Heart Beat Here mais rien de bien exceptionnel. On ne multipliera donc pas les écoutes.


Dashboard Confessional reste ancré comme un groupe qui correspond à une phase de ma vie. Je garderai mes albums préférés bien au chaud gardant en tête que la véritable âme du groupe est celle des débuts.

J. NeWSovski


Morceau préféré :                                   We fight





vendredi 9 mars 2018

LYSISTRATA – The Thread




LYSISTRATA – The Thread
Vicious Circle
9/10

Allez j’attaque cette chronique après tout le monde, The Thread a déjà été chroniqué et commenté sur tous les fanzines et webzines hexagonaux mais on va partir du fait qu’il existe encore du monde qui ne connaît pas le groupe de Saintes.

Lysistrata est donc un groupe des Charentes Maritimes, un trio dont la particularité première est la jeunesse. Deux des membres ont moins de 20 ans et le bassiste juste 22. Ça laisse entrevoir de la fraîcheur et de la spontanéité. Sur album ça ne se voit pas mais c’est le batteur qui est le chanteur principal ce qui rajoute une dose d’admiration. Et pour finir, ils sont sur Vicious Circle, gage de qualité mais aussi un bon vecteur de diffusion.

Dès le début, sur The Thread notamment, on ressent une grosse influence At The Drive In, sur les cassures de rythmes, le son en général, les parties rapides, le chant posé. Asylum est un morceau rapide super efficace sur scène comme sur album, un petit défouloir qui permet de dire que jouer de la batterie pleine balle et chanter en même temps ce n’est pas à la portée du premier venu. L’intro d’Answer Machine sonne aussi très At The Drive In pour laisser ensuite le groupe nous emmener dans son univers très aérien. Il y a de belles parties chantées (ou parlées) qui mettent en avant un timbre de voix qui rappelle aussi Camille de Daria. Et puis ce titre à tiroirs se renouvelle tout du long. Un superbe morceau. Dès lors le groupe prend son temps dans un post rock plein de douceur et de subtilité, les longs morceaux s’enchaînent (Sugar et Anxiety) tout en prenant la peine de ne pas laisser l’auditeur se reposer en lui proposant de belles variations et des passages furieux (Reconciliation). Dawn, totalement dispensable permet juste de préparer à The Boy who stood Above the earth et ses 12 minutes (un peu moins en fait) de pure beauté.

Cet album est fichtrement, c’est un réel plaisir de l’écouter. Bien entendu les fans d’At The Drive In seront ravis, mais le groupe est loin d’être un simple ersatz amenant une dimension plus aérienne et post-tout-ce-qu’on-veut. Cette maîtrise à cet âge est impressionnante et n’est pas sans rappeler Metronome Charisma devenu par la suite Year Of No light. Et puis cette maîtrise est identique sur scène où tout est rendu avec la même intensité. Un grand groupe, un grand album.

J. NeWSovski

Morceau préféré :                                   The boy who stood above the earth



mercredi 7 mars 2018

mardi 6 mars 2018

NO AGE - Snares like a haircut



NO AGE - Snares like a haircutDrag City
8,5 sur 10


Duo noise-rock originaire de Californie, NO AGE avait un peu disparu des radars (5 ans d'absence) après des débuts tonitruants (4 albums en six ans). Malgré cette pause, la marque de fabrique du groupe reste intacte sur ce 5ème album "Snares like a haircut". Le punk-rock d'apparence classique est toujours autant parasité par des couches de noise et des bruits de fond dissonants. Les Américains se sont même bonifiés en simplifiant quelque peu leur propos et leur style, après un quatrième album un peu opaque "An object". Alors qu'ils abusaient parfois d'instrumentaux souvent bien ficelés mais parfois ennuyeux (on appelle ça parfois du remplissage), les intermèdes sont rares sur cette 5ème production : le très ambient "Snares like a haircut", qui donne son nom à l'album, et le chaotique "Third grade rave".


D'entrée, nous sommes en terrain connu avec le titre d'ouverture "Cruise Control", énergique et bruyant, adouci par la voix de Dean Allen Spunt, le batteur. "Drippy" est dans la même veine, avec ses cavalcades de guitares et de beats de batterie. Comme souvent chez les Américains, les titres sont relativement brefs (12 morceaux en moins de 40 minutes). NO AGE ralentit ensuite le tempo sur le shoegaze et finalement pop "Send me". Petite accalmie avant un enchaînement plus grunge et percutant : "Tidal", "Popper" et "Soft Collar Fad qui fait écho au Bleach de NIRVANA. A l'instar du culte groupe de Seattle, la mélodie est toujours présente chez NO AGE, malgré le bruit et la puissance. La fin d'album est un poil plus expérimentale avec les planants et atmosphériques "Squashed" et "Primitive Plus".


Malgré une économie de moyens (une simple batterie et une guitare), la palette des Américains est large. Ce 5ème album, finalement le plus homogène et cohérent dans la discographie de NO AGE, est une réussite. Un come-back qui nous réjouit pour un groupe qui se fait hélas rare sur les scènes européennes.



Mr Caribou

Morceau préféré :                                   Popper