jeudi 27 avril 2017

SPOON - Hot Thoughts



SPOON - Hot Thoughts
Matador
7,5 sur 10

Étonnant parcours que celui de SPOON. Déjà 20 ans que les Texans distillent avec classe leur rock rêche et déstructuré, sans rencontrer la moindre reconnaissance dans l'hexagone. Heureusement pour eux, les trois dernières livraisons ont sorti les Américains de l'anonymat dans leur pays. Au fil des années, le son s'est fait plus poli, plaçant les guitares plus en retrait. Hot Thoughts, leur 9ème sortie, confirme cette tendance et prolonge les expérimentations entrevues lors du précédent album, They want my soul. Les arrangements, les couches sonores, les claviers, l'électronique prennent une place plus importante. SPOON a toujours eu horreur du surplace et de la ligne claire, ses morceaux d'apparence conventionnelle surprennent toujours avec l'arrivée par exemple d'un piano foutraque au milieu d'un titre. 
Mais SPOON, c'est avant tout la voix nasillarde et braillarde de Brett Daniel. Et sur "Hot Thoughts", le titre d'ouverture, elle fait toujours autant merveille. Ce titre à la structure classique repose sur un riff entêtant, du SPOON pur jus. Le 2ème morceau, plus ambitieux, met avant l'évolution du groupe. "Whisperi'lllistentohearit"..." tout en crescendo, fourmillent de petits sons bien produits. L'album forme un bloc homogène, difficile de sortir un titre phare même si "Can I sit next to you", "First Carress" et "Shotgun" sont les plus efficaces et accrocheurs.
Les Texans baissent parfois de régime (voilà pourquoi HOT THOUGHTS n'atteint pas les sommets de GA GA GA GA GA et KILL THE MOONLIGHT) : "Pink up", en partie instrumental, ne décolle pas vraiment. Sur leur album le plus expérimental, SPOON termine par un "Us" déroutant et jazzy : cuivre et bruit de klaxons.
Les américains, trop rares en France, prennent toujours un malin plaisir à sortir des sentiers battus pour clôturer leurs albums. 

Une chronique de Mr Caribou


Morceau préféré :                         Hot Thoughts


mercredi 26 avril 2017

mardi 25 avril 2017

WHALES AT THE CROSSROADS – Sea turns to red (EP)



WHALES AT THE CROSSROADS – Sea turns to red (EP)
Blackout Prod
4.5/5

J’adore la pochette de ce 5 titres, juste magnifique, tout comme le logo du groupe. On le sent dans une démarche de produit de qualité et pour le côté visuel c’est réussi. Derrière ce nom bien mystérieux se cache un groupe d’Epinal qui joue du stoner et que l’on sent influencé par Fu Manchu et Red Fang mais avec un soupçon de background punk indé derrière. On retrouve d’ailleurs Nico, chanteur et guitariste, qui officiait auparavant dans The Early Grave, un très bon groupe indie.

 5 titres qui nous plongent dans une atmosphère prenante, avec un gros son pris dans des boucles de mélodies avec des guitares incisives. On ressent certes les influences précitées mais le groupe a assez de personnalité pour apporter sa touche, de ce fait Cold Steel est un joli mélange de stoner et de rock indie. J’aime la puissance exprimée mais aussi l’immersion qui nous est offerte. Pour sûre elle doit être d’autant plus captivante en live.

Un court mais intense Ep qui annonce l’arrivée d’un groupe prometteur à suivre évidemment de près.

J. NeWSovski





lundi 24 avril 2017

dimanche 23 avril 2017

THE FLATLINERS – Inviting light



THE FLATLINERS – Inviting light
Rise Records
8/10

The Flatliners est depuis quelques années, un des groupes majeurs de la scène punkrock internationale. Les canadiens ont su évoluer tout au long de leur carrière, délaissant les plans ska du départ pour un punkrock plus direct et addictif. Inviting Light, leur nouvel et 5ème album se montre pourtant déroutant même s’il reste dans la logique de l’évolution du groupe.

Ici le rythme s’est ralenti, le groupe s’est assagi. On trouve donc beaucoup de morceaux en mid-tempo et sans que l’ensemble soit mauvais on le ressent plutôt comme plus ouvert et accessible.

Mammals qui ouvre l’album et définit globalement le style de l’album, plus en retenue que les précédents, bien plus accentué sur les mélodies, on attend le moment où ça va exploser sans que cela n’arrive. Cependant les morceaux plaisants se succèdent, Indoors par exemple aux riffs de guitares accrocheurs avec toujours la même folie dans la voix de Chris Cresswell ou encore Unconditionnal Love avec sa montée assassine, qui reste pour moi un des grands moments de l’album ou la magnifique Chameleon Skin. Oui il y a des très beaux titres, et pour quelqu’un qui apprécie les morceaux lents, posés il y a moyen de se faire plaisir.

Le problème d’Inviting Light réside plutôt dans le fait que jamais on ne retrouve un morceau qui balance du lourd tout du long comme sur Dead Language. La puissance est retenue et ne se dégage que par à-coups comme sur Infinite Wisdom qui est un très bon titre, plein de rage mais qui aurait pu vraiment pu être magnifique s’il avait lâché les chiens sur toute sa durée.

Alors expérience unique ou évolution du groupe ? Toujours est-il qu’Inviting Light est un très bon album si l’on accepte le fait que le groupe ait ralenti le rythme et décidé de poser ses mélodies de façon plus calme. Je m’attendais à un album dans la veine des précédents, et passé les premières écoutes teintées d’une légère déception, je dois tout de même avouer que c’est un album vers lequel je reviens avec plaisir.

J. NeWSovski

Titre préféré :                     Unconditional Love



samedi 22 avril 2017

Clip - Stupid Karate

Baaam c'est au tour de Pet Sematary des Ramones d'être mis en clip par les branleurs de Stupid Karate

vendredi 21 avril 2017

WELCOME NOISE – Marathon



WELCOME NOISE – Marathon
Opposite prod / Traquenard Prod / Est ce que le public est content ?
7.5/10

Welcome Noise est un groupe d’Orléans monté il y a 6 ans en parallèle de Béèleska, groupe de skapunk, comme son nom l’indique.

Je dirais que Welcome Noise joue du punkrock influencé par les groupes des années 90-2000 dont pas mal viennent aussi d’Orléans à savoir les Gravity Slaves, Keneda, Fake Hippy, Shaggy Hound… Soit du noisy punk aux mélodies fines et subtiles.
De jolis morceaux parmi lesquels je note contrarié ou The Laying elderly et le reflet de travailler des mélodies (Red Night) tout en bousculant aussi un peu le public avec des titres plus incisifs et rentre-dedans comme Cold Alcohol Silence.

La jolie pochette et le titre Marathon cachent aussi un parcours qui fut visiblement compliqué pour sortir cet album. Les enregistrements datent d’octobre 2014 et mai 2015 pour une sortie de toute évidence récente, ce qui laisse peut-être entrevoir de nouveaux titres. Je reviendrai juste pour féliciter le superbe artwork de Jean Michel Ouvry qui a réalisé un digipack sublime.


J. NeWSovski

Titre préféré :                     Contrarié

https://www.facebook.com/welcomenoise/