dimanche 1 décembre 2013

interview : FOOLISH



Petit échange de messages avec Alexis de Foolish. Leur dernier album, the good old days, sorti avant cet été amorçait des petits changements dans le groupe, que ce soit au niveau du line up et du style.



The Good Old Days votre nouvel album dénote un peu du précédent : il est très court et on ne retrouve pas de morceau en français ni de cuivres.  Il y a eu, j’ai cru comprendre, un changement de line-up ?
Alexis :  Effectivement, on a changé un petit peu dernièrement mais ce n'est pas une coupure nette, je dirais plutôt que c'est une évolution et notre changement de line up n'y est pas pour rien. Nous allions de plus en plus vers un skate punk très typé 90's (fatwreck et cie) plutôt que sur des morceaux de ska et je pense que cela se ressent sur cet opus.
Notre album est effectivement plus court car nous avions besoin d'un support pour montrer au public notre évolution, notre nouveau line-up etc.. Les gens nous voient encore comme un groupe de Ska punk parfois ( nous ne renions pas du tout le ska non plus mais ce n'est plus la direction que le groupe a pris). Nous avons toujours 2/3 titres Ska à nos concerts mais la tendance est au punk plus rapide et mélo.

samedi 30 novembre 2013

Disagony – venom dish



Disagony – venom dish

Snowhite

8/10
Disagony nous embarque dans la Delorean de Marty Mc Fly, programmée sur un retour direct dans les 90’s en pleine vague noise/punk couramment nommée aussi grunge. Disagony c’est pour moi un mélange de L7 et de Hole. La comparaison est facile car d’une part c’est une chanteuse et de l’autre sa voix se rapproche de Courtney Love et de Donita Sparks. Au niveau du son on reste dans le même registre avec un beau mur de guitares. « Unburied from sand »  « tender revolver » ou  « cut » pourraient sortir de Hungry For Stink de l’album des californiennes, avec une touche de modernité stoner en plus. « Spirit mechanism » rappelle aux heures les plus calmes de la fin de Hole et aux débuts de la carrière solo de Courtney Love. Une belle ballade, mélodique où le timbre de voix fait des merveilles. « Forever Fool » est du même acabit, une superbe ballade qui termine l’album de belle manière et qui montre à quel point le groupe maîtrise la mélodie. « Stop rewind » démarre sur une intro dans la plus pure tradition de Hole, le reste  du morceau est un peu plus complexe dans un style plus indé avec un son de gratte un peu plus crade mais force est de constater que pour l’instant ça marche et pour quelqu’un qui n’aurait pas connu les 90’s je pense qu’il y a moyen de prendre une petite claque.  

Après il y a des choses qui, pour moi, marchent moins bien, des morceaux qui sonnent trop pop « wild generation y » ou « insobriety » sur lesquels on regrette que le mur de guitares se soit fissuré.

Et dans tout ça, après avoir bien re-brassé deux des groupes grunge féminins américains les plus influents (pas de référence aux Babes In Toyland même si on pourrait…), on découvre que Disagony est un groupe suisse. Putain ces Suisses sont vraiment retors en musique ces dernières années ! Je passe sur les Nostromo, Favez et compagnie mais je pense à Archers and Arrows, Hathors et j’en oublie certainement un bon nombre. L’air helvétique  semble être bien chargé en ce moment ce qui nous permet d’avoir des voisins qui s’éclatent pas mal.

Et dans tout ça Venom Dish, le premier album de Disagony, qui s’est réfugié dans une jolie pochette avec une femme nue (est-ce la chanteuse ?) est un bel album que je prends plaisir à écouter et que je réécouterai encore dans plusieurs mois avec autant de plaisir je pense. Amenant son lot de nostalgie et de mélancolie tout en permettant un bon lâchage de chiens.

Mon titre préféré: forever fool
 





mercredi 27 novembre 2013

No Guts No Glory – Yes, we have partying skills





No Guts No Glory – Yes, we have partying skills
Delete your favorite records
9/10
Autant le dire dès le début et mettre fin à tout suspens : ce nouvel album des Valençois est un sacré opus. Pour ceux qui comme moi connaissent très peu ou pas NGNG, il s’agit d’un quatuor de Valence, la patrie des Uncommonmenfrommars. Le groupe s’est formé en 2004, il y a donc près de  10 ans et ses membres font aussi  (ou faisaient)  partie d’Annita Babyface and the tasty poneys, Owen Temple Quartet et Horro Vacui. Je ne connais pas les deux derniers hélas. Toujours est-il que le groupe a déjà sorti deux albums auparavant à coté desquels je suis passé à coté…
Yes, we have partying skills se présente dans un joli artwork façon carton qui dégage une grosse sobriété.  Coté musique, le fun annoncé dans le titre, se ressent très rapidement avec un punkrock oldschool qui me fait très rapidement penser aux excellent tourangeaux de Daily Mind Distorsion. Le groupe ne se prend pas la tête et se fait plaisir à jouer, ça se sent et surtout ça s’entend comme dans des titres comme Riot girls ou All Hail Leo Taxi qui déchirent vraiment. Certains titres me rappellent aussi la furie de Madjive comme About Beauty. A noter que les deux références que je cite font partie de mes albums préférés de ces dernières années.

No guts No Glory est une vraie révélation pour moi avec un punkrock simple, j’adore leurs plans et leur son un peu cradingue qui sent bon le garage. Et puis surtout cet album sent le live, rien qu’en écoutant on imagine les gars sur scène, dans un petit rade qui sent bon la transpi et la bière renversée.  Le vrai goût de cette musique… ce qui me fait l’aimer ! J’espère qu’une bonne tournée dans tous les coins de France va suivre histoire de croiser les gars. On Verra Bien, comme le dit le tatouage pris en photo sur le dos du disque.

 
 

samedi 23 novembre 2013

Reggie and The Full Effect – no country for old musicians





Reggie and The Full Effect – no country for old musicians
Pure Noise Records
5/10
Cela fait très longtemps que je n’avais pas écouté Reggie and the Full effect et je dois avouer que sans une pochette aussi drôle et un titre du même acabit je n’y serais jamais retourné. Dommage d’ailleurs que les deux n’aillent pas trop ensemble ça aurait pu être encore plus sympa mais comme quoi, comme disait Patròn de Loading Data, une pochette donne parfois envie d’écouter un album.
 Ce Mr T junior est tout simplement génial et rend hommage à cet immense acteur qui, mort trop tôt, n’a pas eu la carrière qu’il aurait mérité avoir… Non je rigole. Mr T est toujours en vie et quant à sa carrière, il restera à tout jamais Clubber Lang, l’homme à l’œil du tigre, son moment de gloire et référence pour tout sportif en soif de motivation et de victoires.
Pour rappel il y avait dans R&TFE Matt Pryor, ancien membre et leader des Get Up Kids, et surtout James Dewees, le clavier qui chantait aussi. Ce dernier est désormais tout seul aux commandes du projet et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il ne manque ni de fun ni d’humour.
Entre une intro amusante et des morceaux qui changent régulièrement de style, R&TFE arrive à accrocher l’oreille, notamment en début d’album, par sa grande variété passant de choses rock émo façon Alkaline Trio « super croc vs mega doosh »à des choses plus fusion « guerrera ». Cette diversité a aussi un revers de la médaille : il a tendance à nous perdre. Autre chose… il faut aimer le clavier, ce qui n’est pas trop mon cas mais force est de constater qu’il est assez bien utilisé même si parfois il y en a trop comme sur « gimme back my leg » qui annonce une série de morceaux finalement assez chiants comme « sundae booty sundae » même s’ils sont amusants dans les textes.

Il faut donc faire le tri dans cet album mais il y a tout de même quelques bons plans à commencer par le fun de la pochette et de certains morceaux… Il s’adressera  aux amateurs du groupe.

Mon titre préféré: super croc vs mega doosh