JEAN JEAN - Froidepierre
Head Records / Black Basset Records
8 sur 10
Drôle de nom
de groupe que ces JEAN JEAN, un poil
franchouillard et intrigant. Ce patronyme a au moins le mérite
d'attirer l'attention de l'auditeur et du fan de musique toujours avide de
nouveaux sons glanés sur le net.
JEAN JEAN était un duo français qui officiait
dans la catégorie math-rock / post-rock tonique et nerveux à la TOTORRO. Symmetry, le précédent album s'inscrivait en tout cas dans
cette veine. Froidepierre,
inspiré du lieu d'enregistrement dans les Alpes, marque le retour à la formule
du trio pour les Parisiens.
Cette dernière livraison constitue surtout une
rupture dans la musique du groupe qui s'écarte un peu du math-rock pour évoluer
dans des contrées plus atmosphériques. L'arrivée de Grégory Hoepffner au clavier n'est pas étrangère à cette mutation
et à cette touche plus électronique. Les codes du math rock (jeu de batterie
technique, changements de rythme...) ne se sont pas
envolés subitement pour autant comme le prouve l'excellent titre
d'ouverture "Konichiwa". Mais les
nappes de synthé donnent une coloration plus ambient et planante.
"Aozora", le 2ème morceau, est puissant, complexe mais au final addictif. Après une intro vaguement reggae, "Tensor field" est un morceau froid qui mêle subtilement les lentes montées estampillées post-rock aux rythmes plus robotiques de l'électro.
"Aozora", le 2ème morceau, est puissant, complexe mais au final addictif. Après une intro vaguement reggae, "Tensor field" est un morceau froid qui mêle subtilement les lentes montées estampillées post-rock aux rythmes plus robotiques de l'électro.
Plus noisy,
rythmé et concis, "Celjabinsk"
montre tout le savoir-faire du groupe en moins de 3 minutes. Les guitares
cristallines sont ensuite de retour sur l'onirique et entêtant "Anada". Passionnant de bout en bout
(on ne voit pas passer les 33 minutes de l'album), le sombre "Froidepierre" se termine par un
"Event horizon",
doux puis spatial (on est proche de la musique de film SF).
JEAN JEAN montre à quel point musique
instrumentale n'est pas synonyme d'ennui, bien au contraire.
Mr Caribou
Morceau préféré
:
Anada