jeudi 27 novembre 2025

3615 FRANCIS – Playboys [EP]

 



3615 FRANCIS – Playboys [EP]

Autoproduction

3615 Francis c’est le piège parfait : un nom qui fleure bon la nostalgie des années 80, mais une musique qui se joue des codes avec une grande modernité. Derrière ce côté rétro, il déploie une énergie électrique avec un joli sens de l’hybridation. En plus de ses influences 90’s, le quatuor Niçois ose injecter à son punkrock mélodiques des éclats d’électro pour un mélange aussi détonnant que surprenant.

Et c’est justement sur des airs d’électro-punk et le morceau Playboy que 3615 Francis introduit son EP avant que les guitares ne prennent le pas, la rythmique binaire revient sur le refrain alors que le chant rappelle les groupes Fat Wreck des années 90. On connaissait déjà aussi Don’t share your DNA qui était le deuxième single (sorti fin mai, playboy en avril), le morceau était d’ailleurs sur la playlist estivale. Très efficace, un peu déjanté avec des sonorités originales venant du clavier. Le chant amène, une nouvelle fois, une touche de folie bien compensée par le refrain avec la douce voix féminine qui l’accompagne. L’influence Hateful Monday ou peut-être tout simplement la ressemblance est flagrante sur Heart has gone qui reprend les codes du punkrock mélodique : rapide et terriblement accrocheur sur le refrain avec un chant particulièrement intéressant. Le quatuor se lance dans la chanson française avec Je vous emmerde, rapide défouloir de 29 secondes délibérément provocateur. Puis tout se termine avec Scream It louder, qui monte haut et se révèle être très plaisant.

 

Un premier EP qui se révèle original de par ses sonorités électro sur quelques morceaux ainsi que le passage en français sur un titre. C’est efficace et mélodique à souhait. Une bonne découverte.

 

 

J. NeWSovski

https://3615francis.bandcamp.com/track/playboy

https://www.facebook.com/p/3615-Francis-61575084989133/



dimanche 23 novembre 2025

Interview - SPLIT


 Avec Violence Breeds Violence, SPLIT s’immisce dans le paysage hardcore français en fracturant la porte d’entrée grâce à un son et une approche très brutale. Le groupe Rouennais mené par Marvin Borges Soares (ex- Structures) répond à nos questions aux côtés de son bassiste, Lucas.

 

SPLIT est un nouveau groupe qui émerge sur la scène hardcore avec un univers très sombre et engagé. Pouvez-vous vous présenter (membres, parcours, formation du groupe) et nous expliquer ce qui vous a poussé à créer SPLIT ?

Marvin : Nous sommes 5 dans le groupe : Lucas à la basse, Jeremy à la batterie, Romain et Raphaël tous deux guitaristes et moi au chant. J’ai créé le groupe en avril ou mai 2024 puis on a enregistré l’album dans la foulée, les titres étaient pour la plupart prêts, je les ai écrits dans les 6-8 mois précédent le studio sur garage band que j’apprenais à utiliser (je suis toujours mauvais d’ailleurs). Ce qui m’a poussé à créer le groupe c’est tout d’abord l’envie de m’émanciper et l’urgence de faire quelque chose en accord avec moi-même et le monde qui nous entoure, ça me tenait réellement à cœur, l’envie d’y mettre tout ce que j’avais en moi à ce moment-là et surtout un engagement, pas juste faire de la musique pour faire de la musique, ça ne m’intéresse plus, je n’y vois plus aucun intérêt aujourd'hui.  

Lucas : Quand Marvin m'a fait écouter ses démos, je bossais dans un studio d'enregistrement (One Two Pass It à Bagnolet). Je lui ai directement proposé mes services pour l'aider à enregistrer et produire cet album. Par la suite, il m'a rapidement proposé de prendre la basse dans le groupe, étant donné que je connaissais les morceaux par cœur ! Dès les premières répétitions, on a tissé une relation assez fusionnelle avec Jeremy, notre batteur. On a un peu tâtonné pour trouver les guitaristes, mais à présent Romain et Raph, qui ont rejoint le groupe en Juin dernier sont vraiment au top, on est très heureux de ce line-up. 

 

Violence Breeds Violence s’annonce comme un manifeste sonore sombre et brut. Quelles sont les influences qui l’ont façonné ? Y a-t-il des œuvres, des artistes ou des événements qui ont particulièrement inspiré les thèmes abordés (violences sociales, dépression, addiction) ?

Marvin : Oui, c’est un album sombre et brut d’autant plus qu’il a été fait dans l’urgence et sans concessions, j’y ai mis tout ce que j’avais en moi à ce moment-là, sans revenir dessus pendant des plombes. D’un point de vue purement musical, Le New York Hardcore m’a pas mal inspiré, car je suis allé à New York entre les prises de l’album, tout comme les groupes que j’écoutais à l'époque et que j’écoute toujours aujourd'hui (Gulch, Scalp, Total Abuse, Nails, Extortion, Cell Rot, Regional Justice Center, Sex prisoner, World Peace, Xiao, Hoax) pas mal de powerviolence, de crust, du Punk Hardcore au sens large jusqu’au sludge comme Thou, Primitive Man, le dernier Uniform, parfois de l’indus avec Godflesh en passant par des groupes plus noise comme Ken Mode ou Couch Slut. Le Punk Hardcore était pour moi la meilleure manière de retranscrire ce que je ressentais car c’est avant tout une musique d’urgence, de combats, de rage et contestataire. 

Il n’y a pas forcément d’œuvres qui m’ont inspiré car mon inspiration est venue tout simplement du vécu, des phénomènes sociétaux, des répercussions de la politique et du climat global sur ma santé mentale, de l’anxiété, d’états dépressifs, d’injustices, d’addictions, d’une profonde rage qui ne demandait qu’à être extériorisée, tout ça dicté par la seule envie de faire quelque chose qui avait enfin du sens pour moi, ce que je n’avais jamais réellement fait avant. 

 

Vous avez travaillé avec des personnes comme Marc Lebreuilly (Unschooling) pour l’enregistrement, et des réalisateurs comme Basile Marion et Rémy Barbe pour les clips. Comment ces collaborations ont-elles influencé le rendu final de l’album ?

Marvin : Pour nous il était important de s’entourer de personnes issues du même univers, avec les mêmes convictions, comme s’ils étaient l’extension du groupe. J’ai toujours accordé une grande importance à chaque support, art, qui permet de rendre hommage à la musique et la sublimer d’une quelconque manière, il aurait été impossible qu’un clip ou une collaboration artistique ne se fasse sans cet état d’esprit. Nous avons fait les bons choix et avons travaillé avec des personnes talentueuses et formidables et continuerons à suivre cette ligne directrice. 

 

Les paroles de l’album abordent des sujets forts : violences policières, précarité, addiction. Pourquoi avoir choisi de traiter ces thèmes ?

Marvin : Comme je l’ai dit précédemment, pour moi il était vital et urgent d’aborder ces thèmes, nous vivons dans un monde violent où l'art est souvent trop lisse, ou du moins ce que certaines personnes décident de mettre en avant dans les médias ou sur les radios. Il n’a jamais été question avec SPLIT de faire de la musique juste pour faire de la musique et il n’en sera jamais question. Nous avons une forte conviction de traiter de sujets qui nous tiennent à cœur et nous continuerons à le faire. 

Lucas : Le thème de la violence est intéressant parce qu'on est dans un moment où beaucoup de violences nous sont opposées : violence d'état, violences policières, violence sociale (précarité), crimes de guerre, l'actualité est chaque jour plus violente j'ai l'impression. Aborder ces thèmes et jouer une musique violente est donc pour nous une manière de tester et de canaliser une certaine violence qu'on a tous intériorisée au fur et à mesure que ces attaques des pouvoirs ont pris de l'ampleur. On est au moment parfait pour jouer cette musique et la vivre pleinement.

 




Comment percevez-vous la place de SPLIT dans la scène hardcore française actuelle ? Quels sont les groupes avec lesquels vous partagez des affinités ? 

Marvin : SPLIT est un groupe récent, il est difficile quand vous êtes le petit nouveau de la classe de se faire une place, là c’est pareil. On n’a fait peu de concerts pour le moment et avons hâte de rencontrer des gens sur la route. On ne cherche pas forcément à faire partie d’une scène même si on trouve ça essentiel car nous ne trainons tout simplement pas qu'avec des gens qui font du hardcore, quand nous partageons la scène avec d’autres groupes on créé des liens, on s’entraide, c’est pour moi le plus important et ce qui caractérise aussi "une scène" tout comme on l’a fait avec Insurgent pour parler Hardcore, ca viendra avec d’autres et pas forcément qu’avec des groupes Normands, du nord de la France ou de Paris. On se sent aussi proche de la scène "rock" : We Hate You Please Die, Servo, School, Rendez-Vous, You Said Strange, Hoorsees ou des Bryan’s Magic Tears que des groupes qui font partie du même univers musical que nous. En France depuis quelques temps il y a de plus en plus de groupes qui font du hardcore ou des musiques "extrêmes" surtout à Paris ou des groupes comme Sorcerer, Headbussa, Cavalerie ou Calcine, s’exportent plutôt pas mal sur la scène hardcore européenne. Moi je suis née à Amiens et réside à Rouen donc je peux te parler plus facilement de L’idylle, Pilori, Benef ou de Detresse qui sont tous des groupes que j’apprécie et supporte. 

 

Après ce premier ALBUM, quels sont les projets à venir pour SPLIT ? J’ai vu que vous jouiez bientôt avec Coilguns et MSS FRNCE …

Marvin: Un deuxième disque, le plus de concerts possible, des collaborations, des rencontres, d’autres thèmes importants pour nous à aborder. Oui nous allons partager la scène avec quelques groupes cet automne et avons hate de partager ces moments avec eux et les rencontrer. 

 

Si vous deviez résumer Violence Breeds Violence en une phrase à destination de vos auditeurs et de nos lecteurs, quel serait-il ?

Marvin : Violence Breeds Violence est un album violent, crade, sombre, brut et engagé, qui aborde des thèmes qui peuvent parler à chacun de nous. 

Lucas : Y’a plein de disto dedans... 

 

Un mot sur la pochette de l’album et son symbolisme ? 

Marvin : un geste simple du quotidien qui peut être selon le contexte et les protagonistes d’une violence inouïe.

Lucas : Oui, ces vieilles mains blanches et ridées là.

 




Interview réalisée en septembre 2025             Photos : Remy Barbe

 

J. NeWSovski

https://split-hc.bandcamp.com/album/violence-breeds-violence

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mercredi 19 novembre 2025

KARABA F.C. – Symbionts

 


KARABA F.C. – Symbionts

Voice of the unheard / Microfaune Records

 

C’est dans la pointe hostile de la Bretagne, à Brest, là où le vent et la pluie forgent les caractères, que naissent en ce moment des groupes très intéressants. Le dernier arrivé s’appelle KARABA FC, un nom énigmatique pour un jeune quatuor formé en 2021. Breton par adoption mais pas tout à fait car si une partie du groupe a posé ses valises à Brest, l’autre est toujours ancré à Paris, où tout a commencé. Après deux EPs prometteurs, le groupe est retourné en studio, à Angers, à la Cuve plus précisément pour enregistrer sous la houlette de Elliot et StW (de Bermud et Limboy) et voici Symbionts.

 

Karaba FC s’inscrit dans la veine de groupes comme Fragile ou Touché Amoré avec un post hardcore qui marie mélodies envoûtantes et sonorités plus torturées.

Trails amène ce côté mélodique. Le jumelage des deux chants (Émile et Clément) avec deux voix bien distinctes fonctionne à merveille. Le morceau est plus que plaisant il en devient même presque dansant. Celebrate est aussi très efficace alternant douceur et énergie, on ressent sur ce morceau la grosse influence Touché Amoré. Et puis le groupe joue aussi avec les codes de l’indie rock sur Always Aging avant de durcir le ton sur sa deuxième partie pour en faire un morceau presque screamo.

Life amène ses riffs joueurs façon Vantre et j’apprécie aussi beaucoup la fragilité qui se dégage du groupe avec un chant qui me fait parfois penser au groupe Elliott. Une chanson très mélodique dans la veine des groupes Emo du début des années 2000. C’est très beau et très bien exécuté. On frôle le post-rock sur la très douce Happy qui est pleine de mélancolie et de tristesse puis Tides vient clore ce premier album de très belle manière avec un regain d’énergie.

 

Avec Symbionts, Karaba FC signe un premier album abouti, où mélodies, émotions et énergie fusionnent de façon naturelle. Leur capacité à transcender les genres – du post-hardcore à l’emo, en passant par des touches de post-rock – augure d’un avenir radieux. Un groupe à suivre de près, et un disque à écouter sans modération.

 

J. NeWSovski

 

https://karabafc.bandcamp.com/album/symbionts

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samedi 15 novembre 2025

FIRST DRAFT – An Instant Before The Promise Of Dawn

 


FIRST DRAFT – An Instant Before The Promise Of Dawn

Vlad Productions

 

First Draft reste, à mes yeux, l’une des révélations scéniques les plus excitantes de ces dernières années. Alors autant dire tout de suite que j’avais beaucoup d’attentes avant la sortie de leur premier album An Instant Before The Promise Of Dawn. Elles sont non seulement comblées, mais c’est à un album rare que je suis confronté.

Car cet album est une réussite totale. Le groupe y applique la même recette que sur ses précédentes productions, mais avec une maturité et une audace qui renforcent encore leur identité. Oui, on pensera à Brutus – comment ne pas faire le lien, quand les deux groupes partagent une batteuse-chanteuse et une énergie post-rock aussi communicative ? Pourtant, First Draft opère en duo basse/batterie, et c’est là que réside la magie : on jurerait entendre un quatuor, voire un quintet, tant leur musique est riche et dense. Sur scène, c’est la même déflagration que sur disque. Une performance tout simplement, difficile à réaliser. Clément, avec ses pédales d’effets et ses delays, tel un magicien, fait sonner sa basse comme une basse mais aussi une guitare. Marine, derrière sa batterie, alterne entre mélodies envoûtantes et cris déchirants, sans jamais sacrifier la précision. Ce qui donne une intensité rare, une émotion à l’état brut.

An Instant Before… est un album profondément ancré dans le post-rock, et chaque morceau est une pépite. Satellites In Your Sway s’élance avec une puissance immédiate, avant de s’élever vers des hauteurs aériennes. A Tyrant’s Heaven, d’une énergie implacable, impose un groove hypnotique. Et puis il y a Agnostalgic : si le titre évoque par moments l’univers de Brutus, First Draft y appose sa griffe avec des riffs de basse envoûtants et une rythmique viscérale, purement addictive. Mais c’est Paralysis Kingdom qui m’a vraiment transpercé – un titre phare où la mélancolie et la douleur du chant de Marine se mêlent à des mélodies d’une puissance folle. Et le plus impressionnant ? En sept morceaux et 38 minutes, pas une seconde de faiblesse. Une homogénéité parfaite, une cohérence qui force l’admiration.

Je ne peux pas parler de cet album sans évoquer son artwork, marqué par un rouge profond (après le bleu de l’EP précédent), signé Lohengrin Papadato. Une continuité visuelle qui épouse à merveille l’univers sonore du groupe. Quant à la production, confiée à Benoît Roux au Studio Drudenhaus, elle est tout simplement irréprochable.

An Instant Before The Promise Of Dawn est bien plus qu’un premier album : c’est une réussite magnifique. Sans fioritures, sans démonstrations techniques inutiles, First Draft y déploie une efficacité brute et une beauté envoûtante. Pour moi, c’est tout simplement l’une des plus belles sorties françaises de cette année, un coup de cœur absolu, une confirmation éclatante que ce duo, au début de sa carrière, a tellement de choses à nous offrir.

 

J. NeWSovski

 

 

https://firstdraft.bandcamp.com/album/an-instant-before-the-promise-of-dawn

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mardi 11 novembre 2025

SPLIT – Violence Breeds Violence

 


SPLIT – Violence Breeds Violence

Incisive Records / Dispear Records

 

Mené par Marvin, ex-membre de Structures, SPLIT est un nouveau groupe rouennais qui frappe fort dès son premier album. En sept titres et seulement 18 minutes, le quintet impose un son aussi dense que difficilement classable, mélangeant punk, New York hardcore, crust et riffs trash avec une urgence qui ne laisse personne indifférent. Ici, la basse domine, lourde et oppressante, tandis que les guitares et la batterie tissent un climat où la tension est permanente.

Dès Cowards après une lente montée en tension, on sent beaucoup de puissance puis un déferlement de sons. Et c’est en lisant son interview dans Mowno que je découvre ce qui anime Marvin sur ce morceau et qui explique la violence exprimée. Dès lors, on perçoit un autre angle de vue que ce soit sur Cowards et même tout l’album complet.  Une colère qui ne se contente pas d’être exprimée : elle est structurée, réfléchie, et traverse tout l’album. Good Cop, avec sa rythmique plus rapide, s’attaque directement aux violences policières, tandis que For Fucks Sake joue des changements de tempos pour désorienter et captiver.

SPLIT excelle dans l’art du contraste. World Sucks décharge toute son énergie en 24 secondes, comme un coup de poing, avant que Something Of My Own ne revienne à une lourdeur plus mélodique, mais tout aussi écrasante. Stained Soul, avec sa rythmique mécanique et son refrain fédérateur, est sans doute le morceau le plus accrocheur de l’album – un hymne sombre qui reste en tête bien après l’écoute. Enfin, I Feel Nothing More clôt l’album en douceur trompeuse : les guitares mélodieuses laissent place à un chant hurlé qui emporte tout dans un final aussi intense que désespéré.


Pas si simple d’accès, Violence Breeds Violence est un album qui se refuse à la facilité. Entre dissonances assumées et rythmiques lourdes, SPLIT ne cherche pas à séduire, mais plutôt à régler ses comptes et ce, de manière bruyante. Fortement conseillé donc !

 

J. NeWSovski

https://split-hc.bandcamp.com/album/violence-breeds-violence

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vendredi 7 novembre 2025

THE VROOM VROOMS - Hashtag Machine [EP]

 


THE VROOM VROOMS - Hashtag Machine [EP]

Slowrag Production

 

 

Non, THE VROOM VROOMS n’a pas réalisé la BO du dernier Formula One ou de Need For Speed…Quoique, Hashtag Machine est un EP dont les titres décoiffent dans la globalité. Il s’agit du projet de Frederico, ce virtuose de la guitare dont on peut apprécier le talent et l’inspiration dans pas mal de projets (NOT SCIENTISTS, THE POOKIES, FOREST POOKY QUARTET ou bien encore SLOWRAG).

 

Et ça commence fort avec un “Dance Dance Dance” qui symbolise bien l’esprit de cette production. L’homme aime bien explorer pas mal d’univers musicaux mais sur cet EP on appréciera le mélange d’un petit côté punk avec une grosse dose de pur rock 'n’roll.

 

On peut apprécier également une inspiration punk/pop anglaise sur un morceau comme “This is new” avec des couplets qui pourraient nous faire penser aux TOY DOLLS. Il en est de même pour “Panic Monster” avec son intro à la sonorité d’une ballade irlandaise et son refrain qu’on a envie de chanter à gorge déployée.

 

Puis, comme par hasard… ou pas, sur “Rock 'n’roll Police” apparait un feat avec FOREST POOKY, ce vieux compagnon de route, pour un titre très Elvisien, avec un refrain pop très cool.

Le titre “Hastag Machine”, quant à lui, explore le format d’un rock’n’roll pur et dur avec une réelle efficacité.

 

Après nous avoir tenu en haleine avec 5 morceaux très rythmés, on termine avec “Out Of Love”. Un très joli contre-pied au caractère bluesy et accompagné d’une pointe de sonorités Tremolo/Flanger qui sembleraient nous plonger près d’Albuquerque dans le désert du Nouveau-Mexique.

 

THE VROOM VROOMS nous embarquent dans l’aventure d’un premier EP basé sur des sonorités punk/rock’n’roll édulcorées par des parties de guitares inspirées et des refrains accrocheurs. A souligner aussi, les parties vocales tout aussi soignées avec la variété des tessitures.

On adhère donc à ce premier essai musical réussi et agréable à l’écoute en attendant une suite sur un format plus long.

 

Herr Krombacher

 

 

https://thevroomvrooms.bandcamp.com/album/hashtag-machine

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dimanche 2 novembre 2025

DEAD IN L.A. – Demolition. Girl.

 


DEAD IN L.A. – Demolition. Girl.

 

C’est grâce à Aleksandra, aussi chanteuse de Wake The Dead, que j’ai découvert Dead In L.A., nouvelle formation où elle assure la basse et les chœurs. Le trio est complété par deux anciens de The Dawn (ex-Inmate pour les plus anciens) : Seb à la guitare et au chant, et Bruno à la batterie. Basé à Marseille, ce premier album de 8 titres (27 minutes) est un vrai coup de poing !

 

L’album respire la chaleur de Marseille, et tout commence par The Heartbreaker, un morceau sulfureux et d’une puissance folle, que les chœurs déchirants d’Aleksandra amplifient encore. Sans temps mort, Friendshit s’engage sur les mêmes bases, avec une rythmique ultra-groovy. Moins direct, le morceau dégage une sensation de puissance rare. Dead In L.A. impose un style bien à lui, qui évoque Unsane ou nos Frenchies de Tantrum, avec des sonorités parfois teintées de stoner. Les chœurs, omniprésents, apportent une touche unique qui fait de ce groupe une pépite à part.

 

On connaissait déjà The Driver, mais il résume à lui seul les influences du trio : une première partie écrasante, pure noise rock années 90 à la Unsane, suivie d’une deuxième partie ronde et groovy, très stoner façon Clutch


L’énergie ne faiblit pas, et on se demande comment le trio tiendra le rythme sur scène :
Reckless, tout aussi intense, offre un refrain qui apporte — fait rare — une pointe de douceur. J’avais diffusé Hell is full of DJ’s and architects dans ma playlist estivale, un morceau hyper énergique où la symbiose entre le chant et les chœurs, omniprésents, est impressionnante. Ce titre représente vraiment l’identité du groupe à mon sens et c’est une belle carte de visite. Avec un côté très punk, Heads On Fire enchaîne à une vitesse folle, avant de basculer brutalement vers une transition post-hardcore, puis de repartir sur un rythme effréné. Le tempo ne faiblit pas jusqu’à la fin, et je retiens surtout Worship, plus lent et posé, mais terriblement lourd, avec ses riffs de basse inquiétants. Une mélodie de piano vient y glisser un rayon de soleil bienvenu.

 

Dans cette fin d’année tellement riche en sorties de qualité, il serait dommage de rater ce trio marseillais. Leur son, lourd et puissant, est d’une efficacité redoutable, et les morceaux, addictifs, apportent un vent de fraîcheur. À découvrir absolument, et à suivre pour leurs prochaines dates !

 

J. NeWSovski

 

 

https://deadinlarock.bandcamp.com/

https://www.instagram.com/deadinlarock