mercredi 29 novembre 2017

ANTI-FLAG – American Fall



ANTI-FLAG – American Fall
Spinefarm Records
5/10

L’époque est parfaite pour Anti-Flag, le gouvernement Trump doit être une source d’inspiration pour un groupe aussi politisé. A lui seul il devrait être le sujet d’une vingtaine de chansons.

Dans les textes il y a toujours de bons sujets et de belles punchlines on notera celles-ci :
you know a Mexican and she’s honest and diligent, you don’t see color but some people need discipline” ou « Just ‘cause you don’t know you’re racist, you don’t get a pass for your ignorance » sur Racists.

Et pourtant sur la forme Anti-Flag n’y est plus. La production est digne d’un album d’un groupe de pop et même les compos se sont lissées alors qu’on attendait un groupe en colère, remonté comme une horloge Suisse. Il y a maintenant un fossé entre le groupe sur scène, ce qu’il donne, ce qu’il dégage et ce qu’il sort sur album car il faut bien avouer qu’American Spring en 2015 dégageait déjà l’odeur d’un punk plus adapté à la radio qu’aux pubs enfumés.

Ainsi le groupe de Pittsburgh si vindicatif dans ses textes et sa musique il y a 20 ans mais aussi à l’époque Fat Wreck semble juste présent sur scène où ses concerts sont toujours aussi chauds et engagés. Sur disque c’est une autre histoire.

Liar et Racists sont les morceaux qui cachent la misère, le reste est plat, trop mélodique, surproduit. L’écoute de Trouble Follows Me suffit à s’en convaincre mais on frôle aussi la catastrophe avec Throw It Away et Casualty.
Pour l’anecdote on notera un retour au ska sur When the wall falls, un style qui semble revenir ces derniers temps et je ne serai pas surpris de revoir une petite vague déferler l’année prochaine.

Vous l’aurez compris je n’ai pas du tout aimé cet album et même si quelques titres ressortent du lot la déception vient surtout du fait que pour les avoir vus sur scène il y a six mois on pouvait s’attendre à un vrai brûlot.

Pour le coup je vais me repasser le dernier Rancid histoire de me réconcilier avec les anciennes gloires.

J. NeWSovski

Morceau préféré :                                    Liar



lundi 27 novembre 2017

DOWZER – so much for silver linings



DOWZER – so much for silver linings
Shield Recordings
7/10

On ne peut pas dire que Dowzer joue la carte de l’originalité car ce groupe de Breda, aux Pays-Bas, joue un punkrock mélodique tout ce qu’il y a de plus classique, cependant même si c’est parfois très mélo-pop, l’ensemble est accrocheur.

Scenes are for sinners, le morceau d’ouverture ressemble à pas mal de morceaux du début des années 2000 et notamment ceux de Lucky 7. Le chant partagé sur Broken records est une bonne idée car entre Tim, Sandra et Deny tout s’imbrique plutôt bien et c’est intéressant de voir comme les chants sont hauts. Même constat sur On the Beat of Repentance un morceau aérien. On entrevoit Dowzer différemment sur certains titres, plus indie et moins pop punk façon Promise Ring comme sur No One Knows ou Glimpses.
Le reste est très, voire trop classique, c’est dommage car il y a chez ce groupe un côté très frais fort appréciable.

Les amateurs de punkrock très mélodique apprécieront pleinement ce nouvel album des bataves. On retrouve de bons plans mais c’est lorsque les chants se croisent que j’apprécie le plus Dowzer.
J. NeWSovski

Morceau préféré :                                    Broken Records







dimanche 26 novembre 2017

samedi 25 novembre 2017

HARD ONS / NOTS SCIENTISTS (EP)



HARD ONS / NOTS SCIENTISTS (EP)
Shield Recordings

Split prestigieux entre les légendes australiennes de The Hard Ons et Not Scientists, fleuron de notre scène punkrock mélodique nationale, il a aussi servi de prétexte au support pour une tournée de 14 dates à travers la France en septembre dernier.

La jolie pochette emprunte Le Cri de Munch dans une version détournée, elle me rappelle l’EP de Kill The Poor des Dead Kennedys sorti en 80.

Les Hard Ons balancent Road Sweeper un titre à la rythmique effrénée avec une guitare totalement sauvage loin du punkrock mélodique auquel le groupe nous avait habitué au début des années 90.

Les Not Scientists balancent, eux, Perfect World, un titre très mélodique mais énergique aux sonorités légèrement Lo-Fi. Un morceau léger, frais et rudement bon.
On attend donc avec impatience maintenant l’album qui devrait voir le jour début 2018 et dont ce titre est déjà extrait.

J. NeWSovski



vendredi 24 novembre 2017

Clip - BODY COUNT

Allez ça fait du bien de retrouver ce bon vieux Ice-T et du gros Body Count. D'ailleurs le dernier album est vraiment très très bon.

jeudi 23 novembre 2017

NOE TALBOT / MAUVAISE PIOCHE (EP)



NOE TALBOT / MAUVAISE PIOCHE (EP)
Slam Disques / Pencil Records
4.5/5

On retrouve l’ami Noé Talbot, qui aura été productif cette année, pour un split avec Mauvaise Pioche. Une bonne occasion de découvrir ce dernier pourtant plus proche de nous.

6 titres au total, 3 chacun dont une reprise de l’autre.

On commence par le chanteur de Fortune Cookie Club dont on est désormais coutumier, son premier titre réveille quelques mauvais souvenirs de par son titre Novembre 2015 mais aussi par son texte touchant. L’orgue sur la deuxième partie est une bonne idée.
Joli texte aussi pour #Fuck la Mort avec un refrain terrible : 
« On a refait le monde mais faut croire qu’on l’a oublié. On s’est partagé la mort, on y a presque goûté ».
La deuxième partie du morceau sonne moins bien je trouve, enfin surtout le texte, le lien vers « je serai jamais Charlie » est casse-gueule, et les phrases suivantes semblent être des place-mots pour parler des potes de Charly Fiasco, Intenable, JohK, Maladroit, GxP… Seul mauvais point pour moi.
Ma bonne étoile est un titre de Mauvaise Pioche et il est vraiment superbement interprété.


Au tour de Mauvaise Pioche que curieusement je ne connais que de nom malgré son album sur Guerilla Asso. Chant éraillé et nonchalant avec guitare et batterie, ça sonne plus rock, plus punk. Un mix entre Fred Fresh et Renaud en quelque sorte. J’aime les mélodies et le rythme. Simples et efficaces, ses titres sont vraiment accrocheurs (Lot de consolation et Précaire et révocable). Superbe reprise aussi de Miracles de Noé Talbot. C’est marrant mais ce sont les deux reprises que j’ai le plus apprécié. En cherchant un peu je me rends compte qu’il s’agit d’Antho, le gars joue ou a joué dans nombre de groupes (bassiste dans Guerilla Poubelle, batteur dans Intenable et Nina’school…) et c’est vraiment une belle découverte. Je vais vite me jeter sur son album.

J. NeWSovski