vendredi 27 décembre 2013

Benghazi Truckers – vendetta


Benghazi Truckers – vendetta
autoprod
Ça c’est un nom qui annonce bien les choses, de la bonne musique de routier… ! L'artwork n'en n'est pas moins explicite non plus...
Et en effet Benghazi Truckers envoie du (poids) lourd très rapidement avec unplug the martyrs et still breaking bones. Du hardcore métal qui n’est pas sans me rappeler Kickback et Arkangel. Mais Benghazi Truckers ne se limite pas à ce seul style en ralentissant parfois le rythme comme sur Kiss my ass, un morceau plus lent, plus atmosphérique qui part en gros punk sur sa fin, c’est d’ailleurs pour moi LE morceau phare de cet EP parce qu’il représente vraiment toutes les facettes du groupe.
J’aime bien aussi le son lourd et la qualité un peu crade.

Cet EP, qui fait suite à une première démo en 2012, est relativement court mais permet de se donner une bonne idée de l’identité du groupe qu’il va être intéressant de voir sur scène et découvrir sur un premier album.

Mon titre préféré: kiss my ass


mardi 24 décembre 2013

Lunch – 19 heures au Québec



Lunch – 19 heures au Québec
Panda Records / Barbier Records

Je ne connaissais pas Lunch avant ce 45t et après m’être renseigné un peu sur le trio d’Aix en Provence j’ai découvert que le groupe mettait un point d’honneur à bien soigner ses pochettes que ce soit pour les deux précédents EP ou pour leur album De La Colère sorti l’an passé.
19 heures au Québec, d’un point de vue extérieur, est un titre qui peut faire peur, du style : merde ils vont raconter leur dernière tournée… Et puis non, il y a juste un titre dessus, sur leur galère et ça le fait bien en plus.
Lunch, nom anglais, chante en français. Peu de groupes ont cette particularité et l’inverse aussi d’ailleurs. Brouiller les pistes ou esprit de contradiction ? 

Appuie là où ça fait mal commence le 45t avec en prime le featuring d’Alex, le chanteur des Justin(e). Ça joue vite, très vite. Le chant passe bien, ce qui est relativement important et le refrain est vraiment plaisant et entêtant. Je suis un petit peu moins fan de Dominique même si le jeu de basse est bien senti. Le titre qui donne son nom au 45t est bien rythmé et me rappelle Charly Fiasco si ce n’est que je préfère tout de même ici le chant de Will. Tes Blessures Tes Cicatrices est aussi un bon titre, très efficace qui laisse entrevoir des influences américaines.

Et comme Lunch est sympa on peut chopper leurs précédentes productions à prix libre sur leur bandcamp.


Meredith – the shape of things to come



Meredith – the shape of things to come

Second EP avec un titre rappelant bien évidemment l’album cultissime de Refused mais qui laisse entrevoir aussi l’avenir du groupe. Meredith commence par le morceau qui donne son nom à l’EP, un titre intéressant notamment sur le refrain saccadé et sa voix qui devient éraillée qui me touchent pleinement. Il faut rappeler au passage que Meredith est un duo guitare-batterie et que son son se veut plus simple qu’un groupe à deux guitares et une basse. Toujours est-il  qu’il offre une noise prenante avec des montés enivrantes (Lou). J’aime beaucoup la voix qui devient fragile dès qu’elle monte. Meredith devrait faire son effet en concert par son énergie et quant à Sober il travaille sur les mélodies durant plus de 6 minutes et montre la capacités du duo a écrire de belles compos.

C’est donc un second EP réussi qui, je l’espère, va permettre au groupe de tourner et surtout de pouvoir lui permettre de sortir un véritable album pour pouvoir les entendre pleinement sur la durée.




Gravity Slaves - Farewell



Gravity Slaves  - Farewell
PP&M
8.5/10
Après 15 années d’activité Gravity Slaves tire sa révérence avec cet EP intitulé Farewell.
Je me rappelle de la tout première compile en cassette des Rêveries sur laquelle apparaissaient les Orléanais avec le titre Blowjob, de leur premier split avec les Dacÿco de Bressuire puis leur évolution vers un punkrock plus noise. C’est un groupe que j’ai toujours apprécié et pour lequel j’ai beaucoup d’affection même si au final je ne les ai vus que peu de fois sur scène.
La pochette de Farewell représente un boulet de prisonnier ouvert. Un signe…  Le moyen de dire que le groupe était devenu un fardeau, une prison, un boulet que l’on se traîne ? Le titre lui joue aussi carte sur table : Adieu en français.
Toujours est-il que les 6 titres qui composent cet EP sont tous excellents et sonnent bien rock comme Old school, parfait tant dans l’énergie que dans les mélodies. Playboy envoie aussi de la rythmique soutenue et des riffs accrocheurs à la Flying Donuts avec un bel univers derrière.

Pour une dernière production c’est une belle réussite et peut être même ce que le groupe a enregistré de meilleur. On les regrette déjà.

Dispo sur leur bandcamp à prix libre

Mon titre préféré: old school


http://ppandm.bandcamp.com/album/farewell

lundi 23 décembre 2013

Sparkrow – back in town


Sparkrow – back in town
Backwash / A l’ombre de cette vie
7.5/10
Haut lieu du foot collectif intelligent et de la bombarde, Lorient est bien moins réputé pour son vivier musical rock’n’roll. Sparkrow débarque donc de la cité du Morbihan avec un 6 titres et j’ai l’étrange impression que c’est peut être le seul groupe de la ville des merlus que je connaisse.
Back In Town est donc un joli petit EP qui nous permet de prendre une petite dose de streetpunk mixé avec un chant hxc oldschool. Party Time, le premier morceau, nous offre une petite intro intéressante avant une mise en jambe emmenée par un chant qui me rappelle, sur les premières minutes, celui de Duane Peters de Us Bombs. Truth In My Head révèle une autre identité avec un chant plus old school, sorte de mélange d’influences entre Roger Miret d’Agnostic Front et Ray Cappo de Better Than A thousand, derrière ça joue bien et c’est fédérateur.  Pour les vieux qui suivent les Rêveries, Sparkrow ressemble par moments  aux feux Rablastones en plus posé. Paranoia et still want more se veulent être des titres plus classiques dans un registre mélodique qui rappelle les anciennes références punkrock avec une rythmique au tempo modéré. 6 titres qui, au final, passent relativement vite avec un  bon morceau pour conclure : Another Positive HxC song. Un texte certes classique pour un morceau de ce style mais il reprend les grandes lignes de ce que l’on aime au final chez ce groupe : des mélodies fédératrices et une modulation dans les chants qui évitent aux titres d’être trop linéaires. Et puis la touche humoristique en toute fin est sympa et me rappelle le run the 8°6 et vomi ton kiri de Seven Hate

Un 6titres efficace pour Sparkrow qui signe ici son 2ème EP si je suis bien informé. Il va permettre au groupe d’accroître, j’espère, sa notoriété et pouvoir tourner aux quatre coins de la France.




mercredi 18 décembre 2013

Hateful Monday – it must be somewhere



Hateful Monday – it must be somewhere
Kicking records
7.5/10
Je me rappelle cette phrase que m’a un jour dit Ed des Uncommonmenfrommars : « Bracket est certainement le groupe de punkrock le plus sous-estimé ».
Cette phrase me revient aujourd’hui en écoutant le nouvel opus d’Hateful Monday. Les suisses sont dans la place depuis 1998 et je dois avouer, avec un peu de honte, que je ne me suis jamais vraiment penché trop en profondeur sur leurs albums et pourtant, un peu dans l’ombre des cadors, sans faire de vagues, ils obtiennent un beau succès d’estime et désormais une belle renommée.
It Must Be Somewhere est le 4ème album (avec 3 autres EP) et, en rejetant un coup d’œil aux précédents, sa pochette est dans la continuité des autres, très jolie et travaillée, elle rappelle un peu Jane Doe de Converge.
Les Helvètes maîtrisent leur sujet et leur punkrock  est rapide et mélodique à souhait, d’ailleurs les 13 morceaux sont envoyés en moins de 28 minutes… Je pense à pas mal de groupes en les écoutant : Bad Religion, la référence (damages done), Bodyjar (the social ladder), Pennywise (vooras soda) et des choses plus rock’n’roll aussi (superficialistic) à la the Hives très intéressantes. Cet album me plait bien car sans être exceptionnel il s’écoute agréablement et donne surtout envie de retourner vers les précédents.

Et aujourd’hui je me dis qu’à l’écoute de It must be somewhere, Hateful Monday, à défaut d’être le groupe le plus sous-estimé est certainement le plus méconnu des pointures actuelles.

Mon titre préféré: Damages done




Topsy Turvy’s / Johk – split



Topsy Turvy’s / Johk – split
Barbier Rds, Deux Pieds Deux Dents, Never Trust An Asshole, No routine Records, Panda Rds, SmallTones Rds, Songs Of A Bitch Records
8.5/10
Derrière une pochette dessinée qui sent bon la franche camaraderie, se cache un split regroupant les Topsy Turvy’s de Poitiers et Johk des Poitevins aussi. Je connaissais les premiers suite à leur ep sorti l’an passé (chronique), dans un registre pop punk parfois trop gentil. Quant aux seconds je n’en ai jamais entendu parler, la découverte sera donc plus grande.
J’ai commencé ce split comme je commence à lire une revue : à l’envers. En commençant donc par les Topsy, je raccourci leur nom, vous m’excuserez cette familiarité, mais je dois reconnaître que je suis très surpris par les morceaux que j’entends. Plus agressif, plus pêchu tout en gardant un coté mélodique plutôt sympa, tonight est un bon exemple des morceaux du groupe avec toujours un mélange de deux chants et des petites mélodies bien pensées. No More Guilty est aussi un très bon titre, meilleur même. La batterie cartonne comme jamais.
Johk est un groupe punkrock aussi mais plus rude et avec un chant français. Plutôt intéressant comme sur les tics et l’incohérence qui montre que l’on peut faire du très bon punkrock rapide et efficace et balancer des textes en français qui collent. Johk me rappelle dans un registre très proche les Baxter de Poitiers (aussi) pour ce coté rapide et rentre dedans avec des riffs simples et entêtants.

Mais voilà, après quelques petites recherches, j’ai découvert qu’en fait ce split a permis aussi aux groupes de se mélanger comme dans en retard sur mon temps qui voit les deux chanteurs de Topsy et chanteuses pousser la chansonnette en français ainsi que de voir le batteur de Johk taper sur ses fûts sur les 2/3 des morceaux des Topsy. Ce mélange a du bon parce que les deux groupes se sont stimulés et ça les a poussés vers le haut en rendant notamment les Topsy un peu plus efficaces. Et puis on sent la bonne ambiance et l’amitié entre les deux groupes.

Un bon split sympa qui mérite vraiment d’être écouté.