vendredi 9 décembre 2022
Clip - Quentin Sauvé
samedi 3 décembre 2022
THE GREAT MONTANA COLLAPSE – Every dusk, every dawn (EP)
THE GREAT MONTANA COLLAPSE – Every dusk, every dawn
(EP)
La France
manque de moutarde, peut-être est-ce dut au fait que désormais à Dijon on
cultive davantage le rock que le condiment. On se souvient il y a quelques
années de la claque reçue par After Taste et c’est avec un
grand bonheur que l’on retrouve une partie de ses membres dans The Great
Montana Collapse.
Cet EP
permet d’introduire véritablement le groupe sur la scène nationale après une
démo sortie il y a 10 ans, on avait déjà eu un avant-goût à travers la vidéo de
Two Kids. Un titre puissant et dynamique qui insuffle une grosse
dose d’énergie.
Même chose
sur The Smell
Of Torches
et sa rythmique lourde derrière un mur de guitare, la mélodie du chant est
enivrante et les chœurs derrière sont déments, un superbe morceau. Les choses
sont davantage posées sur The Mountain, un morceau qui fait plus dans la douceur si l’on puit dire
avec de longues mélodies. Et pour finir les Dijonnais balancent une grosse dose
d’intensité et de puissance sur Still Standing alternées à des phases plus mélodiques rappelant certains
groupes emo/screamo.
Enregistré à
la maison par Nicolas, le bassiste du groupe, le EP a ensuite été mixé par Raphaël
Bovey
qui a déjà travaillé sur les albums de Gojira et Nostromo.
Très
belle découverte que ce premier EP de The Great Montana Collapse : puissant
et emballant.
J. NeWSovski
https://www.facebook.com/thegreatmontanacollapse/
https://thegreatmontanacollapse.bandcamp.com/album/every-dusk-every-dawn
vendredi 25 novembre 2022
THE ETERNAL YOUTH – Life is an illusion, love is a dream
THE ETERNAL YOUTH – Life is an
illusion, love is a dream
Kicking Records / TFT Label / Omnivox / Integral
Quelle jolie
pochette qui illustre parfaitement le nom du groupe tandis que le titre se veut
lui extrait de Everybody’s happy nowadays,
chanson des Buzzocks, référence et influence majeure du groupe.
Après quelques
semaines d’écoutes je me dis que finalement l’arrivée de Fra dans
les Burning
Heads aura eu comme conséquence positive de mettre davantage de
lumière sur The Eternal Youth et ce troisième album la mérite amplement tant
il est réussi.
J’avais
beaucoup aimé Nothing is ever over, mais j’ai trouvé dommage
qu’il ne fut pas plus mis en avant dans la presse. Je trouve aussi que Life is an illusion
est une belle évolution, peut-être moins punkrock pour s’orienter davantage vers
le post-punk et l’indie-rock. Le nombre restreint de morceaux (9) est inversement
proportionnel à sa qualité. Et, dès l’ouverture d’Orphan avec sa batterie et sa basse omniprésente on sent une
atmosphère très 80’s, cold wave, lente et enveloppante, puis enchaîne No Rest For
The Wicked, plus léger et rapide, ce morceau se veut plus classique
mais non dénué de charme, c’est un peu la même recette sur Go Around In Circles.
Le retour d’une
rythmique plus posée sur Gone but not forgotten s’applique à nous plonger dans une
atmosphère assez sombre et mélancolique. Les Caennais font preuve d’une belle
douceur sur Insomnia où la belle voix de Fra
sublime les mélodies de ce superbe morceau qui restera certainement comme l’un
des titres forts de cette année, tous groupes confondus. On retrouve à nouveau
douceur et mélancolie sur Morning Dew qui explicite à lui seul les influences anglaises citées
par le groupe. Mais le quatuor sait aussi groover et envoyer un joli rock’n’roll
qui incite à se déhancher (erase the world) avant d’explorer un univers plus sombre et intense sur Spleen and urinal et sa basse martelante.
Life
is an illusion, love is a dream est un excellent album, qui mérite qu’on lui offre une
large diffusion. The Eternal Youth demeure un groupe encore trop méconnu et j’espère
de tout cœur qu’il gagnera en notoriété.
J. NeWSovski
https://theeternalyouth.bandcamp.com/album/life-is-an-illusion-love-is-a-dream
https://www.facebook.com/theeternalyouthband/
samedi 19 novembre 2022
JOYBLASTERS – Pizza Mountains
JOYBLASTERS – Pizza Mountains
Bad Mood Asso
En 2020 pour
fêter la fin du confinement j’avais sorti une petite playlist assez fun avec
notamment un morceau de Joyblasters. Deux ans après voici qu’arrive leur
premier album : Pizza Mountains. Autant le dire tout de suite
le titre me rappelle cette chanson magique que le mythique groupe vendéen Garage
FeAver
jouait en live : Finkbraü Mountain. Les initiés comprendront…
Toujours
est-il que Joyblasters joue la carte fun à fond reprenant souvent les
ficelles du style avec beaucoup d’aisance. La voix est plaisante avec un bon
accent et les chœurs se révèlent efficaces et bien placés (Pizza Mountains). Il y a un petit côté Uncommonmenfromars
notamment sur des morceaux comme Pet
Peeve (la façon de poser le chant) ou Howling wind voire même Dirty Fonzy sur Home ou Roman candle.
L’alternance
du chant est intéressante notamment sur Fishtank ou Flat flag car elle amène une variété bienvenue sur l’album.
Au passage The Joyblasters jouent en trio et viennent de Marseille, ils ont déjà deux Eps de sortis. Leurs pochettes sont
signées par. Lauris Schulz.
Loin
d’être original mais il devient difficile de l’être, The Joyblasters joue un
punkrock rapide et solaire qui amène à taper du pied et fredonner en chœur. Pizza
Mountais est un album fun, frais, propre et efficace !
J. NeWSovski
https://joyblasters.bandcamp.com/album/pizza-mountains
https://www.facebook.com/joyblasters
https://www.instagram.com/joyblasters/
mardi 15 novembre 2022
COOL LAGOON – No love left
COOL
LAGOON – No love left
Les lecteurs
assidus connaissent Mathieu de Bikinis & Icecream
et son projet solo Cool Lagoon dans lequel il fait tout : chant,
basse, guitare, batterie et production. No love left est son
troisième EP.
Le premier
des six titres s’intitule Broken, il commence sur des lignes Weezeriènes, le son est
un peu étouffé mais pour une autoproduction c’est très correct. Mais je suis
plus gêné par le chant comme sur les deux précédentes productions. Lorsqu’il
est dans les graves sa sonorité me dérange. Même constat sur Wrong, j’aime bien la chanson mais je
suis trop perturbé par le chant pour vraiment l’apprécier.
Je m’y
retrouve cependant bien plus sur Healing et dear (ex) lover, ce dernier se révèle être un morceau très mélodique avec
de jolies lignes. J’aime beaucoup aussi le refrain sur Kickstart et son petit riff de guitare qui,
lui aussi, à des faux airs Weezer.
Pour
terminer j’aime bien la pochette, dans la continuité de la précédente, colorée
et acidulée, c’est joli.
Troisième EP pour Cool Lagoon, un projet solo sans prise de tête qui fait la part belle
aux mélodies. Je suis content de suivre le projet depuis le début et, même si je
suis toujours gêné par le chant sur certains passages, je dois avouer que les
compos sont de plus en plus intéressantes.
J. NeWSovski
https://coollagoon.bandcamp.com/album/no-love-left
https://www.facebook.com/CoolLagoonMusic/
jeudi 10 novembre 2022
MOBÜTU – Is back !
MOBÜTU – Is back !
Völvo Gang Records
Les vieux Vendéens
connaissent évidemment le gang Mobütu et notamment son leader
charismatique autoproclamé : Maturin. Depuis des dizaines d’années on
le voit écumer les bars et les salles humides de la région avec les Yvette
Murder,
les Rablastones,
Mazout
85,
KNP…
et j’en oublie certainement une demi-douzaine d’autres.
Mobütu est un groupe qui joue vite mais qui
aime prendre son temps, seulement le troisième EP en une dizaine d’années. Mais
il démarre fort avec Mobütu will kick your ass, proche du registre de Motörhead,
emmené par la basse omniprésente laissant la guitare se délecter de solos
sucrés.
FLC
rock’n’roll city
envoie du gros un peu à la manière d’Airbourne et rend hommage à cette bonne
vieille ville de Fontenay Le Comte et ses groupes emblématiques. Il en manque
quelques-uns à l’appel mais l’idée est très sympa.
Très
rock’n’roll sur Mobütu is back le trio se permet même un petit hommage aux classiques du
genre façon Chuck Berry avec ces petits riffs de guitare très bien
sentis pour finir même avec un clavier du plus bel effet. Certainement le titre
le plus plaisant de l’EP.
I’m wild
wild wild
se veut plus punk façon Danko Jones, d’ailleurs Maturin
joue le coquin malicieux comme le canadien. Et enfin, gros morceau pour finir
avec Search
the rose
aux sonorités plus stoner. Plus lent, plus lourd le morceau est emmené par une
belle basse durant près de 5 minutes, le style est bien maîtrisé et il serait
intéressant de revoir le groupe dans ce registre.
Derrière
un patronyme finement choisi se cache un groupe rock’n’roll à l’ancienne. Joli
défouloir, ce Mobütu is back puise ses sources aussi bien chez Motörhead que
des groupes plus actuels pour distiller 6 titres vraiment très plaisants.
J. NeWSovski
https://www.facebook.com/mobuturock/
dimanche 6 novembre 2022
THE BOBBY LEES - Bellevue
THE BOBBY LEES - Bellevue
Ipecac Records
Signé sur Ipecac Records, le label du cultissime Mike Patton, the BOBBY LEES pourrait rapidement devenir la nouvelle sensation punk-garage US. Et il faut bien avouer que ces jeunes Américains hyperactifs (3 albums et quelques EP en 5 ans d'existence) sont impressionnants. Leur punk teigneux tendance riot grrrl est d'une redoutable efficacité. The BOBBY LEES c'est avant tout une guitariste-chanteuse, Sam Quartin, très charismatique. A l'origine de la création du groupe en 2017, sa voix rageuse fait incontestablement la force du quatuor basé désormais à Woodstock.
La minute trente du titre d'ouverture "Bellevue" donne le ton. Démarré pied au plancher, on a affaire à du pur rock'n'roll minimaliste débordant d'énergie. Une furie, une rythmique speed, un solo de guitare et un chant criard qui font un peu penser aux Australiens de AMYL AND THE SNIFFERS. Passé cette entrée en matière sauvage, the BOBBY LEES montrent une autre facette de son talent avec Hollywood Junkyard. Moins linéaire, le morceau prend le temps de s'installer. L'entame est marquée par un chant chuchoté, une basse groovy, des guitares dissonantes et un tempo plus lent. Mais les quatre furieux accélèrent subitement la cadence et livre un final tendu et jouissif. Le naturel revient vite au galop pour les Américains de retour aux fondamentaux punk sur l'abrasif "Ma Likes To Drink". La basse endiablée en introduction, le gros riff bien gras et les hurlements de Sam Quartin donnent immédiatement envie d'en découdre et de pogoter dans son salon. La tension est toujours de la partie sur "Death Train" jalonné d'étonnants roulements de caisse claire et de solos de guitare stridents. Après une telle débauche d'énergie, les Américains rangent provisoirement les guitares au placard sur le surprenant "Strange Days". Le titre fait la part belle à un piano basique et répétitif. L'interprétation assez sensuelle de Sam Quartin y fait des merveilles. The BOBBY LEES enchaine ensuite les petites bombes rock'n'roll ("Dig Your Hips", "Have You Seen A Girl", "In Low") qui dépassent rarement les deux minutes. "Little Table" montre toute la palette vocale de Sam Quartin. Les couplets aux ambiances soul alternent avec des refrains plus teigneux. Les guitares tranchantes de "Monky Mind" se fondent à merveille avec un piano sautillant et jazzy. Après un passage vers une country musclée "Be My Enemy", the BOBBY LEES conclut "Bellevue" par un instrumental expéditif. Un ultime titre aux sonorités légèrement western, une sorte de CALEXICO survitaminé.
Porté par la voix de Sam Quartin, the BOBBY LEES signe un excellent troisième album à l'indéniable esprit punk. Une musique mordante et sans fioriture à l'énergie communicative.
Mr Caribou
Titre préféré : Ma likes to drink
https://thebobbylees.bandcamp.com/album/bellevue
https://www.facebook.com/TheBobbyLees/