samedi 20 novembre 2021

PORTRAYAL OF GUILT – Christfucker

 


PORTRAYAL OF GUILT – Christfucker

Fun For Rover Records

 

Auteur déjà d'un passionnant album en janvier ("We Are Always Alone") et d'un split avec CHAT PILE, le rouleau compresseur PORTRAYAL OF GUILT effectue déjà son retour discographique en nous gratifiant d'un second opus millésimé 2021, au titre provocateur ("Christfucker"). Depuis sa création en 2017, le jeune trio texan avance à vitesse grand V et constitue déjà une référence en matière de musique extrême.

 

Toujours aussi brutal, POG continue de mélanger avec succès black métal, hardcore et noise-rock. Ce melting pot gagnant se voit enrichi sur "Christfucker" de sonorités plus indus. Et la courte introduction instrumentale en atteste : sons de machines infernales, drones et voix d'outre-tombe. Si "Sixth Circle" semble d'abord calmer le jeu avec sa guitare désaccordée et une section rythmique au diapason, les hurlements de Matt King et les nombreux breaks en font un titre finalement très noisy. On retrouve toute cette sauvagerie avec "Sadist" et "Fall From Grace", dominés notamment par une batterie martiale, des riffs aux petits oignons et les cris suraigus. 


Toujours aussi oppressante, la musique de PORTRAYAL OF GUILT s'aventure sur un terrain plus tribal avec "Dirge". "Bed Of Ash" surprend par son ambiance industrielle et son beat infernal. En faisant abstraction du chant connoté black métal, "The Crucifixion" est un titre plutôt hardcore/noise rock. Les cris stridents laissent place aux grognements gutturaux sur l'endiablé "Master/Slave", titre jalonné de changements de rythme qui se termine dans le chaos. Après le heavy et métallique "Where The Suffering Never Ends", "Christfucker" touche déjà à sa fin avec "Possession" qui montre à quel point le groupe est inclassable : intro death métal, arpèges de guitares, riff sludge, sons dissonants et spoken words au sein du même morceau. PORTRAYAL OF GUILT, qui fait toujours dans la concision avec une nouvelle fois un album qui ne dépasse pas la 1/2 heure, demeure un mystère. Comment une musique si exigeante et usante peut s'avérer si addictive ? Car dès la fin brutale de "Possession", la seule envie qui nous anime est d'y retourner et d'écouter en boucle le 3ème album des furieux Texans.

 

Mr Caribou

 

 

Titre préféré :                    Sadist

 

https://portrayalofguilt.bandcamp.com/album/christfucker

https://portrayalofguilt.com/

https://www.facebook.com/portrayalofguilt



vendredi 19 novembre 2021

mardi 16 novembre 2021

LOST LOVE – Empathy

 


LOST LOVE – Empathy

Fantasio club

Nos amis Québécois sont de retour trois années après leur précédent et troisième album : Good Luck Rassco. Ce dernier m’avait laissé un très bon souvenir.

Dès les premiers accords de Jenga Tower, un titre diffusé d’ailleurs avant la sortie de l’album, on sent la touche powerpop bien plus présente et qui les rapproche beaucoup de Weezer. C’est encore davantage le cas sur Mercury qui aurait pu apparaître sur l’album bleu, le chant et sa fragilité quand il monte, rappelle celui de Rivers Cuomo.

Lost Love respire les mélodies sucrées sans tomber dans la mièvrerie. Le début de l’album est vraiment marqué sur ce style je trouve mais il faut avouer que le groupe a un don pour créer de belles mélodies accrocheuses bien amplifiées par les chœurs derrière (Hell ; Summum Bonum). 

Le quatuor de Montréal commence à accélérer sur Portuguese Knives qui finit sur des sonorités électro puis sur Petty aux faux airs d’Intenable. Un morceau très sympa d'ailleurs. 

Beaucoup d’énergie dépensée aussi sur Many Snakes Pt. 2, certainement le plus rapide de l’album. Je suis moins fan de everything is alright, peut-être en raison de sa rythmique et sa structure assez basiques surtout que juste après Cut It Out se révèle être un morceau fantastique dont l’intensité est croissante.

 

Le son de l’album, produit par Marc André Beaudet, est propre et superbement bien arrangé et je dois avouer aussi que je trouve la pochette sympa et surtout marquante.

 

Alternative à Weezer, version underground… Ce nouvel album de Lost Love est une réussite pour tous ceux qui aiment le mélange punkrock et de mélodies sucrées. Beaucoup de singalong et de riffs entêtants. A découvrir.

 

J. NeWSovski

 

Titre préféré :                    Cut It Out

 

https://lostlove.bandcamp.com/album/empathy

https://m.facebook.com/lostlovemtl/posts/?ref=page_internal&locale=fr_FR

 


dimanche 14 novembre 2021

vendredi 12 novembre 2021

UNLOGISTIC – Still (EP)

 




UNLOGISTIC – Still (EP)

Rejuvenation Records / emergence records / Chanmax Records / Metro Beach / KBV records / Creepozoïde / Gestalt

 

Fleuron de notre scène underground hexagonale à la fin des années 90 et dans les années 2000, Unlogistic a sorti bon nombre d’EPs, de splits et d’albums sans jamais être exposé et obtenir la notoriété que le groupe méritait. En 2011 le groupe stoppait l’aventure avec une compilation sobrement intitulée Allez tous vous faire enculer et contenant pas moins de 53 titres, soit quasiment la totalité de ceux enregistrés sur leur période où ils ont utilisé leur boîte à rythme.

 

Grosse surprise donc avec la sortie cet été de cet EP de 9 titres en collaboration avec pas moins de 7 labels. Les morceaux du disque sont tous présents sur la face A tandis que la face B se voit illustrer d’une gravure un peu psyché.

Côté musique le groupe envoie toujours dans le même style : mélange de punk ultra énergique et de hardcore complètement déjanté. Certains morceaux sont expéditifs (K-Vain ; SXE ; Right in your mouth ; dmt) alors que l’on retrouve les mélodies qui faisaient le charme du groupe (Cœur de cochon). 

Poor Reality et son intro dépressive à souhait part dans un hardcore oldschool superbement exécuté. Autre moment sympa avec I don’t wanna see who you are même si le mixage est perturbant.

 

Unlogistic avec Still fait son grand retour. Un groupe hors norme avec une sortie qui l’est aussi puisque le vinyle est sorti 2 mois avant la version numérique.

 

J. NeWSovski

https://emergencerecords.bandcamp.com/album/still