Voici TV Violence, je reviendrai un peu plus tard sur ce nouveau groupe nantais formé de membres de Santa Cruz, en attendant voici Crisis Line.
mercredi 11 mars 2020
mardi 10 mars 2020
dimanche 8 mars 2020
GUERILLA POUBELLE – L’ennui
GUERILLA POUBELLE –
L’ennui
Guerilla Asso / Slam
Disques
8.5/10
L’ennui a été enregistré lors de la dernière
tournée du trio parisien au Canada, à Montréal
précisément. Pas facile d’enregistrer en tournée entre deux concerts aussi on
ressent une certaine spontanéité plutôt intéressante. Entre les mouvements
sociaux et l’affaire Balkany les textes sont on ne peut plus collés à l’actualité.
De premier
abord j’ai bien aimé l’album aux premières écoutes sans non plus être
totalement conquis dès les premières minutes comme ce fut le cas avec Punk =
existentialisme ou Amor Fati. Ici L’ennui se
rapproche davantage de La Nausée avec des titres très homogènes. Je n’ai
pas perçu de titre plus fort que les autres ces titres dont on sent le
potentiel fédérateur sur scène (comme les fils des
sorcières sur le précédent). Mais il y a ici pas mal de titres d’une
efficacité redoutable : Apocalypse 6 :12
avec une superbe basse derrière ou bien les
frontières du
présent, le premier titre de l’album qui
applique la griffe du groupe ou encore Qui
perd perd,
un titre hargneux et entraînant.
La chute
est l’un des morceaux que je préfère de l’album avec une rythmique dynamique et
dont il est intéressant d’approcher les textes. Le trio explore d’autres
univers sur la première partie de Entre Booba et
Balkany avec un travail sur les mélodies avant de partir vers un
punkrock plus classique mais dont les textes, une nouvelle fois, feront réagir :
Ça passe
les feuilles d’imposition au vocoder / À la fois héros du peuple et
agresseurs
Cet enregistrement au Québec imposait le featuring de Noé Talbot (Fortune Cookie Club), régional emblématique de l’étape, avec lequel Guerilla Poubelle ou Maladroit (avec aussi Till) a beaucoup tourné. Ici c’est avec le titre L’arme à droite que la rencontre se fait. S’enchaîne déjà Vampire avec un thème cher au groupe : la masculinité. Les textes sont bons et j’aime les petits riffs qui me font penser à du Danko Jones. Et quand Guerilla attaque le mid tempo c’est toujours avec autant de réussite, l’argile amène de l’intensité sur cette fin d’album avant que Mare Nostrum, dans la continuité, approche le thème des migrants qui traversent la méditerranée.
L’ennui est
un album qui s’écoute, se réécoute et s’apprécie de plus en plus à chaque fois.
Les textes sont bons et il fourmille de bonnes idées et de bons plans. Je ne
suis pas fan de la pochette mais elle a le mérite d’être identificatrice.
J. NeWSovski
Morceau préféré : L’arme à
droite
samedi 7 mars 2020
vendredi 6 mars 2020
mercredi 4 mars 2020
SUNFLOWERS - Endless Voyage
SUNFLOWERS - Endless
Voyage
Only Lovers
8,5 sur 10
Rares sont
les groupes portugais qui parviennent jusqu'à nos oreilles. Originaires de
Porto, SUNFLOWERS est un jeune groupe soutenu par le label poitevin
Only Lovers Records qui distille depuis 5 ans un garage
psychédélique un peu perché et plutôt addictif. Leur troisième album "Endless
Voyage" est difficile à décrire tant la musique des Portugais est
changeante et déconcertante : du garage-punk le plus brutal à la pastille
életronique planante. Pour le plus grand plaisir de l'auditeur si celui-ci se
laisse aller à ce voyage sonore délirant.
Le trip débute en douceur avec des
nappes de synthétiques faisant office de prologue. Toujours instrumental,
"Défective Machine" voit les machines et les
guitares bien grasses croiser le fer. Adeptes des ruptures, les Portugais
enquillent ensuite sur une parenthèse synthétique "Forest
Wind (interrupted)"
digne d'une musique d'ascenseur. Celle-ci débouche subitement sur un long titre
de garage psychédélique très 70's "A Conflict
Talking Place". Des voix un peu inquiétantes déboulent sur
ce titre phare et mettent fin à l'entame instrumentale de "Endless Voyage". Par la suite, SUNFLOWERS
poursuit cette alternance de respirations digitales quelque peu planantes
("Dreaming of Distant Shores",
"Marble Gallery", "Contemplation") et de titres énervés
de garage-punk au chant tout en écho ("Dreamweaver",
"Oscillations", "Endless Voyage"). Les Portugais
n'aiment pas la routine et semblent hésiter entre la lévitation et les morceaux
plus terre-à-terre.
Audacieux et chaotique, le 3ème album du trio prend fin au
cours d'un mystérieux "Epilogue"
aux accents plutôt krautrock.
Mr Caribou
Morceau préféré : A conflict
taking place
mardi 3 mars 2020
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