mercredi 30 mai 2018

STRUNG OUT – Black Out The Sky (EP)




STRUNG OUT – Black Out The Sky (EP)
Fat Wreck Chords
3.5/5

J’ai été surpris de voir que cette nouvelle production de Strung Out était un EP et encore plus surpris qu’il soit en acoustique.

Strung Out est un groupe un peu à part dans la sphère punkrock avec une musique technique et un son de guitare très métal qui se reconnait dès les premiers accords et fait la grande différence avec pas mal de groupes très (trop) proches. De la même manière le chant de Jason Cruz est aussi spécial et rapidement identifiable. Ce passage en acoustique ne peut donc que réserver des surprises.

La pochette est d’autant plus troublante qu’elle contraste totalement avec son contenu. Qui ne s’attendrait pas à un album de black métal norvégien en la voyant ? Mais elle n’en demeure pas moins aussi troublante que jolie.

Ce huit titres est composé de six nouveaux morceaux et deux qui ont été réinterprétés pour l’occasion : Matchbook, sur Twisted By Design, et Unkoil sur An American Paradox. J’aime beaucoup le morceau Town Of Corazon qui a été mis en clip il y a quelques semaines déjà. Il permet de voir le groupe sous un angle différent, plus posé et mélodieux. Requiem prend une nouvelle dimension, très sombre et intense magnifié par sa lascivité, il est juste trop court hélas. Black Out The Sky qui donne son nom à l’EP est aussi un bon titre et c’est vrai que la première moitié de l’EP est une vraie réussite mais je reste moins emballé par les derniers titres parfois trop mielleux où trop ancrés dans la culture americana / country pour moi. Ainsi Duke of Sorrow sonne comme un mauvais tube de Green Day. Quant à Matchbook et Presidio ils n’apportent pas grand-chose hormis finir sur une note mitigée.



J. NeWSovski






mardi 29 mai 2018

Clip - Katerine feat. MC Circulaire

Allez maintenant que la vague est passée ça fait du bien de se repasser ce superbe morceau avec l'ami Circulaire.


dimanche 27 mai 2018

MOANING – s/t




MOANING – s/t
Sub Pop
8,5 sur 10

Le mythique label Sub Pop (Bleach, le premier album de NIRVANA en 1989, c'était eux) ne se repose pas sur ses lauriers et continue d'être à l'affut de la moindre pépite indie américaine. Le jeune trio californien MOANING fait partie de ces jeunes pousses qui impressionnent dès le 1er album. Balançant habilement entre post-punk, shoegaze et indie-rock, MOANING fait déjà preuve d'une belle maturité, malgré son jeune âge (à peine 20 ans de moyenne d'âge).

Les 10 titres que composent l'album réussissent à chaque fois à capter l'auditeur en l'espace de 3 minutes chrono. "Don't go" démarre pied au plancher et dévoile le versant agressif du groupe californien. Un excellent titre punk-rock, un tube en puissance. "Does this work for you" et sa grosse basse musclée évoque par exemple METZ et son noise-rock abrasif. MOANING sait également ralentir le tempo et se montrer plus mélancolique : "Tired" avec ses nappes de claviers new wave et le chant nonchalant de Sean Solomon ou encore le très pop "Close". "Artificial" évoque quant à lui le meilleur d'INTERPOL. La palette est large chez MOANING dont l'identité est portée par le chant désabusé de leur leader. La force de MOANING est finalement d'allier une musique tendue et noisy (murs de guitare, gros riffs, basse de bucheron) avec un sens de la mélodie indéniable (chant doux, intégration au compte-goutte de claviers planants).
Ce premier album plus que prometteur, se conclut par un "Something in where" chaotique et légèrement grunge. MOANING démontre que Sub Pop a encore une fois eu la main heureuse.

A noter que le groupe défend à l'heure actuelle ce premier album sur les scènes européennes et sera présent notamment à Angers le 6 juin prochain.

Mr Caribou

Morceau préféré :                                   Don’t Go


https://moaning.bandcamp.com/album/moaning-2



vendredi 25 mai 2018

jeudi 24 mai 2018

BONELESS – Chroniques d’un déclin imminent



BONELESS – Chroniques d’un déclin imminent
5.5/10

J’avais déjà parlé de Boneless il y a quelques temps au moment de la sortie de leur précédent EP. Le groupe toulousain est de retour assez rapidement avec cet album qu’ils s’acharnent à défendre sur scène depuis sa sortie.


Boneless joue vite, Attitude part à fond, façon Ramones, ça rock bien, mais les chœurs manquent et de relief et de justesse. De façon globale le son est très punk dans l’esprit et manque de production mais ça n’empêche pas le groupe d’avoir de bonnes idées et de bons plans.

Dans ma tête sonne comme Guerilla Poubelle dans la forme et quelque part aussi dans le fond, c’est normal le trio Parisien est une référence et une influence majeure pour désormais de nombreux groupes. On sent aussi du Nina’School sur Chanson d’amour ratée qui est bien emballant malgré, encore, ce problème de justesse sur les chœurs. J’aime aussi le très très efficace Mr Bad Cop qui pourrait être un point d’appui pour les futures compositions tant il est réussi et me rappelle les premiers morceaux de Raised Fist. Fucker ! est aussi dans la même lignée, très rapide, puissant et violent. Une réussite.

Boneless prend du plaisir à jouer, amène de la fraîcheur dans sa musique. On ressent pleinement ses influences et malgré des défauts importants il est intéressant de voir que le groupe évolue et surtout qu’il se révèle super efficace, à mon goût, sur les titres les plus rapides et violents.

J. NeWSovski